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  • il y a 5 mois
Un bateau de pêche français est tombé nez à nez avec un sous-marin russe en pleine mer au large des Côtes-d'Armor.

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Transcription
00:00Romain, j'aimerais bien qu'on aille au mur ensemble pour faire le portrait robot de ce sous-marin russe,
00:05parce que l'armée française n'a pas précisé l'identité du sous-marin repéré, mais on a une image.
00:10Voilà, cette image qui nous a été fournie par Le Marin, qui est un journal spécialisé dans l'économie maritime.
00:16Il s'agit de quel modèle ?
00:17Alors, on est sur un sous-marin de classe Kilo.
00:19C'est une classe de sous-marins qui a d'abord été conçue par les soviétiques,
00:22qui a commencé à être fabriquée dans les années 80,
00:24qui est aujourd'hui produite encore et mise à jour par les russes.
00:29On a à peu près une trentaine de bâtiments de ce type-là qui ont été fabriqués.
00:33Alors, l'essentiel est la destination de la flotte russe.
00:35Aujourd'hui, il y en a à peu près 18 en service.
00:38On est sur une propulsion diesel électrique.
00:41L'avantage, c'est que c'est peu coûteux, notamment à entretenir.
00:45L'inconvénient, c'est que ça a moins d'endurance que des sous-marins à propulsion nucléaire.
00:48Il ressemble au Novoro-Sysk, qui est un sous-marin russe qui avait sillonné les côtes françaises en janvier dernier.
00:55C'est quoi les particularités ? Qu'est-ce qui fait la spécificité de ce submersible ?
00:59Comme ils sont tous de la même classe, ils se ressemblent beaucoup physiquement.
01:03Les particularités, on est sur des sous-mains qui sont pilotés par une cinquantaine de personnes.
01:10Ils permettent de faire du renseignement, donc de surveiller ce qui peut se passer.
01:14Et ils vont permettre aussi de faire de l'attaque, soit avec des torpilles pour aller attaquer des navires,
01:19soit avec des missiles de croisière qui vont permettre de frapper des cibles au sol.
01:23Ils ont à peu près 45 jours d'autonomie une fois qu'ils sont partis,
01:27mais ils ont un gros point faible, c'est que du fait de leur type de propulsion,
01:30ils ne peuvent pas rester longtemps sous l'eau.
01:32Et c'est pour ça que des pêcheurs peuvent parfois les croiser.
01:34D'accord, parce que c'est quand même inhabituel de voir un sous-marin refaire surface comme ça.
01:38Alors effectivement, vous et moi, on peut se dire que croiser des sous-marins, normalement, ce n'est pas commun.
01:46Effectivement, ce que dit la préfecture maritime à nos collègues de 20 minutes,
01:48c'est qu'en fait, des sous-marins de ce type-là, des kilos, ça arrive quand même régulièrement.
01:53Il y a le cas que vous avez cité en janvier dernier, il y a ce cas-ci.
01:56Pour la simple et bonne raison que du coup, pour avoir de l'oxygène à bord,
01:59ils ont besoin de refaire surface pour recharger tous les 3 à 5 jours.
02:02Donc c'est 3 à 5 jours d'autonomie, c'est ça ?
02:05Alors c'est 3 à 5 jours au bout desquels il faut refaire surface.
02:08L'autonomie, ça va être le temps qu'il peut passer à la mer sans revenir dans un port pour recharger en carburant.
02:15Une fois qu'ils sont sous l'eau, ça reste des bâtiments qui sont très discrets, très silencieux.
02:19Donc ils représentent quand même un vrai souci, une vraie préoccupation,
02:23notamment pour la marine nationale, mais aussi pour les Britanniques, les Belges et les Néerlandais
02:27qui les surveillent de près dans cette zone-là.
02:30Mais comme il faut qu'ils ressortent régulièrement, dès qu'ils mettent le nez à l'extérieur,
02:34ils sont plutôt faciles à repérer.
02:36Et il y en a beaucoup qu'on observe dans la Manche ?
02:39Alors toute cette zone-là, c'est un vrai boulevard de sous-marins en général.
02:44Il y a régulièrement même des accrochages où des sous-marins se rentrent dedans les uns dans les autres.
02:49Le plus marquant, c'est en 2009, où deux sous-marins nucléaires lanceurs d'engin.
02:52Pourquoi c'est marquant ? Parce que c'est des bâtiments, là pour le coup, très sensibles,
02:57qui portent des armes nucléaires, ce qui n'est pas le cas des sous-marins Kilo.
03:00Un Français et un Britannique qui, à proximité de cette région-là, se sont un petit peu carambolés.
03:08Et vous disiez tout à l'heure, on les observe quand ils refont surface.
03:12Mais sinon, est-ce qu'on a des moyens de les détecter ?
03:15Alors, si on a une vague idée de la zone dans laquelle ils sont,
03:19différents types de bateaux, et notamment les frégates comme celles qui suivaient ce sous-marin,
03:24vont avoir des capacités de détection, vont pouvoir émettre des signaux
03:26qui, s'ils rebondissent sur ce type de gros objets sous l'eau,
03:31qui ne sont pas des bancs de poissons, vont permettre de les repérer.
03:35Et puis, le principal outil, ça va être soit des hélicoptères, soit des avions de patrouille maritime,
03:39qui, en fait, balancent des balises, des bouées dans l'eau,
03:43qui vont, pareil, émettre un signal qui va permettre de repérer
03:46s'il y a un objet un peu lourd, un peu massif,
03:50qui est quelque part dans l'eau, et qui est un peu plus gros qu'un banc de macro.
03:53Merci, merci Romain pour ces explications.
03:55Merci.
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