- il y a 3 mois
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00:00Le 18h31 sur CNews et Europe 1, on accueille un chef d'entreprise, le président de la CPME nationale, Amir Reza Tofighi. Bonjour à vous.
00:07Bonjour.
00:08On va écouter le patron du MEDEF, Patrick Martin. Il y a un espèce de ras-le-bol quand même du côté des chefs d'entreprise.
00:15Ras-le-bol de cette instabilité fiscale, ras-le-bol de cette instabilité gouvernementale.
00:19Écoutez ce qu'il dit, puis je vous passe la parole, parce que je crois que les chefs d'entreprise, ils en ont un peu ras la casquette.
00:22En France aussi, les décideurs politiques doivent dépasser leur rivalité partisane.
00:31Cela n'en prend pas le chemin, j'en suis consterné.
00:37Alors je pose la question, mes amis.
00:41Sommes-nous condamnés à la faillite collective et au déclassement ?
00:45Quand la fierté et le génie français, quand la furia francese, vont-ils se réveiller ?
00:55Une France à la traîne, une France qui déprime, qui se déchire, se recroqueville, une France dont la voix dans le monde est assourdie.
01:05Non, ça n'est pas la France que nous voulons.
01:09Alors, est-ce que c'est votre vision aussi, M. Tofighi ?
01:12Bien évidemment, aujourd'hui, on voit qu'il y a des débats, on voit que, en fait, aujourd'hui, les partis, bien évidemment, peuvent diverger,
01:21mais il faut quand même converger sur un point, c'est que s'il n'y a pas d'entreprise, il n'y a pas d'emploi, il n'y a pas de cohésion sur les territoires.
01:26Et donc, vous savez, un budget pour entreprise, parce que moi, j'ai entendu beaucoup qu'on avait un budget pour entreprise,
01:30et qu'il y a tout ce débat aujourd'hui autour de ce budget 2026.
01:33En fait, ce n'est pas un budget pour entreprise, c'est juste un budget qui ne met pas de fiscalité supplémentaire sur les entreprises,
01:37contrairement à 2025, où la majorité de l'effort était demandé aux entreprises.
01:41Eh bien, moi, je vais vous dire quelque chose.
01:43En fait, avoir un budget qui protège les entreprises, c'est un budget qui protège les salariés, c'est un budget qui protège nos territoires.
01:48Et donc, oui, en fait, on en a ras-le-bol d'avoir le sentiment qu'en fait, on va, encore une fois, être attaqué,
01:53parce qu'on ne peut pas avoir, finalement, l'inanimité des politiques qui sont là pour défendre leur entreprise.
01:59Et ça, vraiment, je déplore.
02:01Mais attaqué, alors là, vous disiez, dans ce budget-là, il n'y a pas vraiment de charge supplémentaire pour les entreprises.
02:06Si ce gouvernement tombe, là, c'est à nouveau la porte ouverte au n'importe quoi.
02:10Exactement.
02:11C'est qu'on voit bien que derrière le débat, qu'est-ce qu'il va être ?
02:14Il va être de dire qu'il va falloir encore taxer plus les entreprises.
02:17Alors qu'on est dans le pays, quand même, qui taxe le plus les entreprises.
02:20Les prélèvements obligatoires sont les plus importants du monde, quand même.
02:23À un moment donné, il faut quand même se rendre compte que nos entreprises,
02:26elles sont en concurrence avec d'autres entreprises dans le reste du monde.
02:29On n'a jamais apporté autant de produits de la Chine.
02:31Qu'est-ce qu'on veut, finalement ?
02:32Est-ce qu'on veut toujours avoir des entreprises en France sur les territoires qui produisent ?
02:35Ou est-ce qu'on veut devenir une nation qui ne fait que d'importer des produits
02:37et qui n'a plus d'emploi en France ?
02:39Donc vous, vous ne voulez pas que François Bayrou tombe ?
02:40On est d'accord.
02:41Vous êtes plutôt pour le fait que les partis s'entendent.
02:44Alors là, on vient d'apprendre, cher Gauthier,
02:46que François Bayrou va recevoir tous les chefs de partis à partir de lundi.
02:49Les uns après les autres.
02:51Oui, il va les inviter.
02:52Ils vont peut-être y aller quand même.
02:53Ils sont polis, non ?
02:54Oui, j'imagine que certains...
02:56On ne sait jamais.
02:57Certains peuvent sécher, mais enfin, j'imagine...
02:58Ou ils en verront les seconds couteaux.
03:00Oui, voilà.
03:00Ils l'ont déjà fait.
03:00On verra, mais c'est sa dernière semaine à Matignon,
03:03donc c'est normal, un dernier tour de piste avant la démission du 8.
03:05Vous pensez que c'est inéluctable, vous ?
03:07Il n'y a pas de petit trou de souris pour que ça passe ?
03:09Sauf s'il dit « J'abandonne l'entièreté de mon budget.
03:13Pardon, excusez-moi, j'annule le vote de confiance. »
03:15Mais quand vous avez le...
03:16Personne ne va se dédire.
03:17Le RN, les communistes, les écolos, le PS, tous votent contre.
03:21Au revoir.
03:21Au revoir.
03:22Mais c'est lui qui l'a décidé.
03:23C'est ce que j'ai appelé se faire à Arrakiri,
03:25au lieu de se faire trancher la tête pour une motion de censure
03:28qui serait sans doute intervenue à la fin des négociations
03:31avec Marine Le Pen sur le budget.
