Avocat, Gilles-William Goldnadel est revenu sur la reconnaissance d'un Etat palestinien : «L'Etat d'Israël a été le premier à reconnaître, d'une certaine manière, l'Etat de Palestine en 1948».
00:00Oui, je vous mentirais en disant que je suis dans une gaieté particulière.
00:04J'ai deux choses à dire.
00:07La première, c'est que moi, j'ai toujours été pour les deux États.
00:11Et d'ailleurs, l'État d'Israël, ça a été le premier à reconnaître d'une certaine manière l'État de Palestine en 1948.
00:19En acceptant, lui, le partage, ce sont les Arabes de Palestine, ou en tous les cas leurs dirigeants,
00:25qui ont constamment refusé un État parce qu'ils sont beaucoup plus intéressés par la destruction du seul État juif.
00:34Ils considéraient comme une sorte de péché de ne pas faire en sorte que l'ensemble de la Palestine, qui est musulmane, soit partagé.
00:41Il leur a été proposé en 1948, en 1967, trois fois par des gouvernements travaillistes.
00:47Ça a été toujours non.
00:48Et la deuxième chose que je veux vous dire, quand moi, j'observe, M. Macron, l'explication psychologique est bien meilleure que l'explication politique.
01:01D'abord, c'est le reniement constant, constant de sa propre parole.
01:06Il avait proposé des conditions que je faisais miennes, à savoir reconnaître un État de Palestine,
01:12sous les conditions préalables, de la fin du Hamas, du désarmement des otages, de la reconnaissance par l'Arabie Saoudite.
01:19Et c'est lui-même qui me donne d'habitude ses reniers.
01:23Et puis la seconde, pardon de vous le dire aussi sur le plan psychologique,
01:27il va avoir une satisfaction narcissique, ce soir, d'exister mondialement,
01:32qui va un tout petit peu compenser ses déceptions nationales.
01:36Mais très vite, très vite, il va revenir à Paris et ce plaisir narcissique va vite, va vite disparaître.
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