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  • il y a 3 mois
L'œil de Maxime Lledo

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##EDITO_MAXIME-2025-09-07##

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News
Transcription
00:00Si là, mon œil sur l'actualité, comment aimer sereinement l'époque dans laquelle nous vivons.
00:05Depuis 24 heures, au milieu d'une crise politique et économique,
00:08journalistes et responsables politiques ont les yeux rivés.
00:11Alors non pas sur le prix, les catastrophes, le budget,
00:15mais sur une vidéo captée dans un bar, publiée par le journal L'Incorrect,
00:19où l'on entend un échange entre Thomas Legrand, journaliste à Libération et France Inter,
00:23Patrick Cohen, journaliste à France Inter et France 5,
00:26ainsi que Pierre Jouvet, secrétaire général du Parti Socialiste,
00:29et Luc Broussy, président du Conseil National du Parti Socialiste.
00:33Quelques mots captés à la volée font scandale.
00:35Ceux de Thomas Legrand, affirmant que Patrick et lui, je cite,
00:39« font ce qu'il faut pour Rachida Dati ».
00:41On comprend évidemment, pour éliminer Rachida Dati,
00:44aujourd'hui ministre de la Culture, de la course à la mairie de Paris.
00:47En défense, Thomas Legrand assure que cette discussion était privée,
00:50que les cadres du Parti Socialiste venaient initialement
00:53se plaindre d'un traitement trop dur envers Olivier Faure
00:56et que ses propos ont été mal interprétés.
00:58Patrick Cohen envisage même de porter plainte pour vol de conversation privée.
01:03Mais, au-delà de tout ça, que dire de cette séquence ?
01:06D'abord, elle jette un peu plus de discrédit sur le journalisme,
01:08renforçant cette méfiance déjà bien installée entre les médias et l'opinion publique.
01:13L'objectivité n'existe sans doute pas,
01:15mais ceux qui jouent la carte indigeste, si vous voulez, du corporatisme,
01:18et qui ne comprennent pas que cette séquence est d'autant plus grave
01:21quand il s'agit du service public financé par l'argent du contribuable,
01:24c'est-à-dire mon argent, votre argent, dans une période de divorce nette
01:28entre les journalistes et les citoyens, c'est absolument désespérant.
01:32Ensuite, comment ne pas être profondément gêné par ces méthodes,
01:35autrefois sainement critiqué par le camp qui les utilise désormais ?
01:39Mauvaise caméra cachée, révélation d'un échange privé,
01:42extrait, coupé, vulgairement monté.
01:45Est-ce à dire désormais que quoi ?
01:46Chaque mot dans un bistrot doit être pesé,
01:48au risque d'être jugé en place publique ?
01:50Enfin, Thomas Legrand, suspendu de France Inter,
01:53ne récolte en réalité que ce qu'il a semé,
01:56que ce que son camp a semé pendant des années.
01:58Comme une partie de sa profession,
02:00ce camp qui ne se contentait plus d'informer,
02:02mais de juger, de sermonner,
02:04qui réclamait plus de transparence,
02:06plus d'irréprochabilité, plus de morale,
02:09aujourd'hui, forcément, chute dans un piège qu'il a désormais construit.
02:13Tout cela, hélas, n'est pas nouveau.
02:14Balzac, déjà, dans Illusion perdue, écrivait
02:17« Un journal n'est plus fait pour éclairer,
02:19mais pour flatter les opinions.
02:21Ainsi, tous les journaux seront, dans un temps donné,
02:23lâches, hypocrites, infâmes, menteurs.
02:26Et s'il existait un journal des bossus,
02:28il prouverait un soir et matin,
02:30la beauté, la bonté et la nécessité des bossus. »
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