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  • il y a 4 mois
Le couvre-feu et les CRS en renfort pour endiguer les violences urbaines, sur fond de trafic de drogues, qui frappent cet été des villes comme Béziers, Limoges ou encore Nîmes. À Béziers, le préfet assure que la CRS 81 restera autant qu’il le faudra sur place. On en parle avec : Robert Ménard, maire Divers Droite de Béziers (Hérault). Paul Conge, journaliste police-justice à BFMTV. Tugdual Denis, directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles.

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Transcription
00:00Maintenant, on va regarder ce qui se passe dans ces villes.
00:03Depuis quelques jours, je veux parler de Limoges, de Nîmes, mais aussi de Béziers.
00:08Le couvre-feu et les CRS sont déployés pour endiguer ces violences urbaines
00:13qui frappent ces villes cet été sur fond de trafic de drogue.
00:16Nous sommes avec le maire de Béziers, Robert Ménard, qui est avec nous.
00:19Bonsoir, M. le maire. Que se passe-t-il dans votre ville ?
00:23Bonsoir.
00:25Il se passe un truc très très simple.
00:27Depuis des jours et des semaines maintenant, on a procédé à l'interpellation,
00:32à l'arrestation d'un certain nombre de petits dealers, de petits cons qui sont des dealers par ailleurs.
00:38On a saisi un certain nombre de quantités de drogue et des quantités de drogue importantes.
00:42Et c'est la réponse de ce milieu-là.
00:44Ils nous expliquent, si vous voulez avoir des problèmes, vous n'avez qu'à continuer comme ça.
00:49Le problème, c'est qu'ils tombent en l'occurrence sur nous.
00:52Et nous, on va continuer à les emmerder.
00:54On va continuer à arrêter ceux qui doivent être arrêtés.
00:56Et on va continuer à saisir la drogue qui doit être saisieuse parce qu'il est hors de question de baisser les bras.
01:03Voilà ce qui se passe.
01:04Et le problème, c'est qu'on n'a pas assez de policiers.
01:07Pas de policiers municipaux face à ces gens-là.
01:10La seule chose qui leur fait peur, c'est la présence de policiers.
01:13La police municipale ici, elle est passée en 12 ans depuis que je suis maire, de 30 policiers qui n'étaient pas armés et qui travaillaient ni le soir ni le week-end à 130 policiers qui sont armés et qui travaillent 24 heures sur 24.
01:26Donc j'ai pris ma part comme élu de la nécessité d'assurer la sécurité.
01:31J'attends que la police nationale en fasse autant.
01:33— Alors la CRS 80 a été déployée sur place dans votre ville.
01:39Elle restera autant qu'il le faudra, dit le préfet.
01:41Vous approuvez ?
01:43— Absolument. J'ai discuté ce matin avec Bruno Retailleau.
01:48On a parlé. Je lui ai dit « Je vous demande que la compagnie CRS reste à baiser ».
01:54Il m'a promis qu'elle ne partirait pas tant que je ne dirais pas « Moi, le maire de la ville, maintenant, ça va.
02:01On peut continuer. On peut arrêter avec ça ».
02:04Mais pardon de vous dire, les CRS, ça a tout de suite calmé les choses parce qu'il s'agit de quelques dizaines de personnes.
02:12C'est ça qui est sidérant.
02:13— Dans combien de quartiers ?
02:13— C'est juste quelques dizaines de personnes dans un quartier.
02:17Attendez, il y a 4 000 habitants à la Devesse. Je le connais. C'est mon quartier.
02:21Aujourd'hui, les problèmes, ils sont dans un quartier qui est le mien,
02:24où j'ai passé toute mon adolescence, où il n'y avait jamais de problème de ce type-là.
