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  • il y a 5 mois
Après un enchaînement d'épisodes de violences urbaines impliquant des jeunes, plusieurs villes de France ont mis en place un couvre-feu pour les mineurs, au bilan parfois mitigé. À Nîmes, où plusieurs fusillades ont eu lieu ces dernières semaines, un couvre-feu est d'ailleurs instauré à partir de ce lundi soir. Selon le préfet du Gard, la mesure permettra de protéger les enfants des narcotrafiquants qui pourraient les enrôler. Quelle efficacité face aux violences ? On en débat avec : Tugdual Denis, directeur de la rédaction de "Valeurs actuelles". Paul Congé, journaliste police-justice BFMTV. Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-Mines. Et Hella Kribi-Romdhane, conseillère régionale d'Île-de-France Génération. s.

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Transcription
00:00La suite de BFM Story, on s'intéresse ce soir à ces violences urbaines qui frappent des villes comme Béziers.
00:06Nous étions à Crobert-Ménard et il y a un instant le maire de Béziers, mais aussi des villes comme Limoges ou Nîmes.
00:11Alors l'une des réponses apportées par les maires, ce sont les couvre-feux pour mineurs.
00:14Écoutez la réaction de quelques habitants à Nîmes.
00:18Franchement, ça me rassure. C'est vraiment quelque chose de bien.
00:22Et normalement, ça devrait être depuis longtemps ça.
00:25Il n'y a pas de raison que les enfants à moins de 16 ans soient dans la rue à n'importe quelle heure.
00:31Honnêtement, je comprends la mesure. Je comprends. Maintenant, est-ce qu'elle sera vraiment utile ? Je ne sais pas.
00:36Nous, ce qu'on attend en tant qu'habitants, c'est plus une réaction au niveau des forces de l'ordre, plus qu'un couvre-feu.
00:42Maintenant, ça fait sens et je pense quand même que c'est nécessaire que des jeunes aient l'interdiction justement de sortir alors même qu'il y a des tensions partout dans le quartier.
00:51Vous l'avez entendu, Paul Conge et Thuc Duel-Denis. Ça rassure tout d'abord la population, le couvre-feu.
00:56Alors, on ne sait pas si c'est efficace pour lutter contre le trafic de drogue, mais ça rassure la population.
01:01Moi, je trouve que si vous voulez, c'est des pansements sur des plaies béantes.
01:05Les maires, les élus ne savent plus quoi inventer pour pallier des déficiences de l'État.
01:10Il y a un sentiment quand même de perte totale de la maîtrise ces derniers temps, ces dernières semaines.
01:14Ça a été très prégnant à Limoges, dont on voit des émeutes qui ont animé la ville.
01:20Et au début, c'était à bas bruit sans que finalement les médias nationaux s'en saisissent.
01:25On l'a vu à Joulouville, je ne sais pas si vous avez lu cet article du Point absolument saisissant,
01:29où un restaurateur raconte comment il s'est fait défoncer son commerce et agresser sa femme
01:35par des jeunes qui lui avaient reproché de leur avoir barré l'accès à son restaurant quelques jours plus tôt.
01:42On a vu ce youtubeur aussi américain se faire agresser au champ de mars.
01:47Il y a un sentiment de perte de contrôle totale de l'État.
01:51Et donc, on réagit effectivement avec des compagnies de CRS, on réagit avec des couvre-feux.
01:55On réagit récemment au moment des célébrations du 14 juillet avec un dispositif policier absolument hors normes.
02:03Mais en fait, quelle société on veut ?
02:06On veut une société où dès qu'on est mineur, on vive sous le couvre-feu.
02:10Dès qu'il y a un événement festif, on convoque des dizaines de milliers de policiers.
02:13– S'il n'y a pas les policiers, vous serez le premier à dire, on n'avait pas subi suffisamment de policiers, il faut savoir ce qu'on veut.
02:17– Non, mais moi ce que je voudrais, c'est qu'on répare la chaîne pénale,
02:19c'est qu'on limite l'immigration parce qu'il y a un lien entre insécurité et immigration,
02:24que ceux qui arrivent au pouvoir avec des promesses de fermeté les tiennent,
02:28que évidemment au niveau éducationnel…
02:30– Oui, vous avez entendu ce que dit Robert Ménard, c'est aussi parce qu'on va démanteler des points de deal,
02:33qu'il y a une réaction aussi, et ça provoque aussi ces violences entre policiers et les délinquants.
