On a pleuré la disparition du politique. On en a même fait le deuil. Trop de chiffres, trop de normes, trop de gestion. Le pouvoir s’est lentement dissous dans la technocratie : rationalisation des processus, prédictibilité des décisions, gouvernement par tableur. La politique s’est administrée. L’économie politique, elle aussi, s’est vidée : plus de communisme, plus de keynésianisme structurant, et même le libéralisme s’est mué en simple gestion des flux. Un monde sans récit, sans affect, sans horizon. [...]
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