Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 4 mois

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Vous écoutez Culture Média sur Europe 1, 10h-11h30 avec Thomas Hill et avec ce matin deux grands comédiens.
00:07Pierre Arditi et Nicolas Briand sont réunis sur scène pour la première fois pour la pièce Je me souviendrai de presque tout.
00:13Alors on vous conseille de réserver maintenant, ça commence le 18 septembre au Théâtre Montparnasse à Paris
00:17et on vous recommande cette pièce évidemment.
00:20Mais comme on n'a pas de bande-annonce de la pièce, on a l'avantage d'avoir les deux acteurs avec nous
00:24et donc je vais vous suggérer de faire un petit extrait de la pièce dans un instant.
00:28Alors, si ça vous va, c'est un petit cadeau pour les auditeurs d'Europe 1, ça vous donnera le ton de cette pièce qui, je le redis, est très bien écrite.
00:39Ce sera au Théâtre Montparnasse à Paris.
00:40Mais d'abord, on va dresser votre portrait sonore à tous les deux des petits sons pour mieux vous connaître.
00:45Voici le premier.
00:46Est-ce que ça vous parle cette polka de Strauss, Pierre Arbiti ?
01:00Oui, parce que j'ai joué, il y a un certain temps maintenant, une pièce qui s'appelait Les Strauss, qui a été écrite par Georges Coulonge,
01:08dans la troupe de Jean-Louis Barrault et Madame Renaud.
01:11Et je jouais les deux Strauss, le père et le fils.
01:15Et le fils.
01:15Le père qui est devenu jaloux de son fils, parce que le fils est devenu plus célèbre que lui.
01:20Et donc j'ai dirigé, en partie, l'oeuvre d'Echtrauss, l'un et l'autre, en particulier,
01:31et le Danube bleu pour le fils et la marche de Radevski pour le père.
01:34C'est un beau souvenir.
01:36Vous avez joué tellement de choses, Pierre Arbiti, que cette valse, elle ouvrait aussi en 2007 la pièce Tailleur pour dames de Fédo,
01:42que vous avez jouée à plusieurs reprises, toujours dirigée par le metteur en scène Bernard Murat,
01:47qui, je crois, a beaucoup compté pour vous, Pierre Arbiti.
01:50C'est mon meilleur ami, avant même qu'il m'ait mis en scène.
01:53On s'est connu depuis, ça fait 60 ans.
01:56La toute première fois, je crois que c'était en 85, au Théâtre des Bouffes parisiens, c'est ça ?
01:59Oui, Tailleur pour dames.
02:01C'était sa première mise en scène.
02:02C'était sa première mise en scène.
02:03Et je crois que la répétition générale a été catastrophique.
02:06Non, la répétition générale a été un triomphe.
02:10Mais la veille, comme toujours d'ailleurs, c'était le dernier finage.
02:15Et alors, on a invité nos compagnes, avec deux ou trois amis, comme ça.
02:21Et donc, il n'y a pas beaucoup, cinq personnes dans une salle.
02:24Et ça a été un séisme culturel.
02:26Il n'y a pas eu un rire.
02:28Et quand on avait fini, ils étaient cinq.
02:31Et quand on est sortis de scène décomposés,
02:36Et alors, on a dit, alors, oui, oui, oui, non, enfin, bon, il y a encore un peu de travail.
02:44C'est la générale le lendemain.
02:46Oui, c'est ça.
02:47Le lendemain, on a fait un triomphe.
02:48Donc, on est allé les voir, on leur dit, oui, sûrement encore un peu de travail,
02:51mais enfin, on a fait ce qu'on a pu.
02:52Oui, c'est ça.
02:53Et ça a été un triomphe pendant un an et demi.
02:55À l'extrait, si on va recouter ça.
02:56C'est lui, ça.
03:01Vous vous connaissez bien.
03:04Pourquoi la flûte enchantée, Nicolas Briensson ?
03:06Parce que ça a décidé de tout dans ma vie.