02:39– On va démanteler des points de deal, mais souvenez-vous,
02:44les opérations Place Net à l'époque de Gérald Darmanin ont démantelé des points de deal,
02:49par exemple à Marseille, qui revenaient trois semaines après,
02:51parce qu'en réalité, aujourd'hui, le sécuritaire n'est pas suivi du judiciaire.
02:55– Oui, alors on peut comprendre que les habitants, notamment du quartier Pisevin à Nîmes,
02:59qu'on a vu à l'instant, soient rassurés par un couvre-feu pour les mineurs,
03:02notamment parce qu'il s'avère qu'il y a souvent des tirs de Kalachnikov la nuit dans ces quartiers-là,
03:07et souvenez-vous qu'en août 2023, le petit Fayyed, 10 ans,
03:11s'est pris une balle perdue la nuit sur la dalle de ce quartier-là,
03:15et évidemment, si on peut empêcher aux très jeunes mineurs de se trouver dans les rues à ce moment-là,
03:20on comprend que c'est plus rassurant, mais c'est vrai que ces couvre-feu,
03:23c'est un peu aussi un aveu d'impuissance,
03:26parce que les maires n'ont finalement que cet outil-là à leur disposition à court terme
03:30pour essayer d'apporter une réponse à ces trafics,
03:33mais on se voit bien que la vocation à un couvre-feu n'est pas d'endiguer les trafics,
03:36c'est pour un moment, pour un temps donné, de manière assez éphémère,
03:40donner l'illusion qu'on a repris un peu le contrôle,
03:43mais ce n'est pas ça qui fera reculer le narcotrafic,
03:45ce n'est pas ça qui fera reculer le fusillade,
03:47ce n'est pas ça qui fera reculer les règlements de compte.
03:48– Alors on va justement aller à Montseau-les-Mines
03:50où Madame le maire remet en place un couvre-feu,
03:53c'est Marie-Claude Jarraud qui est avec nous,
03:55bonsoir Madame, vous aviez mis un couvre-feu je crois l'année dernière,
03:59et là suite au décès d'un jeune de 13 ans il y a 10 jours,
04:02vous remettez en place le couvre-feu c'est ça ?
04:04– Absolument, alors nous avons une problématique de couvre-feu
04:11qui est liée aux mineurs qui utilisent des deux roues,
04:15enfin des véhicules à moteur, des deux roues,
04:17mais aussi des voitures puisque le jeune de 13 ans conduisait une voiture
04:21et il est décédé, et donc j'ai remis en place ce couvre-feu
04:24pour interpeller les parents et responsabiliser les parents
04:28parce que nous avons remarqué que sur le territoire de ma commune,
04:32systématiquement les problèmes naissent des deux roues
04:38qui soit pour des rodéos, soit en conduite de très jeunes,
04:43et bien créent des problèmes, créent des problèmes
04:45et font que les mineurs perdent la vie, perdent la vie, voilà.
04:50– Oui mais Madame Jarraud, le couvre-feu dans un monde parfait,
04:54ce sont les parents qui l'exercent à la maison.
04:57– Absolument, absolument.
04:57– Que font ces gamins de 13 ans dans les rues tard chez vous ?
05:01– Eh bien qu'est-ce que font ces gamins dans les rues tard ?
05:05Ce sont les parents qui n'exercent pas leur autorité parentale évidemment
05:11et il faut absolument qu'on arrive, nous les maires,
05:16à encore plus impliquer les parents par des dispositifs
05:21dans le cadre de l'éducation, dans le cadre des comités intercommunaux
05:26de prévention de la délinquance, on le fait sur nos vies moyennes,
05:30mais ça ne suffit pas, donc c'est la raison du couvre-feu.
05:33Mais vous avez entièrement raison, ce sont les parents qui doivent exercer le couvre-feu.
05:36Moi c'est pour tous les mineurs, tous les mineurs ne doivent pas
05:40circuler sur des deux roues, encore moins sur des deux roues non immatriculées.
05:45– Mais on ne peut pas responsabiliser les parents ?
05:47C'était le sens de ma question.
05:50– Absolument, c'est comme eux qui ont l'autorité parentale.
05:53– Absolument, mais je crois que comme des événements,
05:57le couvre-feu ça interpelle les parents, ça les responsabilise.
