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Les Vraies Voix avec David Rigoulet-Roze : Chercheur IFAS (institut français d'analyse stratégique) et rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-08-19##
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00:00Radio, 17h-19h, Jean-Marie Baudry.
00:03Pas de vacances pour les vraies voix sud radio, pas de vacances pour William T, même si c'est un choix.
00:07Oui, moi c'est un choix, ouais.
00:08Oui, vous êtes bizarre, indécidément.
00:09Non, non, non, c'est pas pour ça. Moi, j'avais pris des mauvaises habitudes pendant très longtemps,
00:13donc je me suis dit que j'allais faire un camp d'entraînement pour être sain dans ma tête,
00:18être sain dans mon corps et avoir un nouveau corps pour faire une saison 25-26,
00:22comme le Paris Saint-Germain, on va tout soulever.
00:24C'est ça, pourtant vous parlez comme un joueur de l'Olympique de Marseille qui vient de perdre un match,
00:29et qui se fait sanctionner par son entraîneur. On y reviendra plus tard.
00:32Quoi qu'il en soit, on est aussi avec Anthony Martin-Smith, qui lui, n'est pas du tout en sanction d'ailleurs.
00:37Il est en duplex, mais il est toujours avec nous.
00:39Et Samuel Bauton est là aussi, le supporter à Marseille.
00:41Et toute la France est autour de ce studio.
00:44Tout de suite, on parle de la situation internationale.
00:46Les vraies voix sud radio, le grand débat du jour.
00:49Qui est le vainqueur de ce qui s'est passé ce matin ?
00:52Rarement une rencontre internationale aura été autant scrutée que ce qui s'est passé ce matin.
00:58Une rencontre historique, je dis ce matin, c'était en fait en pleine nuit, plutôt à la Maison-Blanche.
01:02Donald Trump, les principaux chefs de gouvernement ou d'État européens.
01:06La présidente de la Commission européenne, notamment le président ukrainien.
01:10Qui a gagné ?
01:11Est-ce que c'est Donald Trump ?
01:12Est-ce que c'est Vladimir Poutine ?
01:13Est-ce que c'est Volodymyr Zelensky ?
01:14Ou est-ce que ce sont les Européens ?
01:16On va en débattre avec notre invité qu'on accueille avec plaisir.
01:18David Rigouleros, bonsoir.
01:20Chercheur à l'Institut français d'analyse stratégique.
01:25Vous êtes aussi rédacteur en chef de la revue Orient Stratégique.
01:28Je suis très content de vous avoir, David Rigouleros, parce qu'on vous a eu avant ces rencontres historiques.
01:32C'est très bien qu'on puisse débriefer après.
01:35Comme ça, on va d'abord vérifier si vos pronostics se vérifient.
01:37Bon, c'est vrai, on triche un petit peu.
01:39Et ensuite, on va voir surtout comment vous avez vécu ces moments historiques.
01:42D'abord, autant de chefs d'État européens et de gouvernements à la Maison-Blanche.
01:46Ce n'était jamais arrivé. Rien que ça, c'est un point pour Donald Trump.
01:50Ah oui, en termes d'affichage, alors effectivement, c'est un point pour Donald Trump.
01:55Ça n'allait pas de soi, d'ailleurs, parce qu'accepter la venue des Européens
01:59en sachant que les Européens étaient un soutien indéfectible à Zelensky,
02:05ça pouvait constituer éventuellement un inconvénient pour Donald Trump.
02:09Mais il s'est présenté comme un maître de cérémonie.
02:12Il adore être au centre du jeu, de toute façon.
02:15Et il l'a manifesté, d'ailleurs, à plusieurs reprises,
02:18quand il est sorti pour téléphoner directement au président Poutine.
02:22Donc, c'est une manière, il se met au centre du jeu
02:24et de se présenter comme la pièce incontournable, en réalité,
02:28pour parvenir à une sortie du conflit.
02:31Et plusieurs objectifs qui ont été listés par les différents intervenants
02:34à la fin de ces rencontres.
02:37Faire enfin une rencontre entre Volodymyr Zelensky, l'Ukrainien,
02:40et Vladimir Poutine, le Russe.
02:42Alors, il y a une information qui nous est parvenue il y a quelques minutes.
