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  • il y a 4 mois
Tous les samedis et dimanches, Anne Seften vous accompagne sur BFMTV avec deux heures d'information. Reportages, pédagogie et nos invités pour comprendre l'actualité, même le weekend.

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Transcription
00:00On murmure que le Président serait parti sur l'idée au départ d'un grand service national universel,
00:04qu'il aurait revu sa copie en attendant des éclaircissements sur ce thème ce soir
00:09et surtout les moyens qu'on peut mettre en place.
00:12Sébastien Lecornu parle d'une réserve professionnalisée.
00:15Racontez-nous ce qui pourrait être décidé à annoncer ce soir.
00:18Alors, vous avez vu, c'est un long parcours et ce n'est pas forcément un long fleuve tranquille.
00:23Lors de la campagne du premier mandat du PNR d'Emmanuel Macron,
00:28alors qu'il était candidat, il proposait un service national universel.
00:32Paradoxalement, et il faut le souligner, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen
00:36proposaient également des services militaires obligatoires.
00:40Voilà. Donc, débat important.
00:42Aujourd'hui, très clairement, il n'est pas question de rétablir un service militaire
00:47tel que nous l'avons connu jusqu'à la fin des années 90.
00:50D'une part parce qu'il n'y a pas de besoin opérationnel et puis parce que le coût serait rédhibitoire.
00:55800 000 ou 700 000 jeunes hommes et femmes à incorporer pendant X mois, à former, et pour quoi faire ?
01:06Par contre, et ça, c'était extrêmement important, c'est la problématique des réserves.
01:10C'est-à-dire, le réserviste, c'est qui ?
01:13C'est un citoyen qui a un métier, qui est étudiant, qui peut être jeune retraité
01:17et qui va donner du temps à l'institution militaire.
01:22C'est-à-dire, et d'ailleurs, c'est très intéressant parce que là, actuellement, il y a le Tour de France.
01:26Eh bien, sur le Tour de France, vous avez des gendarmes professionnels
01:28et puis vous avez des réservistes qui sont avocats, boulangers
01:33et qui sont, pendant le temps du Tour de France, qui vont être en uniforme
01:39et vous ne faites pas la différence entre un gendarme volontaire, réserviste ou professionnel.
01:44Et donc, l'idée qui sera certainement proposée par le Président de la République,
01:48c'est d'accroître les capacités, justement, de formation
01:50avec un service militaire volontaire
01:53pour pouvoir augmenter nos réserves.
01:56C'est-à-dire, professionnaliser, en quelque sorte, nos réserves.
01:59C'est-à-dire qu'aujourd'hui, eh bien, ce qui est intéressant,
02:02c'est qu'un réserviste, il puisse être aussi bien,
02:04on le voit de l'image derrière vous, pilote de char,
02:07ça ne s'improvise pas.
02:08Mais ça prend du temps, c'est ça ?
02:09Ça prend du temps.
02:10Combien de temps ? 18, 24 mois ?
02:11Pas forcément, mais ça prend du temps de formation
02:13et puis d'entraînement régulier.
02:15Donc, c'est ça l'objectif, avec les propositions
02:18qui vont être faites par le Président de la République.
02:20Est-ce que c'est le bon compromis, la réserve professionnalisée,
02:22quand on voit le passif de ce service militaire, de ce SNU aussi ?
02:26Oui, alors, c'est vraiment différent,
02:28parce qu'effectivement, le service militaire,
02:30aujourd'hui, plus personne ne veut revenir
02:31sur le fait qu'aujourd'hui,
02:34la professionnalisation de nos armées
02:36n'est pas remise en question.
02:38Et le SNU, c'était un objet finalement trop hybride
02:41qui n'engageait pas aussi suffisamment
02:43les jeunes sur cet aspect finalement de défense
02:48et sur ce qui fait peut-être aussi l'intérêt
02:50justement de l'engagement.
02:52Et lorsque justement Sébastien Lecornu
02:54parle de cette armée de réserve
02:56qu'il veut davantage intégrer
02:59sur tout le spectre des missions,
03:01il dit dans son entretien à la tribune dimanche
03:03que l'armée de réserve ne doit pas être un supplétif,
03:06eh bien c'est justement pour qu'il y ait
03:08véritablement un attrait à y participer
03:11et à être engagé sur des théâtres.
03:13Et d'ailleurs, on voit qu'aujourd'hui,
03:14et c'est là où il va devoir faire un gros effort,
03:17parce que déjà aujourd'hui, la réserve
03:18a du succès.
03:19C'est-à-dire qu'on est passé de 36 000 réservistes
03:22lorsque Emmanuel Macron arrive au pouvoir en 2017
03:25à aujourd'hui 47 000.
03:27Et il y a plein de candidatures
03:29qui n'ont pas encore,
03:30qui n'ont pas pu être traitées
03:32à cause justement de l'attrait
03:33que représente la réserve.
03:34Donc c'est aussi un coût
03:35et une organisation
03:36qu'il va falloir mettre en place.
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