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Les Vraies Voix avec Aurélien de Meaux, CEO et co-fondateur d’Electra ; Thomas Labergère, DG France d’ING ; Gilles Baustert, directeur marketing, communication et affaires publiques chez Scania.
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NewsTranscription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Judith Beller.
00:04Et bienvenue dans cette spéciale Vraies Voix de l'innovation, la dernière du jeudi du mois de juillet avec moi, chers amis, chers auditeurs.
00:10On va parler transition électrique, la transition justement vers une mobilité plus propre et durable et plus que jamais au cœur des enjeux économiques et environnementaux en Europe.
00:20Dans ce contexte, le déploiement rapide des infrastructures de recherche pour véhicules électriques est un levier essentiel pour accompagner le développement massif des voitures en question.
00:30Pour en parler, nous sommes avec Aurélien Demo, qui est CEO et cofondateur d'Electra. Bonsoir, bienvenue Aurélien.
00:36Bonsoir, merci de votre invitation.
00:37Avec plaisir. Ainsi que Thomas Labergère, qui est directeur général France d'ING, la banque. Bonsoir, bienvenue.
00:44Bonsoir Judith, bonsoir Aurélien.
00:47Alors justement, Aurélien, vous êtes donc à la tête d'Electra. Alors ce que je vais proposer aux auditeurs, c'est de découvrir justement comment Electra, vous êtes un acteur français de premier plan.
00:58Et vous accélérez actuellement votre expansion grâce à une levée de fonds majeure. Si je ne m'abuse, c'est 433 millions d'euros.
01:06Absolument. On a fait un tour de financement bancaire avec un pool de huit banques qui nous a accompagnés.
01:14Et l'objectif, c'est de financer notre réseau. On a un métier d'infrastructure qui demande énormément de capital.
01:20Avec un plan qui est de monter. On a 515 stations aujourd'hui. L'objectif, c'est de monter à 2500 stations en France, mais dans 10 pays en Europe.
01:30Et ça, ça nécessite beaucoup de capital. Puisqu'une station, ça coûte entre 500 000 et 1 million d'euros.
01:34Donc si on veut en mettre des centaines, voire des milliers, il faut beaucoup d'argent, beaucoup de capital.
01:39D'où ce tour de financement de 433 millions d'euros qu'on a fait avec le concours d'ING notamment.
01:45Et que vous venez de clôturer en fait, c'est ça ?
01:48C'est ça. On vient de clôturer. C'est un process qui est assez long puisqu'il faut aligner huit banques sur un certain nombre de paramètres.
01:56Et donc ça nous a pris quelques mois et on a clôturé ça la semaine dernière.
01:59Très bien. Alors, à mes côtés, Thomas Labergère, qui est directeur général d'ING, qui a participé justement à cette levée de fonds.
02:07C'est une opération, Thomas, qui illustre le rôle clé des institutions financières justement dans cet engagement autour de la transition énergétique.
02:14C'est-à-dire que vous avez un rôle incontournable, clairement.
02:18Alors, je ne sais pas si on a un rôle incontournable, mais on se voit avoir un rôle de facilitateur.
02:26Et effectivement, il y a une réallocation de capital absolument massive à effectuer pour évoluer vers une économie durable.
02:36On parle de 800 milliards d'euros en Europe seulement par an jusqu'à horizon 2030 au moins.
02:48C'est énorme.
02:49Et bien évidemment, les banques ont un rôle tout à fait clé à jouer en accompagnant leurs clients existants,
02:59mais aussi en développement des solutions nouvelles, innovantes, comme le fait Electra depuis maintenant plusieurs années.
03:10Et ravi effectivement d'avoir pu accompagner Aurélien et ses équipes dans cette étape de développement importante.
03:19Alors, juste une petite question.
03:21C'est quoi l'intérêt vraiment pour une banque comme ING d'investir dans ce type d'opération ?
03:25Déjà, on a comme citoyen du monde cette conviction chez ING qu'on se doit d'exécuter la transition,
03:39notamment la transition environnementale, et développer une économie durable.
03:47Les dégâts du réchauffement climatique sont connus de tous.
03:53Personne ne peut fermer les yeux, sauf à être de mauvaise foi.
04:00Et donc, toute la question, c'est comment adapter l'économie à cette nouvelle contrainte environnementale
04:07qui n'existait pas auparavant, et comment faire en sorte que cette transition,
04:14alors même que le temps nous est compté, puisse se faire de la manière la plus efficace
04:20et le plus rapidement possible.
04:25Et donc, il faut avoir une vision à long terme sur l'obligation de résultats qu'on a tous collectivement
04:31pour délivrer des résultats à court terme.
04:35D'accord.
04:36Alors, Aurélien, justement, cette levée de fonds de 433 millions d'euros,
04:40vous nous l'avez dit tout à l'heure, elle permet l'accélération du développement d'Electra en Europe.
04:44On a envie de savoir si c'est un développement qui ne sera que pan-européen ou est-ce que ça va être international, l'idée ?
04:53Alors, pour l'instant, c'est vraiment un développement européen parce qu'on a encore pas mal de chemin à faire.
04:59Aujourd'hui, les voitures électriques représentent, si je prends le cas de la France et de l'Allemagne,
05:02qui sont les deux premiers marchés d'Europe continentale, c'est entre 18 et 20 % des ventes de nouveaux véhicules vendus.
05:09Donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on a quand même encore pas mal de boulot pour que la voiture électrique devienne un standard
05:14et que la majorité des gens, lorsqu'ils achètent une voiture, se tournent vers la voiture électrique.
05:19La voiture électrique, pour l'Europe, c'est une chance qui est formidable,
05:22pas seulement pour des questions environnementales et écologiques,
05:26mais aussi pour des questions de souveraineté, puisqu'en fait, l'Union européenne apporte 97 % de son pétrole.
05:32D'accord.
05:33Donc, on est totalement dépendants et donc l'objectif est, dans l'Union européenne,
05:36la France est dans une situation qui est extrêmement favorable,
05:41puisque nous avons 56 réacteurs nucléaires en France, avec une électricité qui est décarbonée
05:46et qui est relativement bon marché, si l'on compare aux autres pays.
05:50Donc, c'est pour ça qu'en France, on a quand même l'opportunité de se dire,
05:52on va se déplacer et avoir nos modes de transport qui fonctionnent avec de l'électricité made in France,
05:58plutôt que d'acheter du pétrole à l'autre bout du monde.
06:00Donc, maintenant, il faut la faire, il faut embarquer tout le monde.
06:04Il y a pas mal de résistances, parce que c'est un changement d'envergure.
06:08Il faut enthousiasmer, il faut donner envie aux gens.
06:12Et moi, je crois profondément que si on met dans la tête des gens que la transition vers la voiture électrique,
06:18c'est un dogme qui vient de Bruxelles et qui a été fait par des technocrates,
06:22on n'arrivera pas à embarquer les gens.
06:24Donc, il faut leur montrer que c'est simple, c'est facile, que ce n'est pas cher.
06:26Il faut communiquer correctement, bien sûr.
06:29Voilà, il faut leur montrer concrètement que c'est très simple à utiliser, en fait.
06:34Bien sûr.
06:35Alors, justement, vous avez forcément des gros défis aussi technologiques et logistiques à relever,
06:39parce que l'idée, c'est quand même de passer de 3000 points de recharge à 15 000 d'ici 2030, c'est ça ?
06:46Absolument.
06:47C'est beaucoup.
06:48Alors, racontez-nous un peu les défis en question et comment vous allez pouvoir déployer aussi rapidement,
06:52parce que, mine de rien, c'est dans un peu moins de 5 ans maintenant.
06:56C'est ça.
06:57Alors, on a une équipe de 260 personnes qui fait un travail remarquable
07:00et on a un métier dans lequel on doit aller sélectionner des emplacements pour choisir des lieux.
07:07Donc, c'est vraiment la partie immobilière de notre activité.
07:10Et là, on va prendre aussi ces 10 places de parking dans des supermarchés, des hôtels, des restaurants.
07:16Et on va signer une concession avec eux de 15 à 20 ans.
07:19Et en échange de quoi ?
07:20On va investir 100% du CAPEX, donc du capital, pour développer la station et ensuite opérer et maintenir cette station.
07:28Donc, on a 280 personnes dans l'équipe.
07:33On a maintenant plus de la moitié de l'équipe quasiment qui est en dehors de France.