02:45La Russie a proposé à Volodymyr Zelensky de venir rencontrer Vladimir Poutine.
02:50Où ça, devinez ? À Moscou !
02:52Évidemment, il a refusé, pas à Moscou, quand même.
02:54Bon, est-ce qu'on a l'impression que la Russie va tout faire
02:57pour donner le mauvais rôle à l'Ukraine
03:00et faire en sorte que si les négociations de paix capotent,
03:02ce sera la faute de l'Ukraine ?
03:04C'est l'impression que vous avez aussi ?
03:05De toute façon, ce sera la stratégie de Vladimir Poutine,
03:09puisqu'il a laissé en rendre qu'il était prêt à certains ajustements,
03:15mais pas à un cessez-le-feu,
03:16comme vous évoquez les propos que l'on avait eus avant, justement, la rencontre.
03:21J'avais été très trudent en disant qu'il y avait des attentes
03:23qui ne devaient pas être inconsidérées,
03:26que le président espérait un cessez-le-feu, mais qui n'a pas eu lieu.
03:30Et du coup, il y a eu des discussions qui ont laissé entendre
03:35que le président Vladimir Poutine avait esquissé des ajustements possibles
03:41s'il y avait eu du côté de Zelensky, évidemment,
03:44l'acceptation d'un compromis sur les territoires.
03:47Et on peut noter, d'ailleurs, que dans la réunion qui a eu lieu à Washington,
03:51le focus ne s'est pas porté sur la question des échanges de territoire,
03:55qui était le point central du président Donald Trump.
03:58Il l'avait redit, justement, en disant que, de toute façon,
04:02il faudrait bien que le président Zelensky accepte un compromis territorial.
04:07On a insisté beaucoup plus sur les garanties de sécurité,
04:11justement, qui pourraient être apportées à Zelensky,
04:15et qui constitueraient un préalable, avant une acceptation éventuelle,
04:20d'un compromis sur les territoires.
04:22Donc, on a inversé un petit peu les deux paramètres.
04:25C'est notable. Et d'ailleurs, à cette occasion,
04:28le président Donald Trump a dit qu'il serait prêt à participer,
04:31justement, à la demande des Européens,
04:35à garantir, on va dire, en dernier ressort,
04:39un apport américain, justement,
04:41dans le cas où il y aurait, effectivement,
04:43un accord qui serait défini et finalisé.
04:46Anthony Martin-Smith, est-ce que c'est Trump qui a gagné la partie ?
04:52Écoutez, j'ai le sentiment, en tout cas,
04:55que Trump n'a pas réellement d'opinion
04:58sur la question, aujourd'hui, qu'il anime.
05:01En revanche, il a un orgueil.
05:03Et si vous vous rappelez bien,
05:05l'image, quand même, très forte,
05:08de Vladimir Poutine parlant pendant huit minutes,
05:11non pas pendant une conférence de presse,
05:12mais pendant une annonce à la presse,
05:14et Trump, seulement quatre,
05:16qui paraissaient très bougons, un peu contrariés.
05:19Il a sauvé la face,
05:22lors de son interview à Fox News,
05:24juste après le sommet,
05:27mais avec un Donald Trump
05:28presque exclu d'une visite officielle
05:31que lui-même avait organisée en Alaska,
05:32puisque Vladimir Poutine avait visité
05:34le cimetière avec des pilotes russes
05:37qui avaient officié pendant la Seconde Guerre mondiale.
05:41Pardon, j'ai dit ?
05:42Oui, des pilotes soviétiques, tout à fait.
05:44En d'autres termes, pour vous,
05:45à Anchorage, la star,
05:46ce n'était pas Trump, c'était Poutine.
05:48C'était Vladimir Poutine.
05:50Et donc, Donald Trump,
05:51aujourd'hui, puisqu'il n'a pas d'opinion,
05:53mais il a une image à travailler,
05:54un orgueil à conserver,
05:56accueillir les Européens
05:58qui pourraient être, pour lui,
06:01une porte de sortie,
06:03en disant, vous voyez,
06:04moi, j'ai mis tout le monde autour de la table,
06:06on ne peut rien me reprocher,
06:08et j'arrive à résoudre le conflit.
