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  • il y a 4 mois
Le vendredi, samedi et dimanche soir, Karine de Ménonville est à la tête de Week-End Soir : un rendez-vous pour décrypter et débattre, au cœur de l’actualité.

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Transcription
00:00A la une du week-end soir, le projet de budget 2026 et Marine Le Pen n'a pas attendu la rentrée.
00:07Elle a lancé les hostilités contre ce projet.
00:09Ça prend la forme d'une lettre adressée au Premier ministre pour en parler sur ce plateau.
00:14Victor Heroux, bonsoir.
00:15Bonsoir.
00:16Journaliste politique à valeur actuelle à vos côtés.
00:18Mathieu Vallée, bonsoir.
00:19Bonsoir, député européen du Rassemblement National.
00:21Et Benoît Perrin, économiste, bonsoir.
00:23Directeur général des Contribuables Associés.
00:26Alors on va tout d'abord regarder un extrait de cette lettre.
00:29Je cite Marine Le Pen dans cette lettre adressée à François Béhout.
00:32Les arbitrages que vous avez rendus sont profondément injustes pour les Françaises et les Français.
00:37Mais de surcroît, ils échoueront à rétablir les finances de la France.
00:42Elle tape dur, Marine Le Pen, en plein milieu de l'été.
00:45Mathieu Vallée, pourquoi ?
00:47Parce qu'à la rentrée, la priorité, ce sera le budget.
00:49Avec la sécurité dont on a parlé sur notre plateau il y a encore quelques jours.
00:53Et donc au lieu de faire les poches des Français, nous, on veut faire la chasse au gaspillage.
00:58Et surtout, on va aller chercher l'argent où M.
01:00Béhout ne va pas le chercher.
01:01Bon, on prévient M.
01:02Béhout, comme il aime bien Burger King et qu'il en a fait la pub au conseil municipal de Pau,
01:05je pense qu'on pourra le recycler en directeur de Burger King si jamais on doit le censurer.
01:08Parce qu'il ne nous écoute pas.
01:09D'ailleurs, il n'a pas pris soin de recevoir les partis politiques.
01:12C'est ce qu'elle dit à Marine Le Pen.
01:13Elle s'indigne en fait de l'absence de consultation avec les forces politiques.
01:16– Oui, mais si je peux rentrer en vie du chef, parce que souvent on nous reproche de ne pas faire,
01:21et on a un spécialiste de l'économie sur votre plateau, regardez, ça paraît anodin,
01:25si vous me laissez une minute, on a les anciens présidents de la République,
01:28les anciens premiers ministres, M. Sarkozy, M. Hollande, les anciens premiers ministres,
01:30ceux qui coûtent le plus cher, M. Villepin, de Villepin qui nous coûtent un pignon de dingue,
01:34avec M. Cazeneuve et M. Raffarin, c'est 10,5 millions d'euros depuis 2022.
01:38Vous savez qu'avec 10 millions d'euros, on aurait pu acheter 285 véhicules de police,
01:42on aurait pu recruter, former 400 à 500 gardiens de la paix, on aurait pu refaire 3 à 5 commissariats,
01:46dans le contexte sécuritaire où la racaille frappe dans nos sociétés partout,
01:49on aurait même pu créer 4 unités à 30-40 policiers, à Pizvin, à Nîmes, à Béziers, à Limoges,
01:55à Charleville-Mézières, et je vais même plus loin, puisque c'était votre sujet cet après-midi,
01:59les deux prisons de haute sécurité qui sont prévues, une à Vendale-Vieille qui va ouvrir le 30,
02:03et une à Condé-sur-Sarthe le 15 octobre, on peut en faire deux supplémentaires,
02:06avec tout cet argent qui sert à payer des chauffeurs, des secrétariats, de la sécurité,
02:10on pourrait protéger les Français, plutôt que protéger les privilèges des anciens chefs de l'État et des premiers ministres.
02:14Pourquoi cette lèche, en fin juillet, et ne pas attendre septembre ?
