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Le Quotidien
  • il y a 4 mois

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Transcription
00:01Le 23 juillet 1790, la Révolution française a gagné l'île Bourbon depuis quelques mois déjà.
00:08Et il s'agit de mettre en place une nouvelle organisation institutionnelle.
00:12C'est ainsi que ce jour-là, une nouvelle Assemblée Générale, qui a ouvert ses travaux fin mai,
00:17se déclare inviolable et s'empare du pouvoir législatif.
00:23C'est un changement important dans l'organisation de l'île Bourbon.
00:26Pour bien comprendre, revenons un peu en arrière et rapportons-nous aux travaux de Prospérev.
00:31Voici comment l'historien décrit la colonie de Bourbon en 1768,
00:36c'est-à-dire lorsque le roi de France a repris la main sur l'île au dépens de la Compagnie des Indes.
00:42En juillet 1768, les communes sont rétablies.
00:46Prospérev explique que leur rôle est de lutter contre le marronnage des esclaves,
00:50de verser l'indemnité aux propriétaires des esclaves,
00:54d'entretenir les églises et les presbytères,
00:58de verser les gages d'un maître d'école par quartier.
01:01L'île comprend alors neuf communes,
01:04Saint-Denis, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne,
01:07Saint-André, Saint-Benoît,
01:09Saint-Paul, Saint-Leu, Saint-Louis et Saint-Pierre,
01:12ainsi que cinq quartiers,
01:14Saint-Denis, Sainte-Suzanne, Saint-Benoît, Saint-Paul et Saint-Pierre,
01:17qui choisissent chacun deux députés pour siéger à la Commune Générale,
01:23se réunissant à Saint-Denis.
01:24L'institution des communes se maintient jusqu'à l'établissement des municipalités,
01:29en juillet 1790.
01:33Auparavant, la Révolution française à Bourbon a officiellement débuté,
01:37le 4 décembre 1789,
01:39par une circulaire des administrateurs,
01:42charpentier de Cossigny et du Verger,
01:46invitant à réunir dans chaque quartier
01:48une Assemblée Générale des Habitants
01:50pour leur demander, s'ils désiraient ou non,
01:53l'établissement d'une Assemblée Coloniale.
01:56Prospère Eve indique ainsi
01:58que l'annonce de la Révolution française
02:00est accueillie avec enthousiasme par les colons.
02:03L'Assemblée Générale a donc la mission
02:05de préparer cette Assemblée Coloniale.
02:07Le 23 juillet 1790,
02:10en s'emparant du pouvoir législatif,
02:13elle supprime aussi la Commune Générale
02:15et la remplace par 5 communes particulières
02:18à chaque paroisse ou municipalité.
02:20Le règlement du 23 juillet
02:22est ablite à un corps municipal
02:23composé d'un maire,
02:25d'un procureur de la Commune,
02:27de plusieurs officiers municipaux,
02:29un conseil général regroupant les notables
02:31réunis au corps municipal.
02:33Les citoyens actifs seuls,
02:35élisent ceux qui occupent ces fonctions,
02:38mais le Conseil supérieur de Bourbon
02:40va refuser d'enregistrer ce règlement.
02:43Lorsque l'Assemblée Générale se sépare
02:46début octobre 1790,
02:48elle crée une garde nationale
02:50ouverte aux hommes libres,
02:52âgés de 15 à 50 ans,
02:54et élit Bélier de Villentrois,
02:56député à l'Assemblée Constituante.
02:59Celui-ci démissionne un mois plus tard.
03:02Il est remplacé par le suppléant Bertrand,
03:04qui sera le seul représentant officiel des colonies
03:07assiégé à la législative.
03:11En cette année 1790,
03:14un gouverneur et un ordinateur
03:15nommés par la métropole
03:17administrent la colonie.
03:19Mais leurs pouvoirs sont de plus en plus réduits.
03:21C'est l'Assemblée coloniale,
03:23composée de députés élus par les citoyens actifs,
03:26habitants âgés de 25 ans,
03:28domiciliés depuis deux ans dans la colonie,
03:30qui disposent du pouvoir réel,
03:32précise Prosperev.
03:34Au fil des mois,
03:36les institutions de Bourbon vont se démocratiser
03:38jusqu'au 4 février 1794,
03:43date à laquelle la Convention nationale décrète
03:46l'abolition de l'esclavage dans les colonies.
03:49Prosperev écrit,
03:51cette nouvelle brise nette l'élan révolutionnaire.
03:55Sous-titrage Société Radio-Canada
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