07:37Et l'objectif, c'est d'accélérer, grâce à ce financement, d'accélérer le déploiement
07:44pour faire en sorte que, encore une fois, je reviens à la finalité de la mission d'Electra,
07:49les gens puissent acheter une voiture électrique sans se poser la question de la recharge.
07:53Parce qu'aujourd'hui, c'est un des plus gros freins.
07:55Si vous demandez...
07:56Objectivement, même moi, je vous dirais ça, oui, effectivement.
07:59C'est la première chose qu'on se dit, c'est comment on fait quand on a un long voyage à faire
08:02pour trouver les bornes de recharge sur la route, quoi.
08:06Voilà, c'est ça.
08:07On se dit, est-ce qu'il y a des bornes ? Est-ce qu'elles sont rapides ?
08:12Combien de temps ça va prendre ?
08:13Oui, bien sûr.
08:14Voilà.
08:15Il y a plein de questions qui viennent avec ça.
08:17Et donc, nous, on veut mailler le territoire avec des stations, avec des bornes très rapides.
08:22Donc, c'est ultra rapide.
08:23Ça permet de charger des voitures en 15 à 20 minutes.
08:25Ah oui, c'est génial.
08:27Ce n'est pas encore les 3 ou 5 minutes d'un plein, mais on s'en rapproche.
08:31Il y a la technologie des batteries qui s'améliore.
08:32Vous pensez qu'on y arriverait justement aux 3 ou 5 minutes d'un plein un jour
08:35pour recharger une voiture électrique ?
08:37Alors, le consensus, c'est qu'à la fin de la décennie, donc dans 5 ans, en 2030,
08:43on sera autour d'une dizaine de minutes.
08:45Donc, plutôt 10-12 minutes.
08:47On ne sera pas à 3 minutes, mais 10-12 minutes.
08:49Et si on interroge les gens, on voit que...
08:51Oui, c'est le temps d'aller boire un café, quoi.
08:54Voilà.
08:54Le 10 minutes, c'est vraiment acceptable, très acceptable et très proche du plein
08:59d'essence.
09:00Ça n'hésite pas d'un contraint particulier pour les gens, et c'est ça qu'on vise.
09:03Alors, chez ING, Thomas Labergère, vous êtes présent dans plusieurs pays européens
09:08aussi.
09:09Vous avez un gros développement européen.
09:11On imagine que ça vous positionne aussi, par rapport à Electra, presque dans un rôle
09:16de conseiller financier, en fait, presque exclusif, j'ai envie de dire.
09:21Ben, la qualification de conseil financier exclusif est effectivement le rôle qu'on a
09:28joué auprès d'Electra sur la levée de ce financement.
09:33Et vous avez raison.
09:34En fait, on s'est assis sur une expertise qui est une expertise autour de la mobilité
09:43électrique, en ayant développé d'autres transactions pour des acteurs qui sont aussi
09:53présents dans le domaine de la recharge rapide.
09:56Et c'est vrai que, dans ce rôle de conseil financier, il est important de co-construire
10:06avec Electra quelle est l'histoire à raconter au marché.
10:11Si vous voulez, au-delà de la levée de fonds, le fait que la société Electra recourt
10:20maintenant et montre son accès au marché bancaire, pour les tailles que vous avez
10:26mentionnées, illustre la maturité du développement qu'en peu d'années, Electra a réussi à
10:35mettre en place.
10:37Et sans doute que lever un tel financement, il y a encore quelques temps, aurait été
10:42quelque chose de quasi impossible pour la société.
10:46Et donc, il faut savoir, marié, quel est le degré de maturation et de développement
10:53de la compagnie face à ce que peut être l'appétit du marché bancaire dans un secteur
11:02d'activité qui est un secteur très fragmenté.
11:06Un secteur en plein développement parce que tous les acteurs du marché mettent le pied
11:16sur l'accélérateur comme Electra.
11:19Mais aussi un marché où il y aura nécessairement, à un moment ou à un autre, une forme de rationalisation
11:24comme dans l'adoption de toute nouvelle technologie avec les meilleurs de la classe
11:32qui seront naturellement des consolidateurs et puis les acteurs plus faibles qui devront
11:40passer la main à d'autres.
11:43Et donc, c'est important, au-delà de l'expertise opérationnelle qu'a la société, d'apporter
11:48une expertise aussi financière pour essayer de rendre l'histoire la plus attractive possible.
11:56Et chez ING, c'est vrai que l'histoire d'Electra nous a absolument convaincus et on souhaitait
12:03la raconter avec eux pour élargir et créer un pool bancaire.
12:07Vous êtes bien sur Sud Radio, nous sommes jeudi soir, le soir des vraies voix spéciales
12:11Innovation, avec ce soir vraiment un accent sur la transition énergétique de nos voitures
12:17et comment faire un monde meilleur, en fait, tout simplement avec Electra et ING.
12:20Vous restez avec nous surtout, à tout de suite.
12:22Le jeudi soir, c'est la spéciale Innovation.
12:33Ce soir, on vous parle transition énergétique avec Aurélien Demeau, qui est PDG et cofondateur
12:37d'Electra, ainsi que Thomas Labergère, qui est lui, directeur général France d'ING.
12:43Alors que la transition énergétique s'impose comme une priorité stratégique pour l'Europe,
12:48les défis restent nombreux, montée en puissance des flottes électriques, développement à
12:52grande échelle des infrastructures de recherche, besoin de financement massif, coordination
12:57entre acteurs publics et privés, on va en parler avec mes deux invités.
13:01Alors, dans un contexte économique incertain, on se demande un petit peu comment maintenir
13:07ce cap, justement Thomas, de la transition, sans ralentir l'élan, parce qu'on entend beaucoup
13:12parler du budget en ce moment, et donc c'est une période économique incertaine.
13:18Est-ce que ce n'est pas trop compliqué pour vous, en tant que banque, de maintenir votre
13:20engagement avec ce manque de visibilité sur ce qui va se passer dans les mois à venir ?
13:26Écoutez, c'est certain qu'on est dans un environnement où il faut être très clair
13:35sur quelles sont les priorités, compte tenu de moyens financiers qui sont plus compliqués
13:45qu'auparavant.
13:47Si on regarde les financements publics et l'état des finances publiques de beaucoup
13:55de pays européens, c'est sûr qu'on ne peut pas compter sur uniquement l'appui du secteur
14:06public pour accélérer la transition environnementale nécessaire.
14:11Et donc, il est impératif de s'appuyer essentiellement dans un environnement où les finances publiques
14:19sont exsangues dans de nombreux pays européens, sur l'élan privé, sur l'appétit des investisseurs
14:30et quelles que soient les différentes classes d'investisseurs, pour faire cette réallocation
14:35de capital à laquelle je faisais référence tout à l'heure.
14:39Donc, des priorités claires et la transition environnementale dans un environnement sous
14:43contrainte est une priorité qui s'impose à nous tous.
14:47Aurélien, on parle d'accélérer, on est dans une phase d'accélération en ce moment,
14:54on l'a bien compris, justement sur cette transition.
14:56Alors, la levée de fonds que je rappelle, que vous venez de faire de 433 millions d'euros
15:00chez Electra, ce qui est énorme, et en même temps qu'en comparution à cette accélération,
15:05c'est assez logique, c'est ce que vous nous avez expliqué tout à l'heure, ça va aussi
15:09vous permettre de recruter, et ça c'est important de le dire, vous allez recruter à peu près
15:13une centaine de personnes. Pour accompagner cette phase, c'est quoi les types de profils
15:18que vous allez recruter, justement ?
15:22Alors, effectivement, on va recruter pour arriver à accélérer le développement dans
15:26les différents pays dans lesquels on est. C'est des profils qui sont assez divers.
15:30Donc, c'est des profils informatiques, puisqu'on a chez Electra développé à 100%
15:34la base logicielle qui permet de faire fonctionner le service.
15:36C'est des profils qui sont des développeurs immobiliers pour aller chercher les emplacements
15:40dont je parlais tout à l'heure. C'est des profils techniques qui permettent de maintenir
15:45l'infrastructure, qui permettent aussi de guérir les projets. C'est des profils
15:51finances, RH, qui permettent de soutenir.
15:54D'accord, c'est un vrai panel.
15:55D'accord.
15:56Voilà, il y a tout ça. Le financement, c'est effectivement, d'abord et avant tout,
16:00de financer l'infrastructure, de financer le recrutement pour y arriver et de faire
16:08connaître aussi Electra un peu partout dans les marchés dans lesquels on est.
