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  • il y a 3 mois

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00:00Mais de son côté, on voit que Jean-Luc Mélenchon pousse les feux aussi au maximum.
00:03Il s'en est pris carrément lors de ses universités d'été aux préfets.
00:08Il a carrément dit qu'il faut que les préfets obéissent à la loi, sinon on les met en prison.
00:13Écoutez ce qu'il a dit, parce qu'on voit que les curseurs sont poussés à fond de plus en plus du côté de la France insoumise.
00:18Je dis à monsieur le directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur,
00:24qui lui aussi est un préfet,
00:25qu'il n'est pas en son pouvoir, pour la honte de notre pays,
00:30qu'il interpelle madame Rima Hassan, députée du peuple français.
00:35Du peuple français !
00:38Si monsieur Retailleau était autre chose que ce qu'on appelle dans mon jura d'adoption un va-de-la-gueule,
00:47eh bien il dirait à son directeur de cabinet,
00:50mon cher fais tes valises parce que tu viens de déchoir de tes fonctions.
00:54Aucun préfet n'a le pouvoir d'interpeller la nationalité d'une élue du peuple.
01:02Vichy, c'est fini !
01:04Vous avez perdu !
01:06Vous ne recommencerez pas !
01:09Nous vous mettrons en prison avant que vous nous y mettiez !
01:13C'est hallucinant que ça passe comme ça, enfin, qu'on dise ce genre de choses, l'audit !
01:18Et qu'on parle les préfets qui servent aujourd'hui la France à la France du Maréchal Pétain et de Vichy.
01:25Nous vous mettrons en prison.
01:28Donc ça dit à quel point Jean-Luc Mélenchon a le goût de la démocratie.
01:33D'ailleurs, à la fin du livre La Meute, les journalistes qui ont écrit ce livre,
01:39et on le savait, mais ils le mettent au moins sur le papier,
01:41révèlent que le plan de Jean-Luc Mélenchon, c'est bien un second tour avec Marine Le Pen,
01:46qu'elle gagne, et la phrase qu'il rapporte, c'est « elle aura peut-être l'Élysée, mais moi j'ai la rue ! »
01:50Donc on sait ce que ça veut dire.
01:52Après, évidemment, c'est déchaîné un maximum de mobilisation,
01:57avec l'avant-goût du 10, mais bon, qui vraisemblablement ne s'annonce pas être une grande réussite.
02:03Ils contrôlent les banlieues, donc évidemment, et on l'a vu quand ils ont tenté de récupérer les émeutiers
02:07après la mort du jeune Naël, donc c'est l'insurrection, c'est le chaos, parce que pour lui...
02:12Avec le fascisme !
02:13Pour lui, exactement, il aura de quoi mobiliser, il aura de quoi mobiliser la victoire de Marine Le Pen,
02:18et pour lui, sa théorie, c'est que sa seule chance d'arriver au pouvoir,
02:22c'est après la victoire de Marine Le Pen, dans le chaos généralisé.
02:25Éric Nolot, là, ce sont les tribunaux populaires qui nous annoncent.
02:29On vous mettra en prison, dit-il au préfet, qu'il n'obéirait pas.
02:32Non, mais il faut bien se mettre en tête que comme 2027 sera le dernier tour de piste,
02:36il n'y aura littéralement aucune limite dans les outrances verbales.
02:40Je pense que même nous regarderons dans quelques mois cette séquence
02:42comme un exemple de modération mélenchonienne, parce que là, ça va être le lâcher tout.
02:47Et en effet, ça ressemble de plus en plus au comportement et au discours de ces idoles.
02:52Ce sont des gens qui sont fascinés par les révolutionnaires,
02:55par la violence verbale, par la violence tout court.
02:58Et d'ailleurs, ça ne les intéresse pas tellement le reste.
03:00Ils veulent le vent de l'histoire, ils veulent les têtes qui tombent,
03:03ils veulent le sang qui coule.
