- il y a 2 mois
🚀 Depuis une semaine, et le lancement de l’opération israélienne "Rising Lion", Tel-Aviv est entré en guerre contre l’Iran. Cette émission géopolitique analyse les événements, la menace du nucléaire iranien et les réactions internationales.
La Maison-Blanche a annoncé que Donald Trump déciderait dans les deux semaines si les Etats-Unis s’engagent dans ce conflit, tandis que l’Iran menace de cibler les installations nucléaires secrètes d’Israël.
Ardavan Amir-Aslani est avocat au barreau de Paris, spécialiste du droit international, enseignant en géopolitique à l’Ecole de guerre économique, conseiller du commerce extérieur de la France depuis 2023. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l’Iran et a récemment publié aux éditions Hermann "Convaincre plutôt qu’interdire, pour une laïcité du XXIème siècle" disponible ici https://boutiquetvl.fr/accueil/ardavan-amir-aslani-convaincre-plutot-qu-interdire.
📺 Ce nouveau numéro du Samedi Politique propose une analyse détaillée du conflit, de ses racines, ses objectifs et ses prétextes. L’occasion d’interroger une nouvelle fois la diplomatie française d’Emmanuel Macron, relayée dans les limbes, une fois de plus.
👍🏼 N’oubliez pas de cliquer sur le pouce en l’air
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🙏🏼 Merci à tous
Exemples de sources :
https://www.lepoint.fr/monde/israel-les-secrets-de-l-operation-rising-lion-contre-l-iran-19-06-2025-2592416_24.php#:~:text=lancement%20de%20l%27op%C3%A9ration%20Rising%20Lion,chacune%20de%20ses%20d%C3%A9clarations%2C%20sur
https://www.reuters.com/world/middle-east/trump-decide-us-action-israel-iran-conflict-within-two-weeks-white-house-says-2025-06-19/#:~:text=WASHINGTON%2C%20June%2019%20%28Reuters%29%20,come%20to%20the%20negotiating%20table
https://www.cnews.fr/monde/2025-06-12/nucleaire-iranien-tout-comprendre-lescalade-de-tensions-entre-liran-et-les-etats#:~:text=Dans%20le%20m%C3%AAme%20temps%2C%20des,les%20%C2%ABinstallations%20nucl%C3%A9aires%20secr%C3%A8tes%C2%BB%20d%27Isra%C3%ABl
La Maison-Blanche a annoncé que Donald Trump déciderait dans les deux semaines si les Etats-Unis s’engagent dans ce conflit, tandis que l’Iran menace de cibler les installations nucléaires secrètes d’Israël.
Ardavan Amir-Aslani est avocat au barreau de Paris, spécialiste du droit international, enseignant en géopolitique à l’Ecole de guerre économique, conseiller du commerce extérieur de la France depuis 2023. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l’Iran et a récemment publié aux éditions Hermann "Convaincre plutôt qu’interdire, pour une laïcité du XXIème siècle" disponible ici https://boutiquetvl.fr/accueil/ardavan-amir-aslani-convaincre-plutot-qu-interdire.
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https://www.lepoint.fr/monde/israel-les-secrets-de-l-operation-rising-lion-contre-l-iran-19-06-2025-2592416_24.php#:~:text=lancement%20de%20l%27op%C3%A9ration%20Rising%20Lion,chacune%20de%20ses%20d%C3%A9clarations%2C%20sur
https://www.reuters.com/world/middle-east/trump-decide-us-action-israel-iran-conflict-within-two-weeks-white-house-says-2025-06-19/#:~:text=WASHINGTON%2C%20June%2019%20%28Reuters%29%20,come%20to%20the%20negotiating%20table
https://www.cnews.fr/monde/2025-06-12/nucleaire-iranien-tout-comprendre-lescalade-de-tensions-entre-liran-et-les-etats#:~:text=Dans%20le%20m%C3%AAme%20temps%2C%20des,les%20%C2%ABinstallations%20nucl%C3%A9aires%20secr%C3%A8tes%C2%BB%20d%27Isra%C3%ABl
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00:00Ils nous attaquent et en vérité mettent directement en jeu notre existence.
00:05Avant de vous laisser retrouver vos programmes, je veux encore vous dire à titre d'exemple que si 1% des téléspectateurs qui ont regardé nos émissions de fin de semaine donnaient chacun 120 euros, nous serions sauvés, totalement libérés.
00:19Oui, TVL peut renaître plus forte. C'est vous seul qui décidez. Alors mobilisez-vous et mobilisez vos amis vite.
00:30Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau numéro du samedi politique.
00:57Alors que notre attention a longtemps été happée par la guerre en Ukraine, le monde retient désormais son souffle en observant le Proche et le Moyen-Orient.
01:05Après des offensives sur Gaza, sur le Liban, sur la Syrie, Israël a lancé l'opération Rising Lion la semaine dernière en frappant dorénavant l'Iran.
01:15Alors que comprendre de ce nouveau conflit ouvert ? Quels sont les enjeux de cette guerre ? Comment l'arrêter ? Quel rôle les États-Unis vont-ils jouer ?
01:24C'est à toutes ces questions que nous allons essayer de répondre pendant cette émission.
01:27Mais avant toute chose, chers amis, vous le savez, j'ai besoin de vous pour le succès de cette vidéo.
01:31Alors pensez d'ores et déjà à la relayer au maximum.
01:34Pensez à cliquer sur le pouce en l'air, c'est important pour le référencement.
01:37Et puis bien sûr, n'hésitez pas à nous écrire dans les commentaires tout au fil de cette émission.
01:42Je vous répondrai bien entendu.
01:43A tout de suite.
01:55Et à mes côtés aujourd'hui, Maître Ardavan Amir Aslani.
01:58Bonjour Monsieur.
01:59Bonjour Madame.
02:00Merci beaucoup.
02:00Merci de m'avoir invité.
02:01Merci.
02:02C'est avec plaisir que je vous reçois pour ce nouveau samedi politique.
02:05Vous êtes avocat au barreau de Paris, spécialiste notamment du droit international,
02:09enseignant en géopolitique à l'école de guerre économique.
02:12Conseiller du commerce extérieur pour la France depuis 2023.
02:16Vous avez également écrit de nombreux ouvrages.
02:18Je citerai que le dernier, convaincre plutôt qu'interdire pour une laïcité du XXIe siècle.
02:23C'était aux éditions Herman.
02:25Et bien entendu, c'est disponible sur la boutique de TVL sur TVL.fr.
02:30Alors, Maître Ardavan Amir Aslami, dans la nuit du 12 au 13 juin,
02:34Benjamin Netanyahou a décidé de lancer cette nouvelle opération Rising Lion
02:39en frappant de multiples cibles en Iran,
02:42essentiellement liée aux installations militaires,
02:45mais aussi des figures, des gardiens de la Révolution, des forces Al-Quds.
02:50La raison invoquée, bien sûr, l'avancée toujours plus aboutie vers le nucléaire militaire de Téhéran.
02:57Aujourd'hui, vous, quel regard portez-vous sur ces événements ?
03:00Je n'ai aucune tendresse pour la théocratie iranienne.
03:05Je tiens d'emblée à le dire.
03:07Le regard que je vais porter va être un regard macro-géopolitique.
03:13Je pense que cette guerre lancée par Netanyahou est une guerre d'abord et avant tout illégale,
03:20sous de faux prétextes.
03:24Illégale, parce que lancée de manière unilatérale, sans aucune forme de mandat,
03:29contrairement au principe de la Charte des Nations Unies,
03:32faux prétexte parce qu'il n'y avait aucune menace nucléaire.
03:36J'ai sur mon bureau la couverture d'un journal national israélien qui date d'il y a 40 ans,
03:45qui dit que l'Iran est à deux mois de la bombe.
03:47Il y a sur Internet des vidéos qui circulent à différentes périodes de Netanyahou,
03:53à un moment où il n'avait même que les cheveux noirs,
03:55où il dit que l'Iran est à deux mois de la bombe.
03:57Ça fait 40 ans qu'on dit que l'Iran est à deux mois de la bombe.
04:00Pays qui est censé être un danger existentiel, on voit le résultat.
04:04Ce pays n'est même pas capable de se défendre.
04:07Et on n'a pas vu le début de l'ombre d'une trace, d'une bombe,
04:10ni même d'une initiative de créer une bombe.
04:14Je vous rappelle que la responsable de la sécurité nationale aux États-Unis,
04:18au mois de mars, dans le cas d'un témoignage devant le Congrès,
04:22a clairement déclaré que l'Iran n'était pas à la recherche d'une bombe.
04:25Il y a trois semaines, la CIA a délivré un rapport disant la même chose.
04:30Alors si je peux me permettre, vous parlez de Tulsi Gabbard, en l'occurrence,
04:34qui est responsable du renseignement militaire américain,
04:37ancien d'ailleurs soldat américain, soit dit en passant,
04:42elle a effectivement retenu les propos que vous évoquez.
04:46Néanmoins, depuis, Donald Trump a d'ores et déjà dit qu'il n'en avait rien à faire.
04:49Pourquoi ? Parce que l'objectif n'était pas le nucléaire dans cette affaire.
04:53L'objectif était pour le régime israélien et pour les États-Unis d'en venir à bout de la théocratie iranienne
05:02ou de l'affaiblir à un tel point où le régime ne pourrait plus représenter une menace quelconque pour Israël.
05:09La réalité, c'est que le moment était particulièrement opportun, en tout cas jugé ainsi par les Israéliens,
05:16parce qu'ils ont vu avec quelle aisance ils ont réussi à venir à bout des proxys iraniens dans la région,
05:22le Hezbollah, le Hamas, Assad en Syrie, les Houthis.
05:28Ils ont constaté la faiblesse du pouvoir iranien vis-à-vis de son économie qui est en ruine,
05:34sa population qui est en révolte depuis deux années et demie suite au mouvement Femmes-Vie-Liberté,
05:40différentes crises de toutes sortes, on a une crise hydrique, le pays est dans une situation de stress hydrique majeure,
05:47et ils se sont dit que c'est l'occasion ou jamais d'en venir à bout de ce pouvoir.
05:51Donc en fait, cette attaque portée sur le régime iranien et pas sur la question du nucléaire.
05:57Le nucléaire n'a été qu'un prétexte.
06:01– Alors selon vous, restons peut-être quand même sur le nucléaire iranien,
06:04parce que comme vous l'expliquez, cette opération israélienne intervient à un moment crucial,
06:08puisque des discussions étaient menées entre les États-Unis et Téhérans précisément sur ces questions du nucléaire.
06:14On se rappelle que lors de son premier mandat, Donald Trump était sorti des accords sur le nucléaire iranien.
06:19Depuis, donc des discussions avaient été recommencées et elles semblaient ne pas aboutir.
06:24C'est pour cette raison que Donald Trump se dit particulièrement offensif,
06:29et je vous propose tout de suite de le réécouter après le G7.
06:31– Les Iraniens vous ont-ils contacté ? – Oui.
06:35– Et qu'avez-vous dit ?
06:37– Je leur ai dit qu'il était trop tard, vous savez, j'ai dit qu'il était trop tard pour discuter.
06:42– Il y a une grande différence entre aujourd'hui et il y a une semaine, n'est-ce pas ?