16:11Bien sûr. Alors, il y a aussi, on va en parler tout à l'heure, parce qu'on va recevoir
16:14quelqu'un de chez Scania. Donc là, c'est du véhicule lourd. Il y a une montée en puissance
16:18justement de la transition chez les véhicules lourds, les camions et autres. Donc, cette montée
16:24en puissance des véhicules lourds électriques, est-ce que ça influence aussi déjà vos choix
16:27d'implantation pour nos routards ? Ou de puissance aussi, on imagine, des bornes
16:32en question ?
16:34Alors, on a un certain nombre de stations dans lesquelles on a, en règle générale,
16:39c'est une place, parce qu'une place de poids lourd, ça prend quand même beaucoup
16:43d'espace. Il faut un espace de girassons. Donc, ce n'est pas le cœur de cible d'Electra,
16:52pour être clair, parce que les véhicules légers, c'est déjà un très, très gros segment.
16:56Et à un moment donné, nous, avec la dernière levée de dette qu'on a effectuée,
17:01pardon, et les levées de fonds, pardon, qu'on a effectuées dans le passé...
17:06C'est un joli lapsus.
17:07Voilà. Pardon, on a réuni un milliard d'euros de financement.
17:12D'accord.
17:13Avec un milliard d'euros de financement, c'est à la fois beaucoup, et en même temps,
17:18c'est ce qu'il faut pour arriver à créer un maillage pertinent pour les véhicules légers
17:22dans les pays d'Europe de l'Ouest dans lesquels on est.
17:25D'accord. Alors, racontez-nous un peu où vous êtes, d'ailleurs, en deux secondes.
17:28Quel type de pays ?
17:30Alors, on est au Benelux, donc Belgique, Pays-Bas, Luxembourg.
17:34On est en Allemagne et en Suisse-Autriche, ce qu'on appelle la région d'art.
17:38On est en Italie, en Espagne et en France.
17:40D'accord.
17:41Et donc, nous, on n'a pas le choix.
17:45Thomas faisait référence aux États, peut-être, qui dépensent davantage que ce qu'ils gagnent.
17:51Nous, on n'a pas ce luxe-là, d'une certaine manière.
17:54Donc, on doit s'assurer qu'on a une allocation de capital qui n'est pas démesurée par rapport à nos moyens,
18:01dit autrement.
18:02C'est pour ça que les camions, c'est une opportunité qui est très intéressante.
18:05Malheureusement, on ne peut pas se permettre de courir après tous les lièvres.
18:09Et c'est pour ça aussi que, je vous disais, on est un acteur européen
18:13et on n'est pas en train de se dire, on va partir en Asie.
18:15Votre but, ce n'est pas de devenir hégémonique sur le marché,
18:18même avec les poids lourds, pour le coup,
18:19parce que ça va être un vrai sujet aussi, dans les mois à venir, dans les années à venir ?
18:24Notre objectif, c'est vraiment de faciliter l'adoption de la voiture électrique, d'abord et avant tout.
18:30Ensuite, le camion, c'est quand même...
18:33Alors, quand je dis la voiture électrique, il faut voir que nous, chez Electra,
18:36on a à peu près 20 à 25 % de nos recharges qui viennent des professionnels.
18:40Et dans ces professionnels-là, vous avez notamment un segment qui est celui du last mile,
18:44donc de la logistique, avec ce qu'on appelle des vules, des véhicules utilitaires légers,
18:49qui sont des camionnettes.
18:50On n'est pas sur des camions, mais on est quand même sur des véhicules utilitaires.
18:54Et pour ce qui est des camions, peut-être que ça viendra dans un deuxième temps,
18:57mais il faut d'abord qu'on construise...
19:01Vous savez, les banques, ce n'est pas des gens qui sont censés prendre beaucoup de risques.
19:06Donc nous, on a une équation économique qui tient la route et on a à cœur de leur montrer.
19:11Et ce n'est pas juste pour leur montrer, c'est aussi parce qu'on est, je pense, un peu responsables.
19:15Et pour arriver à faire ça, il faut construire les différents étages de la maison, petit à petit.
19:20Donc là, pour l'instant, on est sur l'étage qui est assez ambitieux,
19:23qui est de devenir un champion européen de la recharge rapide pour les véhicules légers.
19:31Et peut-être qu'on construit un étage supplémentaire à horizon fin de la décennie,
19:34qui sera plutôt orienté vers les camions,
19:36ou alors peut-être que ce sera une diversification internationale.
19:39Mais on veut d'abord avoir quelque chose de très pérenne et solide.
19:43Thomas Labergère, il y a aussi un rôle évident potentiellement des partenariats publics privés
19:48dans ce déploiement massif d'infrastructures adaptées.
19:51Où est-ce que ça en est, ça ? Vous savez ?
19:54Écoutez, oui, les partenariats publics privés sont utiles, voire indispensables,
20:04quand l'équation risque et retour sur capital économique ne marche pas sans un soutien public.
20:14Et c'est vrai qu'il y a différents exemples où avoir un soutien public est nécessaire
20:24et permet de donner un élan, d'apporter une dynamique dans des levées de fonds privés.
20:33Mais néanmoins, il faut aussi garder à l'esprit que l'essentiel des dépenses et des CAPEX à réaliser
20:49pour évoluer vers une économie durable seront des CAPEX et des dépenses financées sur des données privées.
20:59D'accord.
21:00Et Electra est un bon exemple, même s'il peut y avoir, je crois, un actionnaire public dans le capital d'Electra.
21:14Oui.
21:14Mais pour beaucoup, l'équation financière doit pouvoir fonctionner sans soutien public.
21:24Alors, chez Electra, comment ça se passe au niveau justement du soutien public de l'État ?
21:31Alors, nous, il y a différents volets, en fait.
21:35Le premier, c'est qu'on fait partie de la French Tech.
21:37Donc, on fait partie du Next 40, qui est une initiative de la French Tech
21:42et qui nous permet d'avoir accès à un certain nombre de ressources,
21:46d'avoir le soutien du gouvernement sur différentes choses.
21:53Je trouve que l'initiative de la French Tech, elle nous permet quand même d'avoir aussi une visibilité.
21:59Le président Macron a eu la gentillesse de publier sur LinkedIn notre annonce.
22:04D'accord.
22:04Bref, je pense que ça, c'est important pour nous.
22:07C'est à la fois de la considération, c'est de la visibilité.
22:11C'est de la reconnaissance, quoi.
22:13Oui, c'est aussi la possibilité d'accéder à un certain nombre de discussions politiques
22:18dans tel et tel ministère, le cas échéant.
22:21Je vous donne un exemple.
22:24On parle beaucoup de la tradition des véhicules thermiques en 2035.
22:27Oui.
22:28Bon.
22:29Et on parle, donc ça, c'est une échéance européenne
22:33et avec des jalons qui sont 2025 et 2030.
22:38On entend une petite musique qui commence à dire
22:43« Ah, 2035, est-ce que vraiment il faut interdire les véhicules thermiques ?
22:47Est-ce qu'on va être prêt ? C'est une folie ? »
22:51Etc.
22:53Typiquement, il y a un lobbying assez important qui est fait
22:56pour essayer de détricoter et d'affaiblir cette loi.
22:59Cette loi qui a un mérite quand même,
23:01c'est qu'elle a mis tout le monde dans la seringue, si je puis dire,
23:03avec un calendrier et une visibilité claire.
23:06Elle a mis toute l'industrie en ordre de bataille, en ordre de marche.
23:10Je pense qu'il ne faut pas l'affaiblir.
23:13Il y a peut-être des petits ajustements à faire.
23:15C'est d'ailleurs ce qui a été fait en début d'année.
23:18Mais typiquement, on essaye d'avoir, via les canaux gouvernementaux
23:22et notamment de la French Tech, accès en tout cas aux discussions.
23:25Moi, je suis président de Charles France,
23:27qui est une association qui regroupe l'ensemble des opérateurs de recharge rapide en France.
23:32Et on essaye d'avoir un peu voix au chapitre, au moins,
23:35pour qu'on puisse entendre notre version de l'histoire.
23:37Pourquoi est-ce qu'on pense qu'il ne faut pas changer les règles ?
23:41Parce que si on n'a pas un minimum de visibilité,
23:43c'est assez difficile d'investir des centaines de millions d'euros ou des milliards d'euros.
23:46On a besoin d'un cadre qui soit quand même assez clair.
