Actes anti-chrétiens : "le christianisme est-il une page qui est en train de se refermer ? ", Louis Daufresne

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Transcript

00:01Sud Radio Bercov dans tous ses états, le fait du jour.

00:05Le fait du jour, et bien écoutez, quelques chiffres.

00:10Entre janvier et mai 2025, 322 actes antichrétiens ont été recensés,

00:16soit une hausse de 13% par rapport à la même période en 2024, 13% en un an.

00:22Le nombre d'atteintes aux personnes a quasi doublé.

00:25La majorité, 84% des actes, sont des atteintes aux biens, profanation, dégradation, vol d'un lieu de culte.

00:34Sur l'ensemble du premier semestre, de janvier à juin 2025,

00:39401 faits ont été signalés, tout ça chiffre officiel, contre 354 à la même période.

00:46Je cite rapidement, parce qu'on pourrait vraiment citer, toutes les missions seraient consacrées à ça.

00:51Rennes, profanation de l'église Saint-Jean-Marie Vianney à Rennes.

00:55Vandalisme en Normandie, envisait la salle parue à ciel d'une église locale.

00:59Morpa en Ile-de-France, dégâts commis dans la salle parue à ciel de l'église Saint-Laurent.

01:03Paris, intrusion de l'homme armé d'un couteau dans l'église Sainte-Ambroise, juste avant une messe.

01:07Saint-Aigulphes, sud de la France, une église a été ciblée durant la nuit du 4 au 5 mai 2025.

01:14Paris, incendie criminel à Notre-Dame-des-Champs le 29 juillet.

01:18Alors on dit, oui, voilà, il faut effectivement renforcer la vigilance, etc.

01:22Les incendies criminels, je rappelle simplement, 38 en 2023, 50 en 2024, et encore une fois plusieurs cas en 2025, on vient d'en parler.

01:33Ces chiffres proviennent des statistiques du ministère de l'Intérieur et de l'Observatoire du patrimoine religieux.

01:37Et ça n'a rien à faire avec le conflit du Moyen-Orient, en l'occurrence, puisque ce n'est pas la même chose, ce qu'on aurait pu dire sur les synagogues et autres.

01:45Donc, qu'est-ce qui se passe ? Alors, Louis Dauphrenne, de quoi cette... et encore on pourrait revenir à des années antérieures,

01:54et pourrait aussi parler de ce qui se passe terrible en Afrique et ailleurs.

01:58Alors, de quoi ce vandalisme, ces incendies sont-ils le nom ?

02:06Bah écoutez, moi je reprendrai ce qu'a dit Emmanuel Macron, au printemps 2023, décivilisation.

02:11Il y a une forme de décivilisation à laquelle s'ajoute, à l'image du livre auquel vous avez fait allusion tout à l'heure, Mathieu Grimpré,

02:17une forme d'inculture généralisée, c'est-à-dire qu'on ignore l'histoire, le patrimoine, on devient étranger à celui-ci,

02:26et finalement il y a cette immense réalité de l'héritage chrétien en France, ces églises par dizaines de milliers,

02:33qui deviennent quelque chose d'un peu encombrant.

02:35Ça devient aussi mentalement encombrant, pourquoi ?

02:38Parce que c'est un peu un reproche vivant à la manière dont la modernité s'est libérée du christianisme,

02:44et continue à se libérer du christianisme.

02:46Vous voyez, ça devient une sorte de...

02:48On se dit, mais ces églises, en fait, pourquoi est-ce qu'on les a ?

02:50Pourquoi est-ce qu'elles sont là ? Elles ne sont plus fréquentées que par 2% de la population.

02:54Donc, pourquoi maintenir tout ça ?

02:57A quoi ça sert ? A quoi ça renvoie ?

02:59Et donc, ça devient... Le sacré s'est déplacé.

03:02Donc, ça n'est plus sacré.

03:04À partir du moment où ça n'est plus sacré, ça devient extrêmement vulnérable.

03:07Et ça l'est.

03:07Et l'église est bien démunie par rapport à ça.

03:09J'entends l'épiscopat est bien démunie, parce que l'épiscopat, vous savez, il est affectataire.

03:13Il n'est pas propriétaire de ces églises qui sont vandalisées.

03:16Et donc, il se réfère...

03:17C'est l'État qui est propriétaire.

03:19Et puis, je le précise, André, en termes de finances publiques,

03:23on parle beaucoup de dettes, etc., des collectivités locales qui souffrent.