03:32Est-ce que ça arrive au pire moment pour vous,
03:34qui êtes chef d'entreprise, M. Toffigui,
03:36alors qu'on a quand même une crise financière en cours,
03:38une crise de l'endettement ?
03:40Est-ce que c'est vraiment le pire moment pour faire tomber un gouvernement ?
03:43Ce qui est sûr, c'est que le moment, il n'est pas bon du tout.
03:46On n'a jamais eu autant de défaillances d'entreprise.
03:48Et on voit les chiffres des défaillances qui augmentent.
03:51On a une économie aujourd'hui qui est difficile
03:55avec un contexte international,
03:57que tout le monde connaît avec les États-Unis
03:59et toute la politique que Trump a mis en place.
04:02Donc oui, aujourd'hui, il faut vraiment que les entreprises soient soutenues.
04:05Il ne faut pas qu'elles soient attaquées.
04:07Et notre crainte aujourd'hui, en effet, ce budget,
04:08il protége les entreprises.
04:10Il ne les favorise pas, il est juste, il est protégé.
04:12Moi, je me pose la question de quel sera le futur budget
04:15si le gouvernement y tombe.
04:16Moi, je ne suis pas là pour défendre le gouvernement,
04:17je suis là pour défendre le sort des entreprises.
04:19Et l'instabilité politique, elle crée une instabilité économique.
04:22Aujourd'hui, on a des entreprises qui sont encore un socle de stabilité
04:24dans un pays qui est très instable depuis maintenant plus d'un an.
04:29Moi, je demande à ce qu'on protège cette stabilité.
04:31D'accord.
04:32Naïman Fadel, c'est vrai qu'on est tous sur la même longueur d'onde
04:34quand on entend les chefs d'entreprise se dire
04:36« Attention, parce que là, c'est l'emploi que vous touchez,
04:38donc c'est les salaires, donc c'est le pouvoir d'achat,
04:40donc c'est la croissance. »
04:41Exactement, et ça rejoint en fait justement ce que disent les gens
04:45dans le pays réel, parce que justement, ils sont des complètement désespérés.
04:49Mais au contraire de nos entreprises, ce que disent les Français,
04:53en tout cas ce que je rends compte, c'est qu'eux, ils veulent vraiment un changement.
04:57C'est qu'ils veulent une démission du président de la République
05:00qu'ils appellent leur vœu, parce qu'ils ont le sentiment
05:02que ça ne changera absolument rien, qu'on va dissoudre l'Assemblée,
05:05on aura une nouvelle Assemblée.
05:06On n'est pas certain que cette Assemblée puisse avoir donné la majorité
05:11justement à un Premier ministre qui puisse mettre en place les politiques qu'il faut.
05:16Donc on a le sentiment que de toute façon, on va perdre énormément de temps,
05:19mais ce temps qui est désespérant pour nos entreprises,
05:22il est aussi désespérant pour la France d'en bas.
05:25Et l'insérité, elle crée de la méfiance, de la défiance,
05:29aussi pour les consommateurs, pour tous les Français.
05:32Je crois que le niveau de l'épargne n'a jamais été aussi important qu'en ce moment.
05:36C'est-à-dire qu'on n'ose plus consommer, on n'ose plus acheter une maison,
05:40les taux d'intérêt vont monter, etc.
05:42Donc on voit bien que le circuit économique est en train de se gripper
05:46par cette instabilité politique qui ne garantit pas une stabilité économique.
05:53Donc la solution, c'est quoi ?
05:55Jules Torres ?
05:55Non, mais la solution, c'est en effet d'avoir moins d'incertitudes politiques,
06:00d'avoir des politiques qui sont courageuses.
06:02François Bayrou, le constat qu'il dresse, il est extrêmement lucide
06:04sur l'état de nos finances publiques,
06:06quand bien même il omet un petit peu sa propre responsabilité
06:09dans le dérapage des finances publiques,
06:12parce qu'il a contribué et il a voté tous les budgets déficitaires depuis 2017.
06:17Et on peut rappeler aussi ce qu'il n'a pas fait pendant les années Sarkozy
06:20quand il s'agissait de supprimer les fonctionnaires.
06:22Du reste, oui, Emmanuel...
06:24Supprimer un poste de fonctionnaire sur deux, pas de supprimer les fonctionnaires.
06:26Et de se dérouler.
06:26Oui, supprimer les fonctionnaires, en tout cas,
06:28le seul président qui a supprimé des fonctionnaires, c'est Nicolas Sarkozy,
06:32et à l'époque, François Bayrou était contre.
06:33Voilà, dit comme ça, vous avez raison, cher Gauthier Lourette.
06:36Et des postes, il n'a pas supprimé les fonctionnaires.
06:39Vous avez compris, Gauthier.
06:41Mais du reste, bien sûr, je ne sais pas si je compte sur Gauthier Lourette,
06:44qui est très précis, qui est un homme très précis.
06:47Mais du reste, la situation est ce qu'elle est,
06:50et en effet, les oppositions sont dans une sorte de course à l'échalote
06:53parce qu'ils ont des intérêts partisans.
06:56Et tout ça va nous coûter beaucoup d'argent.
06:58Une dissolution coûterait évidemment beaucoup d'argent.
07:01Le fait qu'on n'ait pas de budget coûterait évidemment beaucoup d'argent.
07:05En revanche, est-ce que les solutions qu'on pourrait apporter,
07:08et par exemple celles qui sont celles de la CPME,
07:09est-ce qu'elles sont partagées par une majorité de Français ?
07:12Je ne suis pas sûr.
