Le Premier ministre estime que la charge de la dette pèse avant tout sur les jeunes, "alourdis par des engagements qu'on a pris en leur nom sans leur demander leur avis".
00:00Je trouve que les messages envoyés par le président de la République et par le Premier ministre sont toxiques, tellement ils sont contradictoires.
00:07C'est-à-dire que dans la même phrase, vous avez Emmanuel Macron qui vous dit « c'est à prendre vous à laisser et les oppositions sont irresponsables de ne pas vouloir négocier ».
00:16Pardon, quelles sont les marges de négociation ? Vous êtes d'accord sur les constats, sur le principe ? Si vous n'êtes pas d'accord, ça ne sert à rien.
00:22Dans ce cas-là, on ne négocie pas. Je trouve ça profondément délétère pour la démocratie.
00:26Et moi qui négocie toute la journée, je peux vous assurer que ce n'est pas comme ça qu'on négocie.
00:30Donc il y a un problème de méthode ?
00:32Il y a un problème de méthode. Nous, opposition responsable, on a passé tout l'été à envoyer des signaux au gouvernement pour dire qu'on était prêt à négocier.
00:40Vous n'étiez donc pas en vacances ?
00:41On n'était pas en vacances. Alors moi, personnellement, avec l'histoire des tarifs et des droits de douane aux États-Unis, j'étais vraiment pas en vacances.
00:47Mais on n'était pas en vacances, évidemment. On leur a même demandé d'envoyer des signaux positifs durant l'été.
00:51On nous a dit « attendez la rentrée, attendez la rentrée ». Voilà le signal positif.
00:55Ensuite, sur l'état des finances publiques au niveau français.
00:58Et là, je commence à en avoir marre d'entendre n'importe quoi.
01:01Ce que nous demandons au niveau des institutions européennes, c'est une trajectoire crédible, sérieuse.
01:09On n'a pas besoin de faire 44 milliards. Nous n'avons jamais demandé 44 milliards au niveau européen.
01:15On a demandé 120 milliards sur 5 ans.
01:17C'est plus, en fait.
01:19Non, on a demandé 120 milliards sur 5 ans.
01:22Oui, mais ce que je veux dire, c'est qu'il faudra plus.
01:24On a demandé 120 sur 5 ans.
01:26Et pour l'instant, justement, avec l'ombard aux manettes, on retrouvait une trajectoire crédible, une parole sérieuse.
01:32On arrêtait d'avoir des effets de manche comme Bruno Le Maire qui nous disait d'un côté « tout va bien ».
01:36Et puis à la fin des fois, on découvrait que tout va mal.
01:38Et de l'autre côté, Barnier qui, lui, était sur des économies monstrueuses.
01:4320 milliards, 20-25 milliards.
01:46Mais quelque chose de sérieux.
01:47Parce qu'en fait, à force de créer, excusez-moi, un peu d'hystérie autour de ce sujet,
01:52on crée de l'instabilité politique.
01:53Et l'instabilité politique, c'est ce qui est le pire pour la dette.
01:57Rappelons-nous qu'on commence à avoir des problèmes à partir de quel moment ?
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