06:53C'est très simple, une capitulation sans condition, ça veut dire que j'en ai marre, d'accord ?
06:58J'en ai marre, j'abandonne, c'est fini.
07:00Et ensuite, on va faire exploser tous les matériels nucléaires qui se trouvent là-bas.
07:04Ils avaient de mauvaises intentions, vous savez.
07:06Pendant 40 ans, ils ont répété « mort à l'Amérique », « mort à Israël », « mort à tous ceux qui n'aimaient pas ».
07:10C'étaient des tyrans, des tyrans de cours d'école.
07:14– Alors qu'est-ce que vous pensez de ces déclarations ?
07:24Est-ce qu'effectivement, ça accrédite un petit peu votre thèse selon laquelle on est face à une politique de régime change,
07:30comme les États-Unis ont souvent mené, et peut-être souvent avec l'appui israélien,
07:34ou est-ce que le nucléaire iranien est ce qui a mis le feu aux poudres ?
07:39– Le nucléaire iranien est le prétexte.
07:41Comme je vous l'ai expliqué, rien n'a changé par rapport à il y a des décennies.
07:46Certes, les Iraniens ont enrichi à 60%, mais ils n'ont pas développé l'engin, le gif nucléaire.
07:53Et tous les experts disent que quand bien même les Iraniens avaient suffisamment de matière nucléaire pour fabriquer une bombe,
07:59entre cet instant-là et la militarisation de l'engin, ça va prendre au moins deux ans.
08:04Étant entendu que tous les experts américains disent qu'ils n'avaient pas pris cette décision.
08:09Donc le nucléaire, il n'y avait aucune mine insurgente.
08:12Donc la notion de guerre préventive était une notion grotesque puisqu'il n'y avait aucun danger imminent.
08:17Moi je pense même, si vous voulez, que ces négociations n'étaient pas destinées à aboutir.
08:23Je crois que c'était de la poudre aux yeux.
08:25Et même ce froid soi-disant existant entre Trump et Netanyahou, c'était une sorte de mise en scène.
08:29Parce que Trump a reconnu qu'il était au courant des frappes israéliennes, préalablement à ce que ces frappes-là soient effectuées.
08:37Alors qu'il savait que trois jours après les frappes, il y avait un rendez-vous qui était prévu entre les Iraniens et les Américains,
08:43le représentant Witkoff sur la question nucléaire iranienne, qui devait avoir lieu à Oman.
08:48Il le savait, il la laissait faire.
08:50Ça veut dire, en fait, moi je pense que les négociations n'avaient aucune chance d'aboutir
08:53parce que la volonté américaine était de faire en sorte qu'il n'y ait pas de solution.
08:58Ils cherchaient cette affaire-là.
09:00Ils cherchaient à frapper l'Iran.
09:01Et en fait, ils ont organisé la chose pour que les Iraniens baissent la garde.
09:05Parce que personne ne pouvait imaginer que tant qu'ils négocient en direct avec les États-Unis,
09:09avec des dates de rendez-vous prévues à quelques jours, qu'Israël oserait attaquer.
09:13Donc Israël attaqué en coordination directe avec les Américains.
09:17D'ailleurs, on le voit bien.
09:18Ils boxent au-dessus de leur catégorie parce que les moyens qu'ils déploient,
09:21l'armement dont ils disposent, tout cela n'est possible qu'avec l'aide et l'information préalable des États-Unis.
09:27D'ailleurs, les États-Unis sont intervenus avec des mesures cyber, de la cyber-guerre,
09:32pour neutraliser les satellites iraniens, la DCA iranienne, le radar iranien,
09:36pour permettre justement l'avancée des Israéliens.
09:38L'Iran est en guerre, non pas avec Israël, qui est la tête de l'iceberg,
09:42mais avec les États-Unis et Israël.
09:45Ça, c'est la réalité.
09:46Et en fait, aujourd'hui, moi, ce qui me traumatise,
09:50et je suis dévasté, je ne vous le cache pas,
09:52c'est le sort réservé à la population iranienne.
09:56C'est une erreur de dire qu'ils ciblent uniquement les sites nucléaires.
10:00Parce que combien de sites nucléaires est-ce qu'il y a en A ?
10:02Il y a le site de Natanz, le site de Fordo,
10:06quelques autres sites de recherche,
10:08et puis une centrale nucléaire à Boucher,
10:10qu'ils n'ont pas, heureusement, décidé de frapper.
10:13Mais ils ont frappé des centaines et des centaines de sites.
10:16Et pas que des sites militaires.
10:17Moi, je suis en relation avec des amis à Téhéran, en Iran,
10:21qui me disent, les villes de province sont frappées.
10:25Les hôpitaux, aujourd'hui, sont débordés par des civils
10:28qui sont amenés victimes de bombardements.
10:32Aujourd'hui, c'est une guerre totale qui a déclenché Trump et Netanyahou.
10:36Et quand vous regardez, d'ailleurs, les cibles annoncées par eux-mêmes
10:39sont des cibles civiles.
10:40Les deux raffineries à côté de Téhéran,
10:44les gisements gazés dans le sud,
10:47la radio-télévision iranienne,
10:50des hôpitaux, qui est une spécialité israélienne,
10:53attaquer les hôpitaux et tous les journalistes.
10:53– Alors, si je peux me permettre, je fais évidemment l'avocat du diable,
10:57non pas l'avocat spécialiste du droit international,
10:59mais Israël dit à peu près la même chose au sujet des frappes iraniennes.
11:03On a parlé il y a quelques jours, justement, de frappes iraniennes
11:06sur un hôpital en Israël.
11:09On est, pardon de vous le dire, puisque vous le savez,
11:12on est là face à une opération de propagande de guerre des deux camps.
11:15Chacun a tout intérêt, bien entendu, à faire valoir les victimes collatérales
11:19qui, dans tous les cas de figure dans une guerre, existent toujours.
11:22– Ne vous excusez pas, ne vous trompez.
11:26Déjà, ce n'est pas des frappes iraniennes,
11:28c'est des réprésailles, c'est des réponses,
11:30c'est la réaction iranienne.
11:33En fait, l'Iran a été attaqué, l'Iran se défend.
11:37Donc, l'Iran réagit par rapport à une attaque israélienne.
11:40– Il ne justifie pas davantage de frapper des civils.
11:42– Non, ensuite, si vous avez remarqué,
11:45je pense que les Iraniens font très attention à éviter des sites civils.
11:49Pourquoi ?
11:50Non pas qu'ils aient un amour immodéré pour le peuple israélien,
11:53mais tout simplement parce qu'ils savent
11:55qu'Israël recherche ses excuses
11:58pour hâter l'arrivée des États-Unis dans le conflit.
12:01S'ils avaient ciblé l'hôpital en question,
12:04vous pouvez imaginer, si ça avait été efficace comme frappe,
12:08il y aurait eu des morts, a fortiori dans un hôpital.
12:11Or, les experts israéliens eux-mêmes disent
12:13qu'en fait, c'était le souffle d'une frappe
12:15qui a eu lieu à côté.
12:17D'ailleurs, les images ne démontrent qu'il y a des vitres cassées.
12:19Il n'y a pas eu des images du bâtiment
12:21qui serait sur le point de s'effondrer.
12:24Il y a des dommages collateurs, je n'en doute pas.
12:26Il y a un enforcement de toutes les guerres, je le regarde vivement.
12:29Sauf qu'en Iran, nous sommes à plusieurs milliers de morts,
12:32peut-être aujourd'hui 10 000 blessés.
12:35En Israël, il y a, je crois, 24 morts.
12:37Je déplore chaque mort.
12:39Il n'y a pas de hiérarchie entre les morts,
12:40mais ce n'est pas comparable.
12:41Israël utilise les mêmes termes quand Israël parle de Gaza.
12:45On est à 65 000 morts,
12:46et Dieu sait combien de centaines de milliers de blessés.
12:49Aujourd'hui, Israël est dans une position
12:51quand même qu'il faut reconnaître.
12:52Ce que je vous dis, c'est des faits, ce n'est pas un cri du cœur.
12:54Israël, aujourd'hui, est à 65 000 morts à Gaza,
12:59est à 6 7 000 morts au Liban,
13:02est à, je crois, 5 000, 6 000 morts en Cisjordanie,
13:05dont théoriquement, en territoire occupé,
13:07Israël a juridiquement la garde.
13:10Je fais fi même des morts qu'Israël a engendrées en Syrie,
13:15de par les frappes que ce pays a déclenchées
13:17après la chute d'Assad,
13:19en détruisant toute l'entreprise militaire du pays.
13:22Vous savez, Israël, aujourd'hui, a 100 000 morts autour de lui.
13:26100 000 morts, c'est un cimetière qui l'entoure.
13:29Donc, ils poursuivent la même chose.
13:31Ils ont frappé des hôpitaux en Iran, et pas qu'un.
13:34Donc, aujourd'hui, ce n'est même pas un argument
13:36qu'il a frappé tel hôpital et je ne le frappe pas en retour.
13:39La question n'est pas là.
13:40Vous avez un pays qui est victime d'une agression internationale,
13:43au mépris du droit international,
13:45sous de faux prétextes,
13:46et un autre qui joue le rôle des victimes en disant
13:50« Vous avez frappé sur les hôpitaux. »
13:51Alors qu'ils ont passé les 20 derniers mois
13:53systématiquement attirés sur les hôpitaux à Gaza,
13:56qu'ils ont rasés.
13:58– Alors, bien entendu, ils expliquent…
14:00– Ils n'apportent aucune preuve.
14:03– En tous les cas, ils expliquent qu'il y a des centres de commandement du Hamas
14:05qui sont dans ces hôpitaux.
14:06– Ils vont bien sûr trouver un membre du Hamas
14:09sous les hôpitaux sur lesquels ils tirent en Iran.
14:11C'est ridicule et c'est faux.
14:14D'ailleurs, toutes les organisations internationales certifient
14:18qu'ils n'ont jamais pu apporter la moindre preuve de la chose.
14:21Tous ceux qui meurent, c'est le dommage collatéraux,
14:23parce que l'armée israélienne est l'armée la plus éthique du monde.
14:26Et effectivement, on a trouvé une base de commande du Hamas
14:28sous les hôpitaux.
14:29C'est se moquer de l'intelligence des gens.
14:31Et il suffit de regarder ce qu'ils font des gens en Iran.
14:34C'est même pas la peine d'aller vers Gaza.
14:36Aujourd'hui, Israël cherche à détourner le regard
14:38de ce massacre abominable qu'ils effectuent aujourd'hui à Gaza
14:43pour concentrer l'attention internationale sur l'Iran.
14:48Ou sous deux fois de prétexte, ils ont lancé ça.
14:50Attention, je serai le premier à me réjouir
14:53d'un changement de régime en Iran.
14:55Mais mon regard n'est pas sur le changement de régime en Iran.
14:58Mon regard, c'est sur le supplice
14:59que le peuple iranien aujourd'hui subit de manière quotidienne.
15:02Et sur les infrastructures ciblées.
15:05Vous savez, l'Iran n'est pas un pays riche.
15:06L'Iran, c'est un pays qui subit des sanctions internationales
15:09depuis 47 ans.
