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  • il y a 2 mois

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00:00L'Europe 1 soir week-end, 19h, 21h, Stéphanie Demureux.
00:04Toujours en compagnie d'Eliott, Mamane et Jean-Michel Salvatore,
00:07on vient de prendre un petit cours de droit constitutionnel,
00:10enfin pardon, pas droit constitutionnel, mais code de procédure pénale plutôt.
00:15On va parler aussi de cette actualité, il y a eu l'actualité évidemment
00:20dont on vient de parler avec les policiers agressés,
00:23et cette marche de manœuvre pour rendre plus ferme ces peines,
00:27les peines minimales, mais également les peines planchées.
00:30Il y a cette tension qui monte aussi, c'est l'un des grands points d'actualité de la semaine
00:34à deux jours de la reconnaissance de l'État palestinien par Emmanuel Macron
00:38à l'Assemblée Générale des Nations Unies.
00:40Je vous propose d'écouter Bruno Retailleau qui a réaffirmé sa fermeté aujourd'hui,
00:46qui a rappelé aux mairies qui étaient tentées de mettre un drapeau palestinien
00:49auquel les invite Olivier Faure, et bien qu'elles n'ont pas le droit de le faire.
00:54Écoutez le ministre de l'Intérieur des missionnaires.
00:56Seul le drapeau tricolore, nos couleurs mes amis, nos valeurs à droit de citer,
01:03sur ce qui reste pour nous mesdames, messieurs les maires, une maison commune,
01:07la France archipélisée a besoin de se rassembler.
01:11Et la mairie exprime précisément, dans une commune, le mot commune, c'est le mot commun,
01:16un cadre commun, c'est ce qui nous manque le plus.
01:18Alors ne gâchons pas ces occasions de nous rassembler,
01:21et croyez-moi, je rappellerai par les préfets, dès demain et dès aujourd'hui d'ailleurs,
01:26aux maires qui auront choisi d'afficher le drapeau palestinien sur les mairies,
01:31qu'ils ne respectent pas la loi de la neutralité républicaine française.
01:35Eliott Maman, il a raison, je pense, Bruno Retailleau,
01:39parce qu'on a entendu des citoyens, par exemple,
01:42des administrés de la commune de Malakoff,
01:46qui a décidé, envers et contre tout, de mettre ce drapeau palestinien,
01:50se sentir, d'une certaine manière, pris en otage par cette décision de leur édile.
01:55On n'a pas besoin de ce type de fracture,
01:58aujourd'hui, sur un sujet aussi inflammable,
01:59et je rappelle, par cette occasion,
02:02que plusieurs sondages indiquent que la grande majorité des Français
02:06ne veulent pas du tout de cette reconnaissance de l'État palestinien,
02:09dans ce timing, et surtout sans condition, Eliott Maman.
02:13Oui, absolument, c'est vrai que ce n'est pas tant le principe même
02:16de reconnaître un État palestinien qui peut poser problème,
02:18que la chronologie, c'est-à-dire une reconnaissance
02:21qui n'a pas précédé la présentation d'une solution administrative viable
02:25et sans le Hamas à Gaza.
02:27Et par ailleurs, vous aurez tout de même remarqué simplement
02:29que dans le discours de la diplomatie française à l'heure actuelle,
02:31il y a tout de même quelque chose d'un peu surprenant.
02:34On nous expliquait, à la suite des attentats du 7 octobre 2023,
02:36qu'il s'agissait d'aider Israël dans un effort d'éradication du Hamas.
02:40Personne n'imaginait, évidemment, que la guerre s'enliserait à ce point.
02:43Et aujourd'hui, on nous explique qu'il faudrait trouver
02:45une forme de démilitarisation du Hamas.
02:48On comprend bien que ce n'est pas du tout la même chose.
02:50Ces deux objectifs-là sont en réalité contradictoires,
02:52puisque le Hamas, démilitarisé ou pas,
02:55reste un véritable problème idéologique.
02:56Et ça, c'est en effet peut-être quelque chose
02:58qui tâche en réalité l'idée
03:01de cette reconnaissance d'un État palestinien
03:03dans le contexte actuel.
03:05Pour autant, je pense que notre droit administratif
03:07a lui aussi parfois été légèrement incohérent,
03:10précisément sur la possibilité pour des mairies
03:12d'afficher des drapeaux à côté du drapeau français.
03:15Il avait été estimé qu'afficher un drapeau ukrainien
03:19à la suite de l'invasion russe était légitime.