02:16Macron parle de la Palestine hier soir, alors qu'il n'y avait absolument pas de tempo et de rapidité et de conditions pour le faire,
02:22nous on parle de la priorité qu'on doit donner aux Français, ce budget.
02:25Après, si vous voulez...
02:27C'est pour installer vos priorités ?
02:28Absolument, je ne sais pas si dans le temps qu'il nous a parti, on ne va pas rentrer en détail,
02:32mais je suis content que vous m'ayez invité, parce qu'on va mettre du lourd sur la table,
02:35on a des propositions très concrètes, et on va les développer, si vous me permettez,
02:39après être vos invités, évidemment, à donner leur position sur le sujet.
02:43On va les développer, on va prendre le temps, Mathieu Valleux.
02:45Dans un instant, Benoît Perrin, Marine Le Pen, elle évoque des arbitrages injustes,
02:50et elle évoque trois tabous, le cours lourd et hors contrôle de l'immigration,
02:54la contribution à l'Union Européenne et la contribution de l'État,
02:57ou plutôt ce qu'elle appelle sa désorganisation, le poids de la bureaucratie et des agences.
03:02Dans le projet de budget qu'a rendu François Béroux, il y en a beaucoup qui disent,
03:05on dirait un peu du Canada Dry, il a la couleur de l'alcool, il a l'odeur de l'alcool,
03:09mais hé, non, donc en fait, il a la couleur de l'austérité, l'odeur de l'austérité, mais pas vraiment.
03:14Déjà, ce qui est frappant, c'est qu'en fait, c'est un budget qui met content de tous les partis politiques.
03:17Preuve que, a priori, tous les segments de marché des partis politiques sont touchés.
03:21Il n'y a pas un parti politique qui est satisfait de ce budget, c'est la première chose.
03:25La deuxième chose, c'est que je crois que c'est le moment où les partis politiques vont peser sur les choix définitifs de François Béroux,
03:32qui va rendre ses derniers arbitrages en septembre.
03:35Et début octobre, son projet sera présenté à l'Assemblée nationale.
03:38Ça veut dire quoi ?
03:39Ça veut dire qu'en fait, le projet qui est aujourd'hui, porte bien son nom, c'est vraiment un projet,
03:43parce qu'on voit avec les réactions des différents partis politiques,
03:46qu'en fait, c'est un projet qui va être complètement détricoté à l'Assemblée nationale.
03:49Et on a aujourd'hui un projet qui ressemble à ces fameux 44 milliards d'efforts budgétaires,
03:55mais l'Assemblée nationale risque de tout casser.
03:58Et s'il n'y a pas de consensus sur, justement, un nouveau projet,
04:02eh bien, très probablement, François Béroux sera obligé de passer par le 49-3,
04:06parce qu'en fait, l'Assemblée nationale ne validera jamais ses orientations.
04:09Victor Ayroux, c'est pour ça, à votre avis, que cette lettre est envoyée maintenant,
04:12parce que chacun se positionne ?
04:14Sur le tempo, ça, je ne sais pas trop.
04:16Je pense que, d'ailleurs, publier cette lettre, en réalité, toute déclaration politique
04:20qui arrive fin juillet, comme celle d'Emmanuel Macron,
04:23à mon avis, ne va pas toucher un grand nombre de Français,
04:25parce qu'en réalité, les Français partent en vacances à ce moment-là
04:27et ne sont pas vraiment préoccupés par la question.
04:28Mais, cette lettre, elle est particulièrement intéressante.
04:31Ils partent en vacances ou pas ?
04:32Ou pas, oui, tout à fait.
04:33Mais bon, ils sont un petit peu, comment dire, fatigués de la politique à cette période de l'année.
04:36Mais, non, en revanche, cette lettre est très, très intéressante.
04:39Effectivement, Marine Le Pen, on se souvient vis-à-vis de Michel Barnier,
04:41puisque c'est le traumatisme de François Bayrou,
04:43où est-ce que je vais tomber comme Michel Barnier au moment du budget ?
