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Philippe Tabarot, ministre chargé des Transports était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00La grande interview sur CNews et Europe 1. Mon invité ce matin est le ministre des Transports.
00:05Bonjour et bienvenue, Philippe Tabarro.
00:06Bonjour, Sonia Mabrouk.
00:07Merci d'être avec nous. Beaucoup de questions à vous poser ce matin.
00:10La colère paysanne ne faiblit pas.
00:12On va parler, monsieur le ministre, de leurs revendications.
00:14Mais qu'en est-il d'abord des blocages sur les routes, sur les autoroutes en période de grand départ pour les fêtes de Noël ?
00:19En particulier dans la région sud-ouest, mais pas seulement.
00:23Est-ce que vous craignez des blocages persistants ?
00:25Oui, bien sûr. Nous étions en cellule de crise hier soir avec mon collègue de l'intérieur, le ministre Dunaise.
00:31Et nous regardions la carte de France et notamment les autoroutes qui étaient bloquées, les routes nationales et puis quelques voies ferrées.
00:39Les choses rentrent dans l'ordre pour les voies ferrées.
00:42Il y a encore au niveau des routes et des autoroutes des difficultés qui sont plutôt sur le sud-ouest de la France, mais qui s'étendent un petit peu.
00:49Je ferai très probablement ce soir ou demain matin ou plus tard un point pour que les Français puissent être au courant avant ce grand départ en vacances pour les fêtes de Noël,
00:59pour pouvoir se retrouver en famille, de savoir s'ils pourront prendre les routes.
01:03En tout cas, la bonne nouvelle, c'est qu'au niveau à la fois du transport ferroviaire, il y a pratiquement 11 000 TGV qui vont circuler dans les prochains jours.
01:12C'est quasiment inédit d'ailleurs, parce qu'à chaque année, on a les mêmes blocages.
01:15Ça fait très longtemps qu'on n'avait pas eu une situation aussi apaisée.
01:19Je touche du bois, j'en vois pas trop là, mais en tout cas, j'espère que ça va continuer comme ça, puisqu'il y a 5 millions de billets qui ont été vendus.
01:29Et puis au niveau des aéroports également, une situation plutôt tranquille au niveau du contrôle aérien qui a été un sujet ces derniers mois.
01:37de 130 000 personnes qui devraient être demain à l'aéroport de Roissy et puis probablement 130 000 à l'aéroport d'Orly et j'espère dans les meilleures conditions possibles.
01:50C'est mon rôle de ministre des Transports de pouvoir assurer que les Français puissent se retrouver dans les meilleures conditions possibles sur ces moments si importants de famille.
01:59D'ailleurs, le dialogue social, que ce soit dans l'aérien ou le ferroviaire, tranche avec le climat éruptif qui est le nôtre au niveau des agriculteurs.
02:07Je note quand même que vous dites pas de blocage plus dur pour les fêtes de Noël au niveau des agriculteurs, de la colère paysanne.
02:13Écoutez, je le souhaite.
02:13Quand vous les appelez...
02:14Je les appelle, c'est un mouvement qui est plutôt populaire, que les Français soutiennent et ça aurait fait un effet inverse que de bloquer ces routes, ces autoroutes,
02:25de ne pas permettre aux Français de se retrouver.
02:27Et puis je pense aussi au transport de marchandises qui est un vrai enjeu.
02:30C'est un week-end ô combien important pour notre pays économiquement aussi.
02:34et voilà, il faut laisser circuler les camions qui transportent les marchandises pour que les Français puissent consommer dans cette période de fête
02:43pour ceux qui en ont la possibilité dans les meilleures conditions.
02:46Les paysans pourraient vous dire, Philippe Tabarro, que ça dépend de vous, également du gouvernement, de l'écoute, de l'attention que vous leur prêtez.
02:52Donc il y a maintenant ce plan d'une vaccination large, massive, rapide, qui ne semble pas rassurer les paysans.
02:59Comment vous expliquez une forme de dialogue de sourds entre nos agriculteurs et puis vous-même, l'exécutif, le gouvernement et la France profonde ?
03:05Il y a probablement un passif puisque les paysans ont connu différentes crises ces dernières années, une évolution, une mutation très compliquée.
03:13Et puis voilà, les crises sanitaires qui se sont multipliées les unes après les autres.
03:19Et puis on est quelquefois dans de l'irrationnel aussi.
