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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy et Marlène Schiappa

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-06-24##

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Transcription
00:00:00Au studio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:04Bonsoir, on est ravis de... Bonsoir, oui bonsoir, tout à coup je me disais mais bonsoir, bonjour,
00:00:10bon après-midi où en sommes-nous ? Bonsoir en tout cas, merci d'être avec nous pour
00:00:14ce lundi, 17h19, les vrais voix avec Philippe David, ça va Philippe David ?
00:00:18Ça va très bien, Cécile de Ménibus, bonsoir, vous avez passé un bon week-end ?
00:00:22Formidable, j'étais sans vous, c'était génial !
00:00:24Oh bah merci, au moins vous sauriez être à l'entrée de ce studio, bon accueil, bonsoir !
00:00:29Non, non, non, c'était très bien, en tout cas, on vous remercie de nous appeler, de
00:00:34votre fidélité 0826-300-300 si vous voulez bien entendu commenter cette émission aujourd'hui.
00:00:40Allez, au sommaire de cette émission, le grand débat du jour, c'est à 17h30, passe
00:00:44d'armes entre Jean-Luc Mélenchon et François Hollande, le leader de la France insoumise
00:00:48devrait se taire s'il veut rendre service au nouveau front populaire, a affirmé l'ancien
00:00:52président ce week-end en répondant à ce à quoi Jean-Luc Mélenchon l'a fait huer
00:00:57en répondant qu'il ne comptait pas céder, j'ai l'intention de gouverner ce pays, avait-il lancé samedi ?
00:01:02Alors, parlons vrai, est-ce que le nouveau front populaire, ce ne serait pas le mariage
00:01:06de la carpe et du lapin ? Imaginez-vous un gouvernement qui irait de François Hollande
00:01:11à Jean-Luc Mélenchon à cette question, les partis du nouveau front populaire peuvent-ils
00:01:15gouverner ensemble ? Vous dites non à 91%, vous voulez réagir ? Aude, attends vos appels
00:01:20au 0826-300-300.
00:01:23Nicolas Corrato sera avec nous, président fondateur du Think Tank Place de la République
00:01:26et puis le coup de projecteur des vraies voix à 18h30, Jordan Bardella présentait
00:01:30le programme du Rassemblement National en vue des législatives aujourd'hui, Big Bang
00:01:34de l'autorité à l'école avec un uniforme, vouvoiement obligatoire et interdiction des
00:01:38portables, collège modulaire à la place d'un collège unique, le Rassemblement National
00:01:42entend aussi supprimer le droit du sol et interdire certains emplois sensibles aux binationaux.
00:01:48Alors, parlons vrai, est-ce que ce programme vous paraît réaliste ? Est-ce que pour vous
00:01:51c'est un programme de droite ou d'extrême droite ? Êtes-vous convaincu par les propositions
00:01:56de Jordan Bardella pour le Rassemblement National ? Vous dites oui sur Twitter à 63% ? Vous
00:02:01voulez réagir encore et toujours ? La charmante Aude au 0826-300-300.
00:02:05Et notre invité Luc Roubin sera avec nous, directeur de recherche CNRS au centre des
00:02:09recherches politiques de Sciences Po.
00:02:11On vous souhaite la bienvenue, c'est les Vraies Voix jusqu'à 19h.
00:02:14Les Vraies Voix Sud Radio.
00:02:16Et dans nos Vraies Voix aujourd'hui, Philippe Bilger est avec nous.
00:02:19Bonsoir Philippe.
00:02:20Bonsoir Philippe.
00:02:21Merci d'avoir satisfait un délire.
00:02:23Oui, depuis le temps.
00:02:25Je vois face à moi quelqu'un que je voulais rencontrer depuis longtemps.
00:02:29D'abord Élisabeth Lévy qui est avec nous.
00:02:32Elle est ravie d'accueillir, directrice de la Radio-Canada.
