Alors qu'une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Nice après la mort du streameur Jeanpormanove lors d'un direct, la plateforme australienne de streaming Kick assure avoir banni les autres streameurs ayant participé à la diffusion.
00:00Et pour le coup, on ne peut pas dire que Kik a découvert ce qui se passait sur ce compte, qui était le compte le plus suivi en France.
00:06Et donc, quand on voit aujourd'hui, finalement, leur réaction, moi, je suis sidéré, je suis sidéré, je suis choqué, comme l'ensemble des Françaises et des Français,
00:15parce qu'il y a encore certaines des séquences qui traînent sur les réseaux sociaux, sur d'autres, sur TikTok, sur X, et on peut voir la violence que cette personne a subie.
00:22Et même si c'était scénarisé, il y a un devoir de protection de la dignité des personnes.
00:26Et aujourd'hui, il a été clairement humilié pendant des centaines d'heures. C'était inacceptable.
00:32Et donc, ce contenu aurait simplement dû être banni avec des efforts de modération qui n'ont pas été faits.
00:38Et Kik a fait son business, en partant d'abord du business des Jeux et des Paris, mais sur l'absence de modération véritable,
00:47avec, derrière, des rémunérations importantes pour les personnes en question.
00:51Et donc là, on avait, par exemple, pour Jean Pomanov, des rémunérations importantes et des gens qui donnaient pour voir ce type de contenu.
00:57Donc, ce qui pose problème, au-delà de la modération, c'est évidemment le modèle économique de ce type de plateforme qu'il faut absolument dénoncer et réguler.
01:05Et là, pour le coup, oui, il y a eu des failles dans l'action publique, puisque l'Arcom, qui avait été saisi il y a plusieurs mois,
01:12et par la LH et par Mediapart, n'a pas été suffisamment réactive, même si, et ça, il faudra le voir par la suite,
01:19il y avait eu aussi une enquête de police, puisque les personnes avaient été auditionnées en janvier dernier pour des faits similaires, finalement,
01:27cette humiliation qui s'est traduite par le plus tragique ces derniers jours.
01:31Mais vous parlez de l'Arcom qui n'a rien fait. Est-ce que l'Arcom a les moyens d'agir sur une plateforme qui n'est même pas implantée en France ?
01:38Non. Et le problème, il est évidemment là. Mais si la plateforme ne répond pas, si la plateforme ne se conforme pas aux exigences,
01:47alors il peut y avoir des sanctions qui sont prises. On peut, dans les cas extrêmes, couper la diffusion de ce type de plateforme.
01:53Donc, aujourd'hui, on voit bien que, puisque Kik a une représentation en France indirecte, puisqu'ils ont un compte Twitter en France,
01:59c'est qu'ils ont bien du business en France. Donc, ils doivent aussi respecter le droit français, et notamment le droit pénal.
02:05Et donc là, pour le coup, c'est au juge judiciaire aussi d'agir. Et on a sans doute manqué de réactivité à ce niveau-là.
02:13Mais je tiens à dire, l'Arcom, ils font ce qu'ils peuvent. Ils ont 23 personnes pour la surveillance et les sanctions plus larges sur les réseaux numériques.
02:21Donc, c'est évidemment insuffisant par rapport à l'ampleur des missions qui sont les leurs.
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