23:49Merci beaucoup.
23:50Vous restez avec nous tous les deux.
23:51Aurélien Demau, vous êtes CEO, cofondateur d'Electra.
23:53Thomas Laberger, vous êtes DG France d'ING.
23:56Et puis, on va rejoindre toi dans un instant,
23:58Gilles Boster, qui est directeur en marketing, communication et affaires publiques
24:01de chez Scania, justement, les poids lourds.
24:03Et puis, juste avant ça aussi, on aura trois petites minutes avec Station E.
24:06Surtout, vous, restez avec nous.
24:07A tout de suite, on est là jusqu'à 20h.
24:09Sud Radio.
24:10Sud Radio.
24:11Parlons vrai.
24:11Parlons vrai.
24:12Sud Radio.
24:13Sud Radio, Station Multiservice.
24:16Vous est présenté par les bornes électriques Station E
24:19et son badge universel pour des usagers libres et heureux.
24:22Information et conditions sur station avec un s-e.com.
24:27Nous sommes avec Alain Roland, qui est président fondateur de Station E.
24:30Bonsoir Alain.
24:31Bonsoir.
24:32Alors Alain, j'ai vu que vous aviez près de 500 stations en France.
24:35Vous êtes parmi les plus grands réseaux de bornes français.
24:39Alors, des départs en vacances, roulez-vous, vous, en électrique ?
24:42Enfin, roulez d'ailleurs en électrique, est-ce que c'est facile ?
24:45Oui, ça fait déjà huit ans que je roule avec des véhicules électriques
24:49et on en trouve partout maintenant des chargeurs.
24:52Donc, ce n'est plus du tout un problème.
24:53D'accord.
24:54Et donc, les stations E, évidemment, elles proposent ça comme service, notamment.
24:59Alors, nous, on a des chargeurs, on a 500 stations.
25:02Et puis, sur ces stations, pour payer, on a soit la carte de crédit,
25:06puisqu'on a un lecteur de cartes, mais aussi un badge station E.
25:09Voilà, vous avez un badge universel pour recharger, c'est ça ?
25:12C'est ça.
25:12Donc, en fait, il a des différences par rapport à d'autres, puisqu'il y en a plusieurs.
25:16Le nôtre, il est offert.
25:17Donc, quand vous le commandez, vous l'avez gracieusement.
25:19Et puis, derrière, il va se charger partout.
25:22Et puis, la particularité, c'est que sur nos stations,
25:24quand vous chargez avec notre badge,
25:26pour ceux qui sont encore à l'essence,
25:28vous payez 70 centimes le litre d'essence en équivalent électrique, si je peux dire.
25:32Bon, il faut vite passer à l'électrique, quoi.
25:35Est-ce que c'est simple de recevoir ce badge station E, justement ?
25:39Alors, comment ça se passe ?
25:41Il y a un site web station E, station avec un S-E.com.
25:45Puis, en trois jours, on reçoit son badge à son adresse.
25:48Donc, ça, encore une fois, c'est offert.
25:50Et puis, après, on peut activer son badge avec du prépayé,
25:53comme on le connaît dans la téléphonie mobile,
25:55ou encore le mettre sur sa carte bleue.
25:58Alors, j'ai vu que vous aviez également une application qui est très utile
26:00pour les utilisateurs de véhicules électriques et hybrides rechargeables.
26:04Alors, on a un réseau.
26:06On a des badges qui vont, évidemment, partout sur tous les autres réseaux.
26:09Donc, le badge marche partout.
26:11Évidemment, on ne prend pas de marge.
26:13On est au prix de ce que vous constatez sur les autres réseaux.
26:16Et puis, notre application, elle va sur Apple et Android.
26:19Et puis, elle a une particularité, c'est que sur tous les sites compatibles,
26:23alors, il y en a, évidemment, plus de 150 000 points,
26:25vous avez le prix de la recharge.
26:27Donc, par exemple, vous partez en vacances en ce moment,
26:29vous allez chez moi, vous avez de la cadeau.
26:31Vous avez toutes les stations qui sont autour.
26:33Et vous allez, comme ça, pouvoir voir les prix.
26:36Alors, ne bougez pas trop, Alain, parce qu'on ne vous entend pas très bien.
26:38J'ai appris que vous étiez ce matin à l'Élysée.
26:40En quelques mots, qu'est-ce qui s'est passé ?
26:42Qu'est-ce que vous avez dit ?
26:43Qu'est-ce que vous faisiez à l'Élysée ?
26:44On a surtout expliqué qu'on était une société
26:49qui contribuait à l'effort national sans utiliser d'argent public
26:53et de déployer des chargeurs.
26:56C'est le sujet en ce moment.
26:58Et donc, ça permettait de prendre le badge de station E,
27:01c'est contribuer au déploiement de nos stations
27:03sans l'argent public et donc dans l'intérêt de tous.
27:07C'est notre humble contribution.
27:08Merci beaucoup pour votre venue aujourd'hui, Alain Roland.
27:13Je rappelle que vous êtes fondateur et président de Station E.
27:16Station E, c'est la start-up française spécialisée
27:18dans les stations multiservices connectées,
27:20recharge notamment pour les véhicules électriques.
27:23Il y a des casiers, connectivité 4G, 5G.
27:25On vous souhaite justement une belle route,
27:28une belle continuation.
27:29On espère que ça va continuer à se développer.
27:32Merci.
27:32Je n'ai plus bougé.
27:33Vous n'avez plus bougé, c'est bien.
27:35Restez là surtout.
27:36Allez.
27:37Sud Radio, station multiservices.
27:40Vous a été présenté par les bornes électriques Station E
27:43et son badge universel pour des usagers libres et heureux.
27:47Information et conditions, station avec un S-E.com.
27:51Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Judith Belair.
27:55Bienvenue, si vous nous rejoignez dans cette spéciale innovation,
27:58nous sommes avec Aurélien Demau qui est CEO, fondateur d'Electra,
28:02Thomas Labergère qui est DG France d'ING
28:04et nous accueillons Gilles Boster, directeur marketing,
28:07communication et affaires publiques de chez Scania.
28:09Bonsoir Gilles, vous êtes avec nous ?
28:11Oui, bonsoir Julie, vous m'entendez ?
28:13Oui, oui, je vous entends bien.
28:14Alors Gilles, vous avez vu, je suis avec deux personnes
28:18qui sont quand même très axées plutôt sur les véhicules légers
28:22et non sur les véhicules lourds.
28:23Mais ce sujet de la transition vous concerne bien évidemment
28:27de cette transition énergétique
28:30ou comment justement l'industrie du transport lourd se réinvente ?
28:33Vous faites partie de ce chemin vers un avenir plus propre chez Scania.
28:39Oui, oui, tout à fait.
28:40Et c'est quelque chose qui fait partie de nos gènes depuis des années
28:43puisqu'on est un groupe d'origine suédois
28:45et c'est donc de tout temps qu'on a été très concerné par l'environnement.
28:50Je dois quand même vous confier un petit peu
28:54que là, les choses accélèrent beaucoup.
28:58Oui.
28:59Ben oui, parce que si vous regardez le dernier rapport
29:02de la stratégie nationale bas carbone
29:04qui a défini quand même une réduction de 50% des émissions de CO2
29:10en 2030 par rapport à 90, normalement ça fait à peu près
29:15moins 5% de réduction de CO2 par an
29:17et aujourd'hui on en est à moins 2.
29:18On n'est carrément pas sur la bonne trajectoire.
29:21Ce faisant, on nous demande à nous en tant que constructeurs
29:24alors Scania fabrique des autocars, des autobus et des camions
29:28mais lourds, c'est-à-dire à partir de 19 tonnes et plus
29:30c'est-à-dire des voitures, des camionnettes ou des petits camions
29:33c'est vraiment du véhicule lourd.
29:36Et bien là, nous avons des objectifs extrêmement contraignants
29:41pour pouvoir décarboner.
29:44C'est quoi les principaux défis technologiques par exemple ?
29:47C'est une question que je vous poserai chez Electra ensuite.
29:49Allez-y.
29:50Oui, en fait, ce qui se passe c'est qu'il y a plusieurs moyens.
29:54D'abord, il faut savoir qu'il n'y aura pas une énergie
29:56qui se substituera intégralement au diesel ou au gasoil
30:01que nous connaissons aujourd'hui.
30:02Donc il y aura un bouquet d'énergie.