04:47Face à Michel Barnier, Marine Le Pen avait dévoilé, comment dire, quatre lignes rouges.
04:51Là, c'est l'inverse.
04:53Elle fait ses trois impératifs.
04:54Vous l'avez dit, le coût de l'immigration, les contributions à l'Union Européenne
04:57et le coût de la désorganisation de l'État.
04:59Et la phrase qui est la plus intéressante, à mon avis, de toute cette lettre qui est très longue,
05:02c'est « Nous n'accepterons pas, Monsieur le Premier ministre,
05:05un seul centime de contribution financière, directe ou indirecte, des Français,
05:08tant que ces chantiers d'économie précédemment évoqués n'auront pas été engagés
05:12avec efficacité, pardonnez-moi, et bonne foi. »
05:15Le mot de censure n'apparaît nulle part dans cette lettre,
05:18mais « Nous n'accepterons pas un seul centime de contribution directe ou indirecte des Français »
05:22veut bien dire « Nous risquons de faire tomber le gouvernement
05:25si jamais vous n'apportez pas ces sujets-là. »
05:27Le sujet de l'immigration, évidemment, c'est le grand tabou de ce budget annoncé des grandes lignes,
05:30annoncé par François Bayrou.
05:32Par ailleurs, le budget, le Rassemblement national, pardonnez-moi,
05:36rajoute qu'il ne demande absolument pas, il tend quelque part une main à la gauche,
05:39en disant « Nous ne sommes pas opposés à une hausse de la contribution des plus riches,
05:43des super-riches, des ultra-riches, si vous le voulez.
05:45En revanche, il faut que cette hausse d'augmentation soit justifiée
05:49par le fait qu'on baisse les impôts des classes moyennes et des classes populaires. »
05:52Donc là, si vous voulez, le Rassemblement national est en train de trouver une ligne économique
05:55qui est à la fois libérale et un peu sociale.
05:58C'est une ligne très intéressante à suivre, et j'invite tout le monde à aller lire cette lettre en entier.
06:01Elle est très intéressante.
06:03Mathieu Vallée, vous parliez de concret. Allons-y.
06:06Par exemple, sur le budget de l'Union Européenne, on nous disait « C'est impossible.
06:09Oh mon Dieu, la politique agricole commune, les aides que la France touche de l'Union Européenne,
06:13tout va s'arrêter, on va mettre à genoux tout le monde,
06:15alors que c'est la politique d'Amélie Macron et d'Amélie Van der Leyen
06:17qui nous m'ajoutent depuis maintenant 8 ans. »
06:20Simplement, concrètement, la Turquie qui est candidate à l'adhésion de l'Union Européenne depuis 1999.
06:24En 25 ans, on a versé 20 milliards d'euros à la Turquie,
06:28qui nous crache à la figure, qui occupe illégalement Chypre,
06:30qui est un régime d'islamisme, qui applique le programme des frères musulmans
06:33dont les services du ministère intérieur nous disent que c'est une menace en France.
06:36Et donc, vous voyez, les 20 milliards d'euros que M. Bérou s'apprête à imposer aux Français,
06:41à prendre dans la poche des Français et des entreprises,
06:43nous on dit « C'est 20 milliards, en 25 ans, on aurait pu les prendre. »
06:46La Turquie, pour les rendre aux Français, ils auraient été plus utiles.
06:49Vous voyez la réduction du budget de la France à l'Union Européenne.
06:53C'était normalement 7 milliards et demi d'euros.
06:56On passe à 5,8 milliards, on gagne près d'un milliard 7.
06:58On nous dit « C'est impossible. »
06:59Et finalement, on fait « Nous, on va aller plus loin. »
07:01On dit que le plafond du budget que la France donne à l'Union Européenne,
07:04ça va être 20 milliards.
07:05D'ailleurs, pour préciser, ce n'est pas ce que François Bayrou propose
07:07pour aller dans votre séance.