03:21On a beau dire, ben voilà, il y a des indemnisations qui sont prévues, il y a des budgets, il y a de la vaccination,
03:26mais il y a un traumatisme avant tout de voir l'obligation de sacrifier un cheptel, des...
03:35Ce n'est pas seulement leur outil de travail, c'est une relation avec des bêtes qui est particulière, charnelle.
03:42Exactement, des situations humaines qui sont terribles à vivre et on a beau venir avec des solutions,
03:46alors qu'elles sont plus ou moins acceptées, mais qu'on essaie de baser sur un aspect scientifique des choses,
03:53mais quelquefois elles sont incomprises.
03:55Donc je pense qu'il faut de la pédagogie, il faut de la présence et puis il faut de l'accompagnement qui est indispensable
04:01et une mobilisation générale des services de l'État.
04:03Je pense que le Premier ministre montre la voie, la ministre de l'Agriculture également
04:08et nous sommes bien sûr tous mobilisés et à l'écoute des agriculteurs.
04:12Alors la pédagogie ne suffit plus, en tous les cas on a du mal à comprendre la position de la France sur le Mercosur,
04:17elle a évolué mais on sait maintenant que vous êtes pour le report de l'accord.
04:21Alors la France qui a reçu le soutien de l'Italie hier pour reporter l'accord,
04:24Philippe Tabarro, Rome réclame des mesures de garantie,
04:27mais l'Allemagne a fait savoir qu'elle fera tout pour que cet accord soit ratifié
04:31et elle appelle même à cesser les chicaillards.
04:33Autour de ce traité, est-ce qu'à la fin, comme au football, c'est toujours l'Allemagne qui gagne ?
04:38Ce n'est plus le cas depuis quelques années quand même.
04:40Au foot oui, mais malheureusement pour nos intérêts en Europe ?
04:43Pour nos intérêts en Europe, pas forcément.
04:45Il y a eu la question des véhicules thermiques et des arbitrages qui se sont faits tout récemment
04:49où il y a eu une victoire de l'Allemagne, mais il y a eu une victoire de la France incontestablement.
04:52Et là, concernant le Mercosur, je crois que la position de la France de demander ce report,
04:58tant que certaines conditions ne seront pas remplies comme les clauses miroirs,
05:03comme les contrôles sanitaires aux frontières et autres, la France a décidé de ne pas signer.
05:08Elle est suivie maintenant par l'Italie, qui est un partenaire important.
05:12C'est un partenaire également auprès duquel on exporte beaucoup nos bovins.
05:16Donc c'est un vrai sujet. Il semblerait que la Pologne, voire la Hongrie, soient sur la même position,
05:21qu'on puisse avoir une minorité de blocage.
05:24Je pense que la France ne veut pas aller jusque-là, mais si c'est indispensable,
05:28elle le fera le président de la République et le Premier ministre.
05:30En Conseil des ministres, hier, ont été très clairs sur ce sujet.
05:33Et pour le ministre des Transports, que vous êtes le Mercosur,
05:36va aussi permettre et surtout permettre aux Allemands de vendre leurs grosses berlines en Amérique du Sud,
05:41en échange de viande shootée aux OGM qui vont être déversées chez nous.
05:45C'est ça le vrai deal, monsieur le ministre ?
05:48Non, ça ne doit pas être le vrai deal.
05:49Justement, il y a des...
05:51Moi, je pense aussi à la filière viticole française...
05:53C'est vrai, il est vrai.
05:54...qui a tout intérêt à ce que cet accord puisse se faire,
05:58mais pas à n'importe quelles conditions.
05:59Et puis, ça fait beaucoup pour les éleveurs aujourd'hui,
06:02à la fois ce qui se passe au niveau de la dermatose.
06:06Et en plus, cet accord du Mercosur,
06:08ce sont deux coups terribles qui seraient portés à cette filière.
06:13Et ce qui explique ces réactions qui peuvent paraître quelquefois excessives,
06:17mais qui viennent au plus profond d'eux-mêmes par rapport à la souffrance qui est la leur.
06:21Et d'ailleurs, les constructeurs allemands, Philippe Tabarro,
06:23ils sont à la fête en ce moment,
06:25puisque l'interdiction des moteurs thermiques qui les ennuyaient
06:27a été considérablement assouplie.
06:29L'UE renonce au tout électrique pour 2035
06:32et autorise donc la vente d'une part de ces voitures thermiques.
06:36Légèrement assouplie, légèrement.