06:10Il cherchera, en tout cas,
06:12à obtenir un cessez-le-feu
06:13ou, en tout cas, une paix relative
06:15par tous les moyens possibles.
06:17Et en utilisant les Européens
06:19de cette manière-là,
06:20il gagne encore une fois,
06:22justement, ce que je viens de dire
06:24notre invité,
06:25c'est parfaitement juste.
06:27Il a tenu,
06:29pendant toute cette rencontre,
06:32la cérémonie en main.
06:34Donc, David Rigoulet-Rose,
06:36si je comprends bien,
06:37au-delà de la communication,
06:39concrètement, aujourd'hui,
06:40on n'est pas beaucoup plus proche
06:41de la paix qu'on ne l'était
06:41il y a deux jours.
06:43Si je comprends ce que vous dites
06:44tous les deux,
06:44ou alors, corrigez-moi
06:45si je me trompe.
06:46Oui, non,
06:47pour l'instant, en fait,
06:48pour l'instant,
06:49visuellement,
06:50en termes d'affichage,
06:51il n'y a ni perdant
06:52ni gagnant.
06:54À ceci près que
06:55Zelensky, peut-être,
06:56de manière relative,
06:58a pu bénéficier
06:59du soutien
07:01affiché
07:02et ferme
07:03de l'ensemble des Européens,
07:05ce qui n'est pas rien.
07:05Même si, sur le fond,
07:08on va dire,
07:09ça a posé des jalons,
07:11mais ça n'a pas
07:11déterminé
07:13les paramètres
07:14qui seront
07:14les plus importants
07:16au moment où
07:16il faudra choisir.
07:17Et là, il y aura forcément
07:18des sacrifices
07:19d'un côté ou de l'autre.
07:21Parce que
07:22s'il fallait
07:24s'il obtient
07:26un certain nombre
07:26de garanties
07:27de sécurité,
07:28notamment
07:28une force de réassurance
07:31dont parle
07:32le président Macron,
07:32ça serait sur la base
07:35quand même
07:36d'un accord
07:36avec Vladimir Poutine.
07:37Et là,
07:38se posera le problème
07:39des cartes.
07:40Oui, et de la Crimée,
07:41du Donbass,
07:42et la question qui se posera,
07:43c'est...
07:43Pour ce qui est de la Crimée,
07:44en revanche,
07:45pour ce qui est de la Crimée,
07:45les choses sont claires.
07:46Le président de Van Trop l'a dit.
07:48Il a dit,
07:48pas question pour l'Ukraine,
07:51sur une trousse sociale,
07:53de récupérer la Crimée,
07:54donnée par Obama.
07:56Et pas question
07:57que l'Ukraine
07:57entre dans l'OTAN.
07:59Là, c'est les deux lignes rouges.
08:00Là-dessus, c'est clair.
08:01Des lignes rouges
08:02favorables, pardon,
08:04mais les lignes rouges
08:04dressées par Donald Trump,
08:05elles sont favorables
08:06à la Russie,
08:06pas à l'Ukraine, pour le coup.
08:07Elles sont favorables
08:08à la Russie.
08:09Mais parallèlement,
08:10il laisse s'entendre
08:11que les Russes
08:12pourraient faire
08:12de petits ajustements
08:13qui ne seront pas suffisants.
08:16Parce que l'objectif
08:17des Russes,
08:17en réalité,
08:18on l'a compris
08:19en Alaska,
08:21c'est de pouvoir
08:22conquérir
08:24sans combat
08:25ce qui reste
08:26de l'oblaste
08:27du Donetsk,
08:28c'est-à-dire
08:29effectivement
08:29du Donbass,
08:30qui leur demanderait
08:32des mois
08:33et des mois,
08:34sinon des années
08:34de combats supplémentaires
08:35avec des pertes
08:36proportionnelles
08:38pour l'obtenir
08:38par la force.
08:39Et donc,
08:40du point de vue
08:40Vladimir Poutine
08:41qui est un joueur d'échec,
08:42il veut laisser l'impression
08:43qu'il offre
08:44une perspective
08:44de paix
08:46par un compromis territorial
08:47qui lui permettrait
08:48de faire l'économie
08:49de ses combats.
