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  • il y a 6 mois
Plusieurs policiers de la Brigade financière anti-corruption (BFAC) ont mené ce mercredi matin une perquisition au siège du Rassemblement national pour des soupçons d'irrégularités sur des financements électoraux. Le président du parti d'extrême droite, Jordan Bardella, est revenu ce mercredi 9 juillet sur ces perquisitions.

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Transcription
00:00Parfaitement infondé. La justice le sait pertinemment puisqu'elle a accès par l'intermédiaire de la Commission nationale des comptes de campagne
00:07à l'intégralité des comptes de campagne du RN et de ses candidats depuis plusieurs années.
00:13L'intégralité des comptes de campagne de mon mouvement et de ses candidats ont été validés lors des élections qui sont précisément concernées par ces griefs.
00:21Nous n'avons non seulement rien à nous reprocher, mais la Commission nationale des comptes de campagne dispose déjà des différents justificatifs.
00:29Donc je veux dire à nos électeurs et je veux dire aux Français qui nous regardent et qui nous écoutent ce soir que tout sera mis en œuvre pour nous empêcher d'arriver au pouvoir.
00:39Le harcèlement et l'acharnement judiciaire politique et financier que subit le RN est inédit sous la Vème République
00:48et aucun autre mouvement politique n'a subi un acharnement aussi dur et aussi violent.
00:53Les locaux du RN ont été perquisitionnés tout au long de la journée.
01:00L'intégralité des ordinateurs, des boîtes mail de mes collaborateurs ont été aspirés par les policiers de la brigade financière.
01:11Ce soir, le RN n'a donc plus de secret pour personne puisque des magistrats ont décidé d'aspirer les données du premier parti d'opposition et je crois que ça pose un véritable problème.
01:26Est-ce que vous aviez des secrets jusqu'à présent ?
01:28— Mais nous n'avons rien à cacher. Je suis à la tête d'un mouvement politique qui, depuis sa création, est laserisé, étudié, regardé matin, midi et soir.
01:39Donc nous n'avons strictement rien à nous reprocher.
01:42Et permettez-moi quand même...
01:43— Vous avez eu 4 millions d'euros d'essence d'indument perçue.
01:45— Non, on parle pas...
01:46— Ça, c'est juste pour le moment.
01:47— Pardon, monsieur. On parle pas de cette affaire. Bon.
01:48Mais on pourra parler, si vous voulez, de cette affaire. J'ai aucune difficulté.
01:52Et permettez-moi quand même de m'étonner de la concomitance de parution de ces différentes affaires.
01:59Depuis plusieurs années, les banques françaises refusent d'accorder des prêts au RN pour financer ces campagnes électorales.
02:08Par conséquent, nous avons été contraints de solliciter les Français qui, par des systèmes de prêts, des Français lambda, honnêtes, des braves gens,
02:17prêtent aux élections au RN par l'intermédiaire de conventions de prêts. Ce système de prêts, il est légal.
02:22Ce qu'on reproche à ces personnes-là est d'avoir prêté à plusieurs reprises au RN et de s'être par conséquent soustraits au rôle qui serait celui d'un établissement bancaire.
02:33Tout cela est invraisemblable. Je vous le dis très honnêtement. Tout cela est invraisemblable.
02:37Et si l'objectif de cette procédure était simplement de bénéficier, de regarder les conventions de prêts,
02:44alors il suffisait soit de les demander au président du RN, soit simplement de se tourner vers la Commission nationale des comptes de campagne
02:50qui a fait l'objet de ce signalement. Mais moi, je considère que cette procédure, elle avait d'autres buts que celle qui est précisément indiquée par les magistrats
02:58et que très certainement l'objectif de ces perquisitions que nous avons subies depuis ce matin visait très certainement à fouiller mon bureau,
03:05à fouiller les ordinateurs de mes collaborateurs et à aspirer l'intégralité des informations qui portent sur les activités électorales de notre mouvement.
03:12Vous voulez pas savoir que les prêts des personnes physiques sont très entablés depuis 2017.
03:16Ce qu'on appelle les prêts habituels auxquels vous faisiez référence sont illégaux, sont interdits.
03:21Est-ce que vous vous assumez d'y avoir eu recours de ce que vous venez de dire ?
03:23Alors pourquoi la Commission nationale des comptes de campagne a-t-elle validé à la fois mon compte de campagne des européennes
03:28mais l'intégralité des comptes de campagne aux élections régionales, présidentielles et en l'occurrence sur ce sujet aux élections législatives ?
03:36Donc on peut pas d'un côté valider des comptes de campagne et venir quelques années après expliquer que les prêts que nous avons consentis étaient illégaux.
03:43Mais soit on explique qu'un prêteur, qu'un particulier ne peut pas prêter à un mouvement politique et à ce moment-là c'est inscrit noir sur blanc dans la loi.
03:51Vous savez bien qu'il y a un flou juridique autour de cette notion.
03:53Et que précisément la notion de prêteur régulier fait précisément l'objet d'une zone grise sur le plan juridique.
03:58Et si les prêts que nous avons consentis aux prêts de particuliers étaient illégaux, alors à ce moment-là il ne fallait pas valider les comptes de campagne.
04:05Or non seulement ces conventions de prêts ont été approuvées, non seulement nous avons fourni l'intégralité des justificatifs,
04:11mais en plus ces prêts et les comptes de campagne derrière ont été validés par la Commission nationale des comptes de campagne.
04:16Donc on n'a rien à se reprocher, on est là dans une opération qui est une opération politique,
04:20qui vise non seulement à déstabiliser le Rassemblement national, mais également à l'empêcher de candidater aux prochaines élections,
04:26et évidemment à le mettre à mort sur le plan financier.
04:28Donc je tiens à rassurer tout le monde, nous serons là quoi qu'il arrive.
04:31Et nous serons là quoi qu'il arrive sur la grille de départ de la prochaine présidentielle.
04:34Et rien ne pourra nous empêcher de représenter l'espoir aujourd'hui que portent des millions de Français
04:40au travers du vote et de leur suffrage pour le Rassemblement national.
04:43Et on a un peu le sentiment que la France vit une dérive antidémocratique extrêmement inquiétante,
04:49qui me fait plus penser à un pays comme la Russie qu'à une grande démocratie digne de ce nom comme la France.
04:53Vous dénoncez une opération politique, qui est derrière selon vous ?
04:58En tout cas il y a une volonté réitérée de mettre à mort financièrement le Rassemblement national.
05:03Je laisse les Français qui nous écoutent ce soir en tirer les conclusions.
05:07Mais j'ai un peu le sentiment, comme beaucoup de Français ce soir,
05:10que dans la France d'Emmanuel Macron, mieux vaut être trafiquant de drogue qu'opposant politique.
05:15Ça veut dire que le pouvoir actuel est derrière l'opération que vous dénoncez ?
05:19En tout cas nous subissons depuis plusieurs mois et depuis plusieurs années un acharnement politique
05:24comme aucun autre mouvement politique ne subit un acharnement.
05:27Et encore une fois, rien ne justifie que l'intégralité des données, de la comptabilité, des fichiers de mon mouvement politique
05:36se retrouve ce soir entre les mains d'autorités tierces.
05:40Vous allez contester cette acquisition ?
05:42Nous allons protester, nous allons nous défendre comme nous l'avons toujours fait.
05:46Mais j'ai compris comme beaucoup dans mon mouvement politique que le combat judiciaire faisait partie du combat politique
05:52et que je pratiquais une discipline où les règles étaient plus dures pour moi et pour nous
05:56qu'elles ne l'étaient pour les autres et pour mes opposants politiques.
05:58Merci à vous.
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