00:04Toujours avec Adrien Matou de Marianne et Jules Thores du Journal du Dimanche.
00:09Écoutez Gabriel Attal, secrétaire général de Renaissance.
00:13Il était tout à l'heure avec l'ensemble des chefs de partis du Socle Commun.
00:18Il affirme qu'il votera la confiance et estime qu'il faut travailler avec les forces politiques.
00:22Notre position ne change pas sur le vote du 8.
00:24Et nous ce que nous souhaitons, c'est évidemment pouvoir travailler avec les autres forces politiques de l'Assemblée Nationale.
00:31Je pense que, quelle que soit d'ailleurs l'issue du 8 septembre,
00:34on doit impérativement se mettre autour de la table avec les forces politiques qui sont prêtes à travailler à un compromis
00:40qui ne serait nécessairement pas satisfaisant pour tout le monde,
00:45mais qui permettrait au moins de doter la France d'un budget et de donner de la visibilité à nos acteurs économiques et aux Français pour l'année qui vienne.
00:51Voilà, et Bruno Retailleux était également de se déjeuner à l'Elysée.
00:54Le président des Républicains est resté sur sa position, la responsabilité.
00:59Nous avons toujours alerté sur la medace de la dette pour chaque Français,
01:04et notamment pour les Françaises et les Français les plus modestes, les plus fragiles.
01:07Parce que si demain il y a une crise et on voit la tension sur les taux d'intérêt,
01:10ce ne sera pas les plus riches qui trinqueront, ce sera les plus fragiles.
01:13Je pense qu'en tout cas il faut que nous prenions nos responsabilités.
01:17Encore une fois les uns et les autres sont libres,
01:18mais j'ai indiqué pour ma part le choix que j'avais fait en responsabilité pour éviter le chaos
01:24et pour ne pas rejoindre celles et ceux qui veulent se comporter comme des incendiaires.
01:28Voilà, ne pas se comporter comme des incendiaires et appel à la responsabilité.
01:32C'est dans le langage commun des politiques, ça ne veut pas dire beaucoup de choses,
01:36mais on a bien compris que dans le bloc central, il y avait, un, la volonté de ne pas aller vers la dissolution,
01:44contrairement à ce qu'affirme Nicolas Sarkozy dans les colonnes du Figaro,
01:49ce que propose Charles Rodwell d'une certaine manière, il n'est pas en désaccord avec ça.
01:55Et puis cette volonté d'ouvrir à gauche du président de la République à nouveau,
02:03est-ce que c'est ça qu'attendent les Français, Adrien Matou ?
02:07Déjà, première remarque, la stratégie nous ou le chaos,
02:13c'est un peu compliqué parce que c'est eux qui ont allumé le feu quand même.
02:15C'est ça le problème, c'est que François Bayrou n'était pas obligé
02:18de faire monter la tension à ce point en provoquant un vote de confiance,
02:23tout comme Emmanuel Macron, il y a un an, n'était pas obligé de discuter de l'Assemblée.
02:26Nicolas Sarkozy dit que c'est une forme de suicide politique
02:28et c'est à peu près le contraire de ce qu'il fallait faire.
02:30Voilà, donc c'est un peu compliqué de dire nous ou le chaos
02:34quand vous êtes les personnes qui ont provoqué le chaos.
02:36Ensuite, il y a tout simplement un problème arithmétique.
02:38Alors, encore heureux pour François Bayrou que les composantes du gouvernement
02:42déclarent qu'ils vont le soutenir lors du vote de confiance,
02:46mais nous, à Marianne, on a fait les calculs, refait les calculs,
02:49je ne vois aucune issue qui aboutit au maintien du gouvernement,
02:52parce que de toute façon...
02:54Même avec les socialistes ?
02:55Même avec un accord avec les socialistes, vu les positions des socialistes,
03:00entraînerait une défection des LR.
03:02Déjà, on peut faire l'hypothèse que le gouvernement ne fera pas le plein
03:06du côté des LR lors du vote de confiance.
03:08Donc je ne vois pas d'issue pour le gouvernement,
03:10il faut se préparer déjà à l'étape d'après.
03:12Mais qu'est-ce que vous voulez comparer ?
03:13Un programme, par exemple, stricto sensu budgétaire des socialistes
03:16qui propose la moitié de réduire de moitié des économies ?