07:08Ce n'est pas une réduction de la contribution de la France à l'Union Européenne,
07:11c'est une réduction de la hausse.
07:12L'augmentation sera moins forte.
07:14Tout à fait.
07:14Et pour terminer, vous parlez de l'immigration.
07:16Vous savez qu'on peut faire rapidement 18 milliards d'économies
07:19si tout ce qui est des contributions que des étrangers touchent au bout de deux ans,
07:23c'est-à-dire par exemple les allocations familiales,
07:25qui est par exemple la location de rentrée scolaire, on va y arriver en septembre,
07:28par exemple la location personnalisée au logement, la PL.
07:31Et vous savez que pour certaines aides, que nos anciens touchent une misère,
07:35je pense à l'allocation adulte handicapant, en moyenne c'est 788 euros,
07:38et normalement le plafond c'est 1043 euros.
07:40Et bien il n'y a aucune condition pour un étranger à la toucher.
07:42Pareil pour le droit au logement opposable,
07:46c'est-à-dire l'obligation à l'État de loger les gens.
07:48Donc on n'arrive déjà pas à s'occuper des nôtres,
07:49on n'a quasiment plus de pognon pour subventionner et donner des prestations sociales
07:53aux Français qui travaillent durement, et on veut en fait être une vache allée pour la terre entière.
07:58C'est plus possible, donc les contributions et les exigences,
08:01il faut d'abord les faire sur ceux qui ne contribuent pas à l'effort national,
08:03sur ceux qui arrivent sur le territoire national et qui n'ont fait aucune cotisation,
08:06aucune production, plutôt que de demander à des Français qui sont dans leur pays
08:09et qui ont le droit à des prestations qui risquent de baisser,
08:12voire pire, qui risquent de serrer la stature parce qu'on n'a plus un sou pour les financer.
08:15Mathieu Vallée, on va laisser répondre Bonopère.
08:17Alors ce qui est assez effectivement intéressant...
08:19Pardon, on va passer de deux ans à cinq ans.
08:21Pardon, c'est la proposition, j'ai dans mon emballement, pardon.
08:24Je le dis, c'est deux ans pour toutes les allocations en prestations, je le dis cinq ans.
08:27Non, pour les extra-européens...
08:29Non, mais je parle pour les étrangers, monsieur.
08:30Non, pour le RSA, c'est cinq ans, pour le minimum de l'Union, c'est dix ans, pour le RSA,
08:34quand il n'y a pas de dérogation particulière,
08:35parce qu'il y a un tas de séries de dérogations qui permettent de déroger à ces cinq ans.
08:38Je ne dis pas le contraire.
08:39Néanmoins, je crois que ce qui est important, c'est de dire quand même que dans cette lettre,
08:42il y a effectivement beaucoup de mesures de bon sens.
08:45On va dire qu'il y a les fondamentaux du RSA, c'est-à-dire tout ce qui est sujet d'immigration,
08:49tout ce qui est sujet d'aide au développement,
08:51tout ce qui est contribution à l'Union européenne, vous l'avez dit.
08:52Il y a des sujets plus, comment dire, plus consensuels,
08:55comme la suradministration, comme le millefeuille administratif,
08:58comme la réindustrialisation.
08:59Et puis, il y a des sujets plus techniques, comme le logement ou la formation professionnelle.
09:03Mais je voudrais te dire, le problème, c'est qu'il y a quand même trois éléphants énormes
09:07dont vous ne parlez pas, trois éléphants dans la pièce.
09:08Le premier, évidemment, c'est le sujet de la retraite.
09:10La retraite, c'est quand même 25% de la dépense publique,
09:15sur l'introduction de la capitalisation, ou encore sur l'âge légal
09:20pour accéder justement à la retraite.
09:23Ça, c'est le premier éléphant.
09:24Deuxième éléphant, c'est le sujet de la santé.