08:50Samuel Botton
08:51et c'est là où
08:51effectivement
08:52l'enjeu est central.
08:55Et c'est le gros enjeu.
08:56On va donner dans un instant
08:57la parole
08:57à nos deux auditeurs
08:58Béranger et Bruno aussi
08:59qui nous appelle
09:00au 0826 300 300
09:02depuis Livry Gargant.
09:03Mais avant ça,
09:03Samuel Botton.
09:04J'ai tendance à rester
09:05sur la même ligne
09:06qu'il y a quelques jours.
09:07On n'est même pas
09:07au début d'une solution
09:08à ce conflit.
09:10Pour le communicant
09:11que vous êtes,
09:12tout ce qui s'est passé
09:12en trois jours,
09:13ce n'est que de la com ?
09:13Ce n'est que de la com,
09:14ce n'est que de l'image.
09:15Rien n'est fait,
09:15rien n'est signé.
09:16Et surtout,
09:16je vais même aller plus loin.
09:18J'avais parlé de Donald Trump
09:19comme d'un piètre joueur d'échec.
09:20Aujourd'hui,
09:20il est le valet
09:21de Vladimir Poutine.
09:22Et il lui pose la table.
09:25Il lui pose la table
09:25et le problème,
09:26c'est que vous ne pouvez pas
09:26faire confiance à Poutine,
09:28jamais.
09:28Et vous ne savez pas
09:29jusqu'où il se servira
09:30de ses discussions,
09:31de ses négociations
09:32et des relations
09:33qu'il peut avoir
09:33avec Trump et avec l'Europe
09:34pour gagner du temps
09:35et faire ce qu'il a à faire.
09:37Aujourd'hui,
09:37il y a un problème,
09:38c'est que Trump,
09:38il a un boulet d'étranglement
09:39qui lui vient de sa propre population
09:41et de ses propres forces armées.
09:43Aujourd'hui,
09:44les États-Unis,
09:44de par les dons d'armes
09:46qu'elles ont fait,
09:46se sont affaiblis.
09:47Et surtout,
09:48c'est ce que je disais,
09:49il a été élu sur deux points.
09:50Le premier,
09:51c'est le déclassement
09:51de la population américaine
09:52qui est censé régler
09:53et sortir les États-Unis
09:55des conflits dans le monde.
09:57Il est en train
09:57d'échouer sur les deux.
09:58Il y a quelqu'un
09:59qui n'est pas du tout
10:00d'accord avec vous.
10:01C'est Bérangé.
10:02Au 0826 300 300,
10:03on vous retrouve Bérangé.
10:04Pour vous,
10:04il y a un gagnant
10:05et pour vous,
10:06c'est Poutine,
10:06clairement.
10:07Pourquoi ?
10:08Bien sûr,
10:09à la lumière
10:10de ce qui a été dit précédemment,
10:12je vois que Vladimir Poutine
10:14s'est convoqué
10:17quelque part
10:17tous les dirigeants européens
10:19qui le petit doigt
10:19sur la clôture du pantalon
10:21vont chez le patron occidentaux.
10:23C'est l'image
10:23que ça vous a donnée,
10:24en tout cas.
10:25Évidemment.
10:25Une photo qui circule.
10:27Bien sûr.
10:28Elle est fausse, celle-là.
10:28Ah merde.
10:29Non, non, elle est fausse.
10:30L'image,
10:30tiens d'ailleurs,
10:30j'en profite si vous voyez
10:31parce qu'il y a beaucoup
10:32de désinformation.
10:33Si vous voyez une image
10:34avec Emmanuel Macron
10:34et les autres chefs de gouvernement
10:35et d'États européens
10:37qui attendent tous assis
10:38dans une énorme salle d'attente
10:40d'être reçus
10:40par le grand Donald Trump,
10:41cette image est créée
10:43par IA, c'est faux.
10:44Cela dit, en revanche,
10:45les autres photos
10:45peuvent donner la même impression
10:46à Béranger.
10:47Béranger ?
10:48Bien sûr, bien sûr.
10:49Il y a eu beaucoup
10:49de fausses images générées
10:51par IA à ce sommet.