06:39C'était un combat que menait l'Allemagne,
06:40mais que menait également la France,
06:42notamment sur la préférence européenne.
06:44Il est vrai.
06:44Et c'est ça, quelque part, le plus important.
06:46Mais ce sont d'abord les intérêts allemands qui ont été servis.
06:48Non, moi j'ai défendu cette position il y a dix jours
06:51au Conseil des ministres des Transports européens,
06:54de dire que l'idée avant tout, c'est qu'on puisse produire
06:58des véhicules européens.
07:00Bien sûr, on doit garder cet objectif de baisse des émissions,
07:05mais aussi de dire que l'intérêt, c'est ne pas faire venir
07:10sur notre territoire européen des véhicules largement subventionnés,
07:14venant d'Asie ou d'ailleurs.
07:15Et je crois que la proposition qui est faite par la Commission
07:19est une base de travail intéressante.
07:21Alors sur les transports, votre ministère,
07:23votre loi sur la sécurité dans les transports en commun,
07:26cela concerne beaucoup, beaucoup, évidemment, d'usagers,
07:29des femmes en particulier,
07:31qui sont les premières victimes de l'insécurité dans les transports.
07:35Alors cette loi se matérialise aujourd'hui.
07:37Voyons déjà ce qui marche et ce qui va être mis en place.
07:40Philippe Tabarroch l'a mise justement en place de caméras piétons.
07:43Alors on imagine pour les agents qui le souhaitent,
07:45en quoi ça consiste très concrètement ?
07:47Très concrètement, c'est de se dire que cela a été expérimenté
07:51quelquefois quand on met sur le col de la veste à des agents
07:57qui sont soit des agents des contrôleurs,
07:59des agents de conduite, bien sûr en région parisienne,
08:03sur les réseaux, mais sur l'ensemble du territoire national des caméras,
08:06qui se déclenchent en cas de problème,
08:08de situation où l'agent se sent en danger,
08:11où il voit des usagers en danger,
08:13il déclenche cette caméra et puis ça fait redescendre immédiatement
08:18dans 80% des cas la situation de tension.
08:24Donc c'est une protection pour les agents,
08:26c'est une protection pour les usagers.
08:28Et ça vient parmi de très nombreuses mesures de la loi que j'ai portée,
08:31que j'ai commencée quand j'étais sénateur
08:33et que je vois enfin aboutir en tant que ministre.
08:35– Moi ce que je ne comprends pas, M. Tabarro,
08:37c'est qu'il y a eu, alors là c'est une,
08:39en plus c'est sur la base du volontariat pour les agents,
08:43pourquoi certaines parlementaires,
08:46ou certains parlementaires d'ailleurs,
08:47mais des femmes en particulier ne vous ont pas soutenues,
08:49nous savons que c'est vraiment…
08:50– J'ai regretté que ce débat ne soit pas consensuel à l'époque au Sénat
08:54et à l'Assemblée on a trouvé un débat très partisan
08:58et je pense que sur ces sujets on doit pouvoir se réunir.
09:00Vous savez, ma loi vient après une loi qui s'appelait la loi Savary
09:04du nom d'un député socialiste à l'époque
09:07qui avait été le premier à parler de ces questions de sécurité
09:09et de sûreté dans les transports.
09:12J'ai pris cette suite, j'ai complété cette loi.
09:14Moi je ne peux pas tolérer que 8 femmes sur 10
09:17se sentent en situation d'insécurité dans les transports.
09:20Il y a eu un débat sur savoir si elles devaient même rester
09:22dans les mêmes rames que les hommes,
09:24ce qui paraît incroyable d'avoir ce débat,
09:26mais c'est cette situation de stress, d'inquiétude
09:29qui amène ce débat.
09:30Et il n'y a pas eu consensus sur ça ?
09:32C'est-à-dire que l'idéologie prime sur la sécurité des citoyens ?
09:34J'ai eu malheureusement des parlementaires
09:35qui en plus de ne pas avoir voté les mesures,
09:38je pense, de bon sens que j'ai proposées dans ma loi,
09:41les ont déférées, notamment au Conseil constitutionnel.
09:44Justement, qui a retoqué plusieurs mesures.
09:46Qui a retoqué quelques mesures parmi les nombreuses mesures.
09:49Lesquelles ? Les caméras algorithmiques et les tasers pour les agents.
09:52Les tasers, on va y arriver par une autre forme,
09:55à travers des décrets, ce sont des agents qui sont formés,
09:58qui peuvent avoir des armes létales.