03:11J'étais d'une famille qui n'allait pas vraiment au spectacle.
03:15Pas d'artiste, pas d'acteur, pas d'un père magistrat.
03:19On est à Bordeaux, je m'ennuie beaucoup et je ne sais pas pourquoi ni comment mon père me prend par la main
03:25et m'emmène voir la flûte enchantée que Bergman avait réalisée pour le cinéma.
03:29Et je suis sorti de là en me disant qu'il y a un autre monde qui a l'air beaucoup plus marrant que le vrai.
03:35Et donc, je vais aller voir.
03:36Et donc, j'ai été zoné à l'Opéra de Bordeaux où on pouvait louer des disques.
03:40Et je louais des 33 tours.
03:42Vous savez, c'est une chose ronde avec un doux au milieu.
03:46Grâce à laquelle on écoutait de la musique.
03:47Et à force de zoné dans cette médiathèque, à l'Opéra, le patron de l'Opéra m'a repéré.
03:53Il m'a demandé de faire de la figuration dans Falstaff.
03:56J'ai découvert le théâtre en rentrant dans le Grand Théâtre de Bordeaux
03:59avec un immense chanteur qui était Gabriel Baquier qui chantait Falstaff.
04:04Et à qui un jour, je me suis dit que c'est là que je veux vivre.
04:07Alors, j'ai dit comment on fait pour être chanteur.
04:08Il m'a dit, fais pas chanteur, fais pas chanteur, ça me métit de merde.
04:11Il m'a dit, attends le truc, va faire l'acteur, va faire l'acteur.
04:13Et j'ai été m'inscrire au conservatoire à Bordeaux et voilà, ça a été le début.
04:16Et voilà comment ça démarre.
04:17Et c'est pas...
04:18C'est pas brillant, brillant, c'est ce qu'on veut.
04:22C'est pas faux.
04:23Ils s'en souviennent pas au conservateur de Bordeaux.
04:27Écoutez, je crois qu'il reste ici sans souvient.
04:29On passe notre vie et se balancer des trucs comme ça.
04:32C'est délicieux.
04:34On est en boucle.
04:35Allez, l'extrait suivant.
04:36Qu'est-ce qu'elle va me dire ?
04:39Qu'est-ce qu'elle va me répondre ?
04:41Avec ses yeux-là.
04:43Avec ses sourires-là.
04:44Oh mon Dieu, mais qu'est-ce qu'elle va me...
04:47Oh puis allez-y maintenant, tant pis.
04:51Allez-y maintenant.
04:51Allez-y, allez-y.
04:52Allez, dites.
04:53Allez, dites, dites.
04:54Allez, allez, dites.
04:57Allez, allez, dites.
05:01Je t'aime.
05:04Oh non.
05:05C'est en 2007.
05:08C'est honteux.
05:09Vous jouez Faisons un rêve de Sacha Guitrey,
05:11de Michel Larocque et de François Berléand.
05:13Je vous voyais lever les yeux au ciel.
05:15Pourquoi ?
05:16Parce que je ne supporte pas de...
05:18D'ailleurs, en réalité, très honnêtement,
05:21et sans faire fishing pour que vous en complimentes,
05:23je ne comprends même pas comment j'ai pu faire une carrière comme ça,
05:25me détestant à ce point-là.
05:27Je n'aime pas ma voix.
05:29Je la hais, ma voix.
05:31Elle est con, elle est naze, elle est molle.
05:34Et puis, je me dis, je ne vois que ce que je n'ai pas fait.
05:38Normalement, le théâtre, si vous voulez,
05:39c'est fait pour qu'on ne se regarde pas.
05:41Là, vous me foutez le nez dans ma propre place.
05:44Ça ne m'arrange pas du tout.
05:45Au cinéma, vous l'avez dans l'os.
05:47C'est l'acteur qui arrive en disant,
05:48vraiment, je suis nul.
05:50Non, non, ce n'est pas vrai.