03:27Là, elles continuent à souffrir avec ça.

03:30Ça concerne tout le monde. Pourquoi ?

03:31Parce que quand une église est dégradée,

03:33ce n'est pas l'église qui paye en soi, ce n'est pas l'épiscopat.

03:36C'est tout le monde.

03:37C'est le contribuable.

03:38Et ça se chiffre par millions.

03:40Par millions sur des établissements,

03:42des bâtiments qui ne sont plus fréquentés par quantité de gens.

03:46Oui, mais Louis Dauphrenne, très bien.

03:48Mais alors, écoutez, il y a quand même quelque chose qui ne va pas.

03:51Y compris, si je peux me parler dans votre argumentation.

03:53Je comprends cela.

03:54Mais si vous dites déchristianisation, indifférence, 2%, etc.,

03:59des gens qui y vont, etc.

04:00Oui, mais là, il ne s'agit pas d'indifférence.

04:01L'indifférent, il ne passe pas.

04:04Il voit une église, il n'y entre pas, il n'en a rien à faire, peut-être, etc.

04:07Non.

04:08Là, on parle d'agression.

04:10Et de quelles agressions ?

04:11Donc, pourquoi ?

04:12Moi, c'est ça la question.

04:13Pourquoi cette violence ?

04:14Pourquoi cette violence-là ?

04:16Parce qu'il faut bien dire que si on prend par rapport aux autres religions,

04:19c'est incontestablement le christianisme,

04:22en tout cas les églises, les édifices chrétiens, qui sont visés.

04:26Pourquoi ?

04:27Je vous ferai une réponse un peu en deux temps.

04:28Il y a une question de fond de l'évolution de la société.

04:32L'Europe, en règle générale,

04:34parce que la France, c'est 40% des agressions antichrétiennes en Europe.

04:3940% ?

04:40Oui, c'est énorme.

04:41La France seule, 40% ?

04:42La France, 41%, je crois, sur les églises.

04:44Alors, il faut regarder dans la granularité,

04:46parce que ce qui est compliqué avec ce phénomène,

04:48c'est que les motivations peuvent être extrêmement différentes

04:50et ne sont pas toujours religieuses.

04:52Il y a ceux qui vont porter atteinte à un bâtiment

04:53parce qu'ils se disent « j'ai été victime d'abus sexuels ».

04:56C'est arrivé.

04:56Et il y a ceux, simplement, pour des raisons crapuleuses.

04:59Vous savez que dans le sud, dans les Landes,

05:00qui ont été touchées récemment,

05:01on vient d'arrêter trois personnes

05:03qui, en fait, mettaient à sac le patrimoine.

05:07On volait des statuts, etc.

05:08On volait des statuts.

05:09Il y a aussi de l'or,

05:10il y a des trésors hérités de l'histoire.

05:13On met la main là-dessus

05:14et on espère faire de l'argent avec ça.

05:16Donc, ce sont des motivations parfois tout à fait crapuleuses.

05:19L'agression antichrétienne caractérisée,

05:21comme on a pu connaître dans le Pays-Basque,

05:22vous avez vu le 29 juin,

05:23cette performeuse espagnole

05:24qui a commis un geste sexuel

05:27avec un crucifix sur l'hôtel.

05:29C'était passé avec les fémenes

05:30et l'église de la Madeleine aussi, vous vous rappelez ?

05:32Tout à fait, c'est du même ordre.

05:33Elle a dit « Dieu est mort », etc.

05:34Dieu est mort, donc ça revient à ce que je vous disais tout à l'heure.

05:36C'est un reproche vivant.

05:37Or, il y a une révolution.

05:39L'Europe connaît une révolution

05:41de ses principes fondamentaux.

05:43C'est-à-dire que

05:44ce monde est en train de changer.

05:46Peut-être...

05:46Le christianisme est-il une page

05:47que l'on est en train de refermer ?

05:49C'est une vraie question qui se pose.

05:53Depuis 2000 ans, ça reste un principe d'intensité extrêmement fort

05:57et que beaucoup de gens se posent la question

05:59« Ces églises, pourquoi sont-elles là ? »

06:01Parce que ce sont des vaisseaux spatiaux

06:04qui me dirigent vers le ciel.

06:05Mais Louis Dauphren, vous avez dit qu'il y avait deux raisons.

06:07Vous avez donné la première, alors la seconde.