10:53Ce que je voulais dire,
10:54c'était que Donald Trump,
10:56qui conserve que les États-Unis
10:58conservent le leadership
10:59des Occidentaux,
11:01du monde occidental,
11:03ce n'est pas un scoop.
11:05Les Européens rappliquent.
11:06La diplomatie française
11:07est absolument éclatée
11:08depuis, en particulier,
11:10le deuxième mandat
11:11d'Emmanuel Macron
11:12et Poutine est le gagnant.
11:15En tout cas,
11:16moi, ce dont je suis sûr,
11:17c'est que lui,
11:17il ne sera pas dans les perdants
11:18au terme,
11:19parce que là,
11:19il n'a pas encore
11:20le fin mot de l'histoire.
11:21Les négociations
11:22n'ont pas donné
11:22de choses très concrètes.
11:24Mais Poutine ne perdra pas.
11:25Ça, c'est une certitude.
11:26C'est comme ça que vous voyez ?
11:27Bien sûr,
11:28les Européens,
11:29la France en particulier,
11:30parce que Mélanie,
11:31par exemple,
11:31se détache.
11:32Évidemment,
11:33elle a une question
11:33plutôt trumpiste,
11:35voire poutinienne.
11:37Je ne suis pas d'accord.
11:38C'est drôle,
11:38pour le coup,
11:39parce qu'on dit toujours
11:40que Giorgia Mélanie
11:41est très pro-russe.
11:42Ce n'est pas vraiment le cas
11:43quand vous écoutez
11:43ce discours.
11:44Elle est très atlantiste.
11:46Une autre partie
11:46de ses alliés,
11:47comme la Ligue,
11:48sont très pro-russe,
11:49mais ce n'est pas son cas.
11:50Ça ne veut pas dire
11:50qu'elle est d'accord
11:51avec Emmanuel Macron.
11:51Entendons-nous, Béranger.
11:53Juste un mot,
11:53j'aurais demandé à Bruno,
11:54parce que Bruno
11:55est un peu plus partagé que vous.
11:57Pour vous, Bruno,
11:58depuis Livry Gargan,
11:590,826, 300, 300,
12:00il n'y a pas de gagnant, vous ?
12:02Je pense qu'on est
12:04dans un paradoxe
12:05où, à la fois,
12:06on voudrait que le temps
12:06s'accélère,
12:08et Trump fait tout
12:09pour que ça s'accélère
12:09à la vitesse incroyable
12:11avec des solutions
12:12en 24 heures,
12:1312 jours,
12:146 jours, etc.
12:15Et à la fois,
12:16maintenant,
12:17un temps beaucoup plus long.
12:18Et je pense que ce conflit,
12:20on n'est pas plus proche
12:21de la paix aujourd'hui
12:22qu'on était il y a une semaine.
12:23Et que là,
12:24c'est plutôt le jeu
12:25de qui ne perd pas.
12:29L'enjeu de Poutine,
12:32c'est de faire traîner les choses.
12:34Et le jeu
12:36de Zelensky,
12:38en tout cas,
12:38son point de vue,
12:39c'est en tout cas
12:40de ne pas perdre
12:40l'allié américain.
12:41Et donc,
12:42lui donner des gages
12:43qu'il va dans son sens,
12:44qu'il veut en effet négocier,
12:46qu'il n'est pas buté.
12:48Alors que,
12:48je dirais,
12:49s'il était simplement
12:50sur quelque chose
12:51de très précis,
12:51il pourrait dire,
12:52chers Etats-Unis,
12:53vous avez signé
12:54le memorandum de Budapest
12:55en 1994,
12:57vous me devez protection,
12:58c'est écrit noir sur blanc,
12:59si un jour,
13:00mes frontières sont attaquées,
13:02vous me déprotégerez
13:03puisque j'ai rendu
13:04mes armes nucléaires.
13:05Donc,
13:05il ne rentre même plus là-dedans,
13:07il rentre dans le jeu
13:07de Trump.
13:08Tout le monde a oublié.
13:09Il rentre dans le jeu de Trump
13:10en disant,
13:11les œufs d'Ukrainien,
13:12on va oublier.
13:12Il rentre dans le jeu de Trump
13:13sachant que cet argument
13:15serait balayé par Trump.
