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Meurtre de Louise : peut-on parler de faillite collective ?
Europe 1
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il y a 9 mois
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00:00
Avec Céline Giraud sur Europe 1, 13h19, Céline, l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs du jour.
00:05
Gabrielle Cluzel, rédactrice en chef du site d'actualité Boulevard Vauderre et l'écrivain essayiste Paul Melun.
00:10
Mon binôme du mardi que je salue, bienvenue les amis.
00:13
Bonjour Céline.
00:14
Au sommaire de ces 40 prochaines minutes, ce sondage, 93% des Français valident un durcissement des peines pour les mineurs délinquants.
00:21
On reviendra aussi sur la nomination de Richard Ferrand au Conseil d'État, ça démange, ça dérange.
00:25
Et puis, le communiste Fabien Roussel qui affirme qu'il n'aurait pas voté la censure du gouvernement s'il avait été député.
00:31
Pas sûr que ça fasse plaisir au NFP, ce genre de sortie.
00:35
En attendant, on va d'abord revenir bien sûr sur le meurtre de Louise.
00:38
Linda Kebab, policière et secrétaire nationale du syndicat de police Unité SGP Police Force Ouvrière,
00:44
était sur Europe 1 et CNews ce matin et elle parle de faillite collective.
00:48
Quand on entend des politiques, ils seront lourdement sanctionnés.
00:51
Nous ne les laisserons pas s'en sortir.
00:53
En fait, déjà, un, il y a l'indépendance de la justice, donc le politique là-dessus n'a absolument pas son mot à dire.
00:57
La seule chose sur laquelle le politique peut agir, c'est la prévention et éviter que les événements arrivent.
01:01
Et donc, à chaque fois qu'un événement de ce type arrive, la seule chose que le politique devrait dire,
01:05
c'est nous avons failli et nous devons travailler à faire en sorte que ça n'arrive plus.
01:08
Nous avons failli.
01:09
Oui, bien sûr.
01:10
Donc, faillite collective.
01:11
Bien sûr, c'est une faillite.
01:11
Vous savez, quand des faits qui portent atteinte à des enfants dans un pays aussi pacifié,
01:16
aussi riche, aussi développé que le nôtre arrivent, c'est qu'il y a une faillite collective.
01:20
Mais comment est-ce que des individus qui sont connus des services de police et de justice
01:23
parviennent à commettre des faits pareils sans qu'ils n'aient été sérieusement pris en charge,
01:27
sans que les moyens n'aient été mis en œuvre ?
01:30
Gabrielle Cluzel, faillite collective, vous rejoignez ?
01:33
Oui, elle a fini ma raison.
01:34
Déjà, factuellement, elle a raison parce que quand un politique dit qu'ils seront sévèrement punis,
01:38
c'est pas lui qui va être chargé de les punir, c'est les juges.
01:41
Ce sont les juges.
01:42
Et c'est vrai que c'est en amont que se situe leur travail.
01:45
Et je crois qu'il faut se rendre compte de la gronde qui monte.
01:48
Moi, je l'aperçois, je l'aperçois sur les réseaux sociaux.
01:51
Hier, j'évoquais une...
01:54
Vous voulez dire par rapport à la multiplication de cet état de violence ?
01:57
Exactement, il y a l'impression qu'il y a une impéritie absolue du politique
02:03
qui, finalement, ne réforme rien.
02:06
Qui peut réformer la loi ? Eh bien, le politique.
02:09
Parce que ça fait des années, des mois, il y a eu la petite Lola.
02:11
Mais bien sûr, il y a eu une multiplication.
02:13
Parce qu'on me dit qu'il y a toujours eu des crimes.
02:15
On me dit qu'il y a toujours eu des crimes, oui, évidemment,
02:16
mais vous savez, c'est un peu comme la bête du Gévaudan.
02:18
Avant la bête du Gévaudan, il y avait déjà des loups qui tuaient les enfants.
02:20
Mais c'était de loin en loin.
02:22
On le déplorait, évidemment, mais c'était...
02:24
Mais là, on voit bien une multiplication.
02:26
On peut égrener les prénoms depuis quelques mois
02:30
qui font l'actualité.
02:33
On imagine les familles.
02:34
Enfin, à chaque fois, la foudre s'abat au hasard.
02:37
C'est d'ailleurs ce qui étreint le cœur de chaque parent
02:40
qui se dit, ça peut tomber sur moi.
02:43
Et ils sont en train de changer leurs habitudes.
02:45
Je crois que nous en parlions une fois ensemble.
02:46
Et c'est vrai qu'en même temps que la peur, il y a la colère.
02:49
Parce qu'ils se disent, mais si nos enfants ne sont pas à l'abri,
02:52
en plus, nous ne pouvons pas travailler.