30:04Et il se trouve qu'aujourd'hui, on peut...
30:07J'entendais un de vos interlocuteurs qui parlait de courir plusieurs lièvres à la fois
30:10c'est exactement ce qui était en train de se passer
30:12puisqu'on produit des camions diesel mais aussi biodiesel,
30:16diesel synthétique, biogaz et évidemment des camions électriques.
30:20Et il se trouve que les instances européennes
30:22ont fléché le transport routier et notamment le transport routier lourd
30:27de façon très massive vers l'électrification des camions.
30:33C'est le tournant que c'est en train de prendre un peu sur tous les marchés, effectivement.
30:36Exactement. Et pour vous donner une idée, le premier camion diesel que nous avons produit
30:43c'était 1936 et il y a cinq ans, nous ne savions pas ce qu'était un camion électrique
30:48et notre objectif, c'est qu'en 2030, la moitié des camions que nous vendons aujourd'hui,
30:54c'est à peu près 6000 camions par an, soient des camions électriques.
30:57D'accord. Donc il faut y arriver. C'est un gros défi, effectivement.
31:02Alors justement, Aurélien Demeau, je vais vous poser la même question.
31:06C'est quoi les principaux défis technologiques pour décarboner en général les voitures ?
31:10En l'occurrence, là on parlait des poids lourds mais ça concerne les voitures aussi.
31:16Alors aujourd'hui, on a un alignement des planètes qui est important
31:20puisqu'aujourd'hui, les voitures qui arrivent sur le marché,
31:23c'est des voitures qui ont 400, 500, 600 kilomètres d'autonomie.
31:27Donc le sujet de l'autonomie, il est de moins en moins présent
31:30parce qu'on commence à avoir des autonomies qui sont sensiblement équivalentes
31:33à celles des véhicules thermiques.
31:35C'est une histoire de batterie aussi. Les batteries évoluent beaucoup.
31:40Voilà. La densité énergétique et les propriétés des batteries évoluent favorablement,
31:46ce qui fait que grâce à des batteries de la même taille et du même poids,
31:49vous pouvez aller plus loin, premier point, et vous pouvez aussi vous recharger plus vite
31:53puisqu'on a des améliorations aussi de ce point de vue-là et on en parlait.
31:56Plus les gens peuvent charger vite, plus ils se rapprochent de ce qu'ils connaissent,
32:00c'est-à-dire le plein d'essence et plus l'adoption se fait facilement.
32:05Ensuite, le prix. Le prix baisse aussi beaucoup
32:08puisque le prix des batteries dans le monde ne fait que baisser.
32:14Un kWh de batterie, c'était 1000 dollars en 2010, c'est 100 dollars aujourd'hui
32:17et ça sera 50 dollars en 2030.
32:20D'accord.
32:20Donc, ce qui se passe en Chine, c'est qu'en Chine,
32:22les Chinois, ils n'achètent pas des voitures électriques
32:24parce qu'ils sont tous très écolos.
32:27Ils achètent des voitures électriques simplement parce que...
32:30Économiquement, c'est plus intéressant.
32:31C'est beaucoup plus intéressant économiquement.
32:34Et là où peut-être, je m'inscris un tout petit peu en faux
32:36vis-à-vis de mon camarade,
32:39mais c'est aussi intéressant d'avoir le débat,
32:40mon sentiment, c'est que rouler en électrique,
32:45c'est moins cher que de rouler avec du gaz,
32:48avec du biocarburant ou avec du pétrole.
32:50Alors, on va lui poser la question, justement.
32:53Dans les biens de consommation, si vous voulez, grand public,
32:56vous avez toujours un couple, une performance qui prédomine.
33:00On a tous des téléphones portables avec une batterie,
33:03on a tous des ordinateurs portables avec une batterie.
33:05Et donc, je doute que pour des questions économiques
33:09et d'autres alternatives qui subsistent,
33:12on l'a vu avec l'hydrogène,
33:14qui était envisagé et qui était largement abandonné
33:17par la filière, en tout cas, du point de vue routier.
33:20Alors, Gilles Boster, vous allez pouvoir justement répondre
33:23à ce que vient de nous dire Aurélien Demeau.
33:24Est-ce que c'est plus intéressant économiquement pour vous
33:27de partir sur le full électrique et non l'hydrogène
33:30ou les biocarburants, etc., par exemple ?
33:33Et est-ce que c'est une solution, effectivement,
33:35à long terme, finalement, moins chère ?
33:39Gilles Boster, est-ce que vous êtes avec nous ?
33:41Oui, je suis là. Vous m'entendez ?
33:42Oui, on vous entend. Allez-y.
33:44Voilà. Ce que je vous expliquais tout à l'heure,
33:46c'est qu'il n'y a pas une énergie qui va se substituer aux autres.
33:50Et il y a une grosse différence, quand même,
33:52entre les activités de transport privé en voiture légère,
33:57comme on peut le faire, l'avoir chacun d'entre nous,
33:59et les activités B2C, vraiment, les activités de transporteur.
34:04Et en fait, ça va dépendre de beaucoup de choses.
34:08Mais évidemment, ce qu'on peut retenir,
34:12c'est qu'au niveau du CAPEX, c'est-à-dire l'achat du véhicule,
34:17le véhicule électrique est à peu près trois fois plus cher
34:20qu'un véhicule diesel.
34:22Par contre, au niveau de l'OPEX,
34:23c'est-à-dire des frais d'exploitation,
34:26des coûts d'exploitation des véhicules,
34:27les véhicules électriques sont plus économiques à terme.
34:32Donc j'ai envie de dire, c'est un peu kiff-kiff, quoi, finalement.
34:36Non, parce que ça dépend.
34:37Oui, mais ça dépend d'abord à combien vous achetez le kilowattheure.
34:40Et quand on voit le prix du kilowattheure sur autoroute,
34:43c'est pas du tout avantageux pour l'instant, j'imagine,
34:46et je parle pour les poids lourds.
34:47Et la deuxième chose, ça dépend aussi des aides
34:50que vous pouvez avoir sur l'achat des véhicules.
34:53Quant à l'achat des véhicules.
34:54Donc, si vous voulez, il n'y a pas de règle.
34:56On sait qu'à terme, effectivement,
34:58et à condition qu'on ait parcouru un certain nombre de kilomètres,
35:02qu'il y ait un camion, ça fait à peu près 150 000 kilomètres par an,
35:05un camion qu'on peut voir avec une semi-remorque sur l'autoroute.
35:08Et ça, ça dépend beaucoup aussi des aides qu'on peut avoir sur ces véhicules.
35:13Et ça dépend du prix du kilowattheure qu'on peut acheter,
35:17au même titre que du prix du kilo de gaz ou du litre de bio-dézère.
35:21Ce sur quoi je voudrais revenir, si vous voulez, c'est que...
35:25Rapidement, si vous voulez, allez-y.
35:26Oui.
35:27Simplement, ce qui est absolument nécessaire dans cette histoire,
35:32c'est que le législateur, qui aujourd'hui nous pousse intégralement
35:35à aller très massivement vers l'électrique,
35:38est une démarche qui soit à fois de neutralité technologique.
35:43Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
35:44En disant, vous devez passer à l'électrique, première chose.
35:48Deuxième chose, qu'ils puissent définir une stabilité fiscale
35:51à la fois dans les aides de nos transporteurs pour l'achat des véhicules
35:55et dans les taxes qui leur sont appliquées.
35:57Et ça, de toute façon, on ne peut pas avoir des taxes ou des aides
36:00qui varient d'une année à l'autre.
36:02On n'a aucune dignité.
36:03On a l'impression que tout varie un petit peu d'une année à l'autre en ce moment,
36:05si je puis me permettre, même d'un mois à l'autre, d'ailleurs.
36:08Thomas Labergère, justement, sur cette histoire du prix du kilowattheure
36:11et des aides aux achats de véhicules, etc.
36:13Quand on parle du B2B, du transport lourd,
36:16ou des entreprises qui font peut-être même des...
36:18Je ne sais pas, une entreprise qui a des commerciaux
36:20et qui a une flotte de voitures qui se baladent dans toute la France.
36:23Le sujet, en fait, c'est aussi l'investissement
36:26pour qu'il y ait une stabilité fiscale,
36:28comme vient de nous le dire Gilles Boster.
36:30Donc, on sent que cette transition, en tout cas,
36:32dans le business est plus compliquée.
36:34Alors, tout dépend des secteurs.