02:28Aujourd'hui, au milieu de 4 000 personnes qui ont envie, évidemment, de vivre tranquillement,
02:32il y a quelques dizaines de petits salopards qui les menacent, qui les menacent,
02:37qui s'en prennent à la police, qui s'en prennent aux pompiers, qui s'en prennent à tout le monde
02:41et qui font régner la terreur. C'est inacceptable.
02:44Les CRS, c'est la réponse, aujourd'hui, immédiate.
02:47Et je suis content que M. Rotailleau, ce matin, s'assure avec le préfet qu'il resterait là.
02:52Mais bien sûr qu'ils ne vont pas rester là, parce que le problème, il n'est pas que là.
02:56Aujourd'hui, il est quoi, le problème ? Il est qu'un certain nombre de ces gens-là.
03:00Il ne faut pas faire, pardon, de l'éducation avec eux. Il ne faut pas faire une police de proximité.
03:05Vous allez discuter avec ces gens-là ? Bien sûr que non.
03:08Le seul endroit où il faut qu'ils soient, c'est derrière des barreaux, dans des prisons.
03:12C'est leur place d'être dans des prisons.
03:14Quel est leur profil ?
03:14Et comme ça, ils foutront la paix à un certain nombre de gens.
03:17Quel est leur profil ?
03:18Attendez, on a arrêté la semaine dernière des gamins qui avaient 13 ans.
03:21Vous n'allez pas les mettre en prison à 13 ans.
03:23Vous savez ce que c'est ? C'est un gosse à 13 ans.
03:25Et pourquoi pas ? Parce qu'il y a des maisons de correction.
03:28Et vous, vous voulez les laisser tranquilles, parce que vous croyez qu'un gamin...
03:31Non, je ne veux rien, mais aujourd'hui, on ne met pas ces gamins-là en prison.
03:34Vous le savez très bien.
03:34On les met dans des maisons de correction.
03:40C'est là où il faut qu'ils soient.
03:41Et à partir de 13 ans, en détention.
03:43Pardon de vous dire que les gens ici, dans ma ville, et moi le premier,
03:47je suis excédé par ces comportements-là.
03:50Écoutez, depuis 2-3 ans, on m'explique par exemple,
03:53on m'explique, ah mais ces familles où il y a des gens qui vivent de la drogue
03:57parce qu'ils sont guetteurs ou plus,
04:00vous allez pouvoir, monsieur le maire, les expulser des HLM.
04:03Il se fait que je préside l'office des HLM.
04:06Mais attendez, on a mis, on n'a pas fini.
04:08Il y a 2 ans, vous entendez bien, Olivier Truchot,
04:11il y a 2 ans que je me bats pour qu'un certain nombre de ces gens-là
04:14soient expulsés des logements sociaux.
04:17On a une liste de 12 familles, de 12 familles.
04:21Mais parce que c'est trop compliqué, parce que la loi est mal foutue,
04:24parce qu'en France, on se donne...
04:26La loi en France, elle est en partie faite, pardon, pas toute faite,
04:29mais en partie faite, en tout cas dans les faits, pour protéger un certain nombre de gens
04:34au nom de quoi ? Au nom de la certain nombre de libertés.
04:38Mais ces gens-là, je n'ai envie de leur accorder aucune liberté.
04:42Je souhaite juste que ces familles, on les foutent dehors des logements sociaux.
04:47Il y en a marre.
04:47On ne va pas abriter des gens qui eux-mêmes abritent des enfants
04:51qui font du trafic de drogue et souvent profitent de l'argent de la drogue.
04:56– Oui, mais Robert Ménard, ce que je ne comprends pas, c'est que vous me dites
04:59que c'est un seul quartier, ils sont une dizaine,
05:02et finalement, on n'arrive pas, en quelque sorte, à s'en débarrasser
05:07ou à endiguer le problème.
05:08Il faut déployer la CRS 81, il faut qu'elle reste le plus longtemps possible.
05:13Il y a quelque chose qui ne va pas dans ce que vous me décrivez, en fait.
05:15– Attendez, attendez.