07:12De toute manière, quand vous demandez des économies,
07:14je ne sais pas, moi, sur l'augmentation, par exemple,
07:17de l'âge de départ à la retraite,
07:18les Français sont extrêmement opposés,
07:20alors qu'on sait très bien que c'est obligatoire,
07:22en tout cas si on veut pérenniser ce système.
07:24La capitalisation, je ne sais pas si...
07:25Quand vous avez plus de décès que de naissances,
07:26c'est sûr que ça va devenir plus qu'obligatoire.
07:28Absolument.
07:29Après, il y a ceux qui font des enfants.
07:30Voilà, il y a ceux qui font des enfants qui...
07:33Mais il y a beaucoup de sujets sur le Badland,
07:37sur les postes de fonctionnaires.
07:39Les Français, ils sont un petit peu opposés.
07:41Donc voilà, il faut faire des efforts très précis.
07:43Et il faut aussi assumer de dire aux Français,
07:46vous n'êtes pas d'accord, mais ce n'est pas grave,
07:48on va aller sur cette politique-là.
07:49Mais ça, il y a peu de politiques qui voudront bien le faire.
07:51Ça, vous l'entendez, M. Reza Toffigui,
07:53les Français, ils ne sont pas très favorables
07:54au report de l'âge de départ.
07:56Les deux jours fériés supprimés,
07:58ça ne s'est pas du tout, du tout passé.
07:59Et ça, vous le comprenez ?
08:01Bien sûr, mais moi, ce que je comprends,
08:02c'est qu'on a besoin d'avoir aujourd'hui
08:04des partis politiques qui tombent d'accord.
08:06Moi, de ce que j'ai entendu aujourd'hui,
08:07c'est que ce qui a été présenté le 15 juillet,
08:08ce n'était pas la version définitive.
08:10En effet, les deux jours fériés,
08:11on a bien senti que c'était quelque chose qui,
08:13même chez les chefs d'entreprise,
08:15parce qu'il faut savoir que ces deux jours fériés,
08:17par exemple, c'est une cotisation supplémentaire.
08:18Pour vous ?
08:19Pour nous, sans avoir une garantie
08:20qu'on allait avoir de l'activité en face.
08:22Donc, bien évidemment que moi,
08:23j'entends un peu ce message de
08:25on ne veut pas travailler forcément
08:26deux jours fériés en plus,
08:28ou on ne veut pas travailler plus longtemps.
08:29Mais moi, j'ai juste un discours de réalité aujourd'hui.
08:32Lorsqu'on a un déficit qui augmente,
08:33lorsqu'on a notre dette publique qui augmente
08:34et que nos taux d'intérêt augmentent,
08:36les entreprises empruntent plus cher.
08:38Les Français empruntent plus cher
08:39pour acheter leur immobilier.
08:41Et surtout, on n'a plus les moyens
08:42de financer nos hôpitaux,
08:44on n'a plus les moyens de financer
08:44nos services publics.
08:45Donc, il y a un moment donné,
08:46il faut quand même aussi être conscient
08:47qu'il va falloir rembourser cette dette.
08:49Et moi, ce que je dis, c'est,
08:51on a encore à peu près 18 mois
08:55avant la prochaine élection présidentielle.
08:56Il va falloir que les politiques tombent d'accord
08:57pour avoir quand même une sorte de cohérence
09:00sur ces 18 mois.
09:01Là, vous rêvez malheureusement.
09:03D'ici 18 mois, rien ne va changer,
09:07tout va s'aggraver.
09:07Mais en tout cas, on peut au moins
09:08tomber d'accord sur le fait
09:09qu'il faut protéger les entreprises
09:10parce que protéger les entreprises,
09:11c'est protéger les salariés
09:13qui travaillent dedans,
09:13c'est protéger les territoires.
09:15Et au moins qu'on se dise
09:15que ces 18 mois,
09:16c'est comment on fait
09:17pour donner aux entreprises du souffle,
09:20pour donner aux entreprises
09:21la simplification,
09:21pour donner aux entreprises
09:22la capacité d'investir,
09:24de recruter et de créer la valeur.
09:25Sinon, là, aujourd'hui,
09:26on est en train d'avoir des défaillances.
09:28On n'a jamais autant...
09:29Donc du chômage.
09:29Donc du chômage.
09:30Et du chômage.
09:31On est en train d'apporter des produits,
09:33des plateaux marxétiques à bas coût,
09:35énormément de produits
09:36parce qu'on n'est pas capables
09:36aujourd'hui de se protéger,
09:38ni l'Europe,
09:38ni la France qui protège.
09:38Mais c'est aussi parce que
09:39les Français les achètent aussi,
09:40ces produits-là.
09:41Mais attendez,
09:41les Français les achètent
09:43en fonction de leur pouvoir d'achat.
09:44Alors, t'es pas tous en même temps.
09:45On parle de la réalité,
09:47je veux dire, aujourd'hui,
09:47les pouvoirs d'achat des Français,
09:50il a énormément baissé.
09:51Même la classe moyenne,
09:52aujourd'hui,
09:52elle a du mal.
09:54Non, mais c'est vrai.
09:56Vous savez,
09:56quand, par exemple,
09:57Gauthier parle tout à l'heure
09:58de la question de la natalité,
10:00moi, je voudrais juste rappeler
10:01que la dénatalité,
10:02on la doit à François Hollande,
10:03à Lionel Jospin, pardon,
10:05et à François Hollande.
10:07Et aujourd'hui,
10:07on est dans une situation
10:08où, justement,
10:10les familles,
10:10les classes moyennes,
10:11notamment,
10:11ne sont absolument plus aidées.
