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  • il y a 4 jours
Avec Emmanuelle Cordier, Présidente de la Fédération Nationale du Taxi (FNDT)

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Transcription
00:00Ils seront donc reçus aujourd'hui au ministère des Transports par le Premier Ministre François Bayrou.
00:07Les taxis qui dénoncent les nouveaux tarifs de la sécurité sociale et qui dénoncent aussi ce qu'ils appellent une concurrence déloyale des VTC.
00:16On en parle avec l'une des premières concernées qui est déjà dans sa voiture d'ailleurs, peut-être même en train de participer.
00:21Non, alors c'est même plus une opération sur escargot puisque je crois que vous êtes garé là, Emmanuelle Cordier.
00:25Bonjour.
00:27Bonjour à vous.
00:28Bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes la présidente de la Fédération Nationale du Taxi, la FNDT.
00:33Vous êtes où en ce moment ? Est-ce que vous êtes d'abord sur une action, sur un point de blocage, sur une manifestation ?
00:38Oui, tout à fait, puisque ça fait cinq jours.
00:40On attaque le sixième jour de mobilisation statique boulevard Raspail à l'angle du boulevard Saint-Germain.
00:48À Paris.
00:48À Paris.
00:49Et que nous faisons des points statiques à Pau, entre autres, et Marseille qui continue aussi.
00:55Voilà. Alors des points statiques, concrètement, c'est un blocage, c'est un bouchon qui n'avance pas.
00:59Ça va durer combien de temps ?
01:00C'est ça. Jusqu'à temps qu'on obtienne nos droits.
01:04Bon. Qu'est-ce que vous expliquez aux automobilistes qui se retrouvent coincés à cet endroit-là ?
01:08Ils ne sont pas coincés, puisqu'on est parqués.
01:13Donc les petits automobilistes peuvent passer comme ils le souhaitent autour de nous.
01:17Il y a du mouvement, et heureusement d'ailleurs.
01:19Voilà. Donc ça, c'est important. Comme ça, ça permet de le préciser aussi.
01:22Emmanuel Cordier, je le disais, deux raisons à votre colère et à celle de vos collègues.
01:29La sécurité sociale, les transports conventionnels d'une part, et d'autre part, une concurrence déloyale des VTC.
01:35Qu'est-ce que vous appelez concrètement aujourd'hui, alors qu'une bonne partie des Français croyaient ce problème à régler depuis des années ?
01:41Qu'est-ce que vous appelez la concurrence déloyale de VTC ?
01:46C'est tout bêtement la non-application de la loi depuis dix ans.
01:51On la réclame, et le gouvernement, depuis dix ans, a une volonté politique de ne pas la faire respecter,
01:58puisque ça fait une économie parallèle qui intéresse bien tout le monde.
02:02Et pendant qu'on donne des places de VTC, enfin, ils ne sont pas déclarés pour les trois quarts d'ailleurs,
02:09des cartes VTC avec des rattachements sur les plateformes numériques,
02:13on nous fait de la maraude électronique qui est interdite, puisqu'elle est réservée uniquement aux taxis.
02:18Et puis, c'est surtout que ça occupe les cités, quoi.
02:21Ça occupe les cités, on va y revenir.
02:24Vous allez nous dire ce que vous expliquez par là, mais avant ça, termes techniques,
02:27qu'est-ce que la maraude électronique, pour tous ceux qui nous écoutent ?
02:31C'est la possibilité, en fait, de recevoir une course électroniquement sur la voie publique,
02:36qui n'est autorisée que pour le taxi dans sa zone de prise en charge.
02:40C'est ce qui permet, si vous voulez, de hailer le taxi dans la rue.
02:45D'accord, donc on peut techniquement presque hailer un VTC aujourd'hui électroniquement sur place ?
02:52Bien sûr, puisque normalement, ils devraient retourner à leur siège de rattachement,
02:58leur siège social, et que bien les plateformes type Uber, ils sont là en trois minutes.
03:04Donc en gros, vous, ce que vous souhaitez, c'est que la loi soit appliquée,
03:11qui force chaque VTC à retourner à sa base après chaque course ?
03:16C'est ça.
03:16Sauf que c'est la mort des VTC ?
03:19Mais ce n'est pas nous qui avons choisi la loi, elle est comme ça.
03:22Donc vous voulez, en tout cas, l'application d'une loi qui fasse que,
03:26si demain je commande un VTC, on me dira qu'il arrive dans une demi-heure ?
03:31Oui, normalement.
03:34Concrètement ?
03:34Ce n'est pas nous qui décidons ça, c'est la loi Grand Guillaume,
03:37date d'il y a dix ans, ce n'est pas nous qui l'avons inventée,
03:39c'est l'État qui l'a fait voter, cette loi, et elle n'est pas respectée.
03:44Alors qu'est-ce que vous entendiez à l'instant ?
03:46C'est un mot que vous avez eu sur « ça occupe les cités ».
03:50Ben oui, quand on propose aux jeunes de cités qui ne trouvent pas de travail,
03:54qui tournent en rond, travailler, je ne dis pas qu'ils n'ont pas envie de travailler, loin de là.
04:01C'est une solution facile, et ça permet surtout de désengorger des situations volcaniques
04:08qui se passent dans des grandes cités.
04:10Mais ça permet de donner du travail, ceci dit, vous avez aussi un certain nombre de collègues,
04:13pardonnez-moi, qui doivent aussi vivre dans ces quartiers-là, pour le coup.