05:17Non, non, c'est vous qui ne comprenez pas.
05:20Comme je vous connais, vous avez très bien compris.
05:21Je ne vous dis pas ça.
05:22Je vous dis que je ne comprends pas moi-même comment quelques dizaines de personnes,
05:28quelques dizaines de personnes, dont des mineurs, nous pourrissent la vie de cette façon-là.
05:32Le problème, c'est qu'ils ne sont jamais emprisonnés.
05:36C'est que quand ils sont condamnés, ils sont condamnés à un certain nombre
05:38à des peines de prison, avec derrière un juge d'application des peines
05:41qui aménage ces peines de prison.
05:43Parce qu'on me répond, mais non, on va faire de l'éducation.
05:47Mais vous plaisantez, on va faire de l'éducation.
05:48– Donc il y a un sentiment d'impunité qui s'éblie.
05:49– Moi, je vais jouer au foot avec eux.
05:52Mais attendez, ce qui se développe, qui est présent,
05:54demandez aux gens, allez voir sur le terrain.
05:56Vous avez des journalistes, vous voulez qu'ils aillent poser des questions.
05:59Les gens, ils n'en peuvent plus du fait que ce sont tous les mêmes.
06:03On les connaît, on sait de qui il s'agit.
06:05Il faut les sanctionner.
06:08Il faut les virer des logements sociaux.
06:11Il faut les mettre en prison dès qu'ils ont plus de 13 ans.
06:13Si on ne fait pas ça, si on ne fait pas ça, on n'y arrivera pas.
06:17Alors là, la CRS qui est là, la compagnie de CRS, c'est une bonne chose.
06:21Mais vous le disiez vous-même, elle ne peut pas rester éternellement là.
06:25Donc il faut aller plus loin.
06:27– Ça veut dire que ces jeunes qui sont parfois mineurs,
06:30vous le dites, 13 ans, ils se manifestent aussi l'été
06:34parce que le reste de l'année, ils ont une obligation scolaire.
06:37Donc ils sont peut-être pris en charge à un moment donné de la journée.
06:39Et là, c'est le plus qu'aujourd'hui ?
06:41– C'est une plaisanterie, l'obligation scolaire.
06:47Parce que vous croyez qu'à certains, ils vont tous les jours à l'école.
06:49Mais vous vivez où, Olivier ?
06:52Je vais vous les présenter, mais c'est des voyous.
06:54Ils vivent de ça.
06:56Et dès qu'ils peuvent, dès qu'ils ont plus de 16 ans, ils ne vont plus à l'école.
06:59Vous voulez que je vous parle du taux d'absentéisme dans un certain nombre d'école ?
07:02C'est ça la réalité.
07:04C'est ça la réalité.
07:04Et là encore, quand les gens, quand les gamins ne vont pas à l'école
07:08ou ne sont même pas, pour certains, inscrits pour aller à l'école,
07:12il faut couper les vivres à ces familles-là.
07:14Il faut couper les allocations aux familles-là.
07:17C'est ça la réalité.
07:18C'est de ça dont on a besoin.
07:20Moi, j'en ai assez.
07:21Vous avez compris, je suis excédé.
07:22J'en ai assez qu'on me fasse de grands raisonnements.
07:25J'en ai assez.
07:26Je veux juste qu'on construise des prisons
07:29et que dans ces prisons, on mette un certain nombre de ces gens-là.
07:33J'ai participé à un débat avec le chef de l'État.
07:39Je ne sais pas si vous vous en souvenez.
07:40Je lui ai dit, mais puisque c'est très long de construire des prisons,
07:43il y a une autre solution.
07:44Pourquoi on ne loue pas des prisons comme d'autres pays européens le font ?
07:49Nous, par exemple, en Allemagne ou en Espagne.
07:51L'Espagne, c'est à deux pas d'ici.
07:52Il y a des places qui sont libres et tout ça.