10:14Donc, c'est aussi
10:14une réalité aujourd'hui.
10:16D'accord.
10:17Autre solution
10:18que vous proposez,
10:18peut-être, à la CPME ?
10:20Non ?
10:20On en propose beaucoup,
10:21mais là, en l'occurrence...
10:23Travaillez plus,
10:24pour gagner plus.
10:25C'est-à-dire qu'il va falloir
10:27travailler plus,
10:27collectivement.
10:29On travaille plus,
10:30on est taxé plus.
10:30Non, mais aujourd'hui,
10:32sur le taux d'emploi des jeunes
10:33et le taux d'emploi des seniors,
10:34il faut l'augmenter.
10:35Et ça, c'est un enjeu collectif
10:37qu'on a,
10:37et nous, on a des propositions
10:38par rapport à ça,
10:38mais c'est un enjeu collectif
10:39qu'on a aujourd'hui
10:40de réussir à ce qu'il y ait
10:41collectivement plus de personnes
10:42qui travaillent.
10:43Donc ça, c'est le premier point.
10:44Après, si on parle aujourd'hui
10:45de ce qui sont les charges patronales,
10:47charges salariales,
10:48il y a un enjeu aujourd'hui,
10:49c'est que le travail doit mieux payer.
10:50Voilà, je suis d'accord avec vous.
10:51Le travail doit mieux payer.
10:52Mais pour que le travail
10:53doit mieux payer,
10:54les entreprises,
10:55elles n'ont pas la capacité
10:56aujourd'hui de payer plus
10:56parce que si elles payent plus,
10:57ça se répercute
10:58sur les prix finaux.
10:58Baisser les charges.
10:59Et la réalité, c'est quoi ?
11:01C'est qu'il faut que l'État arrive
11:02à baisser son coût de fonctionnement
11:04pour qu'il puisse baisser les charges.
11:05Aujourd'hui, c'est insupportable
11:06de voir tout ce qui est prélevé
11:07sur les salaires.
11:08C'est insupportable pour un salarié
11:09de voir que plus il travaille,
11:10et plus il va devoir payer
11:10d'impôts et de charges.
11:11Et nous, on a l'impression
11:12qu'on vous demande à chaque fois
11:13de payer plus.
11:14Alors que déjà,
11:15à la fin, il y a un euro net,
11:16il y a au moins 2,50 euros
11:17qui ont été payés par l'entreprise.
11:18Ça, c'est insupportable pour tout le monde.
11:19Autant pour l'entrepreneur
11:20que pour le salarié.
11:21Et ça, c'est un vrai défi collectif.
11:22Il faudrait que tout le monde
11:22tombe d'accord sur le fait
11:23qu'il faut baisser les charges salariales,
11:25par exemple.
11:25Ça, on peut tous tomber d'accord.
11:26On peut tous tomber d'accord
11:28sur baisser les charges salariales ?
11:30Regardez, par exemple, Laurence,
11:31on a mis en place le RSA Jeunes.
11:33Le RSA Jeunes, vous vous rendez compte ?
11:34On a mis en place le RSA Jeunes
11:36pour des jeunes.
11:37Voilà, 600 et quelques.
11:39Alors qu'on aurait pu accompagner
11:40le travail, justement.
11:42Leur permettre, effectivement,
11:43d'être payés,
11:44de pouvoir les accompagner
11:46sur les formations, etc.
11:47En tout cas, ne pas penser
11:49à un statut qui fait que
11:50dès que vous êtes jeune,
11:52vous vous mettez dans l'assistanat.
11:54C'est quand même quelque chose
11:55d'extraordinaire.
11:56Gauthier, vous releviez le fait
11:57qu'effectivement, du côté de la gauche
11:58et de la France insoumise,
11:59ça ne passerait pas, évidemment.
12:00C'est vraiment la révolution.
12:03C'est la révolution.
12:03En faveur de l'entreprise
12:04et de l'entrepreneuriat.
12:06Baisser les charges salariales,
12:07c'est en faveur du salarié.
12:08Les charges salariales,
12:08pas le patronage.
12:09Ah, les charges salariales,
12:10oui, mais même baisser
12:11la moindre charge, à mon avis,
12:12à la France insoumise,
12:13même si ça concerne les...
12:14Ce serait les salariés au SMIC,
12:15peut-être qu'ils accepteraient,
12:16mais les autres, je suis moins sûr.
12:19Enfin, il n'y aura pas de consensus.
12:20Les 18 prochains mois sont perdus.
12:22Ils sont d'ores et déjà foutus.
12:24Le quinquennat s'est arrêté
12:26avec cette dissolution
12:27juste après les européennes.
12:29Et donc, on va comme ça
12:30s'enliser un peu plus.
12:32C'est très pessimiste tout ça.
12:34Mais c'est la réalité.
12:35La réalité est pessimiste.
12:36Mais non, il y a toujours
12:36des portes de sortie.
12:38Mais laquelle ?
12:38Et la porte de sortie,
12:39c'est de rebattre les cartes.
12:41Mais ça ne se passera pas.
12:42Je sais que Georges vous révèle
12:43de la démission du président de la République.
12:44Il ne démissionnera pas.
12:46C'est une nécessité pour le pays.
12:48Il faut relancer un cap.
12:50Qui peut lancer un cap aujourd'hui ?
12:52Sinon, un chef d'État
12:53qui a une légitimité du peuple.
12:55C'est clair.
12:56Ça ne peut pas être autrement.
