Quel que soit le premier Ministre, faut-il un pacte de non-censure ?

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il y a 10 mois
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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-12-12##

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00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.

00:04Comment former un gouvernement qui ne tombera pas à la première motion de censure ?

00:08C'est le casse-tête d'Emmanuel Macron.

00:10Cette fois, le président ne se contente pas de demander, il organise.

00:13Il sort de son rôle institutionnel pour tenter d'obtenir un accord politique, au moins sur une méthode.

00:18Depuis quelques jours, on entend monter une petite musique sur la non-censure.

00:22Que veut-il mieux porter, le poids du blocage ou le poids de la trahison ?

00:26Le président de la République a compris qu'il devait arrêter de n'en faire qu'à sa tête

00:30et de se précipiter dans des nominations qui conduiraient à des censures.

00:34Depuis hier, que ce soit Gabriel Attal pour les macronistes, Olivier Faure pour les socialistes

00:38ou même Yannick Jadot pour les écologistes, tout le monde reprend cette proposition

00:43avec des noms différents, preuve peut-être que ce n'est pas une si mauvaise idée.

00:47Et donc on attend toujours de connaître le futur premier ministre

00:52et comment gouverner quand aucune majorité n'est possible sans être renversée à la moindre occasion.

00:57Beaucoup plaident dans les négociations pour un accord de non-censure,

01:00voire pour un accord de non-censure en échange d'un renoncement 49-3.

01:04Alors parlons vrai, est-ce que ce pacte de non-censure n'est pas la seule solution

01:08en attendant les prochaines élections ?

01:10Où pensez-vous que cela consiste à museler en partie l'opposition et à cette question ?

01:14Quel que soit le premier ministre, faut-il un pacte de non-censure ?

01:16Vous dites non à 91%, vous voulez réagir le 0826 300 300.

01:21En tout cas ce soir, on attend peut-être dans un quart d'heure ou 20 minutes le non

01:27en tout cas de ce mandat qui devrait tomber peut-être demain.

01:31Philippe Bilger, on peut faire déjà peut-être votre avis pour vous,

01:35qui serait dans cette shortlist qu'on a annoncé tout à l'heure entre François Bayrou,

01:40Sébastien Lecornu, Catherine Vautrin, Roland Lescure, peut-être Bernard Cazeneuve ?

01:45Disons, moi j'aurais souhaité, mais il n'y est plus apparemment,

01:49François Bayrou, je pense qu'aussi critiquable que soit parfois son comportement,

01:54il aurait été capable un petit peu d'apaiser, mais évidemment il a beaucoup d'ennemis

02:00au sein de l'Assemblée Nationale.

02:02Donc Roland Lescure paraît avoir l'accord, pourquoi pas,

02:07mais il déteste le Rassemblement National qui le lui rend bien.

02:11Je ne suis pas persuadé que la gauche se souviendra qu'il vient du socialisme,

02:16ce n'est pas évident.

02:18Éric Revelle.

02:19Écoutez, moi je vais botter en touche, mais sans botter en touche,

02:23en fait je pense que les Français se foutent de savoir qui sera le Premier Ministre,

02:27ce qu'ils veulent savoir c'est quel sera le programme du gouvernement,

02:30ils n'ont pas à savoir combien ce gouvernement va durer,

02:33mais qu'est-ce qu'il va y avoir, quelle est la feuille de route programmatique ?

02:37Mais pas vraiment, puisque quand Michel Barnier a été nommé,

02:40tout le monde disait, ah mais la stature c'est important, c'est un monsieur.

02:44Bien sûr, mais non, là les Français sont épuisés,

02:46là on est à la veille des fêtes de Noël, on n'en peut plus,

02:49c'est même pas qu'on n'en peut plus, qu'on est angoissés à l'idée de savoir

02:52si c'est Roland, Pierre, Paul ou Jacques, non,

02:54c'est qu'on voudrait passer à autre chose.

02:56Il y a une saturation.

02:57Voilà, il y a une saturation, quel est le programme ?

02:59Puis je vais vous dire une chose, la non-censure ou le non-recours au 49.3,

03:03vous savez ça me fait penser à ces gens qui,

03:05pour éviter de voir le mercure monter à 45 degrés dans le thermomètre,

03:09pètent le thermomètre.

03:10Voilà, ils pètent le thermomètre et vous dites,

03:12il n'y a plus de température, voilà.

03:14Mais la non-censure et le non-recours au 49.3, on l'a dit tout à l'heure,

03:18mais il faut le répéter, c'est la Constitution qui permet à l'opposition de le faire.

03:22Plus 11 millions d'électeurs du Rassemblement National qui sont laissés de côté,

03:26ça ne gênait pas M. Macron d'inviter M. Bardella à Saint-Denis

03:29pour discuter avec tous les patrons de parti il y a moins d'un an.

03:33Et là, tout d'un coup, non, ceci ne peut pas aller très loin.

03:36– Pierre-Yves Martin.

03:37– Peut-être juste à l'exception que ce sujet de non-censure,

03:41d'engagement de non-censure, il permet quand même de générer,

03:45dans un contexte actuel, un début de stabilité.

03:49Je ne sais pas si les Français sont impatients de connaître

03:52le nom du nouveau Premier ministre, mais ce que je sais,

03:55c'est qu'ils ont bien compris le lien qu'il y a entre une stabilité politique

04:00et un cadre économique qui permette de vivre correctement.