15:10Donc le pays manque de moyens.
15:12Et quand vous frappez une centrale électrique,
15:14quand vous frappez une raffinerie,
15:16vous privez le pays peut-être pour 20 ans
15:18de la possibilité de la remplacer.
15:20Le pays exporte du pétrole brut
15:22et importe du pétrole raffiné.
15:24Donc vous imaginez que sur la ville de Téhéran,
15:26on perd de raffinerie ce que cela représente.
15:28Et puis leur manière de faire,
15:30dire la veille pour le lendemain,
15:32évacuez Téhéran, c'est tranquillé dit,
15:35et les Israéliens ont répété.
15:36Une ville de 10 millions de personnes intramuros,
15:3815 millions dans son agglomération.
15:41Des femmes, des enfants, des vieillards,
15:44des femmes enceintes,
15:45des gens qui n'ont pas d'argent,
15:46des gens qui n'ont pas de véhicule,
15:47qu'on voulait vous qu'ils fassent.
15:49Et des quartiers entiers ont été ciblés.
15:52Je suis en relation avec les gens.
15:53D'abord, avant tout,
15:54il y a deux sentiments qui apparaissent.
15:57Un premier sentiment de peur.
15:59Vous êtes là,
16:00toutes les 10 minutes,
16:01vous entendez une explosion à côté de chez vous.
16:04Toutes les 10 minutes.
16:05Peur.
16:06Est-ce qu'on va, en se couchant ce soir,
16:08se réveiller le lendemain vivant ?
16:09Et deuxième sentiment, de colère.
16:11De colère d'abord envers Israël,
16:14qui se propose de libérer le peuple iranien
16:16en le bombardant.
16:18C'est quand même une innovation.
16:19– Ce n'est pas vraiment une innovation.
16:21C'est comme ça que procède les États-Unis
16:22depuis fort longtemps.
16:22– D'accord.
16:23En tout cas,
16:23ils proposent de libérer le peuple iranien
16:25en les bombardant.
16:27Ce même peuple qui,
16:28depuis deux ans et demi,
16:29depuis l'affaire,
16:30le mouvement de révolte,
16:33quasi de révolution de femmes-vie-liberté,
16:36secoue le pays.
16:37Eh bien,
16:37les femmes qui protestaient
16:40contre le foulard,
16:40contre le dogmatisme islamique,
16:42aujourd'hui,
16:42sont récompensées par des bombes
16:43qui leur tombent sur la tête.
16:44Et un deuxième sentiment de colère,
16:46après Israël,
16:47à l'encontre du régime iranien.
16:49Régime qui, tous les jours,
16:50en voici Ferrand contre Israël,
16:52n'a pas été à même,
16:55ne serait-ce que 24 heures,
16:56d'assurer la protection
16:57de sa propre population.
16:59En fait,
16:59on constate aujourd'hui
17:00qu'il ira est un tigre en papier.
17:03Ce qui veut dire
17:04que cet danger existentiel
17:06qui était censé exister
17:08au sein de ce pays
17:09n'était que de la rhétorique.
17:12– Alors,
17:12il semble quand même
17:13que le tigre de papier résiste,
17:14puisqu'aujourd'hui,
17:15le régime est toujours en place
17:17et qu'il tient.
17:18– Vous savez,
17:19le pays est attaqué.
17:21La moindre des choses
17:21qu'il peut faire,
17:22c'est de se défendre.
17:24Et c'est ce qu'ils font.
17:25Tout ce qu'ils ont,
17:26c'est des missiles.
17:27Pourquoi ils n'ont pas d'aviation ?
17:28Parce que le pays,
17:29ça fait 47 ans
17:30que le pays est sous sanction,
17:31ils n'ont pas le droit
17:32de s'en procurer.
17:33Même des avions civils.
17:35Donc,
17:36nous avons là
17:36un combat,
17:37si j'ose dire,
17:39inégal
17:39entre deux puissances.
17:41L'une,
17:42armée jusqu'aux dents,
17:44financée jusqu'aux dents
17:45par les États-Unis,
17:46bénéficiant des milliards
17:48d'euros par an
17:49de d'aides militaires américaines.
17:51Et l'autre,
17:52sous sanction internationale,
17:54n'ayant même pas le droit
17:55de se procurer
17:56des avions de chasse,
17:59etc.
17:59C'est pour ça
17:59que le ciel appartient
18:01aux Israéliens.
18:02Il n'y a pas d'avions
18:02de chasse en Iran
18:03capables de
18:04voler,
18:05de rivaliser avec.
18:06Tout ce dont le pays dispose
18:08est de fabrication locale.
18:10Donc,
18:10les missiles
18:11que les Iraniens utilisent,
18:12parce que l'Iran,
18:12d'après l'accord de 2015,
18:13n'a même pas le droit
18:14de se procurer
18:14des pièces de rechange
18:15pour ces missiles.
18:17Ou des pièces tout court
18:17pour ces missiles.
18:18Donc, en fait,
18:18tout ça,
18:19c'est fabrication locale.
18:20On sait pourtant
18:20que l'Iran,
18:20par exemple,
18:21a fabriqué des drones,
18:22les fameux Shahed.
18:23Non, mais fabriqués
18:24localement.
18:25Ils ne peuvent pas
18:25s'en préoccuper.
18:26Ils parviennent quand même
18:26à les exporter.
18:27Donc, ils ont quand même
18:28des armes...
18:28Non, qu'ils aient des armes.
18:29Heureusement qu'ils en ont.
18:30Heureusement qu'ils ont
18:30des drones et des missiles,
18:32des LR,
18:33tout ce qu'ils ont.
18:34D'accord ?
18:34Donc, ils les utilisent
18:35pour se protéger.
18:36Qu'est-ce qu'ils peuvent faire ?
18:37Ils ciblent l'agresseur.
18:39L'agresseur,
18:40c'est Israël.
18:41Mais il faut comparer
18:42également les tailles.
18:43Si vous voulez,
18:44Israël,
18:45c'est l'île de France.
18:47L'Iran,
18:47c'est trois fois la France.
18:48Bien sûr.
18:49Donc,
18:50sur une petite entité,
18:52les Iraniens
18:53concentrent,
18:54si vous voulez,
18:55leur arsenal.
18:57Et c'est extraordinairement
18:58malheureux.
18:59Comme je vous l'ai dit,
19:00je déplore cette situation
19:01autant pour le peuple israélien
19:03qu'est le peuple iranien.
19:04C'est une guerre
19:05qui n'avait pas de lieu d'être.
19:06C'est une guerre
19:07qui vise à assurer
19:09la pérennité
19:10de Netanyahou au pouvoir,
19:11de son alliance.
19:13De quel pays parlons-nous ?
19:16Netanyahou est poursuivi
19:18à l'échelle internationale.
19:20Il y a un mandat d'arrêt
19:21émis contre lui
19:22par la Cour européenne internationale.
19:23Son ancien ministre
19:24de la Défense,
19:25également.
19:26Deux de ses ministres
19:26les plus importants,
19:27Ben Gavir et Smentrich,
19:28font l'objet
19:29de sanctions internationales.
19:31C'est Vladimir Poutine aussi,
19:32ça l'empêche de se déplacer.
19:33Le pays est poursuivi
19:35et déféré
19:36devant la Cour internationale
19:37de justice
19:37pour faire le génocide.
19:38C'est ça.
19:39Israël, c'est ça.
19:40Donc franchement,
19:41quand on me dit
19:42qu'Israël,
19:43ce pays,
19:44avec ce CV,
19:46va venir libérer
19:47les Iraniens,
19:49moi je me pose des questions.
19:51Les Iraniens sont assez grands.
19:53Bien entendu,
19:53il y a un régime
19:54répressif en face.
19:56Bien entendu,
19:57il y a un régime
19:57quasi-totalitaire en face.
19:59Mais les Iraniens,
20:00c'est un...
20:01représentent un peuple
20:02qui a toujours su résister,
20:03toujours su se réformer.
20:05Ils n'ont pas besoin
20:06des bombardements israéliens
20:07sur leur tête
20:07pour se libérer.
20:09Et cet argument-là
20:10qu'ils développent,
20:11c'est de la poudre aux yeux.
20:11C'est pour cacher
20:12la tragédie
20:15de Gaza.
20:16C'est pour cacher
20:16la volonté d'Israël
20:17d'écraser
20:18tous les autres pays
20:20du Moyen-Orient
20:20qui s'opposent à lui
20:22afin de permettre
20:23à Israël
20:23d'être la puissance
20:24dominante du Moyen-Orient.
20:26C'est leur volonté.
20:27Ils ont réduit
20:28la Syrie
20:28à un onéan.
20:30Ils ont réduit
20:31l'Iran quasiment
20:32au rang
20:34d'un gorille
20:37sans poil,
20:38sans puissance,
20:39sans capacité.
20:40Le Liban
20:41anéanti
20:42à l'intérieur
20:43de leur propre
20:44univers
20:45israélien
20:46et Gaza
20:46réduit
20:47à néant
20:48et les étapes
20:50d'après
20:50vont arriver également.
20:52Je ne suis pas
20:52certain que l'Égypte
20:53et la Turquie
20:54seraient à l'abri
20:55de cette hargne
20:57israélienne.
20:58Si je peux me permettre,
20:58vous venez de me rappeler
21:00à raison
21:01que la taille d'Israël
21:02était effectivement
21:02équivalente
21:03à celle de l'île de France.
21:04Est-ce que
21:05vous n'exagérez pas
21:05un peu le poids
21:06israélien
21:07sur la géopolitique mondiale ?
21:09Est-ce que Israël
21:09est vraiment
21:10dimensionné
21:12pour être capable
21:12de renverser
21:13comme vous venez
21:13de nous l'expliquer
21:14la Syrie
21:15de Bachar el-Assad
21:17pour réussir
21:19à combattre
21:19les outils ?
21:20Est-ce que finalement
21:21Israël n'est pas
21:22le faunet américain
21:23et Israël
21:24le bouc émissaire ?
21:25Ce n'est pas la taille géographique
21:27si vous voulez
21:27d'un pays
21:28qui en donne
21:29l'importance.
21:30Déjà,
21:30je n'ai pas dit mondial,
21:31je dis Moyen-Orient.
21:33Si vous prenez Singapour,
21:35c'est une petite ville-État,
21:38cité-État.
21:39Mais pourtant,
21:39le produit national
21:40brut singapourien
21:41est peut-être
21:42dans les 20 premiers
21:43dans le monde.
21:44Israël,
21:45c'est un pays
21:45qui d'abord avant tout
21:46jouit
21:47du soutien
21:48à l'aveugle
21:49des États-Unis.
21:51À l'aveugle.
21:51Quelle que soit
21:52l'administration en place,
21:54le soutien
21:55apporté à Israël
21:56est absolu.
21:58Quoi qu'il arrive,
21:59quoi qu'il en coûte.
22:00Un exemple.
22:01Même en France,
22:01c'est pareil.
22:02Quand l'Iran
22:03se fait attaquer,
22:04on est d'accord
22:04que quand même
22:05c'est l'Israël
22:05qui a agressé l'Iran.
22:06On est d'accord
22:07que le droit international
22:08interdit la chose.