00:02:35M'oserais-je dire pour faire monter le suspense pour nos auditeurs que ça va être un bal
00:02:39de chipi ?
00:02:40Non, non, non.
00:02:41Et qui est là ? Qui peut être là ? Elle s'appelle Marlène Schiappa, merci d'avoir
00:02:47accepté notre invitation.
00:02:48Bonsoir.
00:02:49Merci d'avoir invité.
00:02:50Je vais vous accueillir en tant que Vraie Voix, ancienne ministre aujourd'hui associée
00:02:52à un cabinet de conseil en stratégie de communication de l'ONG active et surtout
00:02:58auteure de ce livre, ça s'appelle Scandale.
00:03:00C'est sorti le 19 juin dernier aux éditions Fayard.
00:03:03Absolument.
00:03:04Merci de m'avoir invitée.
00:03:05Avec plaisir.
00:03:06Alors vous connaissez le principe, on dit n'importe quoi pendant deux heures.
00:03:10Non, je plaisante.
00:03:11Et il y a un moment où tous les coups sont permis, c'est le qui-sait-qui qui l'a dit
00:03:19le quiz de la queue entre 17h52 et 17h57 environ, n'est-ce pas Cécile ?
00:03:24Là, il faut vous lâcher absolument.
00:03:26On va au standard 0826 300 300 avec Romina qui est avec nous des Hauts-de-Pyrénées.
00:03:31Bonsoir Romina.
00:03:32Bonsoir Romina.
00:03:33Bonsoir à tous.
00:03:34Bonsoir.
00:03:35Bienvenue Romina.
00:03:36De quoi parle-t-on ?
00:03:37De la désertification des territoires ruraux.
00:03:41Eh bien, vous ne bougez pas.
00:03:42En attendant, on écoute le répondeur toujours au même numéro 0826 300 300.
00:03:46Oui, il y a un truc que je ne comprends pas.
00:03:48Je ne vois pas l'étourdissement des animaux, ce que ça vient faire dans un débat politique.
00:03:53Quand on mange un homard, on ne se pose pas la question si on est de droite ou de gauche,
00:03:57d'extrême-droite, d'extrême-gauche ou du centre.
00:03:59Quand un pêcheur sort les poissons de l'eau, il ne se pose pas la question si le pêcheur
00:04:05est de droite ou d'extrême-droite.
00:04:07Je trouve que ça devient vraiment une grande n'importe quoi.
00:04:10On rapproche tout à la politique.
00:04:12Les animaux, les maïs souffrent forcément.
00:04:15Quand on les tue avant, après, quand on les étourdisse, quand on ne les étourdisse pas,
00:04:19ils souffrent, ma foi.
00:04:20Quand vous sortez une poissonne de l'eau, et même s'il n'est pas étourdi ou pas étourdi,
00:04:24il souffre.
00:04:25Je ne sais pas, c'est du débat, je ne sais pas.
00:04:29Le coup de gueule d'Henri de Motobor, Philippe Bilger.
00:04:31Je crains que ce coup de gueule approfondisse chez moi le sentiment qu'on s'occupe trop
00:04:38des animaux aujourd'hui.
00:04:39Dieu sait que je ne méconnais pas leur souffrance, mais tout de même, par moment, j'ai l'impression
00:04:45que comme on ne parvient pas à faire une politique des hommes correcte, on s'occupe
00:04:51de celle des animaux.
00:04:52Pour aller dans le sens de Philippe, c'est-à-dire qu'il y a un moment où c'est une forme de
00:04:58civilisation, quand même, de prendre en compte la souffrance animale.
00:05:01Mais là, l'anthropomorphisme me semble être au contraire, c'est-à-dire l'idée qu'il
00:05:05faut traiter les animaux comme avoir la charte des droits des animaux, etc., me paraît être
00:05:10délirante.
00:05:11Mais surtout, le débat sur l'abattage rituel, c'est un débat sur les libertés.