04:04Et que là, comme on a eu... Effectivement, les Français en ont marre

04:08et on en a tous marre de ce contexte politique,

04:12mais on est aussi tous, me semble-t-il de ce que je perçois,

04:16très inquiets sur ce qui va se passer économiquement en 2025.

04:20Et si au moins on a un début de stabilité politique,

04:24ça permettra d'apporter un début de cadre.

04:26– Sauf que, Pierre-Yves, cette stabilité serait purement artificielle

04:32et c'est très dangereux de dé... Alors j'en parlais tout à l'heure,

04:36c'est plus que dénaturer, c'est abolir des éléments constitutionnels

04:42qui relèvent d'une vraie démocratie.

04:44– Mais la question qui se pose, avoir un Premier ministre, très bien,

04:47mais après faire un gouvernement où il faut une quarantaine de personnes,

04:50hommes, femmes, la haute autorité de transparence de la vie publique,

04:53les équilibres, c'est infaisable.

04:55– Alors, il parle de 20%.

04:57– Ça se diminue de 50%.

05:00– Peut-être que là, pour éviter cette écueille-là, on parle aussi,

05:03mais je ne dis pas que c'est ce qui va se réaliser,

05:05de reconduire en partie la plupart des membres du gouvernement.

05:08Mais là, c'est pareil, si c'est M. Lescure qui est plus marqué à gauche qu'ailleurs...

05:12– Pourquoi Cailloux, après ne pas y aller, par exemple ?

05:14– On ne lui dira pas, on ne lui proposera pas.

05:16Donc tout ça, pardonnez-moi, mais ça ne peut pas durer longtemps,

05:20ce n'est pas possible.

05:21– Philippe Billiger, ça peut durer ou pas ?

05:23– Qui sont les visiteurs du soir, selon vous ?

05:26– François Bayrou, en tout cas.

05:28– Nicolas Sarkozy, tout ça, c'est encore dans le...

05:31– Sarkozy, c'était le visiteur de midi, lui en l'occurrence.

05:34– Voilà, donc lui, il avait recommandé de laisser Rotaillot à l'intérieur,

05:38et de nommer Lecornu, qui incarne la droite.

05:41– Et surtout pas Bayrou.

05:42– Et surtout pas Bayrou, puisque Bayrou l'a fait battre.

05:44Enfin, là aussi, pardonnez-moi, mais pardonnez-moi.

05:48Mais enfin, là, il s'agit de l'intérêt de la France.

05:50Donc si on est en train encore de se caler sur des haines recuites

05:53de « il n'a pas dit, il n'a pas fait, il a voté contre moi »,

05:57bon, par exemple, je serais intéressé de savoir combien de sarkozistes

06:01ont tout fait pour faire couler François Fillon

06:03au moment où il a commis sa bévue sur, est-ce qu'on imagine,

06:05le général de Gaulle mis en examen.

06:07Donc si on commence à être là-dedans, enfin, on s'en sort jamais.

06:10Ce qui doit primer, c'est l'intérêt de la France et des Français.

06:13– Oui, mais le contexte actuel, la maturité,

06:16ou plutôt l'immaturité de la classe politique française

06:19fait qu'on ne peut pas disposer d'un personnel

06:23qui soit, en toute conscience, responsable de ce qu'il doit faire.

06:28Il y a quand même un sujet de « chacun pour soi »,

06:30c'est-à-dire, quand il sortait avant-hier, il sortait de Réunion de l'Elysée,

06:34on avait la représentante des Verts qui piafait une fois de plus

06:40sur le trottoir en disant « ça ne m'a pas convaincu ».

06:44Par élégance, je ne voulais pas citer son nom.

06:47Il y a un côté non mature, en fait.

06:50On participe à une réunion de co-construction,

06:53la première chose peut-être à faire, c'est de ne pas blablater

06:56en sortie de cette réunion.

06:58Donc du coup, si c'est plus fort qu'eux,

07:01ça veut dire qu'ils ne comprennent pas ce que disait Éric sur l'enjeu national

07:05et l'impératif de faire avancer collectivement un projet.

07:08Et donc du coup, c'est vraiment désespérant.

07:10– Merci à vous trois, merci beaucoup Philippe Bichard,

07:13merci beaucoup Éric Rebelle, merci beaucoup Pierre Lézou,

07:16merci Martin.

07:18– Ouh, qui l'a dit ? – C'est moi !

07:20– Et bravo pour cette belle victoire, Éric Rebelle.

07:24Allez, dans un instant, les vraies voies qui vont rouler la France,

07:27on reviendra sur les Automobiles Awards qui ont lieu ce soir,

07:30où on saura quelle est la voiture préférée des Français

07:33en partenariat avec Sud Radio.

07:35On reviendra sur ce que demandent les eurodéputés du PPE

07:41qui demandent à la Commission européenne de supprimer les amendes pour les constructeurs

07:45et de ne pas pouvoir respecter cet objectif de 2025.

07:50Et puis l'agence est automobilière.

07:53– C'est une entreprise innovante qui organise les ventes de voitures d'occasion

07:57comme on achète un bien immobilier.

07:59– On en parle dans un instant, on est ensemble jusqu'à 20h, à tout de suite.

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