22:09Du point de vue israélien,
22:10l'Iran revêt
22:11une responsabilité
22:12de participation
22:13dans les attaques
22:14du 7 octobre,
22:15par exemple.
22:15Non,
22:15c'est factuellement
22:17une erreur de dire ça.
22:19C'est factuellement
22:20une erreur de dire ça.
22:21C'est comme certains
22:22agents de la propagande
22:24israélienne
22:24qui disent que
22:25le 11 septembre,
22:26c'est l'Iran
22:26qui est derrière
22:27alors que c'est
22:28qu'un saoudien
22:28et qu'un de sud.
22:29L'Iran,
22:29c'est un pays chiite.
22:30C'est une erreur.
22:31L'Iran,
22:31si vous voulez,
22:32c'est un pays
22:33qui est responsable
22:34de beaucoup de malheurs.
22:36Beaucoup de malheurs
22:37en encourageant
22:38le Hamas,
22:39en soutenant
22:40le Hezbollah,
22:41en soutenant
22:42des mouvements de proxy
22:43partout.
22:43Encourage le Hamas,
22:44on est d'accord
22:44que c'est favorisé
22:45le 7 octobre ?
22:50Ils n'étaient pas
22:50au courant du 11 octobre.
22:51Ils étaient surpris
22:52et ils étaient fâchés
22:53contre le Hamas
22:54parce qu'ils disaient
22:54que leur comportement
22:55de terroriste
22:56crée des responsabilités
22:58majeures
22:59et donne des arguments
23:00aux uns et aux autres
23:01pour frapper l'Iran.
23:03Et donc,
23:03tout cela trouve
23:04ses origines là-bas.
23:05L'Iran,
23:06on peut mettre
23:06beaucoup de responsabilités,
23:07beaucoup de difficultés
23:08et beaucoup de problèmes
23:09dans la région
23:10sur le dos de l'Iran,
23:11mais pas le 7 octobre.
23:12Si on le dit,
23:13c'est de la propagande
23:14et factuellement
23:15une erreur.
23:17J'aimerais terminer
23:18très rapidement
23:18le volet
23:19sur la question du nucléaire
23:20qu'on a évoqué.
23:21J'aimerais qu'on réécoute
23:22parce qu'on en a parlé
23:23tout à l'heure
23:23les propos de Tulsi Gabbard
23:25et j'aimerais
23:25que vous réagissiez
23:26juste ensuite.
23:27La communauté
23:28du renseignement
23:29continue d'estimer
23:30que l'Iran
23:30ne construit pas
23:31d'armes nucléaires
23:32et que le guide suprême
23:33Ramenaï
23:34n'a pas autorisé
23:35le programme d'armes nucléaires
23:37qu'il a suspendu
23:37en 2003.
23:38Le CI surveille
23:40si Téhéran
23:40décide de réautoriser
23:42son programme
23:42d'armes nucléaires.
23:49Alors au regard
23:52de ces propos
23:52tenus par Tulsi Gabbard
23:53et au regard
23:54de ce que vous m'avez dit
23:55auparavant
23:56dans cette émission
23:56j'aimerais qu'on comprenne bien.
23:58Aujourd'hui
23:59vous m'avez dit
24:00que globalement
24:01l'uranium était enrichi
24:02à hauteur de 60%
24:03ce qui est très loin
24:04donc du seuil
24:05du nucléaire civil
24:06qui est un peu
24:07en dessous de 4%
24:08sauf erreur de ma part.
24:09Par conséquent
24:10on est bien d'accord
24:10que l'Iran avance
24:12vers le nucléaire militaire.
24:15Il n'a pas abouti
24:16son programme
24:17néanmoins il avance.
24:19Il faut revenir
24:20à l'accord
24:21du 14 juillet 2015.
24:23Un accord nucléaire
24:24a été régularisé
24:25entre l'Iran
24:26les cinq membres
24:27permanents
24:27du Conseil de sécurité
24:28plus l'Allemagne.
24:29Cet accord
24:30limité
24:31la capacité d'enrichissement
24:32de l'uranium
24:33sur son sol
24:33par l'Iran
24:34droit prévu
24:35par le traité
24:36de non prolifération
24:37tous les états signataires
24:38ont le droit
24:39d'enrichir
24:40de l'uranium
24:40pour leurs besoins civils
24:41sur leur territoire
24:42à 3,67
24:45tel que vous venez
24:45de le mentionner.
24:4713 rapports successifs
24:48de l'AIA
24:49disent la même chose.
24:50L'Iran
24:50respecte
24:51et est en conformité
24:52par rapport
24:53à ses engagements
24:53au titre
24:54de l'accord nucléaire.
24:55Or,
24:56que s'est-il passé ?
24:57Entre
24:57la date d'implémentation
25:00qui est de
25:00janvier 2016
25:02et la sortie
25:03de l'Iran
25:05des États-Unis
25:06de l'accord nucléaire
25:07en mai 2018
25:08l'Iran est en totale
25:09conformité
25:10même après
25:11pendant un an.
25:11Même après
25:12pendant un an.
25:13C'est Donald Trump
25:14qui a retiré
25:14les États-Unis
25:15de cet accord.
25:15Si l'accord
25:16était en vigueur,
25:17l'Iran aurait été
25:18à 3,67.
25:193,67.
25:21La raison pour laquelle...
25:22Il n'y en reste pas moins
25:22que depuis que Donald Trump
25:23ait sorti des accords,
25:24l'Iran...
25:25Pourquoi ?
25:25Parce qu'en face,
25:27aucun des signataires
25:28de l'accord nucléaire
25:29n'a respecté
25:30leurs engagements.
25:32Aucun d'entre eux.
25:33Il devait y avoir
25:34autorisation pour l'Iran
25:35d'exporter son pétrole,
25:36c'est tombé à l'eau
25:37à l'État-Unis.
25:38Il devait y avoir
25:39une liberté d'investissement,
25:41c'est tombé à l'eau.
25:42Il devait y avoir
25:42le retour de l'Iran
25:43dans le système financier,
25:44ça n'a jamais eu lieu.
25:45Il y a eu beaucoup d'engagement.
25:47On ne peut pas dire
25:47à un pays signataire
25:48« Toi, tu dois respecter
25:50tous les engageants,
25:51par contre nous,
25:51on se décharge
25:52de toutes nos responsabilités. »
25:54Face à cette situation,
25:55les Iraniens ont décidé
25:56de sortir des dispositions
25:57de l'accord nucléaire
25:59et ils ont commencé
26:00à enrichir à 60%.
26:02Vous avez raison,
26:03disons que 60% c'est un seuil…
26:04C'est-à-dire qu'en 6 ans,
26:05ils sont parvenus à 60%,
26:06on est d'accord ?
26:07Oui, mais c'est qu'ils ont décidé.
26:08Ils auraient pu arriver
26:09à 90% s'ils le voulaient
26:10parce que techniquement…
26:11Ce n'est pas très rassurant
26:12ce que vous nous dites.
26:13Oui, mais ils ne l'ont pas fait.
26:14Techniquement,
26:15surtout qu'ils n'ont pas développé
26:16la bombe.
26:16Encore une fois,
26:17madame,
26:18l'uranème enrichi
26:19sans ogive,
26:21ce n'est pas une bombe nucléaire.
26:22Et donc,
26:23ils sont arrivés à 60%
26:24et de 60% à 90%,
26:25ce n'est pas une décision…
26:27Ce n'est pas une difficulté technique,
26:28c'est une décision politique.
26:29Ils ne l'ont jamais pris.
26:31L'extrait que vous m'avez fait entendre,
26:33moi, à votre inspecteur,
26:34dit exactement ça.
26:35Le responsable
26:36de la sécurité nationale américaine,
26:38en plus de la CIA
26:40dans un rapport
26:40il y a trois semaines,
26:42l'ont clairement déclaré.
26:43L'Iran ne cherche pas
26:45à développer une bombe nucléaire
26:46et le guide n'a pas pris
26:48la décision
26:49de développer une bombe nucléaire.
26:50Donc, ça veut dire quoi ?
26:51Ça veut dire qu'il n'y a pas
26:52de menace nucléaire.
26:53En tout cas, imminente.
26:55Et donc,
26:55on aurait parfaitement pu
26:56négocier la chose.
26:58On n'avait pas besoin
26:58de lancer une guerre
27:00comme on le considère aujourd'hui.
27:02On n'avait pas besoin
27:02de jouer avec la vie des Iraniens.
27:04On n'avait pas besoin
27:06de détruire
27:06les infarces iraniennes.
27:08On l'a fait
27:08parce que Netanyahou
27:10a envie,
27:11un,
27:11de rester au pouvoir,
27:12deux,
27:12de faire oublier,
27:13si vous voulez,
27:15le massacre génocidaire
27:17qu'il effectue à Gaza
27:19et de pouvoir
27:20se débarrasser
27:22de son ennemi
27:23historique dans la région.
27:26Le bon moment,
27:27la bonne occasion,
27:29opportunement saisie par lui
27:30sous le faux prétexte.
27:31Et tout ce que vous,
27:32vous me faites entendre,
27:35démontre cette réalité.
27:36– Est-ce que,
27:38en fait,
27:38en réalité,
27:39on aurait tendance
27:40à se dire,
27:41on peut comprendre
27:41du point de vue iranien
27:42que le guide suprême
27:45vise à avoir
27:48cette bombe nucléaire
27:49tout simplement
27:49pour faire un pendant
27:51avec Israël
27:52qui a la bombe nucléaire,
27:54d'ailleurs,
27:54sans avoir ratifié
27:55non plus les traités
27:56de non-prolifération,
27:58il faut le rappeler
27:58parce qu'effectivement,
27:59ça pose aussi
28:00un problème
28:00de droit international
28:01et de symétrie.
28:04Mais quelque part,
28:05on pourrait entendre
28:06cette volonté iranienne
28:08de se défendre
28:08et d'avoir une force
28:09de dissuasion équivalente
28:10à celle d'Israël.
28:11On se surprend
28:12à voir le refus
28:13de l'Iran
28:14d'assumer cette position.
28:16– Ce n'est pas
28:16exactement ça,
28:17pardonnez-moi.
28:20La réalité
28:21de la question
28:22nucléaire en Iran,
28:23ce n'est pas
28:24la bombe iranienne,
28:25c'est le régime iranien.
28:27À l'époque impériale,
28:29le régime qui a été
28:29renversé en 1979,
28:31ce sont les Français
28:32et les Américains
28:33qui ont offert
28:35la technologie nucléaire
28:36aux Iraniens.
28:37n'acceptaient pas
28:41le problème
28:42du nucléaire,
28:43c'était le problème
28:43du régime iranien
28:45qui a causé
28:46toute cette affaire.
28:47Effectivement,
28:49quand on est Israël
28:50et que l'on entend
28:51une armée
28:52de clergés
28:54d'un pays
28:55en face
28:56qui crie
28:56tous les jours
28:57« Israël doit disparaître »,
28:58on est en droit
28:59de se poser des questions,
29:01on est en droit
29:01de considérer
29:02que les proclamations
29:03d'un pays
29:04visant
29:05à l'extermination
29:07du peuple juif
29:08doivent être pris au sérieux.