09:26Le sujet de la santé, c'est 20% de la dépense publique,
09:29pas un mot sur le jour de carence, pas un mot justement sur le problème des arrêts maladie,
09:33sur le dossier médical partagé qui permettrait justement
09:36de moins faire de redondances de soins.
09:39Troisième éléphant qui n'est pas traité dans ce courrier,
09:41c'est le sujet des fonctionnaires.
09:42Le sujet des fonctionnaires, c'est à peu près 18% de la dépense publique,
09:45pas un mot, on sait très bien que si on se compare à l'Allemagne,
09:47on a 2 millions de fonctionnaires en trop,
09:49on sait que ça pèse très lourd dans le budget de la France,
09:52on sait qu'il y a énormément de fonctionnaires,
09:54notamment dans les collectivités locales,
09:55et c'est, je crois, trois angles morts de cette lettre,
09:58trois angles morts qui sont vraiment importants,
10:00parce qu'ils pèsent très lourd dans le budget de l'État.
10:01Tout de même, si on regarde ce qu'a fait le Portugal,
10:03quand il a mis en place un budget d'austérité,
10:06il a baissé la dépense publique.
10:08Nous, on regarde notre dépense publique dans le projet de budget,
10:10un chiffre très simple,
10:10elle va quand même augmenter de 30 milliards d'euros.
10:12C'est ça qui est très intéressant.
10:13C'est ce chiffre qui ressort.
10:15C'est pour ça qu'il faut vraiment s'élever contre les gens
10:17qui hurlent en disant que c'est de l'austérité.
10:19Un, il faut rappeler que 40 milliards d'euros,
10:20c'est seulement 2,5% de la dépense publique.
10:23Deuxièmement, et ça c'est le plus important,
10:24vous venez de le dire,
10:25la dépense publique continue d'augmenter.
10:27Parce que ce qu'il faut expliquer aux Français,
10:29c'est que si les responsables politiques ne font rien,
10:31vous avez une augmentation,
10:32ce qu'on appelle une augmentation tendancielle.
10:34C'est-à-dire que vous avez l'augmentation automatique des fonctionnaires,
10:36vous avez la charge de la dette qui augmente,
10:38vous avez un certain nombre de budgets qui augmentent,
10:40de prestations sociales qui sont indexées sur l'inflation
10:43et donc qui augmentent.
10:44Donc si le pouvoir politique ne fait rien,
10:46on va dire que l'augmentation aurait été d'à peu près 60 milliards.
10:49Là, François Béroud, avec le plan qu'il propose,
10:51l'augmentation ne sera pas de 60 milliards,
10:54mais entre guillemets seulement de 30 milliards.
10:56Et vous voyez vraiment la difficulté française
11:00à maîtriser cette dépense publique.
11:02Depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron en 2017,
11:04vous avez une augmentation d'à peu près entre 40 et 50 milliards d'euros
11:07tous les ans de la dépense publique.
11:09Donc parler d'austérité, c'est raconter des mensonges français.
11:13J'aimerais vous poser une question, Mathieu Vallée.
11:14Dans les lettres de cadrage...
11:15Vous allez d'abord répondre à ma question,
11:18puis après vous répondrez.
11:19Les lettres de cadrage, les partenaires sociaux,
11:21ils ont reçu des lettres de cadrage pour la rentrée,
11:23des lettres de cadrage,
11:24notamment sur la question des jours fériés.
11:26Sur quels jours fériés on va supprimer.
11:29Sur l'assurance chômage,
11:30peut-être vers une nouvelle baisse de la durée d'indemnisation,
11:33un durcissement des conditions d'accès au régime,
11:34un coup de rabot sur la rupture conventionnelle
11:37qui pourtant a été salué par de nombreuses entreprises.
11:40Les arrêts maladies aussi,
11:42sur le transfert vers l'employeur de trois nouveaux jours d'indemnisation.
11:48Quelle est la position du Rassemblement national
11:49face à ce nouveau coup de pression sociale ?