06:01Et puis ce qui est arrivé il y a maintenant 15 jours à ce jeune
06:05qui a perdu la vie, perdu la vie, en conduisant,
06:10sans feu pour, voilà, il a eu cette idée, à 4h du matin, 4h du matin.
06:20Il y a véritablement un problème de conduite dangereuse
06:23et les villes, nos villes ne sont pas des pistes de jeu,
06:27ne sont pas des pistes de jeu.
06:28– Ne sont pas des pistes de rodéos sauvages.
06:30Paul Conge, police-justice pour BFMTV, vous posez une question.
06:33– Oui, bonjour Madame Jarot.
06:35Faire respecter un couvre-feu, ça nécessite nécessairement la mise en place de services,
06:39de forces de l'ordre, d'effectifs de police municipale pour le faire respecter.
06:43Quels sont les effectifs que vous, vous allez mobiliser à l'échelle de votre commune ?
06:46Et puis est-ce que vous avez aussi reçu le soutien de la préfecture,
06:49de la police nationale pour faire respecter ce couvre-feu ?
06:52– Absolument, absolument.
06:54Alors le soutien de la police nationale, le soutien de la préfecture,
06:59monsieur le préfet et son équipe, ils sont toujours présents
07:03pour nous aider dans cette lutte contre les conduites extrêmement dangereuses.
07:09J'ai entendu tout à l'heure quelqu'un qui disait
07:12le sécuritaire n'est pas assez au rendez-vous,
07:16le sécuritaire est au rendez-vous, excusez-moi,
07:19mais il faut que le judiciaire suive.
07:21Alors moi je partage complètement cet avis,
07:25il faut que le judiciaire suive vite.
07:29Voilà, c'est ce que nos concitoyens attendent.
07:32– Merci Marie-Claude Jarraud,
07:34donc une fois de plus une maire qui décide de mettre en place un couvre-feu,
07:38alors là c'est surtout, on l'a bien compris, contre les rodéos sauvages,
07:42c'est peut-être d'ailleurs plus efficace contre les rodéos sauvages
07:45peut-être que contre le trafic de drogue, non ?
07:47– Écoutez, moi je trouve que quand même,
07:49il y a une espèce de prise de conscience là qui nous saisit tous,
07:54évidemment à commencer par cette maire, par Robert Ménard,
07:57mais par bien d'autres responsables politiques,
08:01parce qu'on a passé un grade.
08:03On n'est pas en train de commenter le énième petit fait divers,
08:07qu'il soit, ou des petites altercations.
08:10Aujourd'hui, et c'est ça pour moi qui change fondamentalement les choses,
08:13c'est que l'insécurité, la violence, touchent l'intimité de gens
08:18qui justement n'ont rien à voir à la base avec le trafic de drogue,
08:21qui n'ont rien à voir à la base avec la violence en bande organisée.
08:26Moi j'ai toujours été frappé par ce que racontait l'avocat Thibaut Montbrial,
08:29qui disait que les choses changeraient en France dans les mentalités
08:32à partir du moment où la violence s'inviterait dans les appartements privés.
08:36Alors vous voyez, à Nîmes, il y a un enfant qui a été tué par un tir de mortier
08:41ou par une balle perdue, si vous pouvez me permettre.
08:44À Béziers, il y a eu cet incendie dans l'appartement d'une dame.
08:48Il y a eu cette jeune femme à Marseille qui avait pris une balle.
08:50Qui n'avait rien demandé.
08:51À Marseille, après les émeutes qui ont suivi la victoire du PSG en Ligue des Champions,
08:56il y a eu des intrusions dans des domiciles dans le 16e arrondissement de Paris.
09:01J'ai discuté avec un conseiller d'Emmanuel Macron qui me disait qu'il y a plusieurs mois,
09:04il avait alerté le président sur ce phénomène et qui avait prévenu le président
09:08et qui lui avait dit, vous verrez, monsieur le président,
09:10le jour où l'intimité des gens sera violée au même titre que l'espace public peut l'être aujourd'hui,
09:18il y aura une prise de conscience et il y aura un risque politique et, je dirais, social ou sociétal majeur.
09:23Et aujourd'hui, c'est pour ça que les mesures et la gradation s'élèvent.
09:28C'est pour ça qu'aujourd'hui, on demande le retrait des allocations familiales
09:32pour les familles des parents délinquants.
09:33C'est pour ça que vous avez des élus locaux qui demandent des couvre-feux.