29:09Tout ça, c'est vrai.
29:10Et je reconnais la chose.
29:12Ce que je conteste,
29:14c'est les arguments
29:15fallacieux déployés,
29:16la forme déployée,
29:18la manière utilisée
29:19pour aboutir
29:20à ces résultats.
29:21On avait un accord
29:22en 2015.
29:23Les Américains
29:24l'ont jeté par la fenêtre.
29:26Et encore aujourd'hui,
29:27les Iraniens
29:27voulaient de bonne foi
29:28négocier avec les Américains.
29:30Ils étaient
29:30à une table de négociation.
29:32Et pendant qu'ils étaient
29:33à une table de négociation,
29:34ils reçoivent des bombes
29:35sur la tête.
29:36C'est cette façon de faire
29:38qui est contraire
29:38au droit international
29:39et qui, en fait,
29:40a mis un terme définitif,
29:43une fois pour toutes,
29:44au droit international.
29:45Et a enlevé
29:45à l'Occident,
29:46si vous voulez,
29:47le droit
29:48de critiquer.
29:50Toute forme
29:50de crédibilité.
29:51Quand le chancelier
29:52allemand
29:52dit par exemple
29:53qu'Israël
29:54fait le sale boulot
29:55pour nous,
29:56le chancelier allemand,
29:58la plus grande économie
29:59de l'Union européenne,
30:01crache sur le droit international.
30:02Nous sommes aujourd'hui,
30:04j'aime bien cette expression,
30:05dans le Far West,
30:06avec un pays
30:07qui s'est octroyé
30:08le titre de shérif
30:09qui s'appelle Israël,
30:10qui fait ce qu'il veut
30:10au mépris
30:11du droit international.
30:12Un coup,
30:13je bombarde la Syrie.
30:14Le lendemain,
30:14je bombarde le Liban.
30:16Trois jours plus tard,
30:16je continue
30:17un massacre à Gaza.
30:18Tous les jours,
30:19il y a des dizaines
30:19de Gazaus
30:20qui sont tués.
30:21Dans les dernières 48 heures,
30:23avec le massacre
30:23que vous avez constaté,
30:25il y a eu à peu près
30:25200 Gazaus.
30:26Tous des civils tués.
30:28Tous.
30:29Et je bombarde
30:29les Houthis.
30:31Je bombarde tout ce qui bouge,
30:32en fait.
30:32Et maintenant,
30:33je bombarde l'Iran.
30:34Au mépris du droit international.
30:35Cette impunité
30:37est inadmissible.
30:38Croyez-vous,
30:39si Poutine avait dit
30:41« Je sais où habite Zelensky,
30:42je vais aller le tuer »,
30:44l'Occident n'aurait pas réagi,
30:47mais on aurait été
30:48profondément atterrés,
30:50choqués,
30:51bouleversés,
30:52on aurait crié
30:53aux terroristes de l'État,
30:54etc.
30:54C'est ce que dit l'Amérique,
30:56c'est ce que dit Netanyahou.
30:57J'ai entendu aujourd'hui,
30:59ces gens l'ont dit,
31:00les Israéliens dire
31:01qu'on va tuer le Guilirania.
31:03Vous vous rendez compte ?
31:04On est dans un système
31:05où on a des cow-boys
31:08dans le Far West
31:09qui menacent de tuer
31:11des chefs d'État en face
31:12et que personne ne dit
31:14quoi que ce soit.
31:15La France,
31:16rappelez-vous,
31:16il faut rappeler cette réalité.
31:19Constatant que
31:20c'est Israël
31:21qui a agressé l'Iran,
31:22il n'y a même pas de débat.
31:24Vous reconnaissez ça au moins.
31:25C'est Israël
31:26qui a agressé l'Iran
31:27dans cette affaire
31:28et la France
31:29qui, par la voix
31:30de son président de la République,
31:31qui dit
31:31la France reconnaît
31:34le droit d'Israël
31:35à se défendre.
31:36C'est le monde à l'envers.
31:38Mais encore une fois,
31:40le régime iranien
31:41va disparaître.
31:42Ce régime
31:43a l'immense majorité
31:45de la population iranienne
31:46contre lui.
31:47J'estime
31:48qu'il y a seulement
31:4920%
31:50de la population iranienne
31:51qui sont plus ou moins
31:51pour le pouvoir
31:52par raison
31:53de clientélisme
31:54ou par souci
31:55de logique.
31:55Mais 80%
31:56sont hostiles.
31:58Vous avez
31:5810 à 15%
31:59sur ces 80%,
32:01souvent des
32:02opposants en exil,
32:04qui prient
32:05pour que le pays
32:05soit anéanti
32:06par Israël
32:06pourvu que
32:08le régime tombe.
32:09Pour eux,
32:09le pays ne compte pas,
32:10la population ne compte pas.
32:11C'est la fin du régime.
32:12Et vous avez
32:13la majorité
32:14des Iraniens.
32:15Ceux qui subissent
32:16les bombes en Iran,
32:17ceux qui ont de la famille
32:18qui est déchicotée,
32:19ceux qui voient
32:20que les rimeuves
32:21n'ont plus
32:21d'eau,
32:22d'électricité,
32:22que les infrastructures
32:23disparaissent,
32:24ces gens-là
32:25ont un autre regard.
32:26Ils sont en colère
32:27contre Israël
32:28qui les tue,
32:30ils sont en colère
32:31contre le pouvoir
32:31qu'ils ne supportent plus
32:34parce que ce pouvoir
32:35n'a fait que
32:37limiter
32:38et restreindre
32:39les libertés publiques
32:41et les libertés sociales.
32:41Il va y avoir
32:42un changement.
32:44La question,
32:44c'est de quelle manière,
32:46quand et comment ?
32:47Cette question-là
32:48n'est pas encore tranchée.
32:48Bien sûr.
32:49Ce changement de régime,
32:50vous évoquez depuis tout à l'heure
32:51le régime iranien
32:53en France,
32:54mais pas seulement en France,
32:56bien sûr en Israël.
32:58Beaucoup de commentateurs
32:59expliquent cette guerre
33:00menée par Tel Aviv
33:01contre l'Iran
33:02comme une guerre
33:04contre l'islamisme.
33:05J'aimerais vous proposer
33:06d'écouter un édito
33:07d'une journaliste
33:08de CNews.
33:09L'Israël,
33:10on le rappelle,
33:10mène un combat existentiel
33:12non seulement pour la survie
33:13de son État
33:14et sa population,
33:15mais aussi pour protéger
33:16le monde entier
33:16de l'islamisme radical
33:18et du djihad.
33:19Alors, qu'on comprenne bien
33:26dans les propos
33:28de Laurence Ferrari,
33:28visiblement,
33:29l'Iran mène le djihad.
33:33Si vous voulez,
33:35pour moi,
33:36la propagande
33:37est drôle.
33:39On peut l'écouter,
33:40j'ai envie de rigoler
33:40et de rire
33:41quand j'entends
33:42cette personne
33:43s'exprimer.
33:44Israël aimerait bien
33:47présenter tous ces combats
33:49comme étant
33:49un combat pour l'islamisme.
33:51Pourquoi ?
33:51Parce qu'Israël,
33:52à ce moment-là,
33:53joue sur la crainte
33:55de la population occidentale,
33:56la population française,
33:57par exemple,
33:58sur l'islam et l'islamisme.
33:59On a un problème
33:59de l'islam en France.
34:01Il y a un problème
34:01de l'islamisme en France.
34:03Il y a un problème
34:03de l'entrisme
34:04des frères musulmans
34:05en France.
34:06Et donc,
34:07qu'est-ce que je vais faire ?
34:07Je vais présenter
34:08la guerre que je mène
34:09à l'encontre
34:10de la population palestinienne
34:11comme étant une guerre
34:12contre l'islamisme.
34:13Ce n'est pas ça.
34:14Ce n'est pas ça.
34:16Et concernant l'Iran,
34:17c'est ça ?
34:18Je vais vous dire déjà
34:19ce que c'est.
34:19L'Iran non plus.
34:21La guerre d'Israël
34:23n'est pas une guerre
34:24contre l'islamisme.
34:25C'est une guerre
34:26d'une puissance coloniale
34:27d'occupation
34:28qui prive
34:30une population occupée
34:31depuis 80 ans
34:32de ses droits fondamentaux.
34:35Et donc,
34:35ça l'arrange
34:36de présenter la question
34:37comme étant un combat
34:38contre l'islamisme,
34:40mais la réalité,
34:41c'est que c'est un combat
34:42d'une puissance coloniale
34:43qui écrase
34:44une population colonisée
34:45privée de tout.
34:48L'Iran,
34:48que je sache,
34:49n'a pas mené
34:49des initiatives
34:50de conversion
34:51de prosélytisme
34:52sur le territoire français
34:53sur l'islam.
34:54L'Iran,
34:55c'est un pays chiite.
34:56Sa volonté
34:56n'est pas
34:57de faire acte
34:58au prosélytisme
34:59en Occident.
35:00Ça l'est
35:00pour ce qui concerne
35:02par exemple
35:02le mouvement
35:03des frères musulmans
35:04d'origine égyptienne.
35:05L'Iran,
35:06c'est une théocratie islamique.
35:07Qui est sunnite.
35:08L'Iran est une théocratie islamique,
35:09une théocratie chiite,
35:11mais une théocratie quand même.
35:12Donc,
35:12c'est un pays islamique.
35:15Mais je ne sais pas
35:15si on peut dire
35:16que c'est un pays islamiste.
35:18C'est un pays islamique.
35:19Il y a une nuance quand même
35:20parce que l'islamiste,
35:21il y a une démarche proactive,
35:22agressive.
35:24Mais,
35:25sous prétexte de l'islam,
35:27cette théocratie
35:27a réduit
35:29la moitié
35:29de sa population,
35:31les femmes,
35:32au rang de bien
35:34et les interdit
35:39les libertés
35:40les plus élémentaires.
35:42Je vous rappelle
35:42qu'en Iran,
35:43les femmes se battent
35:44et se font tuer
35:45pour ne pas porter le foulard
35:46alors qu'en France,
35:47on se bat
35:48pour porter le foulard.
35:50D'accord ?
35:50Donc,
35:51l'islam,
35:52dès lors que ça revêt
35:53une forme de gouvernance,
35:55est un problème.
35:56La religion
35:57n'a pas sa place
35:58dans les organes
36:00de gouvernance
36:00de la cité.
36:01Sauf qu'en Iran,
36:02c'est le cas.
36:03C'est une théocratie
36:04constitutionnelle.
36:05Il y en a d'autres.
36:05Le droit international
36:06n'interdit pas
36:07les théocraties.
36:09Non,
36:09le droit international
36:10n'interdit pas
36:10les formes de gouvernement.
36:11Chacun est les choses
36:12qui veulent.
36:12L'Iran,
36:13je disais,
36:13c'est une théocratie
36:14constitutionnelle
36:14parce que je voulais dire
36:15qu'il y en a d'autres
36:16théocraties comme Israël.
36:18Israël,
36:19vous ne pouvez pas
36:20vous marier civilement
36:21en Israël
36:21si vous vouliez.