00:05:14C'est-à-dire, jusqu'où moi je suis ? Pourtant, je pense qu'il faut pouvoir restreindre les
00:05:19libertés.
00:05:20On a interdit la burqa, par exemple.
00:05:21Mais on ne peut pas empêcher des gens juste de pratiquer leur religion.
00:05:24Là, ça devient, ce serait d'ailleurs ressenti, et par des juifs qui ne mangent même pas qu'à
00:05:31cher, forcément, et par des musulmans qui ne mangent pas forcément à l'âge, vraiment
00:05:34comme une espèce d'attaque directe.
00:05:39D'ailleurs, cette proposition a été retirée, c'est très bien.
00:05:42Marlène Schiappa.
00:05:43Moi, je rebondis sur ce que vous disiez tout à l'heure, cher Philippe, sur la question
00:05:46des animaux.
00:05:47Vous savez que souvent, les maltraitances animales, elles sont liées aussi à des maltraitances
00:05:51intrafamiliales.
00:05:52Quelqu'un qui va maltraiter, être pervers avec son animal, le frapper à des seins,
00:05:56etc.
00:05:57Ça peut être souvent quelqu'un qui frappe aussi ses enfants ou sa compagne.
00:06:00Donc, je pense que c'est extrêmement intéressant qu'on puisse avoir des signalements et qu'on
00:06:03puisse peut-être aussi les recouper pour protéger les enfants les plus faibles dans les familles.
00:06:07Et puis, t'as pas à jouter à moi, c'est trop tard.
00:06:11Non, mais parce que là, il n'est pas tellement question d'une souffrance infligée de cette façon.
00:06:15Non, je parlais du numéro créé, là.
00:06:17Vous avez raison, mais quand on parle d'abattage, c'est comme les...
00:06:20Effectivement, moi, je reconnais que...
00:06:21Non, mais je suis pas là-dessus.
00:06:22Ah, voilà.
00:06:23Non, mais c'était...
00:06:24Ah non, mais moi, j'ai dénoncé le fait qu'on disait aux gens que faire un barbecue, c'est
00:06:27d'extrême droite.
00:06:28Ça va beaucoup trop loin, effectivement.
00:06:30On disait pas ça.
00:06:31On disait que c'était viriliste comme si viril c'était mal.
00:06:35Non, mais moi, c'était...
00:06:36Non, c'est mal, c'est mal.
00:06:38C'est un sujet passionnant, Marlène, là.
00:06:40Mais je serai en opposition avec Elisabeth.
00:06:44Oui, ben, on le fera demain.
00:06:45Sur quoi ?
00:06:46Parce que là, on va y aller, les amoureux.
00:06:48Qui n'aime pas les barbecues, c'est vous.
00:06:50Philippe fait partie de ces gens, vous savez.
00:06:52Et vous aimez pas, Elisabeth, les barbecues ?
00:06:54Mais j'adore les barbecues.
00:06:55Non, mais Philippe...
00:06:56Allez, les amis.
00:06:57Les amis, on y va, parce qu'on a peu de temps.
00:07:01Romina, qui est avec nous, des Hauts-de-Pyrénées.
00:07:03Rebonsoir, Romina.
00:07:04Rebonsoir, et rien ne vaut des barbecues à la cantagne.
00:07:09La désertification des territoires ruraux, selon vous ?
00:07:13Oui, voilà.
00:07:14Moi, je trouve que cela fait trop longtemps
00:07:16qu'on délaisse la campagne au profit des grandes métropoles.
00:07:19On cherche les électeurs.
00:07:21Alors là, nouveau discours pour les oublier.
00:07:23Gabriel Attal rappelait hier que le rêve français,
00:07:27c'était le pavillon avec Jardin,
00:07:29et que pour le permettre,
00:07:30il prévoyait pour tout primo-accédant,
00:07:32entre 35 et 45 ans,
00:07:34de supprimer la part des frais de notaire
00:07:37qui est normalement réservée aux départements.