12:56Mais sauf qu'à l'heure
12:57où on se parle,
12:58ça n'arrivera pas.
12:58Ce que vous dites,
12:59c'est une catastrophe pour le pays.
13:00Mais elle est déjà là.
13:01Elle est déjà là.
13:02Mais vous voulez l'accentuer ?
13:02Elle sonne.
13:03Moi, je ne veux pas du tout
13:04l'accentuer.
13:04Je la déplore.
13:05Avec ce pronostic-là, oui.
13:07Mais sauf que c'est le pronostic
13:08le pronostic le plus probable.
13:10Il ne faudrait pas
13:11que vous ayez raison, malheureusement.
13:12C'est-à-dire qu'on va peut-être
13:13avoir une nouvelle dissolution
13:14des élections législatives.
13:15On verra le résultat.
13:16Majorité absolue ou pas,
13:17ça sera évidemment très important.
13:19Mais même s'il n'y a pas
13:20de majorité absolue,
13:20vous verrez que le président
13:21gagnera du temps.
13:22Il relancera des tractations
13:23pour essayer de former
13:23un gouvernement.
13:24Il sera à l'heure...
13:25Monsieur Rezat Le Ficchi,
13:26qu'est-ce que vous en pensez ?
13:27Rebattre les cartes.
13:28Moi, je pense que déjà,
13:30il faudrait qu'on retrouve
13:30un discours qui pousse
13:32à la croissance.
13:33Parce qu'en fait,
13:34on n'arrête pas de parler
13:34d'économie,
13:35on n'arrête pas de parler
13:35aujourd'hui d'impôts supplémentaires.
13:37Et il y a quand même
13:38une autre solution
13:39pour aujourd'hui
13:39le résoudre de la déficit,
13:40c'est de recréer l'activité,
13:41recréer la croissance.
13:42On vient d'être dépassé
13:43par l'Italie,
13:43sur le PIB par habitant.
13:45Il faut quand même
13:46se questionner aujourd'hui.
13:48Si on n'est pas capable
13:49de relancer l'activité,
13:51je pense qu'on n'arrivera
13:51jamais à résoudre
13:52notre problème de déficit.
13:52Et on ne pourra pas
13:53toujours le résoudre
13:54en baissant la dépense publique.
13:55Oui, c'est un des moyens.
13:57Mais avec des impôts supplémentaires,
13:59on ne pourra pas.
14:00Et on voit bien
14:00qu'il y aura toujours
14:01ce débat permanent
14:02entre baisser la dépense publique
14:03ou augmenter les impôts.
14:04Moi, je vous propose
14:05une troisième voie.
14:10C'est comme ça
14:11qu'on va pouvoir créer
14:11de la valeur
14:11et qu'on va pouvoir
14:12collectivement créer
14:14de la richesse
14:14pour la naissance.
14:15Et à ce titre-là,
14:16c'est là où le débat budgétaire
14:18est insupportable.
14:19C'est-à-dire qu'on entend
14:20les responsables de la Macronie
14:21et François Bayrou
14:22depuis trois jours
14:22nous dire que c'est
14:24soit on vote la confiance,
14:26soit c'est le chaos.
14:27Ce budget,
14:28il ne règle rien.
14:29L'augmentation
14:29de la dépense publique
14:30sera toujours,
14:31elle sera freinée,
14:32mais il y aura quand même
14:32une augmentation
14:33de la dépense publique.
14:34La question de la productivité
14:35et du travail
14:35n'est absolument pas abordée
14:37si ce n'est par l'intermédiaire
14:39des jours fériés.
14:40Autrement dit,
14:40vous travaillez plus
14:41pour gagner moins.
14:42Donc le sujet principal
14:45qui est est-ce qu'on travaille assez
14:47et est-ce qu'on est assez nombreux
14:48à travailler,
14:49il n'est absolument pas étudié
14:50par ce budget.
14:51Et à ce titre-là,
14:52on passe complètement à côté.
14:53Donc heureusement finalement
14:54que François Bayrou
14:54a demandé ce vote de confiance.
14:56Et il y a aussi cette...
14:58Pardon, Alizinaïma.
14:58Non, juste par rapport
14:59à l'Italie,
15:00c'est intéressant.
15:01Moi, j'y suis allée
15:02il y a quelques temps
15:03pour étudier un petit peu
15:04leur prestation sociale,
15:05ce qu'ils mettent en place
15:07au niveau social.
15:08Vous savez qu'ils ont mis en place
15:09le RSA,
15:10le revenu de solidarité active.
15:12Ils se sont rendus compte
15:13que tous les petits boulots
15:14n'étaient plus occupés.
15:15Vous voyez ?
15:16Eh bien, ils l'ont arrêté.
15:17Ils l'ont arrêté.
15:18Donc pour que les gens
15:19puissent aller travailler
15:20notamment dans les petits boulots.
15:22Alors que nous,
15:23on n'ose pas.
15:24C'est ça le problème.
15:25Il y a aussi une idée
15:25qu'a lancée François Bayrou hier.
15:27Gauthier Lebrot,
15:27si ça ne vous a pas échappé,
15:28c'est la taxation des hauts revenus.
15:30Vous avez une espèce de rengaine
15:31qui revient.
15:32Là, le patron du Medef
15:33qui s'est exprimé cet après-midi
15:34dit « Attention,
15:35si vous remettez l'ISF,
15:37là, vous nous aurez contre vous. »
15:39Mais c'est un épouvantail,
15:40l'ISF.
15:40Oui, c'est le martingale.
15:42Ça fait fuir ceux qui veulent investir,
15:44ceux qui veulent créer.
15:47On peut parler des propositions
15:48de François Bayrou.
15:49Il n'est plus Premier ministre
15:49dans deux semaines.
15:50C'est une tentative désespérée
15:51pour essayer de récupérer
15:52quelques déprunts socialistes.
15:54C'est sérieux.
15:55Voilà, donc,
15:56il a fait un choix.
15:57Il a fait un choix
15:58complètement considéré,
16:00calculé,
16:01de dire « C'est moi
16:02qui choisis
16:02la date et l'heure
16:04de ma chute. »
16:05Comment tu veux
16:07que ça soit autrement ?
16:08Alors que tout le monde
16:09a annoncé votre décision
16:10pour de la conférence.
16:11On lui a forcé le bras.
16:12Mais oui.
16:13Mais bien sûr.
16:14Ça, c'est quand même incroyable.
16:16Emmanuel Macron
16:16n'a aucun intérêt
16:17à la chute de François Bayrou.
16:19Il n'a aucun intérêt
16:20à ce que l'instabilité
16:21soit relancée.
16:21Est-ce que la musique…
16:22Donc, c'est une décision
16:23du Premier ministre.
16:24Mais Georges,
16:25il lui a forcé la main
16:26pour le nommer.
16:27Ça devait être
16:27Sébastien Lecornu.
16:28Il est à l'Elysée.
16:30forme gueulante
16:31et il obtient Matignon
16:32en disant « Sinon,
16:33je retire mes députés modem
16:34du socle commun. »
16:35Donc, non seulement
16:36il a forcé Emmanuel Macron
16:37à le nommer,
16:38mais maintenant,
16:39il décide de la fin
16:40de son séjour à Matignon
16:42et du coup de pression
16:43et de l'étau
16:44qui se resserre
16:44autour d'Emmanuel Macron.
16:46Évidemment,
16:46les relations doivent être
16:47détestables entre Emmanuel Macron
16:48et François Bayrou
16:49qui n'avaient d'autre choix
16:50à Emmanuel Macron
16:51que d'accepter
16:52cette session exceptionnelle
16:54pour faire revenir
16:55les députés
16:56deux semaines
16:56avant la fin d'un congé.
16:57Il se retrouve en première ligne.
16:58Il n'avait pas le choix.
16:59– Monsieur Rezato-Figué,
17:00la taxe sur les hauts revenus,
17:02c'est une rengaine
17:03qu'on retrouve
17:03à chaque moment
17:04de crispation électorale.
17:06Ça, c'est contre-productif
17:08pour vous ou pas ?
17:09– En tout cas,
17:09la taxe Zuckman,
17:10comme la gauche
17:11l'évoque souvent,
17:13c'est quoi concrètement
17:13la taxe Zuckman ?
17:14C'est de dire
17:14qu'on va prélever
17:16un impôt
17:17sur de la valeur
17:18qu'on n'a pas forcément
17:19les personnes.
17:20Je prends un exemple simple,
17:21mais c'est
17:21des entreprises,
17:23des ETI,
17:24des belles ETI
17:24sur les territoires
17:25qui sont détenues
17:25par des familles.
17:26– On va dire
17:27que puisque votre entreprise
17:28vaut X millions d'euros,
17:30on va vous prélever
17:312% de cette valeur-là
17:32chaque année.
17:33Mais ça ne veut pas dire
17:33que les gens
17:33ont les moyens
17:34de payer l'impôt.
17:34Donc qu'est-ce qui se passe
17:35concrètement ?
17:36Les personnes vont devoir
17:37vendre ces entreprises familiales,
17:38par exemple à des fonds
17:39d'investissement américains,
17:40à des fonds d'investissement étrangers.
17:41Et donc, en fait,
17:42on va juste tuer
17:42l'économie sur les territoires.
17:43En fait, on va tuer
17:43toutes les entreprises familiales
17:45où l'actionnariat
17:45va être dilué
17:47par des fonds d'investissement,
17:49par d'autres personnes,
17:49parce que les personnes
17:50ne pourront pas garder
17:50leur entreprise
17:51parce qu'elles ne pourront pas
17:51payer chaque année
17:522% de la valeur de l'entreprise
17:53parce que la valeur de l'entreprise,
17:55ce n'est pas de l'argent
17:55dans le compte en banque.
17:56C'est quelque chose de fictif,
17:57c'est quelque chose
17:57qui est juste une valeur
17:58par rapport au chiffre d'affaires
17:59de l'entreprise.
18:00Et donc, à la fin,
18:02on va encore une fois
18:02détruire le tissu industriel,
18:03on va détruire le tissu économique
18:05de notre nation,
18:06on va devoir céder ces entreprises
18:07à des fonds d'investissement étrangers.
18:09Et moi, je dis à tous ceux
18:09qui poussent la taxe du Cman,
18:10c'est le plus beau cadeau
18:11que vous pouvez faire
18:11aux fonds d'investissement américains.
18:13Vous êtes les plus beaux soutiens
18:14des fonds d'investissement américains,
18:15vous voulez tuer
18:15toutes ces entreprises familiales françaises.
18:17La gauche, notamment,
18:18la pousse, cette taxe.
18:19Oui, de toute façon,
18:20elle pousse toutes les taxes.
18:22Vous savez qu'on est quand même
18:23dans un des seuls pays
18:24où il y a un impôt sur la mort,
18:25où il y a une taxe sur la mort
18:27avec les impôts de succession.
18:28La gauche veut aussi faire un monté.
18:30Oui, c'est aussi massif.
18:32Je crois qu'on est l'un des seuls.
18:35Ils veulent prendre 100%.
18:36100% ?
18:37Bien sûr.
18:38Jugeant que c'est une inégalité flagrante
18:41parce que c'est là où vous naissez.
18:42Donc, vous n'avez pas choisi
18:43par définition l'endroit où vous naissez.
18:45Donc, que ça serait injuste
18:46dès la naissance
18:47et qu'il faut tout prendre
18:48à la mort des parents.
18:49Je vous rappelle quand même
18:50que dans le programme
18:51du nouveau Front populaire,
18:52il y avait la question
18:53de l'impôt sur le revenu
18:54avec un nouveau barème
18:55et il y avait certains ménages
18:57qui étaient imposés
18:57dans le programme du NFP
18:59jusqu'à 90%.
19:00D'ailleurs, on se posait même la question
19:01de si le Conseil constitutionnel
19:03pouvait intervenir
19:04parce qu'évidemment,
19:06se poser un sujet
19:06de consentement à l'impôt.
19:08Tout simplement.
19:08Donc, évidemment que cette gauche-là
19:10veut tout taxer
19:11quand ils proposent, par exemple,
19:12la taxe sur les hauts revenus.
19:13Alors, il y a peut-être un sujet
19:14sur certaines grandes sociétés
19:16qui peuvent bénéficier parfois
19:17de certains avantages.
19:20En revanche, eux, c'est très simple.
19:22Ils veulent taxer
19:22les 25% des plus riches français.
19:25C'est-à-dire tous ceux
19:26qui payent l'impôt sur le revenu.
19:27Donc, on voit bien...
19:29Oui, et encore...
19:30Et derrière hauts revenus,
19:32il y a riches.
19:32Et derrière riches,
19:33il y a évidemment
19:34une définition
19:35qui n'est absolument pas précise,
19:37qui est volontairement floue.
19:38Je vous rappelle quand même
19:39que François Bayrou,
19:40il n'était pas encore Premier ministre,
19:42vous disait qu'on était riches
19:42à 3 500 ou 4 000 euros.
19:44Bon, voilà ce débat-là.
19:45François Bayrou l'a dit ça.
19:46François Bayrou l'a dit aussi.
19:47C'était dans le grand jury sur RTL.
19:50Donc, voilà,
19:50on n'est pas du tout sorti de l'auberge
19:52sur cette question des taxes.
19:52On ne voit pas où sont les solutions.
19:54C'est ça qui nous embête.
19:55M. Reza Taufigui,
19:56vous êtes sur l'entreprise.
19:58On ne voit pas la petite lueur d'espoir.
19:59Vous voyez le petit coin de ciel bleu
20:00qu'on aimerait bien voir poindre.
20:03En fait, aujourd'hui,
20:04on a un sujet de dette publique
20:06et on voit bien que
20:06la moitié du coût de la dette publique,
20:08c'est quand même le coût de l'État.
20:10Le coût de l'État,
20:10le coût des collectivités territoriales,
20:12le coût global de fonctionnement de l'État.
20:13Et après, l'autre moitié,
20:14c'est notre modèle social.
20:15Donc, je veux dire,
20:15si on ne s'attaque pas
20:16à rendre efficace le modèle social,
20:18je ne vous dis pas
20:19de casser notre modèle social,
20:20je vous dis de le rendre efficace,
20:21de corriger les abus.
20:22On voit bien les arrêts maladies aujourd'hui.
20:24Je veux dire,
20:24il y a une exaspération
20:25d'un chef d'entreprise
20:25sur les arrêts maladies.
20:26On n'en peut plus, en fait.
20:27On n'en peut plus
20:28de cette hausse d'arrêt maladie.
20:29On a l'impression
20:29que dès qu'on va refuser un congé,
20:30on va poser un arrêt maladie.
20:32Je veux dire,
20:32à un moment donné,
20:32il faut entendre ça.
20:33Et donc, les arrêts maladies,
20:34c'est quand même plus de 10 milliards d'euros
20:35aujourd'hui que ça coûte.
20:37Si on ne met pas de l'efficience
20:38dans le modèle social,
20:39si on ne corrige pas les abus,
20:40et si on n'a pas une vraie réforme
20:42de l'action publique
20:42pour diminuer le coût de l'État,
20:44parce que, pareil,
20:45c'est insoutenable
20:47de voir pour le chef d'entreprise
20:47que la moitié de ses impôts
20:50vont aller financer l'État
20:51qui ne sait plus gérer sa dépense.
20:55Et donc,
20:55si on n'a pas une vraie réforme
20:56de l'action publique
20:56pour baisser la dépense publique,
20:59pour remettre de la soutenabilité
21:00dans le modèle social
21:00et pour qu'à la fin,
21:02le travail soit valoré dans ce pays,
21:04ben oui,
21:04je ne vois pas d'autre solution.
21:05Vous avez raison,
21:06il y a vraiment un problème
21:07avec le modèle social,
21:08justement,
21:08cet État-providence
21:10qui a été pensé
21:11pour tendre la main
21:12à ceux qui en avaient besoin
21:13à un moment donné.
21:14Aujourd'hui, malheureusement,
21:16il est devenu,
21:16entre guillemets,
21:17même une pension.
21:18Et ce qui n'est pas normal aussi,
21:19c'est qu'il se rapproche
21:21pour le même profil de famille
21:23du SMIC.
21:24Donc, il y a un problème.