36:23Il faut vous marier
36:24d'après le rite orthodoxe.
36:26Si je peux me permettre,
36:27quand on présente Israël,
36:28on parle d'une démocratie,
36:29on ne parle pas d'une théocratie.
36:30Vous savez,
36:30la notion de la démocratie
36:31n'est pas une solution
36:33définitive pour moi.
36:35Beaucoup de régimes
36:35dictatoriaux,
36:36sans vouloir les nommer,
36:37sont arrivés au pouvoir
36:38par l'exercice
36:40du droit de vote.
36:41La démocratie
36:41n'est pas le fait
36:42d'écraser la minorité
36:44parce qu'on a une majorité
36:45de voix.
36:45La démocratie
36:46c'est d'abord avant tout
36:46le respect de la dignité
36:48de tous
36:48et le respect des minorités.
36:50Donc, moi je disais
36:51qu'en Israël,
36:52si vous voulez vous marier
36:53et que vous ne croyez pas
36:54aux faits religieux,
36:55il faut vous faire expatrie
36:56à l'étranger,
36:57à Chypre ou ailleurs
36:58pour vous marier.
36:59Dieu sait combien
37:00de centaines de lois
37:01religieuses dans le pays.
37:03La naturalisation
37:04est le monopole,
37:05si vous voulez,
37:06des grands rabbins orthodoxes.
37:08Donc, c'est une forme
37:08de théocratie.
37:09L'Arabie saoudite
37:10est une forme de théocratie
37:11avec les prétentions
37:12que ce pays a
37:13en tant que puissance
37:15dominante du monde sunnite
37:17du fait de la présence
37:18des deux villes saintes
37:19de l'islam
37:20sur son territoire.
37:21Mais l'Iran est une forme
37:22constitutionnelle
37:23de théocratie.
37:24Mais pour l'Iran,
37:25ce n'est pas possible.
37:26Pourquoi ?
37:26Parce que l'Iran
37:27et les Iraniens,
37:28c'est pour ça qu'il faut
37:29que vos spectateurs
37:30comprennent
37:31que le peuple iranien
37:32est probablement
37:34le peuple le plus,
37:36sans que ce soit
37:36une vertu dans mon esprit,
37:37mais dans l'absolument,
37:38le plus ouvert
37:39sur l'Occident
37:40de tous les pays
37:41du Moyen-Orient,
37:42de toutes les populations
37:43du Moyen-Orient.
37:44C'est un pays
37:44qui a un taux
37:46d'éducation supérieur
37:48à la moyenne haute
37:48de l'orbe occidentale.
37:49C'est un pays
37:50qui a donné au monde
37:51la première femme
37:52pris fil,
37:53ce qui est le Nobel
37:53de mathématiques,
37:54qui n'avait d'égal
37:55de par sa beauté
37:56et son intelligence.
37:57Elle est décédée
37:58à un âge très jeune.
37:59Qui a donné
37:59les deux femmes musulmanes
38:01pris Nobel,
38:01qui sont des opposantes
38:02au régime,
38:03qui se sont battues,
38:05ont été incarcérées,
38:06emprisonnées,
38:06pour se battre
38:07justement pour le droit
38:08des enfants
38:09et des femmes.
38:11C'est un pays
38:12qui n'a connu
38:13que la théocratie
38:14pendant 47 ans.
38:16Donc,
38:16c'est un pays
38:17dont la jeunesse,
38:18qui représente
38:19l'immense majorité
38:19de la population,
38:20puisque 70%
38:21des Iraniens
38:22ont moins de 40 ans
38:23et qui n'ont connu
38:24que la théocratie
38:25et que des restrictions
38:26des libertés publiques,
38:27aspirent à l'inverse.
38:28Aspirent à un mode
38:29de vie séculier,
38:30aspirent à pouvoir
38:31s'engager dans le monde,
38:33aspirent à pouvoir
38:34échanger avec les uns
38:35et les autres,
38:35aspirent à vivre
38:36en fonction
38:37de ses propres choix.
38:39Ce peuple-là
38:40n'est pas
38:41en éducation
38:42avec ce pouvoir-là.
38:44Donc,
38:44ce pouvoir-là,
38:45de toute façon,
38:46est condamné.
38:47La question,
38:48c'est est-ce que
38:49ce pouvoir
38:49va être renversé
38:51dans le cadre
38:51d'un coup d'État militaire
38:52avec le chef d'État
38:53assassiné
38:54tel que proposé
38:54par Trempey
38:55Netanyahou,
38:57avec un coup d'État
38:58militaire
38:58organisé
38:59par l'étranger,
39:00par une des puissances
39:01les plus amorales
39:02du monde,
39:03Israël,
39:04pour les raisons
39:04que vous connaissez
39:05et que j'ai évoquées,
39:06ou est-ce que
39:07ce peuple
39:08va se libérer
39:09de par lui-même ?
39:11Alors,
39:11là,
39:11j'aurais tendance
39:12à vous poser
39:12une question
39:13un peu osée.
39:15– S'aider à vos tendances.
39:16– Eh bien,
39:17je cède,
39:17je cède,
39:18j'y vais.
39:19Est-ce que finalement,
39:20cette opération
39:21de régime change
39:22que vous êtes en train
39:22de me décrire
39:23depuis le début
39:23de cette émission,
39:24n'est pas qu'un second mouvement,
39:26finalement,
39:27après les révolutions
39:28populaires iraniennes
39:29qui pourraient aussi
39:31être perçues
39:31comme une forme
39:32de révolution de couleurs
39:33ou les révolutions
39:34de fleurs
39:35qu'on a connues
39:36au Maghreb ?
39:37Est-ce que finalement,
39:38en réalité,
39:39c'est que face
39:40à un échec
39:41du renversement
39:42du régime iranien
39:45qui,
39:46après les manifestations
39:47qui ont lieu
39:48depuis 2-3 ans,
39:49on va dire,
39:49qui ont été facilitées
39:50aussi par les embargos
39:51que vous avez rappelés,
39:52on n'est pas tout simplement
39:53dans une deuxième tentative
39:55plus musclée,
39:57loin s'en vont,
39:57ce serait la faute
39:58de ne pas le dire,
40:00de la même chose,
40:01en fait,
40:02et que vous appelez
40:02finalement de vos voeux
40:03le renversement
40:04de ce régime
40:05et qu'on est face
40:07précisément
40:08à cette action
40:08des États-Unis
40:09et d'Israël ?
40:11Il faut que l'on
40:11se mette d'accord
40:12sur la terminologie
40:13que l'on emploie.
40:15Le bombardement
40:16d'un État souverain
40:17par un autre État
40:19dans le cadre
40:20d'un acte d'agression
40:21non sanctionné,
40:24illégal,
40:25ne s'appelle pas
40:25une révolution.
40:27Je ne pense pas
40:28que les Iraniens
40:29aient couru
40:29dans les rues de Téhéran
40:30en disant à Netanyahou
40:31venez nous bombarder,
40:33venez nous massacrer,
40:34venez détruire
40:35les infrastructures
40:36du pays
40:36pour nous libérer.
40:39Si je dois faire un parallèle
40:42avec le début
40:42de cette émission
40:43où j'évoquais
40:43la question
40:44de la guerre
40:44en Ukraine,
40:45on pourrait considérer
40:46et beaucoup l'ont fait
40:47d'ailleurs
40:47que la révolution
40:49de Maïdan
40:49en 2014
40:50a été ensuite
40:51transcrite
40:52par la guerre
40:52ouverte
40:53qui a été lancée
40:54avec l'entrée
40:54des troupes russes
40:55en Ukraine
40:55en 2022.
40:56C'est une forme
40:57de continuité
40:58dans cette politique
41:00de régime change
41:00que voulaient
41:01les États-Unis,
41:01peut-être.
41:02Je vais rester
41:02sur la question
41:03iranienne,
41:04je ne veux pas
41:05parler de la question
41:06qui est toute
41:07une autre question
41:08et ça va être
41:08une autre émission.
41:10Moi je vous dis
41:10madame,
41:11une révolution
41:12c'est une initiative
41:13nationale.
41:14On ne peut pas
41:15amener
41:15un changement
41:16de régime
41:17par des bombardements
41:18d'un autre pays
41:20en plus
41:20hors la loi
41:21on y est banni.
41:22Déjà,
41:23premièrement.
41:24Deuxièmement,
41:24les exemples
41:25que l'on a connus
41:26dans l'histoire
41:27démontrent
41:28que ça se passe
41:28toujours mal.
41:30À un moment,
41:31l'histoire
41:32a une importance.
41:32chaque fois
41:34que l'Occident
41:35a essayé
41:36de changer
41:37un régime
41:37quelque part,
41:39ça aboutit
41:39à une tragédie,
41:40à une catastrophe.
41:42Prenez le cas
41:42de l'Irak.
41:43Rappelez-vous,
41:44c'est le même scénario,
41:45vous avez parlé de fioles,
41:46de tubes
41:47que Colin Powell
41:48tenait à la main
41:49sur un podium
41:50aux Nations Unies.
41:51disons que j'ai la preuve,
41:53il est réfutable
41:53que l'Irak
41:55a des armes
41:56de destruction massive.
41:57C'est ce que dit Netanyahou.
41:58Nous sommes à quelques jours,
41:59quelques mois,
42:00c'est ce que dit exactement.
42:01La réalité,
42:02c'est que
42:02c'était faux,
42:04sous un faux prétexte.
42:06On est allé sur place,
42:07on a envahi l'Irak,
42:09on a détruit le pays,
42:10détruit le pays.
42:12Alors,
42:12en l'occurrence,
42:12pas la France.
42:13Non,
42:13la France,
42:14en l'occurrence,
42:14non,
42:15mais l'Occident,
42:16l'Amérique,
42:17l'Amérique,
42:17d'ailleurs,
42:18encouragée par Netanyahou,
42:20parce que ce discours
42:21contre l'Iran,
42:21contre l'Irak,
42:22contre la Libye,
42:22contre ce qui d'autre,
42:23ça fait 30 ans qu'ils le mènent,
42:25encouragée par Netanyahou.
42:27Ils sont allés sur place,
42:28ils ont tué
42:29un million d'Irakiens.
42:30Un million d'Irakiens.
42:32Vous savez,
42:32derrière ces chiffres,
42:33il y a des gens,
42:33il y a des vies,
42:34il y a des êtres humains,
42:35il y a des mères de famille,
42:36il y a des enfants,
42:37il y a des parents,
42:37il y a des grands-parents.
42:38Un million.
42:38On se rappelle que Madeleine Albright
42:39l'assumait parfaitement.
42:40Un million d'Irakiens
42:42ont été tués
42:43sous de faux prétextes.
42:45L'Afghanistan.
42:47On est allés sur place,
42:48la France était présente
42:49cette fois-ci,
42:50on est allés sur place,
42:51on y est resté 20 ans,
42:53les Américains ont dépensé
42:544 000 milliards de dollars,
42:57on a eu l'espoir aux femmes
42:58de faire des études
42:59pour devenir magistrats,
43:01de s'intégrer dans la police,
43:03pour ensuite les laisser sur place
43:05entre les mains des talibans
43:06et prendre les gros porteurs,
43:08partir avec des Afghans,
43:09pauvres Afghans,
43:10qui travaillaient pour les Américains,
43:12qui s'accrochaient aux pneus,
43:13des gros porteurs américains
43:14qui décollaient.