03:22Et d'une autre manière.
03:22C'est-à-dire 22 milliards d'une autre manière,
03:24avec une taxe Zuckman,
03:26et un plan de 44 milliards avec des trous de souris.
03:29Ça n'a quand même pas grand-chose à avoir.
03:30C'est pas compliqué, juste on remarque,
03:32et je laisse la main à Jules.
03:33L'opposition qui a structuré la vie politique française dans les années 2000 et 2010,
03:37c'était PS contre UMP.
03:38Aujourd'hui, c'est les deux forces qu'on enjoint de se réunir.
03:43Donc vraiment, il y a quelque chose qui est impossible à réaliser.
03:47De toute manière, au début, on le sait depuis le 9 juillet 2024
03:51que les comptes ne sont pas bons, qu'il n'y a aucune majorité.
03:54Le problème, c'est que François Bayrou, à mon sens,
03:56a pris les choses du mauvais sens.
03:57C'est-à-dire qu'il a demandé un vote de confiance
03:59avant d'en parler aux oppositions.
04:01Donc évidemment que les oppositions,
04:02que par ailleurs vous insultez, disqualifiez depuis maintenant 8 ans,
04:07en disant qu'elles ne sont pas dans l'arc républicain.
04:09Je parle du RN, mais c'est le cas plus récemment de la France insoumise.
04:12C'est-à-dire que...
04:12François Bayrou dit qu'ils sont dans l'arc républicain.
04:14Ils sont dans l'arc républicain, mais d'ailleurs, l'arc républicain, il n'existe pas.
04:17Il y a des gens qui sont élus, il y a 5,7 députés.
04:18Le RN est un parti qui a le droit de se présenter aux élections.
04:20Il peut donc aussi les gagner, si c'est le choix des Français.
04:22À mes yeux, ils appartiennent à l'arc républicain.
04:24Oui, et d'ailleurs, ce que j'ai dénoncé pendant plusieurs années à l'égard du rassemblement national,
04:28je le dis aussi aujourd'hui pour la France insoumise,
04:30la France insoumise, ils sont élus.
04:32Alors certes, il y a plus d'outrance, plus de dérapage ces dernières années,
04:35mais de fait, ils sont encore élus.
04:37Donc vous n'allez pas demander et faire un procès en irresponsabilité
04:40à des oppositions que vous insultez,
04:41de venir maintenant vous sauver.
04:42Ça, c'est la première des choses.
04:44Et ensuite, non, il n'y a pas d'arithmétique.
04:46C'est-à-dire qu'on entend que, oui, possiblement,
04:48le président de la République pourrait aller à gauche,
04:50mais Bruno Rotailleau l'a dit, ce midi, ce sera sans nous
04:54si on ouvre au Parti Socialiste, en tout cas Matignon,
04:57il peut tolérer des personnes comme Éric Lombard,
04:59qui est déjà au gouvernement,
05:00comme Didier Migaud, qui était là, lors du gouvernement,
05:03qui était le seul socialiste ou ex-socialiste du gouvernement Barnier.
05:07Mais voilà, il n'y a pas de solution.
05:08Donc moi, je veux bien qu'on nous dise,
05:12comme Charles Rodouet le dit,
05:13que c'est le 8 septembre et que pour l'instant, les jeux ne sont pas faits.
05:16Moi, je crois que les jeux sont faits.
05:18Je crois qu'un nouveau Premier ministre,
05:20entraînerait la même situation,
05:22parce que j'ai beaucoup de respect pour Sébastien Lecornu,
05:24qui, je crois, est un bon ministre des armées,
05:26mais est-ce qu'il aurait une majorité ?
05:28Bon, il pourrait faire passer un budget,
05:30mais ce serait un budget qui ne serait pas le même.
05:32Ce serait un budget à 20 milliards,
05:33un budget beaucoup moins courageux,
05:35et ça entraînerait, de fait,
05:37une sorte de mépris chez les Français.
05:40Les Français, ils veulent retourner aux urnes,
05:42ils veulent changer cette Assemblée nationale-là,
05:44ils ne veulent pas d'un nouveau Premier ministre
05:45qui appliquerait la même politique que Michel Barnier et François Bayon.
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