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  • il y a 2 mois
Avec Denis Gravouil, Secrétaire confédéral de la CGT

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##C_EST_DANS_L_ACTU-2025-07-16##

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Transcription
00:00François Bayrou a présenté son plan à 43,8 milliards d'euros d'économie pour le budget 2026.
00:05Un plan de volet, stop à la dette et en avant la production.
00:08Et on se pose ce matin cette question, les retraités sont-ils particulièrement touchés par ce budget ?
00:13Et avec nous, Denis Gravouille, secrétaire confédéral de la CGT. Bonjour.
00:17Bonjour.
00:17Alors, avant de revenir plus spécifiquement sur ces annonces qui concernent les retraités,
00:21j'aimerais qu'on parle de cette proposition de François Bayrou de supprimer deux jours fériés,
00:25le lundi de Pâques et le 8 mai.
00:27Quelle est la position de la CGT ?
00:29Globalement, d'abord, sur ces annonces, on est très très en colère
00:32parce que c'est à nouveau des annonces de rappelants d'austérité
00:35qui touchent les plus pauvres, les classes moyennes
00:37et qui ne partagent pas du tout l'effort, contrairement à ce qui est annoncé.
00:40C'est, par exemple, encore la plus violente réforme d'assurance chômage
00:45qui va encore supprimer les allocations chômage à des gens qui vont perdre leur emploi.
00:49Par exemple, on a plein de licenciements en ce moment
00:51et on pourrait se retrouver avec des gens qui n'auraient pas le droit aux allocations chômage
00:55parce qu'ils ont été rendu ça d'aider en intérim
00:57ou alors raccourcir la durée.
01:00Donc, c'est à double peine.
01:01Et puis, sur les jours fériés, effectivement, c'est passer deux jours cadeau
01:05pour les employeurs, pour le patronat
01:06puisque, en gros, on va être obligé de travailler deux jours
01:08pendant que l'employeur fera des profits.
01:12Et nous, on aura perdu deux jours de congé.
01:13Donc, on n'est pas du tout le pays qui a le plus de jours fériés.
01:17On en a moins qu'en Allemagne.
01:18Donc, évidemment, c'est un plan contre lequel il va falloir lutter
01:22et, dès la rentrée, s'organiser pour empêcher ce plan d'être voté.
01:27Oui, et vous allez manifester, c'est ça ?
01:29On est en train d'y réfléchir.
01:30Mais oui, il va falloir monter les mobilisations
01:32pour que ce soit empêché et que ce ne soit pas voté
01:36parce que c'est une catastrophe.
01:38C'est un plan de récession.
01:39En plus, c'est un plan qui va nous amener dans le mur.
01:41C'est la poursuite de l'aggravation de la politique
01:43qui nous a déjà amené là où on est.
01:44Alors, concernant ces annonces,
01:47le Premier ministre a parlé d'une année blanche
01:50sur les prestations sociales et donc les pensions de retraite.
01:53Concrètement, ça veut dire quoi pour les retraités ?
01:56Ça veut dire que ça ne va pas augmenter.
01:57Aucune pension de retraite, aucun milieux sociaux.
02:00Par contre, le gel du barème des impôts,
02:04d'après ce qu'on a compris,
02:05ça veut dire que, lui, il va progresser.
02:08Donc, si on a eu une très légère augmentation de salaire,
02:12par exemple, juste avant de partir à la retraite
02:13pour faire le lien avec les retraités,
02:15eh bien, on se retrouvera avec une augmentation d'impôts
02:18sans avoir une augmentation des prestations.
02:21Donc, ça veut dire, bien sûr les choses,
02:23même en faible inflation,
02:25c'est une baisse en euros constants
02:26de ce niveau de retraite, par exemple.
02:30Et là, c'est pour nous absolument acceptable
02:33de considérer qu'on va mettre tous les retraités
02:35comme étant des privilégiés.
02:36La retraite moyenne est à 1 630 euros.
02:38C'est pas du tout, c'est à peine au-dessus du CHMIC.
02:42Et encore, c'est encore pire pour les femmes.
02:44Il y a des écarts de 38% entre hommes et femmes
02:47pour les pensions de retraite
02:48dues aux inégalités de salaire
02:50qui se perpétuent et s'aggravent à la retraite.
02:53Donc, évidemment, nous sommes en complet désaccord
02:56avec cette annonce.
02:58Et c'est absolument insupportable d'imaginer
03:00de prendre tous les retraités comme étant des vaches à l'air.
03:03En fait, toutes ces annonces,
03:04elles servent à opposer les retraités aux actifs,
03:06les chômeurs à ceux qui ont un emploi,
03:08alors que ça peut être les mêmes à différents moments de sa vie,
03:11les jeunes et les vieux,
03:13les étrangers et les français,
03:14enfin, c'est absolument insupportable,
03:15alors que l'argent, il existe dans les mains
03:18d'une toute petite minorité,
03:20peut-être les quelques millionnaires
03:21qui sont au gouvernement, d'ailleurs.
03:22Alors, le Premier ministre a annoncé
03:24une contribution de solidarité.
03:25Pour les plus fortunés, il a...
03:28Oui, mais c'est pas une réforme de l'impôt.
03:30Il faut une réforme fiscale.