43:15Et ces femmes,
43:16qui s'intéresse
43:17au sort de ces femmes ?
43:19Où sont les femmes magistrats afghanes
43:21qu'on a décès derrière nous ?
43:22Où sont les femmes policières ?
43:24Où sont les femmes enseignantes ?
43:26Maintenant que les talibans sont arrivés,
43:28qu'on les a lâchement abandonnées,
43:30dans un pays aujourd'hui
43:31où les femmes n'ont même pas le droit,
43:33que disent les femmes ?
43:34Les filles, les petites filles,
43:35n'ont même pas le droit
43:36d'aller à l'école.
43:38C'est ça le régime change de l'Occident.
43:40Les gens passent,
43:41et la Libye,
43:41et les exemples ne manquent pas.
43:43Et la Syrie ?
43:45La Syrie,
43:46la Syrie quand même extraordinaire.
43:48Joulani était le bras droit
43:49d'Al-Baghdadi,
43:51donc Daesh.
43:53Les mêmes qui vendaient
43:54les chrétiens sur la place publique
43:55et qui réduisaient les aïdites
43:57à l'esclavage sexuel.
43:59Il devient le chef du Foual Noustra,
44:01la version Daesh en Syrie.
44:03Les mêmes sévices,
44:06les mêmes exactions
44:06sur la population civile.
44:08On a un ministre des Affaires étrangères
44:09en France qui s'appelait
44:10Laurent Fabius
44:10qui trouvait qu'il faisait
44:11du bon boulot aussi.
44:12À un moment,
44:14il avait 10 millions de dollars
44:15sur sa tête.
44:17La veille de son entrée
44:18à Damas,
44:18encouragée,
44:19organisée par la Turquie,
44:21Turquie elle-même marquée
44:22par le frèreiste,
44:23le frère musulman,
44:25les primes de 10 millions
44:26sur sa tête
44:26pour ne pas les Américains
44:27sautent,
44:28levées.
44:29Les sanctions sur le pays
44:30dans la semaine sautent,
44:32l'Arabie saoudite
44:33accourt et donne,
44:35rembourse toutes les dettes
44:36de la Syrie
44:37et on finit,
44:38si vous voulez,
44:39avec un assassin terroriste,
44:42vagiste
44:42qu'est Al-Dioulani,
44:44maintenant qu'on appelle
44:44Al-Shirad
44:45après son nom civil,
44:47qui a taillé sa barbe,
44:48qui porte une costume
44:49bien taillée
44:51et qui est reçue à l'Elysée
44:52par le président de la République.
44:54Mais où est-ce que nous en sommes ?
44:58Quel oubli,
45:00quelle lâcheté
45:02peut-on avoir
45:03dans le regard
45:04que l'on porte
45:04face à la souffrance humaine
45:05pour dire
45:06bienvenue
45:07et livrer un pays complet
45:10à des assassins
45:12meurtrés de cette nature.
45:13C'est ça le régime change
45:14à l'occidental.
45:15C'est Saddam qui s'en va,
45:16un million de morts,
45:17c'est la Syrie,
45:18Dieu sait combien
45:19de millions de déplacés,
45:20combien de centaines
45:21de milliers de tués,
45:22c'est la Libye,
45:24c'est...
45:24Passons.
45:25Donc, en fait, moi,
45:27je pense
45:27qu'il faut laisser
45:29les autres pays
45:30décider eux-mêmes
45:31de leur avenir
45:32parce que l'expérience
45:34démontre que
45:34quand on essaye, nous,
45:36d'intervenir
45:37pour leur montrer
45:37le droit chemin,
45:39ça se passe toujours mal.
45:40Encore une fois,
45:41moi, je pense,
45:42pour ma part,
45:43pour revenir sur le cas iranien,
45:45que la théocratie iranienne
45:47a ses jours comptés
45:48et que, de toute façon,
45:51il y aura
45:52des changements majeurs
45:53dans le pays.
45:55Ce que je désapprouve,
45:56ce que je ne tolère pas,
45:58ce qui m'a dévasté,
45:59c'est qu'elle en prenne
46:00ce pays-là
46:01pour un punching ball,
46:02un champ de tir
46:03et qu'elle en jette
46:05des bombes
46:05sur la tête
46:06des Iraniens,
46:07qu'on détruise
46:08leur pays.
46:09À cela,
46:10moi, je dis non.
46:12Pour terminer cette émission,
46:13peut-être un dernier volet
46:14diplomatique.
46:15Vous connaissez bien la France,
46:16j'oserais dire
46:17que vous êtes aussi francophile.
46:19Quel regard portez-vous
46:19sur notre diplomatie ?
46:21On sait qu'Emmanuel Macron
46:22a rapidement appelé
46:23comme beaucoup
46:24de partenaires européens
46:26à la désescalade
46:27entre les frappes
46:29iraniennes
46:30et israéliennes.
46:31Donald Trump
46:32l'a d'ailleurs recadré
46:33très rapidement.
46:33On va l'écouter.
46:34Nous, ce n'est pas
46:35un cessez-le-feu
46:36qu'on cherche.
46:37C'est un abandon complet
46:38et une victoire.
46:40Et la victoire,
46:41ce n'est pas d'armes nucléaires
46:42pour l'Iran.
46:43Donc, je pense que
46:44c'était une déclaration
46:45qui a été très mal formulée
46:48de la part du président Macron.
46:57Notre président français
46:58encore est gratiné
46:59sur la scène internationale,
47:00cette fois par Donald Trump.
47:03Vous, quel est votre point de vue
47:04quant au rôle
47:05que devrait jouer
47:06la France
47:07pour la paix,
47:07précisément ?
47:09Le général de Gaulle
47:10disait
47:11« La France n'a pas
47:13d'amis ou d'alliés,
47:13elle n'a que des intérêts. »
47:16À l'époque,
47:17quand le général s'exprimait,
47:18quand la France s'exprimait,
47:20même sur les mandatures
47:22de présidents successives,
47:23Pompidou,
47:24Giscard d'Estaing,
47:25le président Chirac,
47:27la France pesait.
47:29La voix de la France
47:30était portée haut et fort
47:31et avait de la valeur.
47:34Depuis les mandatures
47:35qui ont suivi,
47:36ce poids-là a disparu.
47:38à cause du fait
47:41que la France
47:42n'a pas eu le courage
47:43d'être cette troisième
47:44voie alternative
47:45entre les deux blocs
47:46soviétiques et américains
47:47et d'apporter
47:48une autre alternative
47:50et de jouer
47:51le rôle
47:52d'un honnête courtier.
47:53La France
47:54a failli à son rôle.
47:56Et c'est parce que
47:57la France a failli
47:58à son rôle
47:58que nous finissons
47:59dans une situation
48:00comme celle
48:01que l'on constate aujourd'hui
48:02parce qu'il n'y a pas
48:03de troisième voie
48:04pour tenir la main
48:05du pays ostracisé
48:06pour le ramener,
48:07si j'ose dire,
48:08symboliquement vers
48:09le droit chemin.
48:10Et cette diplomatie française
48:12n'existe plus.
48:12Comment voulez-vous
48:13qu'on puisse respecter
48:14la France
48:15sur l'échiquier international
48:16quand l'autorité de l'État
48:18n'est même pas respectée
48:19sur le sol national
48:20par ceux qui s'y trouvent ?
48:24Jamais le taux de refus
48:26d'obtempérer
48:27n'a été aussi important,
48:29aussi extraordinaire
48:32observé par la gendarmerie.
48:33Jamais.
48:34C'est-à-dire que
48:34l'autorité de l'État
48:35n'est pas respectée
48:36sur le sol national.
48:38Si elle n'est pas respectée
48:39sur le sol national,
48:40on peut imaginer
48:40que ça le sera encore moins
48:41sur l'échiquier international.
48:43le Netanyahou
48:45n'a même pas dénié
48:46informer la France
48:48des frappes
48:48à l'encontre de l'Iran.
48:49Il n'a même pas dénié
48:50l'informer.
48:52Même pas.
48:53La France en Afrique
48:54n'existe plus.
48:55Alors que la France
48:56avait une présence réelle
48:58dans ce pays
48:58avec un message
48:59civilisationnel,
49:00avec un message économique,
49:01un accompagnement
49:02polyconsolutionnel.
49:04Plus rien.
49:04Plus rien.
49:05Il n'y a plus de France
49:05en Afrique subsaharienne.
49:07C'est fini.
49:07À la rigueur,
49:08un peu au niveau
49:09de la Guinée-Conakry
49:10et encore,
49:11c'est une question
49:12qui mérite
49:13d'être débattue.
49:15Le poids de la France
49:16n'existe plus.
49:16Quand la France,
49:17dans le cadre d'une mission
49:18de l'OTAN,
49:20essaie d'arraisonner
49:21un bâtiment turc
49:22et qu'un destroyer turc
49:23vient et qui illumine
49:24le bâtiment français
49:25et pointe ses canons
49:26sur le bâtiment français,
49:27la marine française
49:28se retire,
49:29se hors de l'Elysée.
49:30Croyez-vous
49:31que De Gaulle
49:33aurait agi de la sorte ?
49:35Croyez-vous
49:36que De Gaulle
49:37aurait pu accepter
49:38qu'un autre chef
49:39Tadal insulte
49:39comme Erdogan
49:40insulte le chef
49:40de l'État français ?
49:41Comment Trump
49:43traite
49:43le président
49:46de la politique française ?
49:48On n'a plus
49:48d'hommes d'État
49:49de cette envergure.
49:51Et faute
49:51d'avoir d'hommes d'État
49:52de cette envergure,
49:53on n'existe plus
49:54sur l'échiquier international.
49:55Je ne sais même pas
49:56ce que les trois
49:56ministères étrangères
49:59du groupe E3,
50:00c'est-à-dire
50:00la France,
50:00la Maine,
50:01l'Angleterre,
50:01vont dire
50:02aux Iraniens
50:02quand tu vas le voir.
50:03Les Iraniens
50:04se font bombarder
50:05par les Israéliens
50:06et bientôt,
50:07hélas,
50:07par les Américains.
50:09L'interlocuteur
50:10décisif,
50:11c'est les États-Unis.
50:12On va discuter
50:12avec la France,
50:13l'Allemagne,
50:14l'Angleterre,
50:14c'est, à mon sens,
50:16du temps perdu,
50:17si ce n'est peut-être
50:18pour acheter
50:19un peu de répit
50:20pour ce peuple
50:21iranien martyrisé.
50:23Mais le dialogue,
50:24si le dialogue
50:24il doit y avoir,
50:25aura lieu
50:26entre les Iraniens
50:27et les Américains.
50:27probablement,
50:28Trump va envoyer
50:29J.D. Vance,
50:30son vice-président,
50:31et Whitcoff,
50:32l'homme en charge
50:33de la question iranienne,
50:34pour voir
50:34le ministère
50:36et les Américains
50:37ou le président iranien
50:38prochainement.
50:38On n'est pas
50:39à l'abri de surprises.
50:40On ne sait pas
50:40ce qui va se passer.