04:17Alors, ceux qui sont taxis, oui, mais enfin, accessoirement, un taxi paye ses charges,
04:21et déclare l'intégralité de ses revenus, contrairement aux VTC de plateforme,
04:26qui sont pour la plupart non déclarées, puisqu'ils sont ce qu'on appelle leur attachement.
04:31Ils ont une voiture pour quatre chauffeurs, entre autres, par exemple,
04:35et c'est vraiment une concurrence déloyale, puisqu'en plus, ils cassent les prix.
04:39Uber, enfin, les plateformes les oblige.
04:40Ils sont moins chers.
04:42Oui, oui.
04:43Alors que le VTC, ce qu'on appelait la grande remise avant,
04:47était un métier de prestige, est un métier de prestige.
04:49On était en direct, il y a une petite demi-heure, avec le président, le patron de la plateforme,
04:55Le Cab, c'est une des plateformes de VTC, il dénonçait un certain nombre d'heures,
05:00de tensions et d'agressions, qui ont pu être menées par certains taxis,
05:04je n'ai pas dit vous, ni forcément les vôtres, sur des VTC.
05:07Par exemple, c'est de plus en plus difficile pour des VTC d'accéder aux aéroports.
05:11Souvent, ils se font bloquer par des taxis.
05:13Certains ont reçu des brides verts.
05:17Est-ce que vous dénoncez ces tensions et ces agressions ?
05:20Je dénonce, en tout cas, évidemment, toute forme de violence.
05:25On ne peut pas accepter ce type de problème.
05:28Mais ça fait quand même des années que ma fédération alerte
05:32qu'on va en arriver à ces dérives,
05:34puisqu'il n'y a pas de contrôle et il n'y a pas de respect de la loi.
05:38Quand vous avez des VTC qui arrivent sur des secteurs comme les aéroports,
05:41où ils ne sont pas réservés, où ils n'ont pas de billets d'ordre,
05:46donc ils ne sont pas réservés, ils n'ont rien à faire là.
05:50Ce n'est pas leur secteur de travail.
05:52Ils devraient être à leur base à attendre qu'on les commande.
05:55C'est ce qui s'est passé notamment à Moutier,
05:57où je vous rappelle quand même, en Savoie,
06:01que ce sont des taxis qui ont été agressés.
06:04Il y a des tensions sporadiques depuis longtemps.
06:05Le régime a quand même été agressé à plusieurs reprises.
06:07Il a été relaxé, les deux procédures ont été requalifiées en légitime défense.
06:14Mais il n'empêche qu'on en arrive à des moments de violence
06:17où une profession hyper réglementée comme la nôtre
06:21n'en peut plus de ces dérives de travail incontrôlées.
06:26Et je vous dis, encore une fois, je l'assume,
06:29c'est une volonté politique depuis dix ans.
06:32Vous allez rencontrer aujourd'hui François Bayrou,
06:34Premier ministre au ministère des Transports.
06:36Qu'est-ce que vous allez lui dire concrètement ?
06:39L'application à 100% de la loi Gangrioum
06:41et en même temps que la sécurité sociale cède,
06:45sinon on continue indéfiniment ?
06:47C'est ça.
06:48Pas de négociation.
06:50Il aurait déjà fallu qu'on nous donne le nom de négociateur
06:53il y a dix-huit mois quand on l'a demandé.
06:55Et là, vous avez le Premier ministre.
06:57On va voir avec lui toutes nos propositions qui sont posées
07:00et on va en reparler, effectivement.
07:03Mais il n'empêche qu'on ne peut pas nous demander à nous
07:06de respecter les choses quand l'État ne le respecte pas lui-même.
07:11Donc on va en parler avec lui.
07:13Nous avons des solutions de travail et des propositions à faire au gouvernement.
07:18Il faut qu'on en arrive là pour qu'enfin on nous écoute.
07:21Mais ce n'est pas fini.
07:23On ne cèdera pas tant que nous ne sortirons pas avec quelque chose d'écrit.
07:29Eh bien le message est passé.
07:30Dernier point pour tous ceux qui nous écoutent sur Sud Radio,
07:32qui sont peut-être à Pau, qui sont peut-être à Lyon, à Paris ou ailleurs.
07:35Où est-ce qu'il risque d'y avoir des bouchons à cause du mouvement
07:37de grogne des taxis aujourd'hui ?
07:40Qu'on s'adapte quand même.
07:41Partout, puisque nos collègues qui n'ont malheureusement pas pu nous rejoindre cette semaine
07:47arrivent sur ces trois points-là et ils arrivent en masse.
07:52Ils arrivent en masse pour nous relayer.
07:54Paris, Pau et Lyon.
07:55Paris, Pau et Marseille.
07:56Paris, Pau et Marseille, pardon.
07:57Voilà, ce sera corrigé.
07:59Le message est passé.
08:00Merci d'être intervenu sur Sud Radio, Emmanuel Cordier.
08:02On reprendra de vos nouvelles pour voir déjà comment s'est passé
08:04votre rencontre avec le Premier ministre.
08:07Et pourquoi pas, on vous rappellera demain.
08:08Je rappelle que vous êtes la présidente de la Fédération Nationale.
08:11des taxis.
08:12Vous aviez un dernier mot à dire ?
08:15Eh bien, vous le direz.
08:16Les collègues, rejoignez-nous.
08:18Nous vous attendons.
08:20Le message est passé sur Sud Radio.

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