11:51Notre position, c'est qu'il faut lutter contre la fraude sociale.
11:54Il faut arrêter de culpabiliser des gens.
11:56Alors bien sûr qu'ici là, il peut y avoir des fainéants,
11:58il peut y avoir des gens qui profitent du système,
11:59on ne dit pas le contraire.
12:00Justement, nous on n'est pas là pour accabler les gens
12:02qui se battent pour retrouver un emploi ou qui perdent l'emploi.
12:04Ma mère a été licenciée économique,
12:06et ce n'était pas une fainéante,
12:06elle a eu du mal à trouver un travail
12:07parce qu'elle a l'intérêt d'un handicap.
12:08Et pour autant, elle n'était pas aidée,
12:10elle n'était pas crééeuse,
12:10et avec les aides sociales que la France lui donne,
12:12elle n'est pas devenue riche,
12:13elle l'a remerciée
12:14parce qu'elle est devenue aide-soignante.
12:16Mais pour autant,
12:17ce n'est pas ces gens-là qu'il faut chasser,
12:19ces gens honnêtes,
12:20c'est les malhonnêtes,
12:20et c'est cette fraude sociale
12:21qui n'est pas chassée dans le pays
12:22qui coûte plus de 40 milliards d'euros.
12:24Et autre chose,
12:25parce que vous vous amenez sur ces sujets-là,
12:26mais M. Béroud, en fait,
12:28on lui montre la lune,
12:29il regarde le doigt.
12:30Donc ce que je veux dire,
12:31c'est que sur la suradministration,
12:33vous parlez,
12:33soyons très concrets,
12:34l'agence d'ADEME
12:36qui nous dit combien de fois
12:37il faut porter un soutien-gorge,
12:38des pantalons,
12:39des calbuttes,
12:40et des chaussettes.
12:42L'ARCOM,
12:43le Conseil économique,
12:44social et environnemental
12:46dont l'indemnité est nette
12:47pour contribuer par conseillers
12:48à 2 500 euros nettes par mois.
12:50Si on supprime toutes ces agences,
12:51les agences régionales de santé,
12:52aujourd'hui,
12:53l'hôpital,
12:53c'est vu comme une entreprise
12:54et on a des patients
12:54qui meurent aux urgences
12:55parce qu'il n'y a pas
12:56assez d'aide-soignants
12:56d'infirmières,
12:57de médecins,
12:58d'urgentistes,
12:59de maternités
13:00et d'hôpitaux
13:01sur le territoire national.
13:02Si on supprime tout ça,
13:03c'est 8 milliards.
13:04Et si on fait la chasse
13:05au gaspillage,
13:06aux agences qui ne servent à rien,
13:08à celles qui nous prennent
13:09notre pouvoir
13:09parce que l'ARCOM,
13:10elle ferme des chaînes
13:10sans nous demander
13:11notre autorisation
13:11alors qu'elles sont lues
13:12par personne comme C8,
13:13et bien moi,
13:14je dis simplement que tout ça,
13:15c'est 60 milliards au final.
13:16Donc, il y a plein d'économies.
13:17Vous avez vu,
13:17je dis 18 milliards
13:18pour les prestations
13:20qu'on passerait de 2 à 5 ans
13:21pour les personnes
13:21qui ne sont pas
13:22de la société française
13:22et les étrangers.
13:23Je parle extra communautaire,
13:24évidemment,
13:24puisque pour les Européens,
13:25c'est différent.
13:26Je parle évidemment
13:27de cette bureaucratie
13:28que vous voulez.
13:28et M. Loubet,
13:29Alexandre Loubet,
13:29qui est député de Moselle,
13:31il a fait 140 propositions
13:32pour réindustrialiser le pays
13:34qui a été voté
13:34par toute l'Assemblée nationale.
13:36Donc, non seulement
13:36on a un programme
13:37pour réduire les dépenses,
13:38on a un programme
13:38pour ne pas faire
13:39les projets français,
13:39on a un programme
13:40pour réindustrialiser notre pays.