13:17Il ne serait pas content.
13:17Donc là,
13:18le but,
13:18c'est de dire,
13:19je ne suis pas seul,
13:21je veux aussi la paix.
13:22Et c'est en gros,
13:22celui qui dira le plus,
13:23je veux la paix
13:24et ne perdra pas Trump.
13:26Je comprends ce que vous dites, Bruno.
13:28Et le but,
13:28c'est de dire qu'à un moment donné,
13:30Trump,
13:30du point de vue des années-ci,
13:31ce qu'il espère,
13:32c'est qu'il s'élève un peu
13:33contre Poutine en disant,
13:35c'est vraiment lui le plus buté.
13:36Donc, celui qui sera le plus buté
13:37aura perdu.
13:37En tout cas,
13:38c'est intéressant de le voir là-dessus.
13:39Ce qui est intéressant
13:40dans ce que vous dites aussi, Bruno,
13:41c'est qu'il y a plein de choses
13:43qu'on a oubliées.
13:44Effectivement,
13:44les Ukrainiens,
13:45au début des années 90,
13:46ont renoncé aux armes nucléaires soviétiques
13:48qui étaient sur leur territoire,
13:49les ont données à la Russie.
13:50En l'échange,
13:51les Russes se sont engagés
13:51à respecter l'intégrité territoriale
13:53de l'Ukraine
13:53avec la garantie notamment
13:55des Américains et des Anglais.
13:56Cette garantie,
13:57elle n'existe plus évidemment
13:58puisque la Russie a envahi l'Ukraine.
14:00J'aimerais que David Rigouleros
14:02réagisse à tout ce qu'on vient de dire
14:03et ensuite,
14:04je redonnerai la parole
14:04à William T.
14:05qui a l'air de frémir par moments
14:07quand il entend certains arguments.
14:08David Rigouleros.
14:10Oui, je crois que par rapport
14:11au sommet qui vient de se passer,
14:13il faut attendre
14:14que la brume se dissipe.
14:17Parce qu'il y a
14:18l'évocation
14:19d'une potentielle rencontre
14:20tripartite.
14:22Le président Macron
14:23voudrait que ce soit quadripartite
14:24pour que les Européens
14:25soient présents.
14:26Ce que ne souhaite pas
14:27évidemment
14:28le président Vladimir Poutine.
14:31Il se verrait
14:32beaucoup plus
14:33dans un format A3
14:34où Zelensky
14:35serait isolé
14:36par rapport
14:37aux deux autres.
14:38Donc,
14:39il y a beaucoup de choses
14:40et en même temps,
14:41il y a eu une habilité
14:42quand même de Zelensky
14:43en venant.
14:44Alors,
14:44je ne parle pas
14:45de son habilité vestimentaire
14:46pour corriger...
14:47Il n'était plus en tricheur.
14:48quand il était en veste.
14:49Voilà.
14:49C'est ça.
14:50Mais aussi sur le fait que...
14:52Et là,
14:53ça touche l'accord sensible
14:54de Donald Trump
14:54en annonçant 90 milliards
14:56d'achats d'armes
14:57aux Etats-Unis
14:58qui ne seront plus des dons
14:59et qui seront financés
15:00par les Européens.
15:01Et là,
15:02évidemment,
15:03c'est aussi pour les Européens
15:04un moyen
15:05de pression indirecte
15:06parce que
15:07c'est ce qu'attend
15:07Donald Trump
15:08en réalité.
15:09Il est dans la logique
15:09mercantiliste
15:10et donc,
15:12d'une certaine manière,
15:13ça l'oblige aussi
15:13à rentrer dans le jeu
15:14des Européens
15:15presque malgré lui.
15:17Et c'est ce qui explique
15:17aussi certaines déclarations
15:19en disant que
15:20nous vous donnerons
15:21une très bonne protection,
15:23une participation
15:24au moins
15:25dans l'écosystème
15:27du renseignement
15:28aérien,
15:30etc.
15:30Même s'il y a
15:31le refus
15:31d'être au sol
15:32et on retrouve
15:33l'énigmatique
15:35projet
15:36d'un article 5
15:37qui ne serait pas
15:38l'équivalent
15:39de l'OTAN
15:40puisqu'il n'est pas question
15:41que l'Ukraine
15:42de l'OTAN
15:43mais qui serait similaire.