09:36C'est pour ça que vous avez une espèce de demande de tout sécuritaire.
09:39C'est parce que, aussi, la violence elle-même a changé de nature.
09:43Je voudrais qu'on donne maintenant la parole à une conseillère régionale en Ile-de-France,
09:46en région parisienne, Ella Criby-Rondane, qui vient du milieu associatif.
09:51Bonsoir, madame.
09:52Tout à l'heure, Robert Ménard souhaitait plus de fermeté de la part de la justice,
09:57voulait aussi qu'on s'en prenne aux parents de ces délinquants,
09:59qu'on les responsabilise, pourquoi pas leur enlever leur logement social.
10:03Qu'en pensez-vous ?
10:05Bonsoir à toutes et tous.
10:07Permettez-moi d'abord de vous dire que je suis complètement abasourdie
10:10par les propos que j'ai entendus il y a quelques minutes
10:13sur le lien qui a pu être fait entre la délinquance et l'immigration.
10:17C'est vraiment méconnaître la situation des territoires où ces événements se déroulent
10:25que de dire ça.
10:26Et je m'étonne que sur des plateaux télé, on puisse entendre ce type de propos
10:31qui vont à l'encontre...
10:34C'est basé sur absolument aucune statistique.
10:37qui vont à l'encontre des principes républicains les plus élémentaires.
10:39qui vont à l'encontre des principes républicains les plus élémentaires.
10:47Quel est le profil alors de ces délinquants ?
10:49Vous dire...
10:50D'abord, vous voyez bien qu'il y a une stratégie de stigmatisation.
10:54Quand je constate qu'à Nîmes, l'arrêté qui a été pris vise singulièrement
10:59six quartiers populaires, c'est aussi...
11:04C'est des quartiers où il y a des violences.
11:06C'est aussi ciblé, évidemment.
11:08Mais est-ce qu'il y a des violences parce que les personnes sont issues de l'immigration ?
11:14Est-ce que c'est parce qu'il y a des conditions de vie et des difficultés sociales
11:18qui amènent parfois au délitement de ces quartiers ?
11:23Peut-être peut-on aussi imaginer une évidence,
11:26le délitement des services publics qui sont fragilisés.
11:29Et pourquoi ce ne sont que des minorités alors qui agissent ?
11:32Parce que Robert Ménard nous disait...
11:34Robert Ménard nous disait que c'est une dizaine de jeunes.
11:37Donc il y a beaucoup de gens qui vivent dans ces quartiers.
11:39Et ces gens ne commettent pas de violences, de délinquances.
11:41Si vous voulez, qui veut noyer son chien l'accuse de la rage ?
11:46On est typiquement sur cette formule-là.
11:50Et là, il s'agit...
11:52Et là, absolument pas, monsieur.
11:54D'abord, on se trompe de problème.
11:57On ne peut pas mettre en place des couvre-feux
11:59alors qu'on sait que dans la plupart de nos territoires...
12:02Moi, je suis élue à Massy, dans l'Essan, en banlieue parisienne.
12:06Dans la plupart de nos territoires,
12:07on voit disparaître les effectifs de la police nationale
12:11et que c'est le renforcement du service public.
12:14Donc vous n'avez plus de policiers ?
12:15Vous n'avez plus de policiers.
12:17Moi, je suis pour le renforcement du service public,
12:19quel qu'il soit, y compris quand il s'agit de garantir
12:21la sécurité de nos concitoyennes et de nos concitoyens.
12:23Et la police, elle permet ça.
12:26Elle permet de garantir la sécurité...
12:27Donc quand on déploie, par exemple, des compagnies de CRS,
12:29c'est une bonne idée ?
12:31Et d'ailleurs, moi, je vous parle de la police du quotidien,
12:33pas de celle qui vient d'ailleurs
12:35et qui vient one-shot pour venir réprimer des populations
12:38qui n'ont rien demandé bien souvent.
12:39Et la police du quotidien peut lutter contre le trafic de drogue ?
12:42Et avec des méthodes parfois douteuses.
12:44Moi, je vous parle d'une police qui doit être en lien avec la population.
12:46Et je dois quand même rappeler qu'il y a quelques années,
12:49la police de proximité a été supprimée.
12:52Et les débats actuels nous montrent à quel point
12:55on a besoin de rétablir la relation entre la police et la population.
