Attaque au couteau à Marseille : «je le vis très mal, je suis en état de choc» confie Sophie, l'ex-femme de l’assaillant

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00:00Simplement, nous terminons la discussion que nous avions avec l'ex-compagne de l'assaillant abattu à Marseille hier,

00:07qui s'appelle Sophie, et pour ceux qui n'étaient pas là à 16h05 lorsque nous avons commencé notre conversation avec Sophie,

00:13je rappelle que Sophie est originaire de Charente-Maritime, qu'elle a épousé en 2020 l'homme qui a été abattu hier,

00:19le Tunisien né en 1990 dans une région proche d'ailleurs de la frontière algérienne,

00:24elle nous raconte cette histoire si particulière, elle a été mariée avec lui,

00:29elle trouvait que c'était un homme charmant, adorable, et puis une fois qu'ils se sont mariés, elle a vu une violence,

00:35elle a rapporté également que cet homme avait fait une tentative d'homicide sur son neveu,

00:41parce qu'il pensait qu'il était homosexuel, et puis cette histoire s'est terminée par un divorce.

00:49Alors évidemment, on a eu beaucoup de questions qu'on vous a posées sur votre fils qui était témoin,

00:54mais à qui vous cachiez d'une certaine manière la gravité de cette relation, sur votre famille également,

00:58qui n'était pas très présente parce que vous n'avez pas voulu qu'elle le soit.

01:03Votre ex-mari, je ne vous ai pas posé la question, cet ex-mari, est-ce qu'il était présent également ?

01:08Est-ce qu'il vous a accompagné ? Est-ce que vous avez pu vous confier à lui ?

01:12Et qu'en est-il aujourd'hui, Sophie ?

01:15Vous parlez d'Abdelkader ?

01:18Non, vous aviez été mariée une première fois, je crois.

01:21Non, absolument pas.

01:22Ah, pardonnez-moi.

01:23Jamais.

01:24Je pensais qu'avant, vous aviez été une première fois mariée.

01:28Non, non, non.

01:29Comment vous avez vécu cette journée d'hier, et dans quel état d'esprit vous êtes aujourd'hui ?

01:37Alors, je le vis très mal.

01:40Je suis en état de choc, en fait.

01:44Je crois même que je vais aller voir une psychologue pour me faire aider,

01:49parce qu'en fait, je suis extrêmement choquée de l'avoir vue,

01:54puisque j'ai vu malheureusement des vidéos.

01:58Et en plus, c'est vrai que physiquement, il a beaucoup changé.

02:01Moi, je l'avais aperçu en mars cette année,

02:07et déjà là, j'ai eu du mal à le reconnaître,

02:09parce qu'il avait cette barbe qui était plus longue.

02:13Donc, je m'étais interrogée par rapport à sa religion.

02:17Je me suis interrogée à savoir si, oui ou non, il s'était radicalisé.

02:22Bon, je ne lui parlais plus, donc je n'ai pas eu d'échange.

02:26Mais voilà, physiquement, j'ai pu constater un véritable changement.

02:32Je vous remercie, en tout cas, d'avoir témoigné sur l'antenne d'Europe 1.

02:36Ce qui est frappant, en vous écoutant, c'est quand même la maîtrise que vous affirmez,

02:41et la lucidité qui est la vôtre.

02:44Lucidité jusqu'à dire, d'ailleurs, j'ai besoin de me faire aider.

02:47Et c'est important.

02:49Certains sont parfois dans la négation.

02:52Et au contraire, vous êtes...

02:54Je comprends, bien sûr, que l'état de choc qui peut être le vôtre,

02:58et puis cette séquence que vous avez vécue hier et qui est douloureuse.

03:05Oui, j'ai découvert...

03:07Je retiens de votre témoignage, madame,

03:09parce que vous avez dit aussi que votre ex-conjoint,

03:12dans son pays d'origine, avait été devant des scènes d'égorgement.

03:16On voit aussi un profil antisémite, vraisemblablement homophobe.

03:20Alors ça, je ne l'ai jamais entendu.

03:22C'est le ministre de l'Intérieur qui a parlé d'antisémitisme.

03:24Vous nous parlez d'homophobie, si le caractère,

03:28la raison pour laquelle il s'en est pris à son œuvre est vrai.

03:32Moi, je trouve qu'il y a toute la difficulté de l'assimilation dans cette affaire.

03:35C'est-à-dire que quand vous êtes dans votre pays d'origine confronté à des égorgements

03:39dès de votre plus jeune âge,

03:40quand vous grandissez dans une société antisémite et homophobe,

03:43vous avez du mal à vous assimiler à la société occidentale, pour le moins.

03:46Oui, absolument.

03:47C'est même peut-être impossible.

03:49Voilà.