15:45Alors,
15:45c'est assez brumeux,
15:46c'est le côté brouillon
15:48de Donald Trump
15:48mais ça montre
15:49à quel point
15:49lui-même est aussi
15:51piégé par ses contradictions.
15:52Oui,
15:52effectivement.
15:53William Thay ?
15:54Il y a plusieurs choses.
15:55Le premier,
15:55c'est qu'on est...
15:56Si c'est un match de foot,
15:57on est à peine à la mi-temps.
15:59Si c'est un match de basket,
16:00on est à peine au carton.
16:01C'est-à-dire,
16:01ce qu'a dit l'Instagram,
16:02le sénateur républicain
16:03qui suit ces questions,
16:04dit qu'en fait,
16:04il espère une fin du conflit
16:05d'ici décembre et d'ici,
16:12la rencontre qu'il y a eu
16:14à la Maison-Blanche
16:14et la deuxième partie
16:15de la première rencontre
16:16en Alaska,
16:16les deux vont de pair.
16:18Et ce qui s'est passé,
16:19je pense,
16:19dans la première partie,
16:21c'est que Trump
16:21a considéré
16:23que dans ses objectifs
16:24de guerre,
16:25il vaut mieux
16:26normaliser sa relation
16:27avec la Russie
16:28que d'apporter la paix
16:29en Ukraine.
16:30C'est-à-dire que par rapport
16:31à sa campagne électorale,
16:32il a inversé cette priorité.
16:33Ça, c'est le premier point
16:34le plus important.
16:35En d'autres termes,
16:35Donald Trump est prêt
16:35à refaire du business
16:37avec les Russes
16:37quitte à ce que l'Ukraine
16:38se fasse envahir jusqu'au bout.
16:39Parce qu'en fait,
16:40son objectif de guerre
16:40et son premier point,
16:42c'est comme ça
16:42qu'il est devenu
16:42président de la République
16:43en 2016,
16:44enfin président des Etats-Unis
16:44en 2016,
16:45c'est d'affronter la Chine
16:46pour éviter que la Chine
16:47devienne le premier ministre mondial.
16:48Or, il veut faire le même coup
16:49que Kissinger et Nixon
16:50avec la Chine,
16:51c'est-à-dire détacher la Russie
16:52de la Chine.
16:53C'est son premier point.
16:54Le deuxième point,
16:55c'est que Poutine
16:55a à peu près les cartes en main.
16:56Parce qu'en fait,
16:57on peut dire à peu près
16:57ce qu'on veut,
16:58la diplomatie,
16:59c'est la traduction
17:00d'un rapport de force militaire.
17:02Or, celui qui a l'avantage militaire
17:03sur le terrain,
17:04c'est Vladimir Poutine.
17:05Et donc,
17:05tant que Vladimir Poutine
17:06a l'avantage militaire,
17:08en fait,
17:08ce que font les Européens
17:09en train de réclamer
17:10un cessez-le-feu,
17:10etc.,
17:10ça ne sert strictement à rien.
17:11Parce qu'en fait,
17:12il n'a pas intérêt à le faire.
17:13Sauf que,
17:14pour ne pas revenir
17:15dans le mythe de la Russie
17:16toute puissance,
17:17il a l'avantage
17:17sur le terrain militaire
17:18actuellement.
17:20Justement,
17:20je termine,
17:21il a un point Poutine
17:23à régler.
17:23C'est pour ça que,
17:23pour l'instant,
17:24c'est le grand gagnant.
17:25C'est qu'en fait,
17:26le seul contrainte qu'il a,
17:27c'est le financement
17:27de l'effort de guerre.
17:29Or,
17:29le seul pays
17:30qui peut bloquer
17:31l'effort de guerre russe,
17:32ce sont les Etats-Unis d'Amérique,
17:33parce que c'est eux
17:34qui contrôlent le système international,
17:35c'est eux qui contrôlent
17:36la monnaie,
17:37et c'est eux qui contrôlent
17:37les échanges.