00:07:40J'entends là un beau coup de pouce pour la ruralité,
00:07:43là où les prix de l'immobilier sont encore accessibles.
00:07:46Mais jusque-là, conseil gouvernement successif
00:07:49sous M. Macron pour la campagne,
00:07:51si ce n'est inviter les habitants à voter RN.
00:07:54Quand on sait que 88% des communes sont rurales,
00:07:57qu'il faut parfois faire 150 km
00:07:59pour trouver une véritable offre culturelle,
00:08:02que nos gamins font aussi 150 km
00:08:04pour réaliser les études supérieures,
00:08:06tout ceci n'incite pas à rester ici.
00:08:08Et qu'est-ce qui fait vivre un territoire
00:08:10si ce n'est sa population ?
00:08:12Alors comment intéresser les promoteurs immobiliers
00:08:14à investir sur nos territoires ?
00:08:16C'est réaliser le développement économique
00:08:18pour la création des emplois,
00:08:20le maintien des familles, des écoles.
00:08:22Les médecins reviendraient.
00:08:24Aujourd'hui, les gens qui risquent la qualité de vie,
00:08:27réfléchissent sur la mobilité,
00:08:29mettons enfin une vraie politique du logement en place.
00:08:32On a les politiques qu'on mérite,
00:08:35alors qu'en aurons-nous des élus à la hauteur
00:08:37des qualités de nos territoires ?
00:08:39Romina, on a très peu de temps pour faire réagir
00:08:41Philippe Bilger à ce que dit Romina.
00:08:43J'approuve totalement ce qu'elle dit.
00:08:45Comme ça, c'est réglé.
00:08:47Ce que dit la ruralité,
00:08:49on a mis des milliards et des milliards
00:08:51pour des banlieues.
00:08:53On nous a fermé les postes, les lignes de chemin de fer,
00:08:55les lignes de bus, tout.
00:08:57Il y a un sujet extrêmement important
00:08:59sur la désertification,
00:09:01notamment sur la désertification médicale.
00:09:03Je sais très bien que c'est une situation
00:09:05extraordinairement complexe.
00:09:07Ce n'est pas la même chose quand vous avez pléthore d'offres
00:09:09pour vous soigner. Vous pouvez aller aux urgences
00:09:11ou vous êtes dans un village qui n'a pas de maison médicale
00:09:13la nuit parce qu'elle est fermée,
00:09:15que le dernier gynéco est parti à la retraite,
00:09:17il n'a pas été remplacé.
00:09:19Et quand il y en a, il n'y a pas de rendez-vous.
00:09:21Je ne suis pas d'accord, en revanche, pour dire que
00:09:23rien n'a été fait par les gouvernements successifs,
00:09:25notamment sur la question des agriculteurs
00:09:27qui est extrêmement importante.
00:09:29J'ai monté, quand j'étais au gouvernement,
00:09:31un congé maternité pour les femmes agricultrices
00:09:33qui étaient obligées, jusqu'à présent, d'être avec
00:09:35leur bébé, de le ramener avec elle
00:09:37sur l'exploitation agricole.
00:09:39C'était extrêmement difficile. Après, bien sûr,
00:09:41la fermeture des services publics est gravissime.
00:09:43Donc là, je rejoins Romina sur ce point-là.
00:09:45Et la réalité, ce n'est pas que le monde agricole.
00:09:47Bien sûr, mais c'est aussi le monde agricole.
00:09:49Romina, Marlène, on n'a plus de temps,
00:09:51malheureusement, mais on aura l'occasion de...
00:09:53Merci, Romina.
00:09:55Romina, vous restez avec nous puisque vous êtes notre vraie voix du jour.
00:09:57Infirmières libérales, on les adore.
00:09:59Dans un instant, les trois infos
00:10:01des législatives
00:10:03avec Félix Mathieu.