10:00Il me paraît logique qu'ils puissent avoir également
10:02des armes non létales qui peuvent être efficaces
10:04sur certains rames ou certains métros ou certaines gares.
10:13Et puis, il y a aussi les caméras algorithmiques.
10:16Comment on n'utilise pas aujourd'hui l'intelligence artificielle
10:18pour de bonnes choses au service de la sécurité ?
10:21Vous demandez ça au Conseil constitutionnel ?
10:23Exactement. On le fait pour des événements sportifs,
10:27pour des concerts, et on ne le fait pas pour le quotidien des Français.
10:30Mais quand on vous l'expliquez ?
10:31Au nom de quoi le Conseil constitutionnel bloc ?
10:32Je vais revenir à la charge sur ces questions.
10:35Je pense que c'est indispensable et que ça va pouvoir sécuriser
10:38de nombreux Français et de nombreuses.
10:41Bien. Sur le plan politique, Philippe Tabarro,
10:43grâce à l'adoption du PLFSS mardi dernier,
10:45la suspension de la réforme des retraites est officiellement adoptée.
10:48Pour le LR que vous êtes, que vous n'êtes plus, que vous n'êtes presque plus,
10:52je ne sais pas, vous êtes suspendu.
10:53Il faut le demander à LR.
10:54Oui, mais vous-même, vous savez où vous habitez ?
10:55Moi, je ne suis pas suspendu de mes convictions.
10:57Je sais très bien où j'habite.
10:59Ah bon ?
10:59Attendez, on peut ne pas être suspendu de ses convictions
11:02et voir la suspension de la réforme des retraites quand on est LR ?
11:04Oui, parce que je pense que c'est la moins mauvaise solution dans cette situation.
11:10Moi, je préfère un PLFSS qui puisse donner demain des moyens à l'hôpital,
11:14qui puisse donner des moyens aux EHPAD.
11:16Un PLFSS qui va faire 3 milliards d'économies
11:19plutôt que les 30 milliards de déficits qui étaient annoncés
11:22si on n'avait pas voté ce PLFSS.
11:24Oui, on ne va pas rentrer dans les détails.
11:27Je défends cette position de pragmatisme dans cette situation si difficile.
11:31Il y a ceux qui peuvent rester observateurs de la situation
11:34et ceux qui peuvent se dire qu'on doit se mobiliser, on doit y aller.
11:38Et je pense que la droite peut influer plus de l'intérieur que de l'extérieur.
11:41Elle a plus qu'un flux, elle a permis l'adoption justement de ce budget.
11:46D'ailleurs, on avait hier sur ce plateau Laurent Wauquiez.
11:48Est-ce qu'on peut dire RIP ce matin les LR ?
11:50Non, il y a eu des gains qui ont été portés par les LR dans ce PLFSS,
11:55comme j'espère qu'il y en aura dans le budget.
11:57Je pense à la désocialisation des heures supplémentaires.
12:01Je pense à la réduction de la hausse de la CSG pour certains petits patrimoines et autres.
12:07contre tout ce que Laurent Wauquiez a dû développer hier.
12:10En tout cas, moi je sais qu'il fallait voter ce PLFSS pour l'intérêt du pays.
12:14Il y a l'intérêt du parti et il y a l'intérêt du pays.
12:17L'ancien Premier ministre François Fillon, en tout cas,
12:19lui parle plus d'intérêt du parti puisqu'il estime que le parti n'existe plus.
12:23La droite, dit-il, doit, il se dit atterré par ce vote.
12:26La droite doit présenter un projet de sursaut national
12:28et il estime que seul Bruno Rotaille ou David Lissnard peuvent le faire.
12:32Il a raison François Fillon.
12:33Écoutez François Fillon, avec tout le respect que je peux avoir
12:36pour l'ancien Premier ministre qu'il a été.
12:38Aujourd'hui, il est quelqu'un qui commente depuis les tribunes,
12:41comme on le dit en jargon sportif, puisque vous en avez utilisé un tout à l'heure.
12:46Moi, je dis tout simplement que peut-être si en 2007,
12:49quand il était en responsabilité,
12:52il avait fait ce qu'il s'était engagé à faire pendant la campagne de 2007,
12:55la droite ne serait pas dans la situation dans laquelle elle est aujourd'hui.