06:09Il y a quand même quelque chose d'autre aussi.

06:12Il y a un anti-christianisme virulent.

06:15Mais il est, j'allais dire...

06:17Vous savez, l'histoire de la France,

06:18c'est bien sûr l'histoire des racines chrétiennes,

06:21l'héritage chrétien.

06:22Mais ce n'est pas que ça.

06:23Il y a aussi un héritage en France

06:25qui est foncièrement anti-clairical.

06:26Ça fait partie de la France.

06:28Oui, mais là, pardon.

06:30Oui, mais pardon, je vous interromps.

06:31Moi, et ce que je ne comprends pas,

06:33mais peut-être que je ne demande qu'à être éclairé.

06:37Il y a quand même autre chose.

06:38Parce que, mettons que je prends un athée complet, etc.,

06:42qui n'en a rien à faire de tout ça,

06:44de Dieu, du christianisme, du judaïsme, de l'islam et autres.

06:48Mais enfin, prenons vraiment la thée complète

06:50ou prenons quelqu'un qui dit...

06:52Mais je vais dire, il y a quand même ce côté extraordinaire

06:55de l'esthétisme, du patrimoine, de la beauté,

07:00de l'art, de tout cela.

07:01Donc, si on a, je ne sais pas,

07:03le moindre, la moindre parcelle peut-être des civilisations

07:08ou en tout cas d'esthétisme ou de goût de la beauté,

07:11on ne peut qu'être, on ne va pas commencer à faire le détail.

07:14Mais enfin, on n'a qu'à aller de Chartres à Albi ou ailleurs

07:19pour dire le contraire.

07:20Pas la peine.

07:21Mais est-ce qu'il n'y a pas aussi, encore une fois,

07:25quelque part en Europe ou ailleurs ou ailleurs,

07:27une volonté de dire, non, non, mais le christianisme,

07:31c'est terminé, ça va, tout ça, c'est pas...

07:34Il y a quand même cette violence.

07:36C'est une violence.

07:37Alors, vous avez dit, effectivement,

07:38le côté, je dirais, comment dire,

07:44le côté voleur, le côté chapardeur,

07:46le côté crapuleux, absolument, merci de l'art.

07:49Mais il n'y a pas un côté où on dit,

07:50il faut en finir avec le christianisme,

07:52mais vraiment de façon volontaire et élaborée.

07:55Si, je le pense, même si je crois que cela figure

07:58parmi les faits minoritaires, statistiquement minoritaires.

08:02D'accord.

08:02Mais le nombre ne fait rien à l'affaire, à la vérité.

08:05Ce qui importe, c'est la puissance du geste.

08:08Et c'est vrai que la France a beaucoup donné là-dedans,

08:10depuis la terreur révolutionnaire,

08:11mais même depuis les guerres de religion,

08:12on ne va pas refaire toute l'histoire.

08:14Mais ça n'est pas nouveau.

08:15C'est-à-dire qu'on ne peut pas associer ce phénomène-là

08:17à, par exemple, la présence islamique.

08:20Je pense que ce serait tout à fait amalgamé.

08:22Pourquoi ? Parce que les islamistes,

08:23je mets un ISTE,

08:24quand ils s'en prennent au christianisme,

08:26ils le font généralement,

08:27d'abord, ils ne s'en prennent au personne.

08:28La plupart du temps, la basilique de Nice, par exemple.

08:30Il y a une attaque...

08:32Où saint-tient du rouvret.

08:33C'est ça.

08:34Où saint-tient du rouvret, le père Hamel.

08:35Tout à fait, c'est ça.

08:36Oui, le père Hamel.

08:36On est dans cette configuration d'actes terroristes

08:38et clairement ciblés,

08:39clairement identifiés et identifiables.

08:43Sur les hommes, plutôt que sur les...

08:45Exactement.

08:46Et le retentissement est très fort

08:47et naturellement tout à fait légitime,

08:49mais on n'est pas dans la même catégorie.

08:52Et en revanche,

08:54pour ce vandalisme,

08:56j'allais dire du quotidien,

08:57puisque c'est deux incidents ou deux...

08:59Enfin, incidents, actes par jour.

09:01Par jour.

09:01Numériquement, c'est quand même considérable.

09:02Ce qui est énorme.

09:03C'est énorme.

09:03Bien sûr.

