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  • 02/02/2025
Plans sociaux et défaillances d’entreprises : le ministre Marc Ferracci rappelle qu'il y a "des secteurs en crise, d’autres qui vont bien", que "l’emploi industriel se maintient". "La logique n’est pas de nationaliser toutes les entreprises en difficulté", ajoute-t-il

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Transcription
00:00Vous parlez des perspectives à venir, les mauvaises nouvelles s'accumulent en France sur le terrain économique,
00:04chômage en hausse, des plans sociaux en pagaille, les défaillances d'entreprises ont atteint un niveau record depuis 2010.
00:10Comment on stoppe l'hémorragie aujourd'hui ?
00:12Alors déjà, avoir une approche lucide de la situation, ça c'est ce qui est absolument nécessaire.
00:18La situation de l'économie et de l'industrie, puisque moi je suis ministre de l'industrie, c'est une situation contrastée.
00:23Il y a des filières qui sont en difficulté, il y a l'automobile et en particulier les équipementiers,
00:28il y a l'acier, la sidérurgie, il y a la chimie.
00:30Ces filières, elles ont des problèmes structurels à résoudre, c'est une concurrence vis-à-vis notamment de l'Asie, de la Chine,
00:36qui est particulièrement féroce, parfois déloyale d'ailleurs, c'est pour ça qu'il faut aussi avoir une réponse en européen.
00:41Et puis vous avez aussi des filières qui vont bien, des filières qu'il faut aider, des filières qui continuent de créer des emplois.
00:48L'emploi industriel se maintient dans notre pays.
00:50Quand vous faites la différence entre les emplois qui disparaissent, il y en a un certain nombre,
00:54et les emplois qui se créent, l'emploi industriel se maintient au moment où on se parle.
00:57Mais il est vrai qu'il y a des entreprises en difficulté.
01:00Comment on fait ?
01:01D'abord, on intervient sur chaque dossier pour essayer de trouver des solutions industrielles.
01:05Quand c'est possible, on permet au modèle économique de l'entreprise de continuer.
01:10J'étais à Arc il y a quelques jours pour annoncer qu'on avait trouvé une solution économique et industrielle
01:17pour une entreprise qui fait 4000 salariés et qui est le principal site verrier au monde,
01:21que tout le monde connaît, l'entreprise Arc dans le Pas-de-Calais.
01:24Parfois, on trouve des solutions, parfois on n'en trouve pas.
01:26Des solutions, est-ce que ça pourrait être de prendre des participations dans certaines entreprises en difficulté ?
01:32Vous savez, prendre des participations dans des entreprises en difficulté,
01:35ça n'a de sens que dans des circonstances extrêmement particulières.
01:38Ça a de sens quand l'entreprise a un modèle économique pérenne,
01:41parce que l'État n'a pas vocation à nationaliser les pertes et à mettre à la charge du contribuable,
01:47c'est-à-dire à la charge de tous les Français qui payent l'impôt,
01:50et bien la continuité de l'entreprise quand elle fait des pertes.
01:54Et puis, il faut aussi que l'entreprise présente un intérêt stratégique, un intérêt pour notre souveraineté.
01:58Et de ce point de vue, il y a assez peu de cas d'entreprises qui sont dans cette situation-là.
02:01Il y en a quelques-unes que vous avez identifiées ?
02:03Il y a quelques semaines, le ministre précédent de l'économie, Antoine Armand,
02:09a annoncé la prise de participation de l'État dans une entreprise qui s'appelle ASN,
02:13qui fait des câbles sous-marins, par exemple.
02:15Ça, c'est un enjeu de souveraineté très important.
02:17Mais il faut vraiment résonner au cas par cas.
02:19La logique, ce n'est pas de nationaliser toutes les entreprises en difficulté,
02:21sinon évidemment qu'on ne sera pas du tout en capacité de le faire.

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