02:53
C'est un sujet aussi intéressant.
02:54
Elle parle, l'India Kebab, de nos sociétés sereines ou prospères.
02:58
Je ne sais pas quel est son mot exact, mais pacifiées.
03:01
Pour que tout se passe bien dans un pays,
03:05
il faut que les parents puissent se dire que leurs enfants sont en sécurité.
03:08
On ne peut pas travailler.
03:09
Le premier besoin, c'est la sécurité.
03:13
Donc, ça a des implications extrêmement lourdes.
03:15
Moi, j'ai trouvé ces paroles très intéressantes.
03:17
Paul Melun ?
03:18
Sur le besoin de sécurité en général et sur l'état,
03:20
comment dirais-je, d'élabrement de notre système, j'en suis sûr.
03:25
Après, si vous voulez, sur le fait très précis,
03:28
sur cette mort abominable, il n'y a pas d'autre mot.
03:31
C'est insupportable, c'est abominable.
03:32
Ça nous touche parce que c'est l'innocence qui est fauchée,
03:34
en fait, encore une fois, par...
03:35
Alors, il y a la folie des hommes, bien sûr.
03:37
On n'est pas à l'abri des accès, mais quand même.
03:39
Bien sûr, mais c'est pour ça.
03:41
À chaque fois qu'évidemment, un enfant, une enfant en l'occurrence,
03:45
est assassiné de cette façon, avec autant de violence, de barbarie,
03:49
quand vous lisez, bien sûr, dans les articles de presse,
03:52
ce que disent, ce que révèlent les autopsies, etc.
03:54
Évidemment, on ne peut être qu'effondré quand on entend cela.
03:57
Après, sur le fait-là, et compte tenu de l'évolution de l'enquête pour le moment,
04:01
je crois que le Parisien parlait pour le suspect d'un profil SDF.
04:05
J'ai du mal, si vous voulez, sur ce fait-là, à en tirer un enseignement politique.
04:08
Et puis là, le profil SDF de Rouen, il a été relâché.
04:12
Là, on est plus sur un voisin, un jeune voisin de 23 ans,
04:16
qui était non loin de sa résidence et qui connaissait peut-être,
04:20
et qui était connu pour des faits de petite délinquance.
04:23
Vous voyez, moi, je lisais dans le Parisien ça, il y a peut-être, je ne sais pas, 24 heures ou quelque chose comme ça.
04:27
Là, vous m'apprenez.
04:27
Donc, ça veut dire une chose, c'est que l'enquête, elle est en train d'évoluer,
04:30
qu'il faut être très prudent et que, pour le moment,
04:32
moi, je ne peux pas vous donner d'enseignement politique, philosophique ou intellectuel sur ce fait-là précis,
04:37
parce qu'on ne sait pas encore ce dont il s'agit,
04:39
à la différence d'autres meurtres ou d'autres crimes qu'il y a eu,
04:42
où il y avait une mise en cause, par exemple, de la politique sur les OQTF,
04:45
où il y avait une mise en cause de la récidive, où il y avait des choses comme ça.
04:48
Là, je pense que sur le meurtre de Louise, il faut laisser un peu de temps à l'enquête,
04:52
parce qu'on ne peut pas donner une analyse précise,
04:54
parce qu'on n'a pas toutes les données.
04:55
Vous voyez, moi-même, je me suis trompé, je n'ai pas encore toutes les données précises sur ce qui se passe.
04:58
Et les seuls qui l'ont, c'est les enquêteurs.
05:00
Par contre, sur l'analyse...
05:00
Et c'est la peur qui gagne du terrain.
05:01
Parce qu'on entendait tout à l'heure les parents dans tout le village,
05:05
d'ailleurs dans toutes les écoles, qui sont terrorisés,
05:06
qui vont désormais chercher leur enfant, y compris en sixième, à onze ans, c'est encore petit.
05:10
Voilà, c'est un réflexe humain.
05:11
C'est un réflexe humain.
05:12
Il y a un dispositif hors normes qui est déployé.
05:14
Enfin voilà, c'est peur sur la ville quand même, on a la sensation.
05:17
Mais ça, c'est un réflexe humain.
05:19
Et de la même manière, lorsque Michel Fourniret et Monique Olivier
05:22
raflaient des jeunes filles un peu partout en France,
05:24
les gens disaient à leurs enfants, quand ils sont sur le bord de la route,
05:25
surtout ne monte pas avec un inconnu si tu vois une camionnette blanche.
05:28
Évidemment que...
05:28
On a la sensation que le curseur monte à chaque fois, Paul,
05:30
et qu'on n'arrive pas à le réduire, parce qu'on le disait,
05:32
la petite Lola, Philippine, Elias, Chelsé, Dina, Viré, Châtillon...