09:04Et donc, ça passe sous les radars

09:06parce qu'il y a aussi cette idée

09:07que la religion historiquement dominante

09:10doit un peu laisser la place.

09:12Il y a l'idée...

09:12Je vous rejoins là-dessus.

09:13Il y a l'idée de déconstruction.

09:15Donc, en fait,

09:16le christianisme était une religion oppressive

09:18et oppressante.

09:19Il faut s'en libérer.

09:20Donc, ils ne peuvent pas plaider en leur faveur.

09:23Ils ne peuvent pas mériter le statut de victime.

09:25Le statut de victime,

09:26c'est réservé aux nouveaux entrants.

09:27On revient à la concurrence victimaire.

09:29Voilà, c'est la concurrence victimaire.

09:30Et le clergé est très mal à l'aise avec ça

09:32parce qu'il n'a pas envie de jouer

09:33la concurrence victimaire,

09:34ce que je peux comprendre.

09:36Parce que la concurrence victimaire

09:37a ses limites, quand même.

09:38Certes.

09:39Mais moi, encore une fois,

09:40la question que je me dis,

09:41je me dis, écoutez,

09:42et très justement,

09:43quand il y a un attentat contre le synagogue

09:45et on dénonce à très juste titre

09:47l'antisémitisme

09:48et on sait les ravages que ça a donné.

09:50Quand on attaque une mosquée

09:52on dénonce l'islamophobie

09:55ou on dénonce telle ou telle chose

09:58aussi, on peut comprendre tout à fait

10:00pour une communauté islamique

10:02qui dit, mais comment c'est possible ?

10:04Et là, en revanche,

10:05est-ce que c'est parce qu'on est,

10:08et je pense dans la culpabilité

10:09de la personne de l'Église

10:11qui a été très puissante

10:12pendant des siècles et des siècles,

10:14donc maintenant, faisons profil bas,

10:16si je peux me permettre.

10:17Oui, moi je pense que c'est ça.

10:19C'est-à-dire, la victime,

10:20c'est pour les autres.

10:21Ce n'est pas pour une institution

10:23jugée oppressive,

10:25en particulier en matière de mœurs.

10:27On estime que c'est un obstacle

10:29à la libération de soi.

10:30C'est un discours que l'on tient

10:31quand même en France

10:32depuis la Seconde Guerre mondiale,

10:34grosso modo.

10:35On est dans ce discours

10:36depuis Nietzsche,

10:38si je devais même remonter

10:39un peu plus loin.

10:40Donc on disait

10:40Dieu est mort.

10:41La performeuse espagnole,

10:42elle dit

10:42Dieu est mort sur le tel.

10:43Voilà, c'est ça qu'elle dit.

10:44Ce qui est d'ailleurs

10:45quand même très fort,

10:46parce que je pense

10:47que le bon côté des choses,

10:48c'est quoi ?

10:48C'est que le clocher,

10:50le clocher qui était

10:51sur l'affiche de François Mitterrand

10:52en 1981,

10:53vous avez connu,

10:54ce clocher demeure

10:57malgré tout

10:57un repère mental très fort.

10:59Et même

10:59quand on le déteste,

11:01même quand on crache sur lui,

11:03finalement,

11:03on lui donne sa signification.

11:05C'est-à-dire que

11:06on s'en prend à l'Église,

11:07ce n'est pas un hasard

11:08si on s'en prend à l'Église

11:08et si on y reconnaît,

11:10à mon sens,

11:11la maison de Dieu.

11:12Donc,

11:12c'est qu'on veut

11:13s'en prendre à Dieu.

11:14Peut-être que c'est une interpellation,

11:15peut-être que c'est une forme

11:16de détresse.

11:16Il y a beaucoup de choses

11:17à lire derrière tout ça.

11:19Et vous ne pensez pas

11:19qu'il y a une volonté

11:20de destruction ?

11:21Oui, il y a une volonté

11:21de destruction.

11:21Finissons-en avec cette civilisation.

11:23Saint-Paul a été un persécuteur

11:24avant de devenir un apôtre.

11:26Donc,

11:27ce ne sont pas forcément,

11:28ce sont peut-être

11:28les indifférents

11:29qui sont les plus coupables

11:29dans l'histoire.

11:30Peut-être.

11:31Moi, je m'adresse peut-être

11:32à tous ceux

11:33qui sont près

11:34d'une église de village

11:35et qui ne la fréquentent pas,

11:36qui reconnaissent

11:36l'esthétique du clocher,

11:38mais qui voient

11:39la porte fermée,

11:40qui voient qu'il n'y a plus

11:40de prêtres,

11:41qui voient que...