03:32Là, on a vu qu'on a eu un rapport de l'INSEE
03:34il y a quelques jours qui est sorti,
03:35qui a montré qu'on est revenu 50 ans en arrière
03:38en termes d'inégalité.
03:40On est revenu aux années 70
03:41et maintenant, pour acheter, par exemple,
03:45un appartement dans une grande ville,
03:47il faut être héritier.
03:48C'est la seule façon d'y arriver.
03:50Donc, la société du mérite et du travail,
03:52c'est un mensonge.
03:53On est en train de donner les clés
03:55à une infime minorité,
03:57comme avant la Révolution.
03:58Et ces suggestions, par exemple,
03:59d'une réforme fiscale en profondeur,
04:01vous allez les faire au gouvernement ?
04:03Vous les avez peut-être déjà faites.
04:05Est-ce que vous allez répéter
04:06ces propositions au gouvernement ?
04:09On les a déjà faites
04:09et on n'a clairement pas été entendus.
04:13Le gouvernement,
04:14qui nous ont consultés il y a quelques jours,
04:18en fait, nous ont consultés pour la forme
04:19et ils ont avancé sur leur plan
04:20en ne tenant absolument pas compte
04:22de nos propositions,
04:24parce qu'évidemment, on en fait.
04:27Et sur le retraité,
04:28on avait clairement dit
04:29qu'il n'est pas question pour nous
04:31d'accepter une sous-indexation,
04:34une non-revalorisation.
04:34Il était même question seulement
04:35d'une sous-indexation,
04:36c'est-à-dire ne pas revaloriser
04:38au niveau de l'inflation.
04:39Et là, c'est carrément
04:40le pas de revalorisation du tout.
04:42Avec cette dette,
04:43c'est le chiffre avancé
04:44par François Bayrou,
04:45qui augmente de 5 000 euros
04:46chaque seconde,
04:47est-ce que ce n'est pas normal
04:48quand même de mettre
04:49à contribution tout le monde ?
04:51Le problème qu'on a
04:52depuis des années,
04:53et c'est ce que disent
04:53par exemple
04:54un rapport de l'OSCE
04:55ou différents rapports,
04:57c'est qu'on a un problème
04:57de recettes.
04:58La politique qui a été menée
04:59par Emmanuel Macron
05:00depuis des années,
05:00c'est de supprimer les recettes
05:01et ensuite de dire
05:02qu'on n'a pas assez
05:03pour couvrir les besoins.
05:05Donc, on va supprimer
05:06un fonctionnaire sur trois.
05:07Et donc, comment va fonctionner ?
05:09Par exemple, à l'hôpital,
05:10alors qu'on sait que les urgences
05:11ou les services psychiatriques
05:13sont déjà complètement saturés,
05:17c'est totalement absurde.
05:18Il faut répondre aux besoins.
05:19On a supprimé un nombre
05:21de fonctionnaires
05:21tellement important
05:22depuis des années
05:23qu'on n'a plus de quoi
05:25faire fonctionner
05:26les hôpitaux,
05:27les écoles,
05:28toutes sortes
05:29de services publics,
05:29même la culture d'ailleurs.
05:30Quand on est dans le collimateur
05:32je suis à Avignon.
05:33Et là, c'est totalement scandaleux
05:36parce qu'on essaie
05:37de nous faire croire
05:38que nous vivons, nous,
05:40au-dessus des moyens.
05:40Mais qui vit au-dessus
05:41de ces moyens
05:41quand on parle de gens
05:43qui ont du mal à joindre
05:43les deux bouts
05:44ou de gens simplement
05:46qui sont obligés
05:46de se ressindre
05:47pendant qu'il y a eu
05:49100 milliards de dividendes
05:52en 2024.
05:53100 milliards,
05:53c'est un record d'Europe.
05:55Donc on voit bien
05:56qu'on a un transfert
05:57des richesses
05:57dans un pays qui est riche
05:58d'un côté vers l'autre
05:59et qu'on l'utilibilise.
06:02Donc évidemment,
06:02il faut une autre politique
06:03qui permette
06:04d'augmenter les recettes,
06:06qui permette
06:07de répondre aux besoins.
06:08Et ça, c'est faisable
06:08si on évite d'aller...
06:11Et en plus,
06:12ces personnes
06:13qui sont très tendument
06:15des grands économistes
06:16qui savent gérer
06:16sont en train
06:17de nous mettre
06:18dans le mur
06:18parce que,
06:19effectivement,
06:21la dette augmente.
06:23Simplement,
06:24elle se gère
06:24à long terme
06:25pour que ce ne soit pas
06:26un plan d'austérité
06:27qui se retourne
06:28contre la grande majorité
06:29de la population
06:29et qui, en plus,
06:31plonge le pays
06:31dans une récession.
06:32Parce que si on vous
06:33baisse vos pensions
06:34de retraite
06:35ou vos salaires
06:35et qu'en même temps,
06:40on augmente les impôts,
06:41on aura moins chacun
06:43en pouvoir d'achat.
06:45Donc,
06:45on va avoir
06:46une récession
06:47très nette.
06:48C'est clair.
06:49On vous a entendu.
06:50Denis Gravouille,
06:51secrétaire confédéral
06:51de la CGT.
06:52Merci beaucoup
06:53pour votre passage
06:53à l'antenne
06:54sur Sud Radio.
06:55Très bonne journée à vous.
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