05:52Mais voilà, mais bon.
05:53Je préfère ne pas avoir la preuve du contraire.
05:55Le problème au cinéma, par exemple,
05:57c'est que malheureusement,
05:58on vous oblige à vous regarder.
05:59Je viens d'écrire tout un truc là-dessus.
06:01On me dit toujours,
06:02est-ce que vous préférez le théâtre ou le cinéma ?
06:04J'ai besoin des deux.
06:06Mais c'est l'inconvénient du cinéma,
06:08à mon sens.
06:09C'est qu'on se revoit.
06:11Au théâtre, l'acteur est un roi.
06:13Au cinéma, c'est un pion.
06:14Même si c'est un pion génial, c'est un pion.
06:16Au théâtre, c'est vous qui décidez ce qu'on voit de vous
06:18parce que vous entrez en scène.
06:20Et vous êtes dans le plan, comme on dit.
06:21Au cinéma, c'est le metteur en scène qui décide
06:23de ce qu'on verra de vous.
06:24Si c'est un grand metteur en scène,
06:26il choisit les bons mamans.
06:27Si c'est un mauvais metteur en scène,
06:28la caméra n'est pas sur vous quand il faut l'être.
06:30Et le contraire.
06:31Voilà.
06:32C'est comme ça.
06:32Je dis ça devant Olivier Penkemoun,
06:34qui, lui, est un spécialiste du cinéma
06:36qui comprend certainement ce que je veux raconter.
06:38Oui, mais moi, ce qui m'intéresse,
06:39c'est où vous l'avez écrit, là ?
06:41J'ai écrit un petit texte là-dessus.
06:43Que je suis en train de...
06:44Dont on va parler dans un instant.
06:46Oui, parce que vous écrivez vos mémoires,
06:49Pierre Arditi, si j'ai bien compris.
06:51Un bout de mémoire.
06:53Un bout de mémoire.
06:54Ça s'appelle une mémoire, d'ailleurs.
06:56Oui, ça ne s'appellera pas comme ça.
06:57Ah bon ?
06:58Non.
06:58Ça ne me convient pas.
07:00Non, non.
07:00Non, mais il n'est pas impossible
07:02que je pique une partie du titre
07:03de la pièce d'Alexis Macquart.
07:06Je me souviendrai de presque tout.
07:08Non.
07:08Se souvenir de presque tout.
07:10Ça, c'est beaucoup mieux.
07:11Ah !
07:12C'est plutôt ça, ce que j'écris.
07:14Il va s'autoplagier.
07:15Très bien.
07:16Parfait.
07:17Bon, voilà.
07:17Je ne voudrais pas plomber l'atmosphère.
07:19Bon, il ne s'aime pas,
07:20mais moi, j'ai joué cette pièce-là,
07:21Faisons un rêve.
07:22Je l'ai joué parce que j'ai vu Arditi dedans.
07:24Bien sûr.
07:25Bien sûr.
07:25Moi, je l'ai joué parce que j'avais vu Claude Riche dedans.
07:27Bon, ben voilà.
07:28C'est marrant.
07:28Et vous pouvez la revoir.
07:29Cette pièce, elle est disponible
07:30parce que ça a été, évidemment,
07:32capté pour la télévision.
07:34Faisons un rêve.
07:35Dans un instant, on va parler bouquin
07:37avec Nicolas Caro
07:38qui a une petite recommandation à nous faire ce matin.
07:40Vous voulez nous en dire un mot ?
07:41C'est une histoire d'amour
07:42et aussi un grand livre sur l'aérotrain.
07:45Vous vous souvenez ?
07:46L'aérotrain ?
07:46L'aérotrain !
07:47Ah oui !
07:48Le truc était sur une sorte de rail en béton.
07:50C'est ça ?
07:51Sur un tissu en d'air.
07:51Ça existe, il existe encore.
07:53Il existe des vestiges.
07:53En partie.
07:54Allez, on en parle tout de suite.
07:55C'est bon.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations