- il y a 2 mois
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00:0016h-18h, Pascal Praud sur Europe 1.
00:03Bon, le mouvement du 10 septembre demain, est-ce qu'on a des informations ?
00:07Pas trop finalement, j'entends la crainte de Laurent Nunez qui s'est exprimé ce matin.
00:14A priori, il n'y a pas de manifestation comme pour le 1er mai où on part d'un point pour arriver à un autre.
00:21Il y a un rassemblement à République.
00:23Il y a un rassemblement à République, c'est le seul de prévu dans Paris,
00:26mais on craint pourquoi pas des interventions sur le périph, sur une centrale nucléaire, que sais-je.
00:33Alors écoutez, Bruno Retailleau, il est ministre de l'Intérieur,
00:36et à l'heure du déjeuner, il s'est adressé aux Français.
00:40Très anxiogènes.
00:42Comment ?
00:42Je l'ai trouvé très anxiogènes.
00:44Oui, bien, je sabote.
00:46En même temps, il ne va pas être fou de joie.
00:48Ça ne va pas être la France à feu à sang.
00:50Excuse-moi Georges, le problème ce n'est pas Laurent Nunez, le problème c'est l'extrême gauche qui menace de...
00:53Je ne sais pas qui est Laurent Nunez, je parlais de Bruno Retailleau.
00:54C'est pareil.
00:55J'entends bien Georges, mais ce n'est pas M. Loyal qui va arriver à bonjour les petits-enfants.
01:01Il a eu raison de prendre les moyens de là à affoler un peu les Français.
01:06Non, si on ne fait rien, tu vas te casser demain.
01:08Écoutons-le.
01:08Et si ça a lieu demain ?
01:10Écoutons-le.
01:11Vu les exemples récents qu'on a eus, je pense qu'on a raison de dire ça.
01:14Mais vous avez un problème, Dieu sait si je vous aime beaucoup, Georges Fenech et au-delà de cela,
01:19vous avez un problème avec la réalité.
01:22Vous n'aimez pas qu'on nomme les choses.
01:24Souvent, vous faites cette remarque-là, oh là là, etc.
01:28Vous avez une petite tendance à vous masquer la réalité.
01:31Mais vous n'êtes pas quelqu'un de négatif et de pessimiste.
01:34Oui, mais vous n'êtes pas réaliste.
01:35Mais vous n'êtes pas ministre de l'Intérieur avec les renseignements du ministre de l'Intérieur.
01:38Ou alors les renseignements surinterprètent les éléments qu'ils ont.
01:41Et pourquoi ce ne serait pas la réalité ?
01:42Pourquoi ce serait de la surinterprétation ?
01:44Parce qu'il n'y a plus de raison de manifester demain.
01:46Oui, mais l'extrême-gauche, elle a tant qu'un...
01:48Mais c'est un contexte.
01:49Sauf si on veut s'en prendre au président de la République, alors.
01:51Mais d'abord, ils veulent s'en prendre, mais certains veulent le chaos.
01:56Vous croyez ?
01:56Si vous vous leviez un peu plus tard le matin...
01:59Il faut que je fasse votre portrait le matin.
02:02Plus chaud que le tir, vous verriez ce qu'il se passe dans la rue.
02:06D'accord.
02:06Cher Georges, écoutez Bruno Retailleau.
02:11Ça se passera bien.
02:12Le dispositif, on a fait le point, il est absolument massif.
02:17Il comprendra pratiquement 80 000 policiers, gendarmes.
02:22Des moyens aussi en termes technologiques, en termes techniques.
02:26Petite trentaine d'hélicoptères, mais aussi des drones, mais aussi des engins lanceurs d'eau,
02:33mais aussi les centaures, qui sont des engins bladés de la gendarmerie nationale,
02:38pour qu'on puisse prévoir, notamment face à des groupuscules qui sont peu nombreux,
02:44mais qui sont très déterminés, qui sont très organisés, qui sont très très aguerris,
02:48et qui cherchent la violence, et souvent qui cherchent le contact.
02:52Et qui sont animés d'une haine anti-flic.
02:54Donc il s'agit de prévoir des dispositifs qui soient robustes.
02:58Moi je le trouve remarquable.
02:59D'abord, pourquoi c'est remarquable ?
03:02Parce qu'il lance des signaux à ceux qui veulent aller dans la rue.
03:07Il savent ce qui les attend.
03:09Je ne trouve pas qu'il dramatise, comme vous le dites.
03:12Je trouve qu'il est dans le ton juste.
03:14Oui, c'est adapté à la situation.
03:17Que dirait-on si demain, c'est le chaos le plus absolu,
03:21et qu'en face, il n'y a pas les policiers mobilisés ?
03:23On ne vous a rien dit, qu'on nous a dit, ne vous inquiétez pas,
03:25tout va bien se passer, surtout on ne va pas mettre de dispositif,
03:28parce que vraiment, il n'y a pas de sujet.
03:29On a vu ce qui s'est passé après les victoires du Paris Saint-Germain sur les Champs-Elysées, etc.
03:34Il y a eu des reproches.
03:34Vous ne voulez pas qu'on vous angoisse,
03:41vous ne voulez pas qu'on vous dise les choses.
03:42Vous pensez demain qu'il n'y aura pas grand-chose, au fond.
03:45Vous vous trompez peut-être.
03:46Et peut-être est-ce parce qu'on parle comme ça qu'il n'y aura pas grand-chose ?
03:50Vous avez raison sur toute la ligne, alors.
03:52En général.
03:56Je viens de voir le livre qui est sur vous.
03:58En général, c'est le positif.
04:01Je souris, mais vous voyez ce que je veux dire ?
04:03Il a le bon ton.
04:04Mais on peut peut-être ajouter le bon sens des Français.
04:09Mais on n'est pas sur les Français.
04:10Mais il y a sur un 19,9% des Français.
04:12C'est une minorité qui va bordéliser le pays.
04:15Ce n'est pas les Français.
04:16Oui, mais on peut les inviter à réfléchir.
04:20Mais on va mettre les Black Blocs à réfléchir.
04:22Ce n'est pas la part de la médiation et de la sophrologie.
04:26Vous avez raison.
04:27On peut souhaiter...
04:28Médiation, sophrologie pour les Black Blocs.
04:30On peut rassurer un peu.
04:31Je vais vous dire quelque chose, en cas de guerre, je vais avec vous.
04:36Parce que là, Georges, en émissaire, il a des kalachnikovs en face de lui.
04:40Il fait de la méditation.
04:42On va faire de la méditation sophrologique.
04:45On va réfléchir.
04:46Non.
04:48On leur parlera de m'asseoir.
04:51C'est hallucinant.
04:53On ne parle pas des Français.
04:54D'ailleurs, au départ, ce mouvement vient de la France populaire et est complètement
04:58phagocyté par la France insoumise et change complètement de nature.
05:02Et tu as, par exemple, Alexandre Jardin qui était au début de ce mouvement, qui a
05:06complètement abandonné cela en voyant bien vers quoi ça se dirigeait.
05:09L'extrême gauche violente, on la connaît.
05:11On l'a eu partout.
05:11On l'a eu à Sainte-Solines.
05:12On l'a eu dans les rues de Paris.
05:14Donc, tu vois très bien de qui il est question.
05:15Il est question de petits groupes très bien organisés, très violents, qui n'ont pas peur
05:19de s'en prendre aux forces de l'ordre, pas peur de piller, pas peur de casser.
05:23Et donc, face à cela, l'État doit être intraitable et préparer le pire.
05:25Et c'est ce que fait Bruno Retailleau.
05:27Et si demain, les 80 000 policiers étaient de trop, eh bien, tant mieux.
05:30Il en vaut mieux trop que pas assez.
05:32Et on vous aura angoissé pour rien.
05:33Une journée détournée par l'ultra-gauche, nous dit Bruno Retailleau.
05:37Cette journée a été confisquée, si je veux dire.
05:39A été totalement détournée par les insoumis, par l'extrême gauche, par l'ultra-gauche.
05:45Ce qui fait qu'il y aura sans doute moins de mobilisation que ce qui pouvait être prévu.
05:49Néanmoins, ça pourrait aller jusqu'à une centaine de milliers sur l'ensemble du territoire français.
05:55Mais ce qui est perdu en mobilisation, en amplitude, pourrait être, si j'ose dire, gagné en termes d'intensité.
06:03Et puis, il y a d'autres actions qui pourraient être beaucoup plus intenses,
06:07qui sont des actions de blocage, qui peuvent être des actions de sabotage,
06:12qui peuvent être des actions, là encore, beaucoup plus violentes.
06:16On le voit bien, puisqu'il y a un certain nombre de gros pouscules qui sont en train de se préparer.
06:22Et là, c'est tolérance zéro.
06:24Je suis très surpris des attaques que vous avez produites contre le ministre de l'Intérieur.
06:27Qui sont injustifiées pour le coup.
06:28Qui sont pour le coup injustifiées.
06:30Je vous dis, il est dans son rôle.
06:31Non, non, mais il n'est pas du tout.
06:33C'est pas anxiogène en plus.
06:34C'est pas anxiogène du tout.
06:35Ça fait peur, quand même.
06:36Ah non, mais...
06:37Mais ce qui fait peur, ce n'est pas les quatre amis de policiers.
06:38Ce qui fait peur, c'est les crèmes de chez eux.
06:39On nous a fait peur pendant la Covid.
06:41On nous a fait peur pendant les gilets jaunes.
06:44Il y en a marre, quoi.
06:45Il faut se calmer un peu.
06:46Il s'est passé deux, trois trucs pendant les gilets jaunes, quand même.
06:48Il est 17h12.
06:49On va marquer une petite pause.
06:51Mais je sais que demain matin, demain matin, voilà ce que vous écouterez.
06:54Il est 15 ans, Paris se veille, se veille, te répris, vous restez, vous restez, vous restez, vous restez, vous restez, vous restez, vous restez, vous restez, vous restez.
07:16Ah oui, les prostituées vont se rappeler.
07:19Les travestis, les travestis vont se rappeler.
07:21Oui, en plus, il est 17h13, nous marquons une pause et puis nous revenons.
07:27Bien évidemment, on parlera de l'affaire Thomas Legrand, Patrick Cohen,
07:31qui a connu un rebondissement, puisque M. Legrand quitte l'antenne, si j'ai bien compris.
07:37En tout cas, il renonce à son émission de France Inter.
07:39On écoutera quand même juste avant cela Laurent Nunez et Jean-Luc Mélenchon sur le 10 demain.
07:44C'est demain, à tout de suite.
07:45Il est 17h18, on termine le dossier Mouvement du 10 septembre
07:53avec ce que dit Laurent Nunez, préfet de police de Paris ce matin sur BFM.
07:57Mais pour être tout à fait honnête, parce que vous connaissez mon honnêteté intellectuelle,
08:01cher Georges Mélenchon.
08:01Oui, ça fait partie de votre portrait, oui.
08:03Exactement.
08:04J'ai deux liens.
08:05Il y a quelqu'un qui nous écoute qui dit « Georges a en partie raison ».
08:09Donc déjà en partie raison, on ne sait pas ce que ça veut dire.
08:12Mais bon, sur la forme, même si c'est l'IT.
08:14Toute information sur la sécurité n'est pas forcément bonne à dire et à dévoiler,
08:20dit cet interlocuteur, cet auditeur qui nous écoute.
08:22Et ça nourrit l'anxiété de la population.
08:24Oui, bien sûr.
08:24Oui, mais en fait, quand le président de la République nous dit
08:27« Je vais vous envoyer un kit de survie ».
08:29Ça fait peur aux gens, ça ?
08:31Oui, c'est pas exactement la même chose.
08:32On va voir envoyer des soldats, nos petits gars, sur le front ukrain.
08:35Mais ça fait peur aux Français.
08:36Cher Georges, c'est le rapport à la vérité.
08:39Et chacun a un rapport.
08:41Alors, si vous êtes très malade, est-ce que vous voulez que le médecin vous le dise ou pas ?
08:46Ou est-ce qu'il doit vous dire ?
08:48Pas trop.
08:48Bon, pas trop.
08:49Donc ça, c'est votre rapport à vous.
08:50Bon, c'est pour ça d'ailleurs qu'on ne vous a rien dit.
08:52On ne vous a pas dit que vous étiez parfait ou perdiez un peu la mémoire.
09:02Non, mais sérieusement.
09:03Mais tu préfères ne pas savoir.
09:04Moi, j'ai l'impression, j'ai l'impression, je ne suis pas sûr non plus,
09:08j'ai l'impression que je préférerais qu'on me dise ce qu'il en est.
09:14Sauf, sauf si c'est incurable et qu'il n'y a aucune solution.
09:18Au contraire, si c'est incurable, aucune solution.
09:21Mais non, il vous reste six mois.
09:22Vous kiffez à fond.
09:23Si on ne vous le dit pas, vous n'allez pas kiffer à fond.
09:25Qu'est-ce que tu kiffes ?
09:26Là, vous ne savez pas de quoi vous parlez.
09:30Si je vous dis dans six mois,
09:32vous pensez que ça va être la fête de partout.
09:40S'il vous reste six mois à vivre, je souhaite que ce soit la fête.
09:42Mais chaque seconde est contaminée par le compte à rebours, enfin écoutez.
09:47Voilà la raison, s'il reste six mois à profiter.
09:49Évidemment.
09:50Toi, tu te remettrais des cheveux.
09:52Mais évidemment.
09:54Bon, écoutez, donc vous avez ce rapport à la vérité qui est comme ça.
09:58Moi, j'ai le sentiment que je préférerais qu'on me dise la vérité
10:01pour pouvoir te battre et pour pouvoir l'affronter.
10:04C'est toujours pareil.
10:05Si tu ne sais pas que tu es alcoolique,
10:07tu ne peux pas vaincre ton alcoolisme.
10:10Je pense que le réel est ce que moi, j'aimerais qu'il soit.
10:13Ouh là !
10:14On pourra du défi d'air notes.
10:17C'est pour ça que je suis...
10:18Vous m'inquiétez dans cette rentrée, cher...
10:20Vous avez fait un film avec François Ruffat, vous aussi ou quoi ?
10:22Non, mais c'est intéressant ce que vous dites.
10:24Il y a des gens qui disent les choses telles qu'ils voudraient qu'elles soient.
10:27Exactement.
10:27Voilà, donc c'est votre idée.
10:28Et vous faites partie de ces gens ?
10:29Bien sûr.
10:30Ah oui, vous croyez au pouvoir de manifester.
10:32Ça, c'est dans le drôle de drame.
10:33Je crois que c'est Michel Simon qui dit
10:34à force de dire des choses horribles,
10:35à force d'écrire des choses horribles, elles arrivent.
10:38Son Laurent Nunez, préfète de police.
10:41Et oui, parce qu'il dit ça à un écrivain, Michel Simon.
10:43Vous connaissez le drôle de drame ?
10:44Je vous assure, mon cher Cousin, que vous avez du bizarre.
10:47C'est quoi ?
10:48Moi, j'ai du bizarre, moi.
10:49Je ne le connaissais pas, celle-ci.
10:50C'est Michel Simon.
10:51Il y a à ce moment-là, le GV...
10:54Comme c'est bizarre.
10:55Bizarre.
10:55Mais où était-il ?
10:57Ses amis...
10:59Il y a un dialogue comme ça.
11:01C'est un acteur, Michel Simon.
11:03C'est avec Louis Jouvet.
11:03C'est avec Louis Jouvet.
11:05Mais vous savez qui est Louis Jouvet ?
11:06Mais bien sûr, bien sûr.
11:07Louis Jouvet, il est...
11:09Louis Jouvet, il était lié droit.
11:11Il est lié droit.
11:13Écoutez Laurent Nunez.
11:14Je suis un repas de gueux tonton, là.
11:20Est-ce que vous...
11:21On va vous faire écouter Drôle de drame.
11:23Parce que ça, j'ai des extraits de...
11:25C'est un film...
11:26C'est un film de qui ?
11:27C'est un film de Drôle de drame ?
11:29C'est un film de Marcel Carnet, peut-être ?
11:30Non, c'est un film de...
11:31C'est Les Enfants du Paradis qui sont de Marcel Carnet.
11:33Il va retrouver Drôle de drame avec cet extrait célèbre que je vous ai dit.
11:37Je vous assure, mon cher cousin, que vous avez dit bizarre.
11:39Bizarre.
11:39Comme c'est bizarre.
11:40Vous avez dit bizarre.
11:41Comme c'est bizarre.
11:42Et Laurent Nunez, préfet de police de Paris ce matin sur BFM,
11:46lui, il annonce des actions plus dures.
11:47C'est bien Marcel Carnet.
11:48C'est Marcel Carnet.
11:5041, 42, peut-être ?
11:5137.
11:5137.
11:52Bon.
11:53Hier.
11:54Des actions plus dures.
11:55Écoutez Laurent Nunez.
11:57Un certain nombre de craintes, évidemment, qui tiennent à deux choses.
12:00C'est un mouvement, d'abord, il n'y a pas réellement d'organisateur.
12:03Ce n'est pas comme une manifestation, que les spectateurs comprennent bien.
12:06Une manifestation, il y a un déclarant, il y a un itinéraire.
12:09Là, on a un appel général.
12:10Bloquons tout, bloquons le pays.
12:12Avec une multitude d'actions qui sont attendues.
12:15Et pas d'interlocuteurs pour les pouvoirs publics.
12:17Ça, c'est le premier motif d'inquiétude.
12:18Et puis, le deuxième, il est plus sérieux.
12:20C'est qu'on voit que l'appel, il a été complètement repris à son compte.
12:23Après les appels, évidemment, de la France insoumise.
12:26Mais pas que.
12:27On voit bien que toute la mouvance d'extrême-gauche et d'ultra-gauche,
12:30y compris l'ultra-gauche radical, s'intéresse à la journée de demain.
12:33Et appellent à un certain nombre d'actions, qui sont des actions plutôt dures.
12:37Avec des blocages, des actions violentes.
12:39Et donc, évidemment, il y a un certain nombre de craintes.
12:42On ne pense pas que ce mouvement mobilise massivement la société civile.
12:45Mais en tout cas, il va mobiliser un certain nombre d'individus
12:48qui appartiennent plutôt aux mouvances d'ultra-gauche radicales
12:50et qui sont assez déterminés dans la réalisation d'actions violentes.
12:53Laurent Nunez, il est sur le même ton, évidemment.
12:56Ce qui est bien logique, d'ailleurs, que Bruno Retailleau.
12:57Écoutez ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon.
12:58Il était hier soir sur France 2.
13:00La révolution citoyenne à laquelle j'aspire se fait par les urnes.
13:04Les méthodes d'action doivent être des méthodes d'action non violentes ou pacifiques.
13:08Choisissez le mot que vous voulez.
13:10Et je pense que n'importe quoi d'autre,
13:11et je le dis les yeux dans les yeux à tous ceux qui m'écoutent,
13:15ne faites rien d'autre que des choses qui soient maîtrisées et calmes
13:18parce qu'ils s'en serviront pendant des heures.
13:21S'il y a un cajot qui brûle quelque part,
13:23ils vont le filmer pendant des heures.
13:25Bon, ça c'est évidemment du Mélenchon pur sucre.
13:28On va marquer une pause,
13:29mais je vous parlais donc de Drôle de Drame,
13:31qui est un film de 1937.
13:33Et voyez cet extrait, je le dis pour la jeune génération,
13:36parce qu'ils ne connaissent pas, et en l'occurrence Olivier Guénèque,
13:39ne savaient ni qui était Michel Simon,
13:41ni qui était Louis Jouvet.
13:42Oui, ne m'associez pas à Olivier Guénèque, s'il vous plaît.
13:44Ben, je vous en prie.
13:45C'est un compliment, pourtant.
13:46Ce garçon, il a le droit.
13:49C'est un film de 37, il a le droit.
13:50Moi, je ne connais pas non plus des films qui sont sortis hier.
13:53Les Chica-Poke, ou les...
13:55Les quoi ?
13:56Les Chica-Poke ?
13:57Les Chica-Poke, je ne sais pas.
14:00Les Chica-Poke, je ne sais pas.
14:00Les Chica-Poke, c'est ça, les Chica-Poke !
14:03Allez, écoutez Drôle de Drame.
14:05Écoutez Drôle de Drame.
14:06Écoutez.
14:06Bizarre, bizarre.
14:09Qu'est-ce qu'il a ?
14:10Votre couteau.
14:12Comment ?
14:13Vous regardez votre couteau et vous dites bizarre, bizarre.
14:17Alors je croyais que...
14:18Moi, j'ai dit bizarre, bizarre, comme c'est étrange.
14:21Pourquoi j'ai dit bizarre, bizarre ?
14:24Je vous assure sur tout ça que vous avez dit bizarre, bizarre.
14:28Moi, j'ai dit bizarre.
14:30Comme c'est bizarre.
14:34Alors, je sais, c'est un dialogue de janson, peut-être, je ne suis pas sûr d'ailleurs.
14:38Mais bon, et alors ça fait partie du patrimoine.
14:41Alors, nous, on avait de la chance parce qu'effectivement, il n'y avait que trois télés.
14:45Donc, ces films passaient régulièrement à la télévision et on a pu les regarder à ce moment-là.
14:50Bon, aujourd'hui, il y a 12 millions de télévisions.
14:52Donc, les jeunes gens n'auront pas une mémoire collective comme nous l'avions, nous.
14:58Mais c'est ainsi.
14:5912 millions ?
15:01Il y a des...
15:02C'est une expression.
15:04Ah, depuis que c'est pas possible.
15:06Non, mais écoutez...
15:07C'est le nombre de lui-même.
15:08Non, mais c'est pas possible, Georges.
15:09Ça, ça va.
15:10Moi, je vous écoute.
15:11Vous, quand vous êtes nés, il n'y avait pas de télé, de toute façon.
15:14Non, et j'avais même pas de téléphone, moi.
15:16C'est vrai ?
15:17Bah oui, ils s'en blaguent.
15:17Ma famille, il n'avait pas de téléphone, non ?
15:20Et vous étiez de l'autre côté de la Méditerranée ?
15:23Oui, on n'avait ni téléphone.
15:24J'ai découvert la radio et le téléphone en arrivant en France, un petit matin de 1963, enneigé, Marseille sous la neige.
15:32Et sous le froid.
15:33Vous êtes arrivé à Marseille sous la neige ?
15:35Et sous le froid, le plus grand froid du siècle.
15:37Et j'arrivais de mon bled.
15:39Et pourquoi vous êtes arrivé ?
15:41Parce qu'on nous a forcé à partir.
15:43Et vous êtes parti en 24h, 48h ?
15:44En 24h, avec deux valises, ma mère, mon père et mes deux soeurs.
15:48Et tout derrière.
15:49Maison, terre, famille, cimetière, tombe, tout derrière.
15:53C'est une histoire française.
15:57Beaucoup, beaucoup de Français ont vécu cela.
16:00On oublie, mais...
16:01Et vous, vous étiez ?
16:02En Tunisie.
16:03En Tunisie.
16:04On a beaucoup moins parlé parce qu'il n'y a pas eu la guerre comme en Algérie.
16:07Il y a eu des combats, mais pas la guerre.
16:09Et donc, c'est vrai qu'on est passé un petit peu à côté de l'histoire, mais on a beaucoup souffert.
16:14Voilà, donc je suis arrivé par un petit matin.
16:17Et j'ai découvert la télévision.
16:19Et qu'est-ce que j'ai vu ?
16:20La première fois, je m'en rappelle.
16:22Joss Randall.
16:23Je ne sais pas si ça vous dit quelque chose.
16:24Joss Randall, évidemment.
16:25Avec sa Winchester.
16:26Steve McQueen.
16:26Joué par Steve McQueen.
16:28Bien sûr.
16:28Voilà.
16:29C'était un feuilleton.
16:30Bien sûr, Joss Randall, évidemment.
16:32Et Rantantant ?
16:34Rantantant aussi, oui.
16:3517h30.
16:35C'était un chien berger de mort.
16:37C'est interminable.
16:38J'en peux plus.
16:40C'est un idée de tonton.
16:41C'est un idée de tonton.
16:43J'en peux plus.
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