13:42Donc, on ne peut pas
13:42nous reprocher
13:43d'être creux, vide
13:44et sans d'être
13:45dans la technicité
13:45des propositions
13:46que je vous formule
13:46entre autres ce soir, évidemment.
13:48Victor Hérault,
13:49on va clore ce dossier
13:50avec vous
13:51quand on regarde
13:51les différentes pistes
13:52tout de même.
13:54Ça tape très dur
13:54en termes d'accompagnement,
13:57que ce soit les pistes
13:58sur l'assurance chômage,
13:59sur les arrêts maladie,
14:00sur la suppression
14:01des jours fériés
14:02et il y a la question
14:04de l'acceptabilité
14:05pour les Français.
14:06On le dit toujours.
14:07C'est extrêmement important.
14:09En réalité, oui.
14:10Il y a le sentiment
14:11d'un effort partagé.
14:12Partagé
14:13et d'autant plus
14:13que ce n'est pas la première fois
14:14qu'on explique aux Français
14:15qu'il va falloir
14:16se serrer la ceinture
14:17et qu'il va falloir
14:17un budget
14:18qui resserre
14:19toutes les dépenses, etc.
14:20Et donc, les Français entendent
14:21je vais percevoir moins,
14:22je vais gagner moins.
14:22En réalité, il y a un grand problème
14:24parce que tous les partis
14:25ne comprennent pas
14:26comment fonctionne tout cela
14:27ou alors, c'est plutôt
14:28ils le comprennent très bien
14:28mais par électoralisme
14:29ils ne peuvent pas expliquer
14:30aux Français
14:30comment ça fonctionne
14:31mais les partis
14:32ont besoin de dire
14:33à un moment
14:33si on veut vraiment
14:34sauver l'État de ce pays
14:35ont besoin de dire
14:36qu'il faut réduire
14:37la dépense publique.
14:38La dépense publique,
14:39c'est la moitié,
14:40c'est les dépenses sociales
14:40et les retraites, on l'a dit.
14:42Pour les gens, ça veut dire
14:43je vais recevoir moins d'argent.
14:44Non, ça veut dire
14:44on vous prélève
14:45moins d'argent au départ
14:46et effectivement,
14:47il y a moins de gens
14:48qui percevront
14:49de l'argent à l'arrivée
14:49mais si on ne vous les enlève
14:50pas de la poche au départ
14:51et en plus on vous en donne
14:52moins à l'arrivée
14:53vous vous en sortez mieux
14:54à la fin,
14:55l'État s'en sort mieux
14:56à la fin.
14:57En réalité, il faut baisser
14:58les charges, il faut baisser
14:59les contributions,
15:00il faut baisser les retraites,
15:01il faut baisser la dépense publique,
15:02il faut baisser les dépenses sociales
15:03et ça aujourd'hui
15:04aucun parti en France
15:05ne le dit,
15:05pas même le Rassemblement National.
15:06En une phrase
15:07qu'il faut peut-être rappeler
15:08sur la dépense publique
15:08une phrase,
15:10c'est la dépense publique
15:10c'est toujours
15:11si vous la baissez
15:12c'est un euro
15:13qui n'ira pas dans la poche
15:14d'un Français
15:14ou d'une entreprise.
15:15C'est ça qu'il faut comprendre
15:16dans la dépense publique.
15:17Donc je veux dire
15:17quand vous avez des responsables politiques
15:19qui vous expliquent
15:19qu'il faut baisser la dépense publique
15:20il faut toujours je crois
15:21leur demander
15:22mais à quel Français
15:23vous allez effectivement dire
15:25les yeux dans les yeux
15:26cet argent-là
15:26vous ne l'aurez plus.
15:27Et c'est ça la difficulté
15:28à baisser la dépense publique.
15:30Merci à vous trois
15:31on aura l'occasion
15:31de reparler bien évidemment.
15:32Merci d'être venu
15:33sur le plateau de Weekend Soir.
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