La reconnaissance d'un État de Palestine est «un coup de poignard dans le dos d'Israël », fustige Robert Ménard

Europe 1

il y a 3 mois

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00:00Sur la Palestine, c'est un coup de poignard dans le dos d'Israël, ce que veut faire le chef de l'État.

00:08Reconnaître, madame, reconnaître aujourd'hui un État palestinien, c'est donner raison à Hamas.

00:15Tu tournes, tu vires, c'est exactement ça.

00:18Et regardez comment ils sont contents, regardez comment le Hamas applaudit le chef de l'État.

00:23C'est quand même grave ce qui est dit, ça voudrait dire que quelque part, et je ne fais pas de signe d'égalité,

00:27c'est-à-dire que le 7 octobre aurait conduit à certains pays, dont la France en premier, cette reconnaissance de l'État de Palestine.

00:35C'est comme ça que c'est vécu sur place, évidemment.

00:39C'est vécu, on le paye, il y a des milliers de morts à Gaza et tout, mais regardez, on a gagné.

00:47Il fait gagner Israël, et j'ajoute...

00:50Le Hamas.

00:50Il fait gagner le Hamas, et j'ajoute que c'est un coup de poignard dans le dos de la communauté juive.

00:56Mais ici, bien sûr...

00:59Est-ce que vous vous étonnez du silence, du mutisme d'Emmanuel Macron ?

01:03Est-ce que vous, président de la République, vous à l'Élysée, vous auriez fait un discours,

01:07les mots comptent quand même quand il s'agit de rassurer des citoyens, la communauté juive ?

01:10Je serais allé manifester, quand on est allé tous manifester.

01:13La marche contre l'antisémitique.

01:14Attendez, c'est la moindre chose.

01:15Et j'emploierai les mots, et jamais...

01:18C'est quoi les mots ? Qu'est-ce qu'on peut dire aujourd'hui face à des agressions antisémites qui se multiplient ?

01:22Qu'est-ce qui peut encore rassurer ?

01:24Dire qu'on est derrière les juifs, qu'on sait ce qu'on doit, qu'on sait ce qu'ils ont apporté à cette civilisation,

01:32et que ça, ça n'a pas de bris, et qu'aujourd'hui, aujourd'hui, ne pas être dans les manifestations,

01:38ne pas trouver les mots qu'il faut, c'est les trahir, les trahir.

01:42Vous savez, la semaine dernière, j'ai mis dans ma ville un arbre, j'ai planté un arbre, vous savez,

01:48parce que l'arbre dans la région parisienne pour Ilan Halimi avait été rasé.

01:53Et vous savez ce que j'ai fait ? J'ai donné le nom d'une place au 7 octobre.

01:56Parce que ce qui s'est passé le 7 octobre, ce qui s'est passé le 7 octobre,

02:00non seulement c'est un pogrom, mais c'est le plus grand malheur pour le peuple juif

02:05depuis la Deuxième Guerre mondiale, depuis la Deuxième Guerre mondiale.

02:09Et avoir les mots, savoir le dire, dire, attendez, dire que, pardon,

02:15ce qui arrive à Gaza est terrible, moi j'ai, en plus je connais Gaza,

02:21je sais ce que c'est le malheur quand il perd un reportage entière.

02:24Je sais le malheur, je sais le malheur que c'est de perdre ses enfants

02:29ou qu'une femme se fasse fuir dans un bombardement.

02:31Mais l'armée israélienne n'a jamais violé des femmes palestiniennes.

02:37L'armée israélienne ne tue pas des bébés comme ça, volontairement.

02:42Ce qu'a fait le Hamas le 7 octobre.

02:44Et ça dit des choses différentes.

02:46Toutes les vies se valent, c'est important de le dire,

02:48parce que des propos peuvent être isolés et vous faire dire autre chose,

02:52Robert Monner, dans ce contexte paroxystique.

02:55Je suis ému, bouleversé, sidéré par toutes les morts.

03:00Et M. Netanyahou ne fait pas ce qu'il devrait faire dans ce domaine-là.

03:05Mais on ne répond pas à ça en reconnaissant aujourd'hui un État palestinien,

03:09c'est-à-dire donner, donner une victoire au Hamas.

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