03:22De la même manière que Christian Estrosi
03:23a tout de même pu, pendant deux ans,
03:25pavoiser le drapeau israélien.
03:27Alors, on comprend évidemment qu'il y avait un enjeu humanitaire ici.
03:30De prendre parti sur un conflit extrêmement inflammable.
03:33Bon, c'est insensiblement différent quand même.
03:36Oui, oui, c'est absolument certain.
03:39Jean-Michel Salvatore,
03:42Elliot Maman nous parlait du Hamas,
03:44qui est loin d'être démilitarisé.
03:47Démilitarisé, c'est pas facile à dire.
03:49Alors, on sent que l'ONU a envie,
03:51et puis d'ailleurs Emmanuel Macron a envie
03:52de pousser le président de l'autorité palestinienne,
03:55Mahmoud Abbas, d'ailleurs empêché
03:57de se rendre aux Etats-Unis,
03:58à l'Assemblée Générale de l'ONU par Donald Trump.
04:01Il a été autorisé à s'exprimer par liaison vidéo
04:03à cette réunion annuelle,
04:06la semaine prochaine à New York.
04:07Mais c'est vrai que,
04:08je ne veux pas dire que c'est naïf,
04:10mais que pèse l'autorité palestinienne ?
04:13Pas grand-chose aujourd'hui
04:14dans les territoires palestiniens.
04:16Bah oui, c'est pour ça qu'on peut
04:18s'interroger quand même
04:19sur la logique de cette reconnaissance.
04:22Parce qu'en fait, on reconnaît un État
04:23qui ne ressemble pas à un État.
04:27Et on voit bien d'ailleurs
04:28l'embarras du président de la République
04:31qui a pris cette décision,
04:33alors qu'il avait jusqu'à présent
04:35toujours été pro-palestinien,
04:37mais là, pro-israélien.
04:38C'est l'absus.
04:39Mais là, pro-israélien.
04:40Mais c'est vrai que là,
04:41il se rend compte que même si
04:43sa décision peut se défendre
04:46à certaines conditions,
04:48il voit bien que c'est une décision
04:49qui ne passe pas en France.
04:51Ça ne passe pas.
04:52Que le fil avec la communauté juive
04:55est véritablement rompu.
04:57Enfin, il était temps de s'en rendre compte.
04:58Alors là, on sent qu'il essaye
04:59d'éteindre l'incendie qu'il a allumé.
05:01Oui, mais ça, c'est tout Macron.
05:04C'est-à-dire que Macron,
05:05il décide tout seul.
05:06Il décide sans interroger les gens.
05:08Il décide sans les concerter.
05:11Et ensuite, il se rend compte
05:12que finalement, on ne le suit pas.
05:13Et là, c'est vrai que c'est une décision
05:15qui est totalement incompréhensible
05:16par l'opinion française.
05:19On voit bien dans cette bataille des drapeaux
05:20dont on parlait tout à l'heure
05:21que cette bataille des drapeaux,
05:23en fait, elle est instrumentalisée
05:25par l'extrême-gauche,
05:26par Jean-Luc Mélenchon, bien sûr,
05:28mais aussi par Olivier Faure.
05:30Et en fait, ça pose un...
05:32Et qui culpabilise, pardonnez-moi,
05:33la communauté juive
05:34de ne pas en plus se réjouir
05:36le jour du nouvel an juif
05:37et d'être éventuellement opposé
05:41à hisser ce drapeau.
05:43Enfin, c'est quand même
05:43d'une mauvaise foi
05:44et d'une provocation absolue.
05:46Et en fait, ça repose un problème
05:48mais qui est un problème
05:50qui conserve aussi d'autres sujets
05:52qui est la question
05:52de la neutralité du service public.
05:54Parce que finalement,
05:55si on dit pas de drapeau sur les mairies,
05:58c'est justement parce que
05:59le service public doit être neutre.
06:01C'est la maison commune,
06:02comme l'a dit Retailleau.
06:03Et donc, tout le monde
06:03doit avoir une certaine retenue
06:06par rapport à cette maison commune.
06:07Mais on retrouve le même sujet
06:08autour de Radio France
06:10et de France Télévisions.
06:11C'est la même chose.
06:13C'est-à-dire que
06:13lorsque vous êtes journaliste
06:15à France Télévisions
06:16ou à Radio France,
06:18vous avez une obligation
06:19de retenue
06:20parce qu'évidemment,
06:21vous parlez à des gens
06:22qui sont de toutes opinions,
06:24de toutes obédiences.
06:25Et donc, il faut faire attention.
06:26Sur certains sujets,
06:27il faut bien penser.
