00:00Je voudrais qu'on termine cette émission par Boilem Sansal, auquel on pense pratiquement quotidiennement, et pourtant on a l'impression qu'il y a une forme d'inertie, un espèce de glissement de terrain autour de Boilem Sansal, notamment au plus haut niveau de l'État, au niveau de l'Élysée.
00:22Pourquoi je dis ça ? Parce que Sabéa Sansal, qui est l'une des deux filles de Boilem Sansal, a eu le courage ce matin de prendre la parole chez Dimitri Pevenko. Elle a choisi Europe 1 pour s'exprimer. Et voilà ce qu'elle dit.
00:35Vous avez écrit au mois d'avril avec votre soeur au président de la République, Emmanuel Macron, une lettre ouverte qui était parue dans le Figaro. Est-ce que le président de la République vous a répondu, Sabéa Sansal ?
01:04Aucune réponse, pas un mot, pas un signe de considération. Ma soeur et moi avons écrit avec espoir, avec respect, et nous n'avons reçu que le silence. Ce silence pèse lourd. Il nous donne l'impression que notre père est avec lui.
01:19Tous les prisonniers d'opinion en Algérie sont abandonnés à leur sort.
01:24Où est la dignité ? Où est la dignité d'un président de la République qui est le garant de la nation ?
01:31Moi j'éprouve un profond malaise quand j'entends le témoignage de sa fille. Je trouve que c'est atroce d'entendre ça.
01:37C'est-à-dire que le président Macron, que personne, même si ce n'est pas lui qui rédige la lettre, mais que personne dans son entourage n'ait eu la décence élémentaire.
01:44Je veux dire, et ça devrait être même lui qui le fasse lui-même de sa main, qui les appelle. Je ne comprends pas ce président, comment il peut montrer autant de mépris.
01:53Qui en revanche prend son téléphone pour faire des trucs sur TikTok et qui dit merci de m'avoir alerté à un gamin qui a dit je me suis fait prendre mon ticket d'autoroute.
02:03Vous vous souvenez de cette histoire ? Et en fait le type était un délinquant de toi ?
02:07Oui mais je pense que...
02:07Et là Boilem Sansal on ne dit rien ?
02:09Je pense que Boilem Sansal ne l'embarrasse.
02:11Je pense qu'il n'a pas envie.
02:13Moi je suis scandalisé.
02:16Parce que, bon, qu'il y ait des différences d'approche et de stratégie pour essayer de libérer Boilem Sansal, on peut en discuter entre la ligne très diplomatique de Macron et puis la ligne du rapport de force avec Retailleau.
02:30On peut en discuter.
02:31On peut ne pas être d'accord.
02:33Mais là, on apprend qu'il s'en fout.
02:37Bon, et moi, excusez-moi, je trouve ça inacceptable.
02:40Je trouve ça injustifiable et je trouve ça inexcusable.
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