13:00Si peut-être qu'en 2017, il ne s'était pas entêté
13:04sur la fin de cette élection présidentielle
13:06et avait laissé un autre candidat, comme François Baroin, par exemple,
13:09mener les derniers jours de la campagne présidentielle,
13:12on aurait gagné cette présidentielle.
13:14Donc, venir donner des leçons des années après,
13:17en refaisant le match,
13:19comme le disait un journaliste très connu sur votre antenne à l'époque,
13:24Eugène Saccomano, non.
13:26On va continuer à filer la métaphore footballistique.
13:29Est-ce qu'il n'y a pas quelqu'un qui est en train de marquer contre son camp ?
13:32C'est ce que dit l'ancien premier ministre François Fillon d'Emmanuel Macron.
13:35Il l'appelle à démissionner, à quitter le terrain, à rendre le maillot, France.
13:38Moi, objectivement, j'en veux beaucoup aux candidats à la présidentielle
13:42ou aux anciens présidents ou aux anciens premiers ministres
13:45de demander ça au président de la République,
13:47que n'importe quel homme politique le fasse,
13:49mais pas ceux qui ont eu ces responsabilités,
13:52qui savent trop que quand on demande ça,
13:54on nuit à la fonction présidentielle et on nuit à la France, tout simplement.
13:58C'est pour ça que je trouve que c'est regrettable
14:01qu'un homme d'État comme l'a été François Fillon demande cette démission.
14:05Philippe Tabarro, il nous reste quelques instants
14:08et je vais vous proposer des questions rapides pour clore cet entretien.
14:11Les prix des TGV Ouigo s'envolent.
14:13Selon l'Association d'usagers des transports,
14:15les tarifs de la filière Locos,
14:17qui n'a plus grand-chose de Locos d'ailleurs,
14:19vu ces prix de la SNCF,
14:20ont bondi de 73% entre 2017 et 2023,
14:23avec un prix moyen de billet qui est passé
14:26de 19,80 euros à plus de 34 euros.
14:30Comment le justifier ?
14:31Est-ce que le Ouigo est encore low cost ?
14:34Il a permis à beaucoup de Français de voyager
14:36à des tarifs intéressants.
14:39Il permet, avec l'ouverture à la concurrence,
14:42d'offrir...
14:44Qui devait faire baisser les prix.
14:45Qui est en train de faire baisser les prix.
14:47Oui, on le voit.
14:49Qui est en train de faire baisser les prix.
14:51On le voit avec l'arrivée notamment de Tranitalia
14:53et les billets notamment sur la fameuse ligne Paris-Lyon-Marseille
14:59sont en train de baisser aujourd'hui.
15:01La RT le monte, ça a été le cas en Italie,
15:03ça a été le cas en Espagne,
15:04c'est en train de monter en puissance.
15:05En tout cas, on voit que ça ne dissuie pas les Français
15:08de prendre le train.
15:09Il y a 130 millions de Français
15:11qui ont souhaité prendre le train à grande vitesse l'année dernière.
15:13Il n'y a jamais eu autant de Français qui prennent le train.
15:16Ce que je ne savais pas, c'est que la SNCF
15:18allait vous faire préférer voyager avec Tranitalia.
15:21Parce que si vous prenez la ligne Paris-Lyon,
15:23vous, par exemple, Philippe Tabarro,
15:24vous êtes sur la gare, sur le quai.
15:27Vous voyez Tranitalia avec son énorme logo,
15:29je ne vais pas le décrire ici.
15:30Paris-Lyon, ça doit faire 59, 60 euros, je suppose.
15:35Il faut payer notre réseau ferroviaire.
15:36Et la SNCF, c'est combien ?
15:37Il faut payer notre réseau ferroviaire
15:40à travers les péages ferroviaires.
15:41Tranitalia a eu la possibilité pendant trois années
15:43de ne pas payer de péages ferroviaires.
15:45Ils vont les payer maintenant.
15:47Et puis, je respecte Tranitalia,
15:49on en a besoin en France,
15:50mais je soutiens la SNCF,
15:51comme d'ailleurs Georges Clounet
15:52qui dit beaucoup de bien de la SNCF.
15:54C'est intéressant.
15:55Si lui le dit, on va embarquer avec lui.
15:58Même les Américains le disent.
16:00C'est sûr, voyager avec Georges Clounet à la SNCF,
16:02on peut payer un peu plus.
16:04Merci, Philippe Tabarro.
16:06Merci à vous et à bientôt.
16:07À bientôt.
16:11Sous-titrage Société Radio-Canada
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