06:29Alors, quand on pense bien,
06:30on a le droit d'être moins neutre.
06:32C'est ce que semble penser
06:33le service public.
06:35Mais c'est vrai que là,
06:36il faut revenir à un esprit public,
06:37à l'esprit du bien commun
06:38et à la neutralité
06:41qui fait partie quand même
06:42des valeurs républicaines
06:44de ce pays.
06:45Oui.
06:45Elliot Mamann,
06:46sur cette neutralité,
06:48c'est vrai que Jean-Michel Salvatore
06:49fait bien de le souligner.
06:50la neutralité,
06:52ça dépend des sujets,
06:53manifestement,
06:55pour le service public.
06:56On a encore entendu
06:57cette charge terrible
06:58de la patronne de France Télé
07:00à l'encontre de nous tous,
07:03ici présents,
07:04des médias bollorés,
07:05traités d'extrême droite.
07:06Ça ne nous a pas fait plaisir,
07:07il faut bien le dire.
07:09Et c'est une honte
07:10de mettre effectivement
07:12ce genre de diminutif
07:14sur des gens
07:16qui ont des cartes de presse
07:16depuis 20 ans,
07:17qui essayent de faire leur métier
07:18du mieux possible.
07:21Qu'est-ce que vous en pensez ?
07:22Par ailleurs,
07:23je pense qu'il ne faut pas
07:23tout de même oublier
07:24le véritable effort
07:25de pluralisme
07:26qui est fait au sein
07:27de ces ondes
07:28sur lesquelles nous nous exprimons.
07:30Et il est vrai
07:30que ce qui est peut-être
07:31un peu dommage,
07:31c'est d'estimer que
07:32la hiérarchisation
07:34de l'information
07:34qui est différente
07:36d'un média à l'autre
07:37lui donne nécessairement
07:38une coloration politique
07:39et surtout immédiatement
07:41de chercher à le discréditer
07:42avec des termes aussi
07:43infamants que ceux
07:44que vous venez de mentionner.
07:45C'est vrai que ça,
07:46c'est tout de même,
07:47finalement,
07:48on estime que
07:49les médias de Bolloré
07:50ont un rapport
07:52au pluralisme
07:53qui change légèrement
07:54l'équilibre
07:55par rapport à ce qui
07:56se faisait avant
07:56et dans le même temps,
07:58il semble y avoir
07:59presque une espèce
07:59de sectarisme
08:00puisque en réponse
08:02à cette extension
08:03du pluralisme,
08:04on répond non,
08:04non, mais vous comprenez bien,
08:06on bascule dans une forme
08:07d'extrémisme de droite.
08:08Ça, c'est vrai
08:08que c'est un tout petit peu
08:09regrettable.
08:10Et par ailleurs,
08:10sur la question...
08:11Très regrettable.
08:11Oui, non,
08:12mais nous sommes d'accord.
08:13Sur la question
08:14de la neutralité
08:14du service public,
08:16reconnaissons que
08:16pour un certain nombre
08:17de dimensions,
08:18on estime qu'on peut
08:19revenir sur la neutralité
08:20du service public.
08:21Par exemple,
08:22la Sondé Nationale
08:22avait récemment été,
08:25ça ne me dérange pas
08:26particulièrement,
08:26mais en revanche,
08:27je suis obligé de reconnaître,
08:28même si je ne suis pas opposé
08:29que ce n'est pas neutre,
08:31c'était affiché
08:31aux couleurs du drapeau LGBT.
08:33Ce n'est clairement pas
08:35une fonction
08:36qui remplit la neutralité
08:37du service public.
08:38Éventuellement,
08:38que le seul argument juridique
08:40par rapport au drapeau palestinien
08:41qui pourrait passer,
08:43c'est si les mairies
08:45décidaient de pavoiser
08:45ce drapeau uniquement lundi,
08:48jour auquel
08:48la diplomatie française,
08:51précisément,
08:51prend cette décision-là.
08:52Ça ne fait évidemment
08:53pas consensus,
08:54on est d'accord.
08:54Ça ne fait pas consensus
08:55et sincèrement...
08:56Mais le droit administratif,
08:57à mon avis,
08:58pourrait estimer
08:58que c'est légitime.
09:00Là, vous avez vu,
09:02le tribunal de Sergi
09:03a interdit à Malakoff,
09:05à la commune de Malakoff...
09:06Oui, uniquement lundi.
09:07Oui.
09:08Il nous reste très peu de temps.
09:09Sous-titrage Société Radio-Canada
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