Sébastien Lecornu a dressé vendredi ses pistes pour le budget 2026, écartant le retour de l'impôt de la fortune et l'instauration de la taxe Zucman, des annonces qui ont déplu aux partis de gauche. Certaines figures, dont Olivier Faure, seront présentes en parallèle ce samedi 27 septembre dans l'Aude, pour la 5e édition des Rencontres de la Gauche. De son côté, le MoDem fait sa rentrée politique dans le Vaucluse où Gabriel Attal est attendu.
00:00La situation est très compliquée, ça c'est une certitude. Elle est compliquée parce qu'on a une Assemblée où il n'y a pas de majorité, il va falloir construire une majorité sur un texte budgétaire.
00:11Donc la bonne nouvelle c'est que le Premier ministre est conscient de tout cela. Il dit lui-même que c'est l'Assemblée nationale qui sera souveraine à la fin pour décider du budget de la France.
00:22Et lui il fixe une feuille de route comme Premier ministre. Il dit il faut désendetter le pays et il faut de la justice fiscale.
00:29A partir de là je crois qu'il y a encore la possibilité la semaine prochaine de dialoguer. Il va recevoir les groupes et partis politiques.
00:36Les propositions seront sur la table et puis à l'Assemblée nationale il y aura un débat et à un moment donné se dégagera un budget.
00:43Parce qu'on a besoin d'un budget pour la France car c'est l'intérêt du pays qui compte.
00:46Sans budget évidemment la France s'affaiblirait. Et donc je compte évidemment sur le sursaut républicain de toutes les forces qu'elles soient du bloc central, de LR ou des socialistes
00:56pour trouver ce compromis à partir d'un débat à l'Assemblée nationale.
01:00Et dans la justice fiscale dont parle le Premier ministre, il y a la possibilité de faire quelque chose.
01:06Il y a la possibilité de redistribuer les efforts et notamment de faire moins peser peut-être sur celles et ceux qui travaillent la fiscalité du pays.
01:13– Enfin la feuille blanche du Premier ministre c'est surtout des lignes rouges puisqu'on attendait peut-être un geste vers les socialistes
01:20pour pouvoir trouver un compromis politique. Vous venez d'appeler à un compromis.
01:24Et pour autant sur le fond Sébastien Lecornu ferme les portes notamment sur la question des retraites
01:30ou encore d'un impôt, d'une taxation sur les plus riches.
01:32– Oui c'est vrai mais il ouvre une porte, c'est celle de la justice fiscale.
01:40Il en a parlé dans son interview au Parisien, ce qui veut dire qu'il peut y avoir un débat au Parlement,
01:45un débat et un vote ensuite à l'Assemblée nationale peut-être sur la question de la justice fiscale.
01:49– Oui mais avant un débat au Parlement, il faut bien des propositions sur lesquelles les forces politiques se mettent d'accord.
01:55Et là le compte n'y est pas.
01:56– Tout à fait mais il reste encore un peu de temps.
01:59La semaine prochaine le Premier ministre va recevoir les groupes et partis politiques.
02:03C'est l'occasion d'avoir ce dialogue.
02:05Vous savez c'est le dialogue qui va permettre…
02:07– Mais pourquoi ce dialogue n'a pas eu lieu il y a quelques jours encore ?
02:09Enfin ça fait 18 jours que Sébastien Lecornu a été nommé.
02:12– Mais vous avez parfaitement raison mais la situation est difficile.
02:15Il faut bien comprendre qu'il n'y a pas de majorité du tout à l'Assemblée nationale.
02:18C'est un peu inédit sous notre Ve République et donc il va falloir changer un peu les habitudes.
02:22Il va falloir que chacun fasse un effort vers l'autre.
02:24Donc le gouvernement commence à ouvrir.
02:27Il va peut-être falloir ouvrir un peu plus.
02:29Il faut que le Parti Socialiste puisse faire ce compromis.
02:32Les LR aussi, le Bloc Central.
02:34Donc c'est un long travail.
02:36Ça demande du sang froid.
02:37Ça demande un cap.
02:39Le cap c'est trouver un budget pour le pays.
02:42Pour protéger notre pays et protéger les Français.
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