03:05Et ça marche, cette démagogie marche.
03:07Le public qui entend des choses quand même incroyables,
03:10acclame et trouve que c'est formidable.
03:13Ils ne savent pas trop de quoi ils parlent en réalité,
03:15mais le souffle, le verbe, le fait que ça y est, nous, on est dans l'histoire,
03:19puis vous allez voir ce que vous allez voir, ça suffit à emporter l'adhésion.
03:22Je trouve que ce personnage, enfin je vais même consacrer à un pamphlet,
03:25il était déjà inquiétant, mais là, il a encore franchi quelques caps dans l'inquiétude.
03:28Catherine Ney et Guillaume Perrault.
03:29On a une prise de la Bastille en rêve toutes les nuits, avant de nous annoncer,
03:34il nous annonce déjà la terreur.
03:35Mais il est vrai aussi que la révolution est née quand même d'une crise à la fois
03:41qui était financière, sociale, politique, climatique,
03:46avec les gens qui avaient des mauvaises récoltes,
03:49des gens qui n'avaient pas de quoi manger.
03:51Et voilà, c'est...
03:54Donc, alors on dit la première fois comme tragédie,
03:58la deuxième fois comme farce, on aimerait bien que...
04:01Voilà.
04:01Et ça fait peur quand même.
04:03Ça fait peur. Guillaume Perrault.
04:04Oui, il y a ces grands précédents historiques
04:06auxquels Mélenchon rêve de s'égaler.
04:09Mais au quotidien, là, ce qu'on vient d'entendre,
04:11c'est un discours finalement assez classique d'extrême-gauche,
04:14la plus dure, c'est-à-dire, il consiste à dire l'État est fasciste,
04:18l'État qui, en fait, applique les lois sous prétexte d'appliquer la loi,
04:21nous persécute, mais notre violence à nous est légitime
04:24puisque nous sommes en légitime défense face à un État fasciste qui nous attaque.
04:28C'est ça ce qu'il dit.
04:29Puisqu'en fait, le début de cet échange verbal,
04:32c'est que Retailleau a donné l'ordre, a donné l'instruction au préfet
04:36de porter plainte pour diffamation à chaque fois qu'un député LFI dit
04:38la police tue, la police tue.
04:41C'est ça le début de cette polémique.
04:44Donc tout cet échange vise à assimiler Retailleau
04:47à Vichy, c'est vraiment la balgame grossier,
04:52le plus élémentaire, mais éculée, qu'on entend depuis 50 ans,
04:56mais qui marche auprès de sa base de certaines clientèles.
05:02Après, vous mobilisez une espèce d'imaginaire révolutionnaire
05:05un peu confus, un peu pauvre, mais qui peut émouvoir.
05:10Et bon, ça peut monter.
05:11Au moins, il y a une incarnation, c'est quand même ce qui manque
05:13au Parti Socialiste.
05:14C'est-à-dire que le Parti Socialiste n'est pas du tout incarné.
05:16Il n'y a personne qui peut se mettre à une tribune
05:18et avoir quelques applaudissements, ou alors ce seront
05:20des applaudissements de circonstance et de politesse.
05:23Donc c'est vraiment ce qui manque au Parti Socialiste,
05:25s'il voulait faire un petit peu quelque chose.
05:27Au moins, Jean-Luc Mélenchon, c'est vrai que c'est un excellent orateur
05:30et qu'il rameute les foules qui ne comprennent.
05:32La foule ne comprend pas forcément ce qu'il raconte.
05:33Non, non, et Gauthier Le Boit, vous avez raison.
05:35Depuis que vous avez croisé la route de François Ruffin,
05:36vous avez complètement vrillé.
05:37Mais pas du tout.
05:39Non, mais c'est de réalité.
05:40Mais il installe le duel avec Marine Le Pen.
05:43Ah bien sûr, mais il en rêve.