07:55Qu'est-ce qui est arrivé ?
07:57Ça a avancé.
07:58On a pris le dossier au sérieux.
08:00Le chef de l'État m'a dit, je vais m'en occuper.
08:02Il s'en est occupé.
08:03On se donne les moyens.
08:05C'est autant de questions que j'aimerais que vous posiez au chef de l'État en lisant.
08:08La promesse que vous avez faite, vous l'avez tenue.
08:10C'est ça dont on a besoin.
08:12– Mais Robert Bénard, vous avez au téléphone, visiblement, Bruno Rotaillot,
08:16appelé Gérard Darmanin, parce que c'est lui le garde des Sceaux.
08:20Et c'est lui qui pourra mettre en place ce que vous voulez.
08:22– J'ai attendu que vous me le conseillez pour le rappeler.
08:27– Alors qu'est-ce que vous dit alors ?
08:28– Évidemment que je l'ai appelé sur ça.
08:30Il m'a dit, c'est en cours.
08:31Moi, je sais ce que ça veut dire, c'est en cours.
08:33C'est en cours.
08:34C'est comme dans l'administration, vous dites, c'est en cours.
08:36Ça veut dire que ça peut durer des mois encore.
08:38Il y a une urgence.
08:39Il y a une urgence.
08:40Le trafic de drogue, il a pris une telle ampleur,
08:43telle ampleur, dans nos petites villes,
08:45qui sont des villes par ailleurs plutôt tranquilles,
08:47il faut l'arrêter là.
08:48Il y a un sentiment de la part de ces gens-là
08:50que s'ils font peur, s'ils s'en prennent
08:53comme ils se sont pris à Béziers, à la police ou aux pompiers,
08:56on arrêtera parce qu'on se dira,
08:58écoutez, on ne va pas mettre à feu et à sang
09:00un certain nombre de quartiers.
09:01Il ne faut pas leur donner raison.
09:03Donc, il faut les frapper.
09:05– Robert Ménard, question de Paul Conge,
09:07notre journaliste police-justice.
09:10– Oui, bonjour, M. Ménard.
09:11Le sujet aujourd'hui, c'est les couvre-feux
09:12qui s'appliquent à Nîmes, à Saint-Ouen, à Béziers,
09:15chez vous.
09:16Est-ce que, selon vous, le couvre-feu,
09:18ça va vraiment entraver le narcotrafic ?
09:20Est-ce que ça va vraiment entraver les fusillades,
09:22les règlements de comptes,
09:24en l'occurrence dans votre ville ?
09:27Finalement, ça ne concerne que les mineurs de moins de 16 ans.
09:29Ça ne va pas forcément résoudre vraiment le fond du problème.
09:31– Bien sûr, vous avez raison.
09:35Les couvre-feux, nous, on est une ville
09:36où il existe depuis deux ans, le couvre-feu.
09:38Ça a réglé un certain nombre de problèmes.
09:40Mais ce n'est pas fait pour ça.
09:42Ce n'est pas fait pour ces gens-là.
09:43Ce n'est pas fait pour les gens qui sont des dealers
09:46et pour un certain nombre qui sont prêts
09:48à toutes les violences.
09:48C'est fait pour les familles désunies
09:51où on ne fait plus attention aux gosses.
09:53Nous, on en ramasse régulièrement
09:54et on demande aux parents de venir les chercher
09:57au commissariat ou à l'endroit où on les a pris.
10:00Et ça sert à ça.
10:02Mais ça ne réglera pas tous les problèmes.
10:03Bien entendu que le couvre-feu,
10:05ça ne règle pas tous les problèmes.
10:07C'est une des réponses,
10:08mais ce n'est pas une réponse suffisante.
10:11Aujourd'hui, dans des situations face à ces gens-là,
10:13ce n'est pas le couvre-feu qui réglera le problème.
10:15Mais nous, on l'a mis en place.
10:17Et pour la petite histoire,
10:18je vais passer en procès
10:20parce que la Ligue de défense des droits de l'homme,
10:23vous savez ce qu'ils pensent ?
10:24Ils m'accusent de mettre en danger,
10:28de menacer la liberté de circulation des gens.
10:31Vous avez bien entendu ?
10:32La liberté de circulation.
10:33Comme si un gosse de 10 ans,
10:35seul dans la rue, sans adulte,
10:37loin de ses parents,
10:38ce n'était pas moi qui le protégeait,
10:40mais c'est moi qui suis responsable dans ces cas-là
10:42et qui ai la seule bonne réponse,
10:44appeler la police pour le ramener chez ses parents.
10:46Et non, je vais passer en procès.
10:47– Tugdouane Denis aussi est à mes côtés,
10:50le directeur de la rédaction de l'Eurs Actuelles.
10:52Question à Robert Ménard, Tugdouane.
10:53– Oui, bonjour Robert Ménard.
10:55Moi, j'avais une question bassement politique à vous poser.
10:58On vous a vu effectivement débattre
10:59avec une certaine vivacité face à Emmanuel Macron
11:02il y a quelques semaines à la télévision.
11:06Il y a quelques années, vous souteniez Marine Le Pen.
11:09Face à cette situation dont on a l'impression
11:12qu'elle est de pire en pire chaque mois sur le plan sécuritaire,
11:15est-ce que vous pensez qu'il y a une réponse politique aujourd'hui
11:18qui se dessine ?
11:19Et est-ce que vous pouvez nous dire
11:20qui vous avez envie de soutenir pour résoudre ces problèmes ?
11:24– Tugdouane, je ne vais pas ici vous dire
11:28qui je vais voter, j'en sais rien.
11:29Dans deux ans, ce que je sais,
11:31et je redis une énième fois la même chose
11:34quand vous me posez cette question,
11:36vos journalistes,
11:37petit un, sur les questions d'insécurité,
11:40sur les questions d'immigration,
11:41le Rassemblement national,
11:43il a été le premier à faire le bon diagnostic
11:45qui a un problème.
11:46Je vous rappelle qu'une partie de la gauche
11:49et une partie de la droite vous disent
11:50« Ah non, non, c'est pas la sécurité,
11:52c'est un sentiment d'insécurité,
11:54il n'y a pas une vraie sécurité. »
11:55Et sur l'immigration,
11:56dès que vous parliez sur un plateau de télévision
11:58de ces questions-là,
11:59vous vous faisiez traiter de fachos.
12:01Ça, c'est une chose.
12:02Et en même temps, je peux et je continue
12:04à être en désaccord par exemple
12:06avec le Rassemblement national
12:07sur les questions économiques.
12:08Moi, ma position, vous la connaissez,
12:11elle est toujours la même.
12:12Je me fous de savoir
12:14qui porte une bonne idée.
12:16Si c'est une bonne idée,
12:18si c'est une bonne analyse,
12:19si c'est un bon diagnostic,
12:20je dis bravo.
12:21Que ce soit le Rassemblement national,
12:23que ce soit les Républicains.
12:25Et si la gauche, demain,
12:26sur tel ou tel sujet,
12:28elle a raison, je le dirai.
12:29Je ne suis pas dans une logique politique.
12:31Et je me contrefous de me demander
12:33aujourd'hui, dans deux ans,
12:35qu'est-ce qui va se passer.
12:36La seule chose que je veux comme maire,
12:38c'est qu'on réponde aux questions
12:39des gens qui habitent dans ma ville
12:40et qui ne comprennent pas
12:42qu'on n'arrive pas à éradiquer
12:44quelques dizaines de petits salopards.
12:46Merci, Robert Ménard,
12:47d'avoir été en direct de Béziers
12:49avec nos équipes sur place,
12:51Laura Combo et Margot Sèvres.
12:52Sous-titrage Société Radio-Canada
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