03:50C'était le sens de mon propos aussi.

03:51Et quand même, ce qui est très inquiétant,

03:52c'est qu'on reçoit quand même des centaines,

03:55voire des milliers de mineurs isolés aujourd'hui en France

03:58qui pour beaucoup vivent des situations dans leur pays au départ

04:02qui sont extrêmement violentes.

04:05Et donc la question, c'est comment on va réussir

04:08à intégrer le cas échéant, si on les garde sur le territoire,

04:11comment on va réussir à intégrer ces jeunes.

04:15Moi, ce que vous avez dit, non seulement est bouleversant,

04:18mais ça pose quand même énormément de questions pour la suite.

04:23Voilà, tout simplement.

04:24C'est très inquiétant.

04:25Très inquiétant.

04:25Merci Christophe Bordet.

04:27Merci Sophie.

04:29Je vous remercie grandement vraiment d'avoir témoigné sur l'antenne d'Europe 1.

04:33Je voulais, pour rebondir sur ce que vous dites,

04:35vous faire écouter ce que disait Benoît Payan hier,

04:37maire d'Hivergauche de Marseille, avec Gauthier.

04:40Il y a eu un échange assez musclé,

04:42où il explique que l'immigration n'est pas le sujet.

04:45C'est la première phrase.

04:46C'est pas le sujet.

04:47Aujourd'hui, ma ville a vécu un drame et une situation absolument incroyable.

04:51On peut parler d'immigration.

04:53Au moment où la ville a connu un tel drame,

04:55je vous dis que le premier sujet n'est pas celui-ci.

04:58Je comprends que ça vous énerve,

04:59mais je voudrais que ça ne se reproduise pas, jamais et avec personne.

05:04Que l'assaillant soit Pierre, Paul, Jacques ou Mohamed,

05:10je voudrais que ça ne se reproduise pas.

05:12Brudeau Retailleau, lui, n'est pas exactement sur cette ligne.

05:15Il était hier à Marseille.

05:16Écoutons-le.

05:17L'immigration n'était pas, dans toutes les conditions,

05:19nécessairement une chance.

05:20Il y a des parcours, qui sont des beaux parcours.

05:23Mais on doit faire très attention à ceux et à celles

05:25qu'on accueille sur le territoire.

05:27Personne, sur la planète, n'a le droit de s'installer

05:30où il souhaite s'installer.

05:32Le Conseil constitutionnel, je vous le rappelle,

05:35a indiqué que ce droit n'existe pas.

05:37Ce droit appartient à la nation,

05:38d'accueillir ou de ne pas accueillir.

05:40Et moi, je pense que nous devons reprendre

05:43le contrôle des flux migratoires

05:46pour mieux intégrer ceux qui sont ici, légalement.

05:50Éric Ciotti, ce matin, le président de l'UDR,

05:52invité de Sonia Mabrouk sur CNews et sur Europe 1.

05:55il dit cette chose évidente, on importe des menaces.

05:58On importe des menaces.

06:01Cette immigration de masse qui, depuis des années,

06:05depuis des années, depuis 2012,

06:09le nombre d'entrées, j'évoquais ce chiffre de 500 000,

06:12a doublé.

06:13Mais c'est l'immigration irrégulière

06:14qui est une menace existentielle

06:16ou l'immigration tout court pour vous ?

06:17L'immigration tout court.

06:19L'immigration tout court est une menace.

06:20Aujourd'hui, il y a beaucoup plus d'immigration régulière

06:24que d'immigration irrégulière.

06:26Parce qu'il suffit d'arriver à la frontière

06:28et vous dites, je suis demandeur d'asile

06:30et ça donne droit au versement d'une somme d'argent

06:34chaque mois, à l'octroi d'un logement,

06:37à la prise en charge de tous les soins médicaux.

06:40Mais pourquoi s'en priver ?

06:42Dernière réaction que je vous propose,

06:44celle de François Bayrou,

06:45il fallait renvoyer cet homme.

06:46Eh bien, il fallait le renvoyer.

06:48Mais allons un peu plus loin.

06:49Vous vous dites propos antisémite.

06:51C'est pire que ça.

06:52Cet individu-là, il menaçait sa famille.

06:57Sa femme a dit, j'avais peur qu'il me tue.

07:00Alors, des gens qui sont atteints

07:02de troubles psychiatriques,

07:03dans la société, il y en a beaucoup.

07:06Et c'est très important de le mesurer.

07:08Et quand il se livre à des exactions,

07:11eh bien, il faut les renvoyer dans leur pays.

07:12Pour autant, quelqu'un qui ne respecte pas la loi

07:17et qui est dangereux pour ses semblables

07:19n'a pas sa place en France.

07:21Encore faut-il que son pays l'accepte.

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