50:42Mais,
50:42deux options s'ouvrent.
50:43Soit il va y avoir
50:44un accord,
50:45c'est-à-dire que l'Iran
50:46va accepter
50:46ce qui est inacceptable
50:48pour le pays,
50:49c'est-à-dire
50:49l'abandon définitif
50:50du droit à l'enrichissement,
50:52c'est-à-dire
50:52renoncer à un droit
50:53qui est le droit
50:54positif international
50:55reconnaît
50:55à tout signaté
50:56de traité
50:57de l'homme-prolifération.
50:59Droit qui, par exemple,
50:59a été offert
51:00aux Saoudiens
51:01par les Américains.
51:02Ce même droit
51:02que l'on veut refuser
51:03aux Iraniens.
51:04Soit ils capitulent
51:04et qu'ils acceptent ça
51:05aujourd'hui.
51:07Et la question sera,
51:09on peut imaginer,
51:10réglé,
51:10à moins qu'ils continuent
51:11dans leur schéma
51:12de changement de régime,
51:14ou on part
51:14vers
51:16un conflit
51:17quasi généralisé.
51:19Parce que si ce pouvoir-là
51:21devait constater
51:22qu'il n'y a aucune voie
51:23de sortie,
51:24ils ne sont pas
51:25totalement démunis
51:26en termes de capacité
51:27de nuisance.
51:28Il suffit qu'ils disent,
51:30sans même déployer
51:31des forces,
51:31sans même couler
51:32quelques super-tankers
51:33dans le détroit d'Hormuz,
51:35qu'ils disent
51:36qu'on va faire
51:36tout navire
51:37qui passera en bâtie là-dessus
51:38pour que les polices
51:39d'assurance deviennent,
51:40le coût
51:41devienne prohibitif,
51:42que plus personne
51:43va pouvoir transiter.
51:44Juste pour l'information.
51:45Depuis qu'il est outil,
51:46on commence à tirer
51:47sur des navires
51:48de manière épisodique
51:49à travers la mer Rouge
51:51et le canal de Suez.
51:53Il y a 20 milliards
51:54de gifs d'affaires
51:55à quitter l'Égypte
51:56du fait du canal de Suez
51:57parce que les bâtiments
51:58contournent l'Afrique
52:00pour ne pas risquer
52:01d'être pris
52:02pour s'y parler outil.
52:04Alors imaginez,
52:05s'il y a vraiment dit
52:05que je vais tirer
52:06sur les bâtiments
52:08qui passent par les autres.
52:09Moi, ça n'a pas
52:09rencontré
52:10comme crise énergétique.
52:11Ils peuvent tirer
52:12sur les installations
52:14pétrolières saoudiennes.
52:15Ils l'ont déjà fait
52:16en 2019.
52:16Ils ont tiré,
52:17ils ont anéanti
52:18la moitié
52:18de l'industrie saoudienne.
52:19Il faut préciser,
52:20ce serait une crise
52:21qui serait assez terrible
52:21pour l'Europe
52:22puisque l'Europe
52:23s'est déjà coupée
52:23d'une partie
52:24des hydrocarbures
52:25du continent,
52:26enfin de la Russie.
52:27Je ne veux pas parler
52:28de la question,
52:29bien sûr.
52:30Imaginez,
52:31s'il devait tirer
52:32sur les Émirats
52:32et les autres pétro-manarchies
52:34arabes du Golfe Persique,
52:35que se passerait ?
52:36Qu'est-ce qui va se passer ?
52:37Et je peux en citer
52:39d'autres exemples
52:39comme capacité de nuisance.
52:41La réalité,
52:42c'est que le monde
52:43partirait dans un conflit.
52:44Et là,
52:45pour l'instant,
52:46on est à une semaine,
52:47plus un jour,
52:48de cette guerre
52:49d'agression,
52:50il faut le dire,
52:51il faut appeler un chat,
52:51un chat,
52:52à l'encontre de l'Iran.
52:54Mais si ça dure
52:55dans le temps,
52:56on ne sait pas
52:57quelles autres puissances
52:58seraient tentées
52:59de s'y impliquer.
53:00Alors justement,
53:00c'était ma dernière question.
53:02Quels seraient
53:02les alliés potentiels
53:03de l'Iran ?
53:04Parce qu'on sait
53:04que l'Iran s'est rapproché
53:05des BRICS
53:06puisqu'ils sont maintenant
53:07dans les BRICS+.
53:08Ils seront sans doute
53:10d'ailleurs représentés
53:10au prochain forum des BRICS
53:12qui aura lieu au Brésil,
53:13à Rio.
53:15On a l'impression
53:16que Vladimir Poutine
53:16appelle aussi
53:17à la désescalade
53:18comme pourrait le faire
53:18Emmanuel Macron,
53:19peut-être avec un peu plus
53:20de voix dans le sud global
53:22et on va dire
53:23une partie du monde.
53:26Pour autant,
53:27ça ne fait pas
53:27vraiment ses preuves.
53:29Déjà le BRICS,
53:30si vous voulez,
53:32c'est d'abord
53:32une intention
53:33davantage
53:34qu'une réalité économique.
53:35Ils ont créé
53:36une petite banque
53:37de développement
53:37qui est un peu dotée,
53:39mais ça s'arrête là.
53:39Ils n'ont même pas réussi
53:41à dédollariser
53:43les transactions
53:43en matière d'hydrocarbures.
53:460,5%
53:47des transactions
53:48pétrolières
53:49s'effectuent
53:50dans une manière
53:50autre que le dollar.
53:52C'est là
53:52la puissance américaine.
53:53Contraindre tout le monde
53:54à acheter le dollar,
53:55donc à financer
53:56les déficits américains
53:57pour acheter du pétrole.
53:59Le budget de défense
54:00aux Etats-Unis,
54:01c'est 1000 milliards de dollars
54:02à peu près.
54:031000 milliards de dollars.
54:05Le budget de la France,
54:06avant le livre blanc
54:07d'il y a deux ans,
54:08c'était 40 milliards,
54:09maintenant c'est 50 milliards.
54:10On propose de l'amener
54:11à 100 milliards,
54:12on ne sait même pas
54:12où on va trouver l'argent.
54:1350 milliards.
54:141000 milliards.
54:16Les budgets
54:17de tous les pays du monde,
54:18de défense
54:19de tous les pays du monde
54:20réunis,
54:21sont inférieurs,
54:22sont inférieurs
54:22par rapport
54:23au budget américain.
54:24L'Amérique peut maner
54:25deux guerres mondiales
54:26dans le Pacifique
54:27et l'Atlantique
54:28en même temps.
54:28Ils ont 11 portes
54:29à la vienne nucléaire,
54:30dont le plus petit
54:30fait deux fois la France,
54:31deux fois le short de Gaulle.
54:33Comment voulez-vous
54:34que quelqu'un
54:34apporte son concours
54:35à l'Iran ?
54:36La Chine a besoin
54:36d'avoir accès
54:37au marché américain
54:38pour maintenir
54:38la stabilité sociale
54:39avec un certain
54:40taux de croissance.
54:41La Russie compte
54:42sur les Etats-Unis
54:43pour que le pays sorte
54:44de la crise
54:45dans laquelle il se trouve
54:45aujourd'hui
54:46avec la levée des sanctions
54:47et le règlement
54:48de la question
54:49de Lugans-Donesque
54:49et de la Crimée.
54:52L'Inde s'est tue.
54:54La Chine s'est tue.
54:55Qu'en dit ces pays-là ?
54:56Est-ce que vous avez entendu
54:57l'Inde maudit,
54:59hausser le ton,
55:00condamner l'Amérique ?
55:01Poutine condamner l'Amérique ?
55:03La Chine condamnée ?
55:04Qui a condamné ?
55:05Le Pakistan a condamné,
55:07mais le lendemain...
55:07Poutine l'a mis en garde.
55:08Poutine l'a mis en garde
55:09contre cette tendance.
55:09Oui, d'accord,
55:10mais je dirais,
55:10on n'est pas,
55:11on n'est face à rien.
55:12Aucune initiative concrète,
55:13aucune déclaration,
55:14aucune saisine
55:15des instances internationales,
55:17rien.
55:18Aucune aide
55:18même a porté l'Iran.
55:19La Russie qui a profité
55:21des drones iraniens
55:22pendant son conflit
55:22avec l'Ukraine,
55:24encore aujourd'hui,
55:25des missiles iraniens,
55:27n'a même pas offert
55:28aux Iraniens
55:28de remplacer
55:29les décès iraniens
55:30frappés par les Israéliens.
55:33Donc,
55:34personne ne se tient à l'Iran.
55:36L'Iran se bat seul,
55:38comme le pays s'est battu seul
55:39contre Saddam Hussein
55:41en 1980.
55:43Et d'ailleurs,
55:43c'est quelque chose
55:44que les Israéliens
55:44doivent se rappeler.
55:47Alors que la planète entière
55:48était en faveur de Saddam,
55:51que tout le monde vendait tout,
55:53toutes sortes d'armes à Saddam,
55:55et que personne ne vendait quoi
55:55que ce soit à l'Iran,
55:56la nation iranienne
55:58a tenu
55:59et est sortie
56:02de cette guerre victorieuse.
56:04Donc,
56:05s'attendre qu'aujourd'hui,
56:08malgré un pouvoir
56:09Oyni et banni
56:10et détesté
56:11en Iran,
56:12que le pays
56:13capitule
56:14simplement,
56:16je ne peux pas l'imaginer.
56:18Parce que l'histoire
56:19de l'Iran démontre
56:20que même quand le pays
56:21avait des dirigeants
56:23détestés
56:24et détestables,
56:26comme ça l'est qu'aujourd'hui,
56:28le pays,
56:29quand la patrie
56:30était en danger,
56:31a su démontrer
56:32une capacité de résistance
56:34inégalée.
56:35Je pense
56:36que cette fois-ci,
56:37ça risque d'être pareil.
56:38Je ne sais pas.
56:39Je le pense.
56:40En tout cas,
56:41j'appelle de me veux
56:42une chose.
56:43Que cessent
56:44ces bombardements
56:45contre ce peuple,
56:46cessent cette destruction
56:47systématique,
56:48cette guerre totale
56:49à l'encontre d'un pays
56:50qui aujourd'hui
56:51est sans défense.
56:52La menace existentielle
56:54qu'il était censé être
56:55pour Israël.
56:56On le voit,
56:57cette menace aujourd'hui.
56:59Je vous remercie beaucoup,
57:00monsieur,
57:00d'être venu jusque nous.
57:02Merci à tous
57:03de nous avoir suivis.
57:03J'espère que cette émission
57:04vous aura appris
57:06plein de choses,
57:07qu'elle vous aura plu.
57:08N'oubliez pas,
57:08le petit pouce en l'air
57:09si c'est le cas.
57:10Bien sûr,
57:10je vous retrouve
57:11dès à présent
57:11dans les commentaires
57:12et je vous donne rendez-vous
57:13la semaine prochaine
57:14pour un prochain numéro.
57:15à bientôt.
57:15Sous-titrage Société Radio-Canada
57:16Sous-titrage Société Radio-Canada
57:19Sous-titrage Société Radio-Canada
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