00:10:05De quoi parle-t-on avec le procureur ?
00:10:07J'ai envie de parler du monde,
00:10:09ce quotidien incontestable,
00:10:11mais, paraît-il, irremplaçable.
00:10:15Dans un instant, 0-800-26-300-300.
00:10:17Avec nous, ce soir, Philippe Bilger,
00:10:19Elisabeth Lévy et Marlène Schiappa.
00:10:21A tout de suite.
00:10:2317h20, Philippe David,
00:10:25Cécile de Ménibus.
00:10:27On est ravis de vous retrouver aujourd'hui, ce lundi,
00:10:29les vraies voix du jour.
00:10:31Avec notre ami Philippe Bilger,
00:10:33qui est heureux. Il est heureux, Philippe Bilger.
00:10:35Il est en forme.
00:10:37En général, j'essaye toujours de l'être ici.
00:10:39Pour le reste, il y a la vie.
00:10:41Bien sûr, il y a la vie.
00:10:43Elisabeth Lévy aussi, toujours très heureuse.
00:10:45Très bien, très bien.
00:10:47Marlène Schiappa, tout va bien.
00:10:49Juste ici, tout va bien, comme dit le gars qui tombe du 25ème étage.
00:10:53Philippe David, il est toujours content.
00:10:55Philippe David, c'est ça qui est agréable avec lui.
00:10:57Dans un instant...
00:10:59Surtout que le soleil est revenu.
00:11:01Je pense que nos auditeurs sont absolument passionnés.
00:11:03Bonsoir.
00:11:05Beau temps pour la saison.
00:11:07Les 3 infos des législatives
00:11:09avec Félix Mathieu. Dans un instant, de quoi parle-t-on ?
00:11:11Bonsoir Félix.
00:11:13Bonsoir Cécile, bonsoir tout le monde. On va parler de Jordan Bardella,
00:11:15qui promet un Big Bang d'autorité à l'école en présentant son programme.
00:11:17Du résultat des législatives,
00:11:19ça sera la faute de personne.
00:11:21Plaide Emmanuel Macron en défendant sa dissolution.
00:11:23Et puis de Jean-Luc Mélenchon,
00:11:25il ne sera pas Premier ministre,
00:11:27affirme à l'instant la chef des écologistes
00:11:29Marine Tondelier, qui dit vouloir un candidat consensuel.
00:11:31A Matignon, en 3 mots, ça donne
00:11:33autorité, faute et consensus.
00:11:35Allez tout de suite, la parole est au procureur.
00:11:37Les vraies voix Sud Radio.
00:11:39Le réquisitoire du procureur.
00:11:41Philippe Bilger.
00:11:43Et votre réquisitoire monsieur le procureur
00:11:45est sur la différence entre information,
00:11:47opinion et excitation.
00:11:49Je vais essayer d'aller vite
00:11:51Cécile, Philippe.
00:11:53J'ai lu avec beaucoup d'attention
00:11:55Le Monde, comme d'habitude,
00:11:57du 23 et 24 juin. Je l'ai trouvé
00:11:59dans un adorable petit village
00:12:01en Bretagne et j'ai été
00:12:03très surpris
00:12:05par ce quotidien
00:12:07qui permettait
00:12:09de faire une distinction
00:12:11entre information, opinion
00:12:13et excitation.
00:12:15Information,
00:12:17il y en avait dans Le Monde,
00:12:19sur le Rassemblement National
00:12:21et le nouveau Front Populaire.
00:12:23L'opinion, il y en avait sur abondamment.