36:39Mais le débat que l'on a sur le transport routier lourd
36:45est assez symptomatique de la difficulté à rendre la transition acceptable.
36:54Et il y a, c'est vrai, de nombreux secteurs économiques
37:00où la transition représente un coût
37:05pour l'ensemble de la chaîne de valeur plus élevé.
37:09Et donc, la question, c'est comment répartir ce coût
37:12à travers l'ensemble des acteurs de la chaîne
37:15et, éventuellement, comment faire modifier les usages
37:20pour réduire ce coût collectif.
37:25Et la difficulté que nous avons,
37:29c'est vrai que dans certains secteurs économiques,
37:33par exemple l'acier,
37:35l'acier chez ING,
37:38on suit l'évolution dans le temps
37:41de la trajectoire d'émissions de CO2
37:44de l'ensemble des secteurs économiques
37:46que nous finançons.
37:47Et le secteur de l'acier
37:49est un secteur qui est en retard
37:52par rapport à la courbe de décarbonation nécessaire.
37:56Pourquoi ?
37:57Parce que les solutions de décarbonation,
38:01les technologies,
38:02ne sont pas là
38:03de manière suffisamment efficace
38:05et accessibles
38:07en masse et en coûts compétitifs
38:10pour pouvoir assurer la transition.
38:12Et donc,
38:13à nous de repenser le modèle économique
38:16pour intégrer cette nouvelle contrainte
38:19et potentiellement accepter
38:22de changer nos modes d'usage,
38:27que ce soit sur le routier,
38:30que ce soit la composante acier
38:32que nous utilisons
38:35pour atteindre cet objectif
38:38que nous avons tous
38:39d'être net zéro
38:40à un horizon 2050.
38:42Allez, restez avec nous,
38:44chers auditrices,
38:44chers auditeurs,
38:45on revient pour la fin
38:46de cette vraie voie spéciale
38:47innovation et transition énergétique.
38:50A tout de suite.
38:51Sud Radio,
38:52c'est vous qui donnez le ton.
38:54Merci de donner la parole
38:54et vous êtes une radio engagée.
38:56L'information est pertinente.
38:58Sud Radio,
38:59parlons vrai.
39:00Les vraies voies Sud Radio,
39:0217h-20h,
39:03Judith Belair.
39:04Et vos vraies voies spéciales
39:05innovation continue.
39:07Nous sommes avec Aurélien Demeau,
39:08qui est CEO,
39:09cofondateur d'Electra,
39:10Thomas Labergère,
39:11qui est DG France d'ING,
39:13et Gilles Boster,
39:13qui est directeur marketing,
39:14communication et affaires publiques
39:16de chez Scania.
39:17Alors Gilles,
39:17moi j'ai une question toute bête.
39:18Est-ce que la formation
39:19des conducteurs,
39:20des mécaniciens,
39:21des logisticiens,
39:21puis c'est une question aussi
39:22que je peux poser
39:23pour le transport léger ensuite.
39:25Est-ce que la formation
39:26de tout ce staff-là
39:27est aujourd'hui
39:28à la hauteur
39:28de cette révolution électrique,
39:30en l'occurrence,
39:31parce que c'est le sujet
39:31de ce soir ?
39:33Écoutez,
39:34évidemment,
39:35elle est à la hauteur
39:36et en tout cas,
39:37elle existe.
39:37Et ça,
39:38la question que vous posez,
39:39c'est une question fondamentale.
39:40On est en train de parler,
39:42là,
39:42des réductions de CO2.
39:43On est en train de parler
39:45d'un des trois piliers
39:46qui existent,
39:46c'est-à-dire
39:47les carburants alternatifs.
39:48Mais il y a deux autres piliers
39:49qui sont intéressants
39:50et qui sont fondamentaux.
39:52Ce sont les transports
39:53intelligents et sûrs.
39:55Comment est-ce qu'on peut
39:56essayer d'éviter
39:57que des camions
39:58descendent,
39:59par exemple,
40:00je ne sais pas,
40:00face à un Paris-Marseille
40:01en charge
40:03et reviennent à vide,
40:03par exemple ?
40:04Comment est-ce qu'on peut
40:05optimiser la charge ?
40:06Et puis,
40:07on peut aussi
40:07former les conducteurs.
40:10Aujourd'hui,
40:10un conducteur,
40:11un mauvais conducteur
40:12est capable
40:13de vous gommer
40:14dix ans de développement
40:15d'un ingénieur
40:16en bureau d'études,
40:17un ingénieur moteur.
40:18Autrement dit,
40:19c'est fondamental.
40:19Il faut savoir
40:20que les camions
40:21que nous livrons aujourd'hui,
40:22tous les camions
40:22sont connectés
40:24à un central,
40:26un gros data lake
40:28qui se trouve en Suède
40:29qui,
40:30toutes les dix minutes,
40:31renvoie des informations
40:32automatiquement
40:33sur la façon
40:34dont le véhicule
40:35est exploité
40:35et renvoie dans la cabine
40:37des informations
40:38au conducteur
40:38pour lui indiquer
40:40les bonnes pratiques
40:41pour pouvoir réduire
40:43les émissions de CO2.
40:44Quand on réduit
40:44la consommation,
40:45on réduit
40:45les émissions de CO2.
40:47Alors,
40:47c'est une question
40:48qu'on peut se poser,
40:49Aurélien,
40:49pour les conducteurs
40:50dans leurs petites voitures
40:52personnelles aussi.
40:53C'est-à-dire que
40:53peut-être que
40:54la manière de conduire,
40:56le problème sur la route,
40:57la panne éventuelle,
40:58etc.,
40:58elle n'est pas du tout
40:59gérable de la même manière
41:00avec une électrique
41:02qu'avec une voiture thermique.
41:03Je pense que la question
41:07se pose quand même moins
41:07sur les véhicules légers
41:08puisque l'adoption
41:10des particuliers
41:11vers la voiture électrique,
41:12elle nécessite
41:13de s'adapter
41:14à la recharge.
41:17Mais aujourd'hui,
41:17il y a des bornes
41:18partout.
41:19C'est ce que disait Alain Roland
41:20tout à l'heure.
41:20C'est ce que je dis aussi.
41:22C'est les chiffres
41:22de la verre,
41:23tout simplement.
41:24Partir en électrique
41:25il y a deux ou trois ans,
41:27c'était un peu
41:28l'aventure.
41:29Je veux bien le reconnaître.
41:30partir en voiture électrique
41:31aujourd'hui en vacances,
41:33là,
41:33pour tous ceux
41:34qui partent en vacances
41:34cette épée.
41:35C'est sécure,
41:36c'est safe.
41:37Il y a zéro problème,
41:38en fait.
41:38Il y a 400 aires
41:41de services
41:41sur les autoroutes
41:43en France.
41:43Ils sont toutes équipées
41:44avec des bornes
41:44et des barres.
41:44Tous les combien de kilomètres
41:45à peu près ?
41:47Tous les 40 kilomètres
41:48à peu près,
41:48mais si vous voulez,
41:50entre les deux,
41:50il y a même des aires
41:51de repos.
41:51Qui sont équipées aussi.
41:53On commence à les équiper aussi.
41:56Il y en a une bonne partie
41:56qui sont équipées.
41:58Il n'y a pas ce sujet-là.
42:01Et ce qu'il faut,
42:02en revanche,
42:03c'est qu'on arrive vraiment
42:03à débloquer
42:06l'aspect psychologique
42:08qui est
42:08« Ah non,
42:10si je passe à l'électrique,
42:12ça va être compliqué.
42:13Je ne sais pas
42:14comment ça va se passer.
42:15Les bornes,
42:16la recharge,
42:17l'autonomie, etc. »
42:18Et donc,
42:18il y a pas mal
42:19de vieilles lunes
42:19et de croyances.
42:20Et malheureusement,
42:21de temps en temps,
42:21c'est aussi un peu alimenté
42:22par un mauvais narratif,
42:24je trouve.
42:25Et donc là,
42:26il faut rassurer les gens,
42:28les embarquer
42:28et leur montrer
42:29qu'en fait,
42:30c'est simple,
42:30c'est facile.
42:32Et je pense que,
42:33je reviens sur ce qui a été dit
42:35sur les véhicules lourds.
42:35Je vous coupe de minutes,
42:36j'aurais une question, Thomas.
42:37Est-ce qu'on pourrait imaginer
42:38une mutualisation
42:39des infrastructures
42:40de recherche entre...