11:42Et qui ont un rapport

11:43finalement extrêmement distancé,

11:44qui ont un rapport

11:45purement patrimonial.

11:46Le patrimonial peut être

11:47un piège aussi.

11:48Quand il vide

11:48de sa substance

11:50le principe même

11:50de ses murs,

11:51qui est d'être

11:52la maison de Dieu.

11:53N'écartez pas

11:53les pro-patrimoine,

11:54parce qu'ils seront peut-être

11:55les derniers à défendre

11:56les églises.

11:57Ce n'est pas ce que je voulais dire.

11:58Ce n'est pas ce que je voulais dire,

11:59mais il y a une sorte

12:00de facilité

12:02à vouloir réduire

12:03le sujet

12:03à l'esthétisme.

12:04Bien sûr.

12:05Or, c'est plus que ça.

12:07C'est beaucoup plus que ça.

12:07Ça pose la question

12:08jusqu'où on monte

12:10le plafond

12:10dans notre société

12:11où le plafond est si bas.

12:13Jusqu'où peut-on s'autoriser

12:15à parler de Dieu

12:15aujourd'hui ?

12:16Ça, c'est une question fondamentale.

12:18Mais c'est pour ça

12:18que, si vous voulez,

12:19je crois que le problème

12:21n'est pas celui du patrimoine

12:22seulement.

12:23Il l'est.

12:24Non, enfin,

12:24le vrai problème

12:26est que...

12:27Et on le voit très bien

12:28pour cet Occident

12:29dit Occident chrétien,

12:31etc.

12:32Il y a un certain nombre

12:33de gens

12:34qui, pour des gens,

12:35des raisons X et Y

12:35peut-être légitimes

12:36pour eux,

12:36n'en veulent plus.

12:37Oui.

12:38Il faut le dire.

12:39Mais ça a toujours été.

12:40Et ça a toujours été.

12:41Depuis l'Antiquité,

12:41ça a toujours été.

12:42Oui, donc,

12:42c'est une lutte qui continue.

12:44Tant que le ciel

12:45et la terre

12:46seront réunis si bas.

12:48C'est-à-dire tant...

12:49Vous savez,

12:50alors peut-être,

12:50je me réfère à une phrase

12:51qui est connue

12:52pour que le mal triomphe,

12:55il suffit

12:55de l'inaction

12:57des hommes de bien.

12:58Il faut s'adresser

12:59à tous les hommes de bien

12:59qui ne sont pas

13:00nécessairement

13:01les cathos.

13:02Non, bien sûr.

13:02Tous les hommes de bien.

13:04Et donc,

13:05c'est aux hommes de bien.

13:06On parlait tout à l'heure

13:07des finances publiques.

13:07Finalement,

13:08tout le monde est contributeur.

13:09Tout le monde est contribuable.

13:10Tout le monde est victime

13:10dans l'histoire

13:11de ces dégradations.

13:12Les hommes de bien,

13:13quels qu'ils soient,

13:15doivent se mobiliser

13:16pour savoir

13:16ce que l'on fait

13:17de ces églises,

13:18de ce patrimoine

13:18qui, aujourd'hui,

13:21eh bien,

13:21l'église,

13:22elle seule,

13:23a du mal à faire vivre.

13:24Voilà.

13:24C'est une réalité.

13:25On doit pas...

13:26C'est indifférent

13:27par rapport à ça.

13:27Bien sûr.

13:28Et en attendant,

13:29effectivement,

13:29quand une...

13:31Vous savez,

13:31moi, j'aime bien

13:32ce proverbe formidable

13:34de Cher Rampatéba,

13:36un grand sage africain

13:38qui a réalisé.

13:39Il dit que

13:39quand un vieillard meurt,

13:42c'est une bibliothèque

13:42qui brûle.

13:44Eh bien,

13:44quand une église

13:45qui brûle,

13:45il y a quelque chose

13:46qui meurt,

13:46qui n'est pas négligeable.

13:48Et qui appartient

13:48à tous, effectivement.

13:50Merci beaucoup.

13:50Merci, André Bercoff.

13:51Sud Radio.

13:55Sud Radio.

13:56Parlons vrai.

13:57Sud Radio.

13:58Parlons vrai.

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