00:12:25On avait bien sûr compris
00:12:27que la tonalité générale
00:12:29de ce quotidien n'était
00:12:31pas favorable au Rassemblement National
00:12:33et il avait tout à fait le droit
00:12:35de le dire. Ce qui m'a paru
00:12:37navrant et dangereux,
00:12:39une véritable hypocrisie
00:12:41démocratique, c'est le fait
00:12:43que tout le numéro était
00:12:45consacré en réalité
00:12:47à exciter le lecteur
00:12:49contre l'arrivée
00:12:51possible au pouvoir
00:12:53du Rassemblement National
00:12:55à tel point que
00:12:57certaines tribunes venaient dire
00:12:59il sera illégitime
00:13:01d'obéir au Rassemblement
00:13:03National s'il venait
00:13:05au pouvoir. Ça, ça me
00:13:07paraît presque relevé
00:13:09pardon j'exagère
00:13:11d'une incitation à la guerre civile
00:13:13et je trouve qu'un
00:13:15journal qui se prétend
00:13:17incontestable et qui de fait
00:13:19est lu par tous ceux qui
00:13:21s'intéressent à la politique
00:13:23devrait avoir le sens de son devoir
00:13:25et de ses responsabilités.
00:13:27Non mais Philippe, excusez-moi, ça fait
00:13:29vraiment longtemps que le monde ne mérite
00:13:31plus son titre de journal de référence
00:13:33il est devenu totalement
00:13:35woke, il fait la leçon comme vous le dites
00:13:37il passe son temps à faire la leçon au plouc et ce qui
00:13:39est encore plus grave
00:13:41c'est encore plus grave, j'ai pas fait une mauvaise liaison
00:13:43pardon, ce qui est encore plus grave
00:13:45c'est qu'il passe sur des pans entiers
00:13:47de la réalité. Par exemple, quand il y a un débat
00:13:49sur l'immigration, je vous mets
00:13:51au défi, si vous voulez, de trouver
00:13:53dans le monde des
00:13:55analyses qui seraient réalistes
00:13:57sur les problèmes qu'elle peut
00:13:59engendrer, sur l'islam
00:14:01le grand problème de la France c'est l'islamophobie
00:14:03évidemment, pas l'islam radical, etc.
00:14:05Non mais franchement, ce journal
00:14:07il y a 20 ans
00:14:09je me rappelle quand mon ami Philippe Cohen
00:14:11avait fait avec Pierre Péan
00:14:13le brûlot sur la face cachée
00:14:15la face cachée du monde, le monde se
00:14:17targuait à l'époque de faire peur
00:14:19vous savez, Jean-Barré Colombagny disait
00:14:21le monde fait peur et c'est très bien, c'est fini
00:14:23et c'est très bien.
00:14:25Moi je suis favorable, alors Dieu sait si le monde
00:14:27m'a étriée à de nombreuses reprises avec beaucoup d'injustices
00:14:29mais je suis favorable à la pluralité
00:14:31de la presse, moi je sais très bien
00:14:33qu'existe CNews, Causer,
00:14:35Le Monde et que chacun puisse en connaissance
00:14:37de causes et lignes éditoriales
00:14:39se faire un avis et avoir une presse
00:14:41extrêmement variable. Vous savez, tous les dimanches j'achète absolument
00:14:43toute la presse et j'aime bien justement regarder
00:14:45le traitement éditorial différencié, comme le disait
00:14:47Elisabeth, de tel ou tel sujet, ce qui
00:14:49est en une ou ce qui mérite un petit encadré en fonction
00:14:51des titres de presse. C'est très intéressant.
00:14:53Merci beaucoup, allez tout de suite. Et bravo pour l'achat
00:14:55de toute la presse. Et les trois infos
00:14:57des législatives, c'est vrai.
00:14:59Les vraies voix Sud Radio.
00:15:01Bonsoir Félix, trois infos
00:15:03des législatives qui sont autorité faute
00:15:05et consensus. Nous sommes prêts à
00:15:07gouverner, assure Jordan Bardella en présentant
00:15:09son programme avec un Big Bang d'autorité
00:15:11à l'école, uniforme, vouvoiement,
00:15:13portable interdit et fin du collège
00:15:15unique. Le résultat des législatives
00:15:17ne sera la faute de personne, déclare Emmanuel
00:15:19Macron. Ce sera la responsabilité
00:15:21des Français, selon le Président. Il justifie
00:15:23de nouveau son choix de la dissolution.
