Figure parmi les moins connues du Gouvernement, s’occupant d’un Ministère réputé être du domaine réservé du Président – donc, particulièrement en proie à l’immobilisme et à la procrastination – ce n’est pas sans une certaine forme de désenchantement que l’on a vu Lejeune MBELLA MBELLA étrenner sa chevelure grise et ses tenues de père de famille, sur toutes ces manifestations qui se sont enchaînées en deux semaines dans son département ministériel, l’obligeant à chaque fois à venir prononcer des discours monocordes, en apparence décharnés de toute conviction. Un Ministre à bout de force, épuisé. Qui fait ce qu’il peut pour sauver les apparences, dont celles de devoir répondre aux nombreuses questions de diplomates qui s’interrogent sur les originalités sans cesse mirobolantes de la démocratie camerounaise. Un jeu à tout le temps répéter la même chose, auquel M. MBELLE MBELLA a donné l’essentiel de ses jours, se demandant toutefois sur quel scénario tout cela finira un de ces jours par s’achever.