42:40Parce que tout à l'heure,
42:41vous disiez que c'était pas trop
42:42dans votre trajectoire
42:44pour l'instant,
42:45les véhicules lourds,
42:46mais mutualiser
42:47les infrastructures
42:48entre celles
42:49pour les véhicules légers
42:50et celles
42:50pour les véhicules lourds,
42:52ça,
42:52ça serait une vraie révolution.
42:53Qu'est-ce que vous en pensez ?
42:55C'était pour Aurélien,
42:57je crois,
42:58la question.
42:59Mais vous allez pouvoir
43:00y répondre aussi,
43:00d'ailleurs,
43:01ensuite.
43:02Alors,
43:03c'est une très bonne question.
43:04On le fait
43:05dans un certain nombre de cas
43:06quand c'est possible.
43:08Néanmoins,
43:09si vous regardez aujourd'hui
43:11les stations-service
43:11pour les véhicules lourds,
43:15donc je parle vraiment
43:15des 44 tonnes
43:16des caméras,
43:18c'est pas du tout les mêmes,
43:19ça serait des véhicules légers.
43:20Alors,
43:20excusez-moi,
43:21on va réduire un peu
43:21le temps de réponse
43:22parce qu'il nous reste
43:23très très peu de temps.
43:24Gilles Boster,
43:24est-ce que vous pouvez répondre
43:25justement sur cette
43:26mutualisation potentielle
43:27des bornes de recherche
43:28poids lourds,
43:28poids léger ?
43:29Oui,
43:30bien sûr,
43:31et c'est vraiment,
43:33on a vraiment deux gabarits
43:34de véhicules
43:35qui sont complètement différents.
43:36Un tracteur avec une semi-remorque,
43:37aujourd'hui,
43:38on a fait des essais sur la route
43:40avec la presse spécialisée,
43:42on n'est pas capable,
43:42il n'y a pas de station,
43:44très peu de station
43:44adaptée aux poids lourds.
43:47Il y a telle enseigne
43:47que nous avons,
43:48avec d'autres constructeurs,
43:50via une société
43:51qui s'appelle MyLance,
43:53développée,
43:53on est en train de développer
43:541700 points de recharge spéciaux
43:56pour les poids lourds
43:57qui ne prendront que les poids lourds
43:58pour pouvoir faire ça.
44:00On a envie de dire
44:01que c'est dommage quand même.
44:03Oui,
44:03non,
44:03mais de toute façon,
44:04il faut que ce soit
44:05des puissances de recharge
44:08qui soient des puissances
44:09compatibles avec les poids lourds.
44:11Là,
44:12on va arriver
44:14sur des puissances
44:15de l'ordre du mégawatt
44:16de recharge
44:18pour que les poids lourds
44:19doivent s'arrêter 45 minutes
44:20toutes les 4h30
44:21et l'idée,
44:21c'est de pouvoir recharger
44:22pendant ces 45 minutes
44:24le temps qui se repose
44:26pour ne pas qu'il y ait
44:26des accidents derrière.
44:27Ce que je voudrais
44:28simplement rajouter
44:29très rapidement,
44:32c'est que je suis tout à fait
44:33d'accord avec ce qui vient
44:34d'être dit.
44:35Ce n'est pas de l'électricité
44:37ou de l'électricité bashing.
44:39C'est simplement
44:40quand nous sommes
44:40dans une période
44:42de transition,
44:43tout ça,
44:43ça va se mettre en place
44:44petit à petit.
44:45mais il ne faut pas oublier
44:46qu'il y a trois conditions
44:47capitales
44:49au niveau des poids lourds
44:51pour que ces véhicules électriques
44:53prennent forme.
44:55C'est les aides à l'achat,
44:57c'est la gamme
44:57des véhicules électriques.
44:59Elle existe,
45:00ça y est,
45:00elle est là
45:00et ce sont les infrastructures
45:02de recharge
45:02et elle,
45:03cette infrastructure de recharge
45:04est pour le moment
45:05grandement déficitaire.
45:07Elle est en train
45:08de se mettre en place
45:08mais elle est absolument
45:09fondamentale.
45:10Thomas Labergère,
45:11vous voulez réagir ?
45:12Oui, peut-être juste
45:13pour dire un mot
45:14sur cette idée
45:14de mutualisation
45:15des infrastructures.
45:16Dans des industries
45:18plus matures
45:20que ce soit
45:20la fibre
45:21ou les data centers
45:23par exemple,
45:24c'est exactement
45:24ce qui se passe.
45:25C'est-à-dire que vous avez
45:26tout un tas
45:27d'opérateurs
45:28qui rendent
45:29leur infrastructure
45:30qu'elles détenaient
45:31en propre auparavant
45:32disponible
45:33pour d'autres acteurs.
45:34Et c'est un signe
45:35de maturité
45:36du secteur
45:38et c'est vrai aussi
45:39dans le secteur
45:40des batteries.
45:40Vous savez qu'on est
45:42en retard
45:43en Europe
45:43dans le domaine
45:44de production
45:45de batteries.
45:46La France a lancé
45:47de nombreuses initiatives.
45:48ING en a financées
45:50à Angers
45:51certaines,
45:52des gigafactories
45:53très importantes
45:54qui initialement
45:55sont détenues
45:56par des constructeurs
45:59automobiles
46:00pour parties
46:01mais qui à terme
46:02seront amenées
46:03à servir
46:03sans doute
46:05de manière
46:05beaucoup plus large
46:06l'ensemble
46:07des constructeurs
46:08automobiles
46:09au-delà
46:10des actionnaires
46:12et commanditaires
46:13initiaux.
46:14D'accord.
46:15Aurélien,
46:15deux mots.
46:16En quoi est-ce que
46:16justement les besoins
46:17de ces poids lourds
46:18dont on entend parler
46:18depuis tout à l'heure
46:19est-ce qu'en fait
46:20finalement ils pourraient
46:20influencer,
46:21enrichir ou transformer
46:22carrément les modèles
46:23économiques
46:23des opérateurs
46:25de bornes
46:27comme vous
46:27chez Electra ?
46:29Alors moi
46:30comme je vous disais
46:31je pense que
46:32c'était pas tout de suite
46:32pour vous ?
46:34C'est une catégorie
46:35qui est différente.
46:36C'est différent également
46:37comme je disais
46:38dans l'essence
46:39parce que c'est pas du tout
46:39les mêmes modèles.
46:41En revanche,
46:41je pense que le poids lourd
46:42va suivre la même logique
46:44que le véhicule léger
46:44dans le sens où
46:45une voiture électrique
46:47il y a 5, 6, 8 ans
46:49ça coûtait le double du prix
46:51voire 3 fois le prix
46:52d'une voiture thermique.
46:54Aujourd'hui,
46:55il y a des économies d'échelle
46:57puisqu'en fait
46:57il y a de plus en plus
46:58de voitures électriques
46:58qui sont produites.
46:59Il y a une baisse
47:00du prix des batteries
47:00et donc le prix
47:01des voitures électriques
47:02est légèrement supérieur
47:04encore en Europe
47:05au prix des voitures thermiques.
47:06On se parle d'en gros
47:06une vingtaine de pourcents
47:08mais on sait que dans 2 ou 3 ans
47:09on sera à égalité de prix.
47:11Je pense que dans
47:11les véhicules lourds
47:13c'est ce qui va se passer
47:15mais comme
47:15je rejoins ce qui a été dit
47:17il faut créer du coup
47:19des conditions
47:19pour que justement
47:20on sorte un peu
47:21de l'atmosphère
47:22et qu'on arrive à mettre
47:23ça sur orbite
47:23et donc ça nécessite
47:24les différentes mesures
47:25qui ont été évoquées.
47:26Merci Aurélien.
47:27On va vous laisser
47:27le mot de la fin
47:28Gilles Boster là-dessus
47:29très rapidement s'il vous plaît.