05:35
Ce sont des filles qui sont à mon avis différentes de celui-là.
05:36
Oui, et à chaque fois, ce sont des jeunes déjà devant.
05:38
C'est une ultra-violence et c'est des armes à blanche.
05:40
Oui, mais qu'il y ait de l'ultra-violence et des armes à blanche,
05:42
ça c'est une évidence qu'il faille travailler dessus, je suis d'accord.
05:46
Si vous voulez tirer d'enseignement de cette affaire-là,
05:48
personnellement, parce que je n'ai pas d'informations pour le moment.
05:50
En revanche, sur le phénomène insécuritaire,
05:52
sur la façon dont on doit penser les récidivistes,
05:55
sur la façon dont on doit penser le lien sur d'autres affaires,
05:58
entre immigration et délinquance, ou entre immigration et criminalité,
06:01
tout ça, c'est des sujets qui sont importants et qui se jugent au long cours.
06:04
Et je pense que là-dessus, quelqu'un comme Bruno Retailleau, par exemple,
06:07
il fait plutôt le job, il n'est pas là depuis très longtemps,
06:09
mais il y a du volontarisme avec ce tandem avec Gérald Darmanin,
06:12
il y a une volonté de faire bouger les choses, de faire bouger les lignes,
06:14
et que peut-être pendant des années, voire des décennies,
06:17
on a été trop apathiques, c'est là que j'étais d'accord avec Gabriel,
06:20
peut-être qu'on n'a pas pris la mesure de ce qui était en train de se produire,
06:23
et qu'aujourd'hui, il est temps de le réaliser
06:25
parce que les Français, globalement, n'en peuvent plus,
06:27
sont inquiets, et qu'il faut effectivement agir, bien sûr.
06:30
Gabriel Cluzel ?
06:31
Oui, vous avez raison, sur ce cas précis,
06:33
pour le moment, on ne peut pas tirer de conclusion.
06:35
Néanmoins, comme vous l'avez souligné,
06:38
il y a, alors vous parliez de parler sur la ville,
06:40
ça fait référence à ce film de Belmondo,
06:42
je trouve ça tout à fait bien vu,
06:44
parce que c'est exactement ça, c'est une paire diffuse,
06:46
avec cette idée qu'on se demande sur qui ça va tomber la prochaine fois,
06:50
sauf que là, ce n'est pas un individu que l'on traque,
06:52
et le problème, c'est qu'on ne le traque pas,
06:54
d'ailleurs, c'est un système, c'est un système qui mêle plusieurs facteurs,
06:57
et qui émerge plus ou moins selon les cas.
07:00
Alors, parfois, c'est la faillite migratoire, vous l'avez dit,
07:03
parfois, c'est le traitement de la récidive,
07:05
la faillite de la famille, il n'y a pas de cadre,
07:07
il y a beaucoup de faillites, là, je dirais qu'en tout cas,
07:10
ce qu'on peut dire, c'est un crime, nous sommes tous d'accord là-dessus,
07:12
et ce qui va être intéressant de voir,
07:14
c'est la façon dont va être traité ce crime.
07:15
Je crois qu'on ne prend pas assez garde à des sondages récurrents,
07:19
par exemple, sur la peine de mort,
07:20
il y a la moitié des Français qui se disent pour la peine de mort,
07:23
vous savez pourquoi ?
07:23
Parce que je pense qu'ils n'ont pas confiance dans la justice,
07:25
et ils se disent, mais qu'est-ce qu'un jeune comme ça,
07:28
d'aventure, c'est un jeune, moi, je ne m'avance pas,
07:30
mais que va-t-il devenir ?
07:33
Est-ce qu'il aura vraiment une perpétuité réelle ?
07:36
La loi, aujourd'hui, peut permettre à un juge d'application des peines,
07:40
en théorie, même s'il y a une perpétuité réelle,
07:44
avec une peine de sûreté,
07:48
et bien, en fait, si, au bout de 30 ans,
07:49
ça n'a jamais été fait pour les violeurs d'enfants, etc.,
07:52
mais en principe, la loi permet qu'un juge d'application des peines
07:55
relâche quelqu'un.
07:57
Donc, vous voyez, tout ça, ça montre la faillite de la justice.
07:59
Justement, je vais être dans votre sens, Gabrielle,
08:00
puisqu'il est urgent de reconsidérer la justice pénale des mineurs,
08:03
ce qui ressort d'un sondage sécurité des Français,
08:06
réalisé par Odoxa et Figaro, qu'on va décortiquer dans quelques instants.
08:09
Restez bien avec nous, vous allez voir, les chiffres sont têtus.
08:12
Il est 13h27, à tout de suite avec Céline Giraud, sur Europe.
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