17:38Et donc,
17:39le fait que Poutine
17:40ait réussi à retourner
17:41la tête de Trump
17:41en disant qu'il vaut mieux
17:43pour Trump
17:43normaliser les relations
17:44avec la Russie
17:45que d'apporter la guerre
17:46en Ukraine,
17:46et ça lui servirait plus
17:47dans sa grande histoire,
17:48parce qu'un rapprochement
17:49entre la Russie et les Etats-Unis,
17:50peut-être pour nous,
17:51ce n'est pas grave,
17:52mais pour un Américain,
17:52ce serait historique,
17:53notamment,
17:53ce qui s'est passé.
17:54À supposer que ce soit crédible.
17:55Je pense que ça va se faire.
17:56Je pense qu'en tout cas,
17:57les deux ont intérêt à le faire.
17:57Ça tomberait la page
17:59de la guerre froide
17:59et ce serait fantastique pour Trump.
18:01Donc, ça permettrait notamment
18:02de réussir sur ce point.
18:03Et le dernier point,
18:04je pense,
18:04et c'est ça le point
18:05le plus intéressant,
18:06je pense que sur la traduction
18:07du conflit,
18:08c'est qu'en fait,
18:08Zelensky a obtenu
18:10la chose qu'il attendait
18:11et que Trump a réussi
18:12à obtenir de Poutine,
18:13ça veut dire, en fait,
18:14l'équation qu'a Trump,
18:15c'est faire en sorte
18:16de baisser les exigences
18:17de Poutine,
18:18tout en faisant en sorte
18:19d'apporter des sécurités militaires
18:21à l'Ukraine
18:22pour ne pas apparaître
18:23comme Daladier
18:24ou comme Chamberlain.
18:25Et si Trump réussit
18:26à faire ça,
18:27il arrive à signer
18:27un accord de paix.
18:28Et pour l'instant,
18:29il a réussi à faire baisser
18:30les exigences de Poutine,
18:31notamment sur Zaporedzia
18:32et sur Kerson,
18:33et il a réussi à faire accepter
18:35des éventuelles garanties de paix
18:36qui ne sont pas, en fait,
18:38des garanties de paix directes
18:39mais des garanties d'achat militaire.
18:40Et sur ça,
18:41ça veut dire, en gros,
18:43qu'il y aura une paix
18:43d'ici Noël
18:45ou au début de l'année prochaine.
18:45Vous dites qu'on a fait baisser
18:47les exigences de Poutine
18:48qui, dans sa grande bonté,
18:50ne revendique plus Kerson,
18:51qu'il a perdu militairement.
18:53Il l'avait prise,
18:54il en a été chassé.
18:55Oui, mais ce qu'a expliqué
18:56Donald Trump à Zelensky
18:57hier matin,
18:58c'est très simple,
18:58ça veut dire que si
18:59Zelensky ne signe pas
19:01un traité de paix
19:01et c'est ce que Zelensky a compris,
19:03je pense,
19:03ça veut dire que Poutine,
19:05enfin, Poutine,
19:05Trump se retire
19:06et que Poutine envahira
19:07tôt ou tard
19:08et gagnera militairement.
19:09C'est ça qui traduit.
19:10En fait,
19:10ce que dit Trump à Zelensky,
19:13c'est de dire
19:13il vaut mieux accepter le deal maintenant
19:15quitte à éviter
19:1610 000, 20 000,
19:1730 000 morts de plus
19:18et sacrifier
19:192-3 districts.
19:20Encore plus de régions.
19:21On en reparlera,
19:22quoi qu'il en soit.
19:22Merci à vous.
19:23Merci à notre invité,
19:24David Rigoulerose,
19:25d'être intervenu sur Sud Radio.
19:27Je rappelle que vous êtes chercheur
19:28à l'Institut français
19:29d'analyse stratégique
19:31et rédacteur en chef
19:32de la revue Orient Stratégique.
19:34Allez, restez avec nous
19:35il est 17h50.
19:36On remercie tous ceux
19:36qui nous ont appelés,
19:37notamment Bruno
19:39qui nous a appelés
19:40au 0826 300 300.
19:42Dans un instant,
19:42on va tester votre connaissance
19:43de l'actualité un petit peu.
19:44Sud Radio,
19:46votre attention
19:47est notre plus belle récompense.
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