47:31Oui, écoutez
47:31simplement pour dire
47:32qu'aujourd'hui
47:33quand il s'agit
47:35de décarboner
47:35c'est-à-dire de réduire
47:36nos émissions de CO2
47:38l'électrique
47:38est un vecteur
47:40tout à fait pertinent
47:41il est en train
47:42d'être mis en place
47:43mais il y a une telle urgence
47:45qu'on a aussi
47:46d'autres moyens
47:47de le faire
47:48comme les énergies
47:50liquides et gazeuses
47:51et j'aimerais simplement
47:53On n'a pas le temps
47:53je suis désolée
47:54mais il nous reste
47:5530 secondes
47:56Merci beaucoup
47:57je vous remercie
47:58Merci Aurélien Demont
47:59je rappelle que vous êtes
47:59CEO et cofondateur
48:01d'Electra
48:01merci d'avoir participé
48:02à ce débat ce soir
48:03du spécial Innovation
48:04de Sud Radio
48:05vous aussi Thomas Labergère
48:06vous êtes directeur général
48:07de France d'ING
48:08merci d'être venu
48:09parmi nous
48:11dans ce studio
48:12et puis merci
48:13Gilles Boster
48:13je rappelle que vous êtes
48:14directeur marketing
48:15communication
48:16et affaires publiques
48:17de chez Scania
48:18et bien tout de suite
48:19on va retrouver
48:20Laurie Leclerc
48:21du côté des commerces
48:22et bisous
48:23moi je vous retrouve
48:23demain à 17h
48:24pour la dernière
48:25avant les vacances
48:26enfin de mon côté en tout cas
48:27à tout de suite
48:27Du côté des commerces
48:29avec Sud Radio
48:30et le réseau des chambres
48:32de commerce et d'industrie
48:33Nous accueillons
48:34sur Sud Radio
48:35tout l'été
48:36les commerçants
48:37participants au trophée
48:38des commerces
48:38organisés par CCI France
48:39la chambre de commerce
48:40et d'industrie
48:41nous sommes avec
48:41Valérie Fontaine
48:42gérante de la boutique
48:43Fontaine Lingerie
48:44Armantière
48:44dans le département du Nord
48:45bonjour Valérie
48:46Bonjour à vous
48:48et bonjour
48:49à tous les auditeurs
48:50Mathineau
48:50Alors cette boutique
48:52vous allez nous raconter
48:53son histoire
48:54c'est une histoire
48:54familiale ?
48:56Oui alors en fait
48:57je me présente un petit peu
48:58je suis donc Valérie Fontaine
49:00je suis représentante
49:01de la boutique
49:02de Lingerie Fontaine
49:03qui est à Armantière
49:04donc située face
49:05au Beffrois
49:06et c'est une boutique
49:07qui a été créée
49:08en 1946
49:09donc par mes grands-parents
49:11et qui étaient eux-mêmes
49:12fabricants de soutien-gorge
49:14donc et de corset
49:15j'ai repris il y a 30 ans
49:17la boutique
49:17derrière ma maman
49:18épaulée par une équipe
49:20fidèle et stable
49:21Et vous avez repris la boutique
49:23c'est pas forcément
49:24ce que vous vouliez faire
49:25au départ ?
49:26En fait au départ
49:27j'étais en école de commerce
49:28et en troisième année
49:29j'ai dû faire un remplacement
49:30d'un congé maternité
49:33au magasin
49:33et en fait
49:34je ne suis plus reparti
49:35en quatrième année
49:36je suis resté depuis
49:37ça fait plus de 30 ans
49:38Oui c'est impossible
49:40de quitter ça
49:42C'est-à-dire que
49:44en fait
49:45c'est une entreprise
49:47qui avait pignon sur rue
49:49qui était
49:49j'ai toujours baigné dedans
49:51le mercredi
49:52avec mes sœurs
49:53on allait faire
49:55les coupes de corset
49:56les œillets
49:57enfin voilà
49:57c'est une entreprise familiale
49:59j'ai d'ailleurs ma sœur
50:01qui a repris
50:01le magasin de Dunkerque
50:03et ma cousine
50:03celui de Lens
50:04Ah oui
50:04donc ça reste en famille
50:05aujourd'hui ?
50:06Oui oui
50:07c'est toujours familial
50:07Et du coup
50:09ça fait des histoires
50:10à raconter
50:10aux repas de famille
50:12entre les clients
50:12qui font ci
50:13qui font ça ?
50:14C'est-à-dire qu'en fait
50:15déjà nous
50:16quand on était enfant
50:17donc maman avait
50:18trois sœurs
50:18et mes grands-parents
50:20ayant neuf magasins
50:21les neuf magasins
50:22étaient repris
50:22donc par mes tantes
50:23ce qui fait que
50:24les repas de Noël
50:25c'était vraiment
50:26on était toujours
50:27dans l'idée
50:27ça parlait lingerie
50:29ça parlait dentelle
50:30ça parlait confection
50:31donc c'est vrai que j'ai
50:33un peu comme tous les enfants
50:35d'entreprise familiale
50:36j'ai un peu baigné dedans
50:37Vous nous avez dit
50:38dans 80 ans
50:39d'histoire familiale
50:40sur le soutien-gorge
50:42vous cette boutique
50:42de lingerie
50:43depuis 30 ans
50:44vous avez senti
50:45une évolution
50:46dans les demandes
50:48des clients
50:48dans les modèles proposés
50:49aussi ?
50:50Oui on a un grand
50:51alors notamment
50:52je dirais
50:53alors nous on est spécialisé
50:54donc en poitrine généreuse
50:56et en soutien-gorge
50:57de confort sans armature
50:59et c'est vrai que
51:00suite au confinement
51:01les gens sont plus
51:02en télétravail
51:03les gens sont plus
51:04ont eu l'habitude
51:05d'être aussi beaucoup
51:06derrière les ordinateurs
51:07ce qui fait qu'en fait
51:08on a vraiment
51:09un rayon de soutien-gorge
51:10de confort sans armature
51:11pour autant
51:12très fantaisie
51:13qui a vraiment éclos
51:15et après on a aussi
51:16le rayon balnéaire
51:18donc qui a vraiment
51:18beaucoup évolué
51:19voilà parce qu'on a
51:21en fait le rayon balnéaire
51:22on l'a toute l'année
51:22parce que c'est un
51:24on a des gens
51:24qui partent vraiment
51:25de plus en plus
51:25les vacances
51:27sont vraiment
51:28mises à l'honneur
51:29les longs week-ends
51:30sont mises à l'honneur
51:31par les clients
51:32et donc c'est vraiment
51:33un rayon qui tourne
51:34toute l'année
51:35et donc on a du
51:36un rayon
51:37ce qui s'appelle
51:38un rayon croisière
51:39donc toute l'année
51:39même l'hiver
51:40on peut trouver du maillot de bain
51:41sur Armentière
51:42et pour développer
51:43votre commerce
51:44faire venir les gens
51:45devant ce beffroi
51:46d'Armentière
51:46vous communiquez
51:47de plus en plus
51:48sur les réseaux sociaux ?
51:50Oui
51:50déjà depuis
51:51une bonne dizaine d'années
51:53on a créé
51:54notre compte Facebook
51:55donc Fontaine
51:56Lingerie Armentière
51:57et je publie
51:59une à deux fois par jour
52:00donc comme on a
52:01un magasin
52:02qui fait 200 mètres carrés
52:03et qu'on a beaucoup
52:04on a refait le magasin
52:05en totalité
52:06l'année dernière
52:08il y a deux ans
52:09et donc
52:10on a agrandi le magasin
52:11et on l'a remis
52:13donc au goût du jour
52:15donc on a fermé 7 mois
52:16on s'est installé à côté
52:17mais on a une boutique
52:18donc du coup
52:19qui propose
52:20beaucoup d'articles
52:21et donc
52:21il faut communiquer
52:23faire venir les gens
52:24sur la ville
52:24et le bouche à oreille
52:26il marche beaucoup
52:27mais notre réseau Facebook
52:28encore hier soir
52:29ma dernière cliente
52:30c'était une cliente
52:31qui était tombée
52:31sur une publication Facebook
52:32et donc qui était venue
52:34de Villeneuve d'Asc
52:35pour voir le magasin
52:36donc c'est vrai
52:37que c'est très important
52:37et on invite
52:38à ceux qui nous écoutent
52:39sur Sud Radio
52:39à venir vous voir
52:40Valérie Fontaine
52:41gérante de la boutique
52:42Fontaine Lingérie
52:43Armentière
52:43donc Armentière
52:44dans le nord de la France
52:45sélectionnée par les trophées
52:47du commerce
52:47par CCI France
52:49très bonne journée à vous
52:49du côté des commerces
52:51avec Sud Radio
52:52et le réseau des chambres
52:54de commerce et d'industrie
52:55ensemble
52:56soutenons nos commerces
52:57Sud Radio
52:58Parlons Vrai
52:59Parlons Vrai
52:59Sud Radio
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