12:59D'accord, mais la police de proximité,
13:00elle permet de lutter contre le trafic de drogue
13:02qui gangrène ces quartiers ?
13:04Mais évidemment, parce qu'elle s'inscrit en lien.
13:06Elle s'inscrit en lien avec les acteurs des territoires
13:08parce qu'elle est là au quotidien.
13:10Face aux gangs, face aux gangs qui sont de plus en plus violents,
13:13elle peut gire.
13:13Non, mais attendez, les gens n'entrent pas dans un gang.
13:18Faites attention quand même aux termes...
13:19C'est des termes qu'utilisent tous les experts.
13:22On n'est pas à Chicago, on est en...
13:24Anime, dans certains quartiers, ça y ressemble.
13:26Justement, faisons attention, faisons très attention
13:30aux termes qui sont utilisés.
13:32Moi, je suis dans un département qui est connu
13:34pour être le champion du monde des RICS.
13:37Et permettez-moi de vous dire qu'il y a un certain nombre de décisions
13:39politiques qui ont été prises.
13:41Donc le terme de gang, vous le refusez ?
13:42Et qui non ?
13:43Évidemment que je le refuse.
13:44Évidemment que je le refuse.
13:45Le DZ mafia, ce n'est pas un gang ?
13:46Qui est de la délinquance organisée, évidemment.
13:49Mais moi, je vous demande de réfléchir à la manière
13:52dont on prend le problème à la racine.
13:54Un, j'ai évoqué la question des conditions de sécurité
13:56dans lesquelles la population est en droit de vivre.
13:59Et moi, je ne nie pas le sentiment
14:01qui habitent un certain nombre de territoires
14:03et de populations qui, parfois, ont peur de sortir le soir
14:06à cause de ce qui se passe à côté de chez eux.
14:08Et on doit renforcer le service public de sécurité
14:11auquel chacun a droit.
14:13La deuxième chose, c'est qu'il ne faut pas nier
14:15l'impérieuse nécessité de prendre le problème à la racine.
14:19Et prendre le problème à la racine,
14:21c'est garantir une présence d'adultes permanente.
14:24Et permettez-moi de vous dire qu'il y a quand même
14:26des politiques publiques qui sont mises à mal aujourd'hui.
14:28Il y a des politiques publiques qui sont, j'y reviendrai,
14:31il y a des politiques publiques qui sont mises à mal aujourd'hui,
14:33les politiques de prévention spécialisée.
14:35Quand je vois que dans un certain nombre de départements,
14:37parce qu'il s'agit de politiques publiques
14:38qui dépendent des conseils départementaux,
14:41qui s'inscrivent dans la protection de l'enfance
14:43et qui permettent d'avoir la présence d'éducateurs spécialisés
14:46dans nos territoires, et en l'occurrence,
14:48ça devrait être le cas à Nîmes, ça devrait être le cas à Limoges
14:51et dans tous les territoires qui rencontrent ce type de difficultés,
14:55pour garantir une présence dans la rue.
14:57Quand vous êtes dans une famille,
14:59vous vivez dans un deux-pièces ou un trois-pièces,
15:02qu'il fait chaud et qu'il y a des frères et sœurs,
15:04que c'est la canicule et que vous avez des frères et sœurs
15:06et que vous ne partez pas en vacances,
15:08il faut quand même proposer autre chose
15:10que de rester devant sa PlayStation.
15:13Et donc ça, ça s'appelle des politiques éducatives
15:15et ça nécessite qu'on accentue nos politiques de prévention
15:19dans ces territoires
15:21et qu'on garantisse la présence d'éducateurs de rue.
15:24Et ce sont des politiques publiques qui sont fragilisées
15:27dans un certain nombre de départements.
15:29Dans un certain nombre de départements,
15:30je pense à l'Essonne, mais je pourrais parler du Nord.
15:33Et heureusement qu'il y a des départements
15:35qui ont encore l'ambition de soutenir
15:38ce type de politique publique en France.
15:41Merci madame, merci d'avoir été avec nous en direct ce soir.
15:44Voilà ce qu'on pouvait dire sur ces violences policières.
15:46On continuera d'en parler tout à l'heure,
15:48on sera avec le maire de Limoges.
15:49Le maire de Limoges qui instaure un couvre-feu
15:51mais lui-même s'interroge sur l'efficacité du couvre-feu,
15:53notamment face au trafic de drogue.
15:55Merci d'avoir regardé cette vidéo !
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