21:25C'est-à-dire que parfois,
21:26vous pouvez avoir juste
21:27une différence
21:27de 100 à 200 euros
21:29seulement entre le revenu
21:31de l'État-providence
21:32et le revenu du travail.
21:34Ce n'est pas possible.
21:35D'autant plus qu'aujourd'hui,
21:36les aides sociales s'additionnent.
21:38S'additionnent.
21:39Alors qu'une personne
21:39qui va travailler,
21:40qui va avoir des enfants,
21:41elle devra les faire garder,
21:43elle devra avoir deux voitures,
21:44etc.
21:45Alors qu'une famille,
21:46le même profil de famille
21:47sans travailler
21:48aura les mêmes revenus
21:50que quelqu'un qui travaille.
21:51Donc, il y a un problème
21:51avec aussi l'État-providence
21:53qui aujourd'hui
21:54est devenu extrêmement injuste
21:56pour ceux qui travaillent.
21:57Dernier mot,
21:58je ne te reste.
21:58Ne vous inquiétez pas,
21:58on va rembourser de toute manière.
22:00C'est le président de la République
22:01qui nous le dit.
22:01Oui, il dit dans le JT News,
22:02on va tout rembourser.
22:04Il faut travailler,
22:04mais on va rembourser.
22:05On est passé du président chéquier
22:07au président comptable.
22:09Parce que je vous rappelle quand même...
22:10Rembourser 1 000 milliards,
22:11ça, c'est pas tout de suite.
22:11Oui, mais c'est-à-dire que
22:13quand on parle du quoi qu'il en coûte
22:14où on vous dit que c'est 700 milliards,
22:15en réalité, la réalité du quoi qu'il en coûte,
22:18c'est 300 milliards
22:18et c'est ensuite le prolongement
22:20du quoi qu'il en coûte
22:20qui a coûté 700 milliards
22:22sur le creusement de la dette.
22:24En fait, ce ne sont pas ceux
22:26qui ont creusé le déficit
22:27depuis 8 ans
22:28qui vont régler les problèmes
22:29en 18 mois.
22:30Ça, c'est un constat qu'il faut poser.
22:32Donc, est-ce que ça passe
22:33par un nouveau Premier ministre du Centre ?
22:34Je ne crois pas.
22:35Est-ce que ça passe
22:36par une dissolution ?
22:37Peut-être.
22:37Une démission ?
22:38Il y en a qui le proposent.
22:39Et d'ailleurs, sur la question
22:40de la démission du président de la République,
22:42ce n'est pas que des affreux
22:43mélanchonistes
22:43qu'il la propose.
22:44Jean-François Copé.
22:45Hervé Morin,
22:46qui n'est pas un gauchiste,
22:48David Lissnard,
22:50Jean-François Copé également.
22:52Donc, vous voyez,
22:52ça commence à se diffuser
22:53même dans la classe politique
22:55qui, voilà,
22:56aujourd'hui,
22:56il n'y a malheureusement
22:57que dans la Macronie
22:58où on ne réclame pas
23:00la décision du président de la République.
23:01Non, je veux dire,
23:01il y a aussi un autre coup près
23:02qui ne va pas tarder à arriver,
23:04c'est les agences de notation.
23:05Le 12 septembre.
23:06Le 12 septembre.
23:07Si les agences de notation,
23:09encore une fois,
23:10cette fois-ci en tout cas,
23:11baissent le français,
23:13on va avoir une augmentation
23:15sur les marchés
23:16du taux d'intérêt
23:17qui est déjà plus important
23:19qu'en Italie.
23:20La France a dépassé.
23:20Est-ce qu'on ne joue pas un peu
23:21à se faire peur à chaque fois
23:22avec ces agences de notation ?
23:22Non, mais c'est une réalité,
23:24c'est le réel qui nous rejoint.
23:25Non, non, non.
23:26On ne joue pas à se faire peur.
23:27Là, ça aura des conséquences
23:28directes sur les Français.
23:29Le premier budget de l'État,
23:33aussi la première dépense de l'État,
23:34pardon, c'est le remboursement
23:35des intérêts.
23:36Des intérêts.
23:37Avant de payer...
23:38Oui, donc les taux d'intérêt,
23:39ça joue légèrement.
23:40Avant de payer l'Éducation nationale,
23:43les profs, les policiers,
23:44les infirmiers,
23:45on paye des taux d'intérêt.
23:46On paye des intérêts.
23:47Ce sera 107 milliards en 2029.
23:49Donc, si les taux d'intérêt augmentent
23:50avec ces agences de notation
23:52en septembre prochain,
23:53c'est catastrophique.
23:54Bruno Retailleau dit
23:55dans le Figaro de main
23:55que la France n'est pas condamnée
23:56au chaos pour le ministre
23:58de l'Intérieur.
23:59Les LR sont un peu divisés
24:03sur cette question
24:04de cette vote de confiance.
24:06Il faut être cohérent.
24:07Ils font partie du gouvernement.
24:09Bruno Retailleau ne va pas voter
24:10contre lui-même.
24:11Contre lui-même.
24:11Les municipales dans Sibois,
24:13ils ne peuvent pas venir
24:14et dire le grand mal
24:16qu'ils pensent de la Macronie.
24:18C'est difficile.
24:19Allez, merci beaucoup à tous.
24:20Merci beaucoup,
24:21M. Amir Eza Tofighi,
24:22chef d'entreprise,
24:23d'être venu dans Punchline,
24:24sur CNews et Europe 1.
24:25Sous-titrage Société Radio-Canada
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