05:44C'est le seul duel auquel elle rêve.
05:45Lui aussi, à mon avis, il doit faire quelques prières,
05:48bien qu'ils ne sont pas très croyants,
05:50pour que Marine Le Pen ne soit pas empêchée d'être candidate
05:52à l'élection présidentielle avec cette fameuse exécution provisoire.
05:57Mais bien sûr, il rêve, alors si ce n'est pas Marine Le Pen,
05:59ce sera Jordan Bardella, mais il rêve de son duel
06:01avec le Rassemblement National pour perdre, sans doute,
06:04et ensuite pour déchaîner la rue,
06:06et pour être le roi du chaos.
06:08En fait, il ne veut pas de mandat, c'est ça qui est...
06:10Il ne veut pas de mandat.
06:11Il ne veut pas de... Là, il n'a pas de mandat.
06:13Si, la 6ème République, c'est une constituante.
06:15Oui, mais je veux dire, il ne va pas à l'élection pour gagner.
06:18Il n'a pas voulu... Il a quitté Marseille,
06:20parce qu'il a dit, ça le fatiguait de faire ses allées avenues
06:22entre Paris et Marseille.
06:23Il a dit qu'il n'aimait pas le train.
06:24Il n'aimait pas le train, il y a pas d'eau.
06:26Mais là, c'est pour chauffer les salles,
06:29pour faire chauffer les gens dans la rue,
06:31les black blocs, tout cassé là.
06:33Et on peut rester chez soi en faisant ça.
06:35Guillaume, un dernier mot, avant l'âge.
06:37Au début, on a pu être sensible,
06:39au début d'un certain lyrisme de tribune
06:42qui n'est pas désagréable à entendre,
06:43il y a 10 ans, quand il commençait,
06:45ou 15 ans, à émerger.
06:47Mais là, vraiment, je ne reconnais plus
06:49le sénateur de l'Essonne, avec qui j'avais
06:51des discussions épisodiques intéressantes
06:53au Sénat, quand il était un notable.
06:55C'était avant.
06:56Il était déjà adressé, sur le même temps, à des policiers
06:59sur le plateau de Cyril.
07:00Il était vraiment sorti de ses gonds.
07:02Vous allez obéir.
07:03Il parle à la même chose de vos préfets.
07:04C'est ça.
07:05Écoutez, franchement, s'il arrivait au pouvoir,
07:06je peux vous dire que l'exercice du pouvoir,
07:08ce serait quelque chose d'intéressant à observer.
07:09C'est compliqué.
07:11D'intéressant, mais de fun.
07:12Mais le début, pardon, excusez-moi,
07:14le début, c'est qu'il ne supporte pas
07:16que Rotaillot lui tienne tête.
07:17Le début de ça, c'est qu'il a l'habitude
07:19de donner des coups, je veux dire politiquement,
07:22il n'a pas l'habitude de recevoir.
07:23Et là, il a un ministre de l'Intérieur
07:24qui lui tient tête.
07:25Et sur le débat face aux policiers
07:27auxquels faisait référence Éric Nolot,
07:28je me souviens, après,
07:30beaucoup d'éditorialistes ont dit
07:31« Mélenchon, il est terminé,
07:32cette haine ne marchera jamais. »
07:34Et au contraire, ça engrange des voix.
07:36Ça engrange des voix.
07:37Donc, il ne faut jamais dire
07:38« Mélenchon est fini, c'est terminé ».
07:40Je rappelle que le NFP est arrivé en tête
07:42aux dernières législatives.
07:44Donc, il ne faut pas l'enterrer trop vite.
07:46Le leader insoumis, c'est un pur calcul politique.
07:49S'il dit exactement l'inverse
07:50de ce qu'il disait face à Éric Nolot,
07:51justement, dont on n'est pas couché
07:52sur la question du voile
07:54et la question de l'islamisme,
07:56ce n'est pas pour rien.
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