Russie, Trump, Ukraine… Sur l'international, le RN choisit d’être illisible

LeHuffPost

il y a 6 mois

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00:00Pas du tout ? Un peu ? Beaucoup ? Passionnément ? Le RN est-il toujours autant

00:06russophile, eurosceptique ou atlantiste ? Sur fond de guerre en Ukraine et sous la

00:12présidence de Trump aux Etats-Unis, la vision internationale du RN est devenue

00:16toujours plus ambiguë et totalement illisible.

00:19L'anti-américanisme est l'un des marqueurs de l'extrême droite et il a

00:23longtemps été le crédeau de Marine Le Pen et du Front National. Mais en pleine

00:27guerre de la Russie en Ukraine, la dédiabolisation du parti passe aussi par

00:31sa volonté de dissiper les soupçons de russophilie, ce qui change son logiciel.

00:36Bien sûr la France a eu raison de soutenir aux côtés de ses alliés, l'Ukraine et les

00:39Ukrainiens. Il ne faut pas oublier que dans ce dossier il y a un agresseur et un

00:43agressé. Cet agresseur c'est la Fédération de

00:45Russie, cet agressé c'est l'Ukraine. Du moins en partie. Dans les faits et dans

00:51les votes au Parlement européen, le soutien du RN à l'Ukraine est plus que

00:55ténu. Nous ne sommes pas favorables à la livraison d'armes permettant de frapper

00:59directement le territoire russe ni à l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN. Pour

01:03le RN, l'équation est complexe. Le parti est écartelé entre sa volonté

01:08d'afficher sa distance avec Vladimir Poutine, de ne pas trop se rapprocher de

01:12Donald Trump, mais de continuer à dénoncer ouvertement l'Union européenne.

01:17Un discours difficile à tenir à l'heure où la défense européenne est érigée par

01:22Macron et d'autres en chantent de notre sécurité commune. Et une ambiguïté qui

01:27se voit dans la façon du RN de rejeter la Russie tout en modération et en

01:32relativisant sa menace pour la France. C'est une menace parmi d'autres. Je

01:36pense que la première menace sur le sol français c'est l'islamisme. De là à

01:39laisser croire qu'elle veut envahir l'Europe, tout ça à mon avis me semble

01:44totalement farfelu. De l'autre côté de l'Atlantique, la stratégie atlantiste

01:49Marine Le Pen a été violemment percutée par l'élection, puis la réélection de

01:53Donald Trump. Si elle n'a pas caché son admiration pour le milliardaire en 2016...

01:58J'ose répéter ici que l'élection de Donald Trump est une bonne nouvelle pour

02:03notre pays. Elle et son parti tentent ces dernières années de s'en éloigner tout

02:08en laissant planer le doute. Moi je soutiens celui qui ménagera le plus les

02:13intérêts des français. Vous savez, les États... Bon écoutez, on verra, de temps en

02:18temps on a été d'accord avec Trump, on a été en désaccord.

02:20L'élection de Donald Trump serait pour vous une bonne nouvelle ou pas ?

02:26Vous savez, je ne crois pas forcément aux personnalités comme ça qui tombent du ciel.

02:30Un relativisme gêné face à la Russie de Poutine, autant que face à

02:34l'administration Trump, notamment lorsqu'il s'est passé ça.

02:39Pour la gauche et l'extrême gauche, tous les opposants sont des nazis, des

02:43fascistes. Puis ça.

02:51Ce que dit Vance est assez lucide. La liberté d'expression est aujourd'hui en

02:55danger dans notre pays. Ou encore ça.

03:01Qu'il puisse y avoir des mots durs, après tout c'est assez normal, la

03:11vie et la politique ne sont pas si éloignés que cela.

03:15Avec la décision américaine de suspendre l'aide à l'Ukraine, Marine Le Pen a finalement tenté une clarification.

03:19C'est très cruel pour les soldats ukrainiens engagés dans une

03:24défense patriotique de leur pays.

03:27Avant un tête-à-tête avec un très pro-Trump et très pro-Poutine,

03:29le premier ministre hongrois, Viktor Orban, de passage à Paris.

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