00:15:25Et puis Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier
00:15:27Ministre, assure à l'instant la chef des
00:15:29écologistes. Selon Marine Tondelier, le
00:15:31candidat à Matignon sera désigné par consensus
00:15:33des quatre partis membres du nouveau Front
00:15:35Populaire. Bon courage.
00:15:37Les vraies voix Sud Radio.
00:15:39J'ai hâte de voir ça. Il a voulu
00:15:41répondre aux accusations de flou. Jordan Bardella
00:15:43a donc dégainé son programme. En milieu
00:15:45de journée, sur les retraites priorité
00:15:47aux carrières longues, un retour à 60 ans
00:15:49seulement pour ceux qui ont commencé à travailler
00:15:51avant 20 ans. Pour les autres,
00:15:5362 ans et 42 annuités
00:15:55de cotisation. Du côté de l'école,
00:15:57le Président du RN promet un Big Bang
00:15:59d'autorité. Dès la rentrée, les téléphones portables
00:16:01seront interdits dans les établissements scolaires,
00:16:03dont les lycées. Nos écoles,
00:16:05je le crois, doivent devenir des
00:16:07zones de sobriété numérique.
00:16:09Les écrans ne sont pas les principaux pourvoyeurs de la violence,
00:16:11bien sûr, mais on ne peut pas minimiser leur
00:16:13impact dans les difficultés de concentration
00:16:15ou les comportements mimétiques.
00:16:17Le vouvoiement des enseignants sera
00:16:19obligatoire. Et les expérimentations
00:16:21des portes de l'uniforme sera poursuivie. Je suis
00:16:23à titre personnel favorable
00:16:25à son instauration
00:16:27à l'école primaire, mais aussi au collège.
00:16:29Jordan Bardella propose aussi un collège
00:16:31modulaire. En lui est place du collège
00:16:33unique. Par ailleurs, il dit vouloir réserver les postes
00:16:35les plus stratégiques de l'État
00:16:37aux citoyens français
00:16:39sans double nationalité. C'est-à-dire qu'il
00:16:41exclut les binationaux de ces postes
00:16:43jugés stratégiques. Le RN confirme
00:16:45aussi par ailleurs vouloir supprimer le droit du sol.
00:16:47Et de son côté, Emmanuel Macron estime
00:16:49que le résultat de ces législatives
00:16:51sera la faute de personne.
00:16:53La dissolution était le seul choix possible
00:16:55après la défaite aux Européennes, écrivait-il
00:16:57hier dans la lettre aux Français publiée
00:16:59par la presse quotidienne régionale. D'autant
00:17:01selon le chef de l'État que les oppositions comptaient
00:17:03renverser le gouvernement à l'automne.
00:17:05Dans le podcast « Do it yourself »
00:17:07auquel il vient d'accorder un nouvel entretien,
00:17:09Emmanuel Macron justifie de nouveau
00:17:11ce choix de dissoudre l'Assemblée nationale.
00:17:13Mais je l'ai fait parce qu'il n'y a rien
00:17:15de plus grand et de plus juste dans
00:17:17une démocratie que la confiance dans le peuple.
00:17:19La question, c'est qui gouverne ?
00:17:21Pour gouverner le pays, au-delà de vos colères,
00:17:23elle s'est exprimée, je l'ai entendu. Je vous redonne
00:17:25la parole. Qu'est-ce que vous voulez ? Et donc,
00:17:27regardez les projets. Et donc, ce sera la faute
00:17:29de personne, le soir du deuxième
00:17:31tour. Ce sera la responsabilité
00:17:33des Français. Et moi, ce n'est pas un pari,
00:17:35c'est une confiance.
00:17:37Emmanuel Macron avec Mathieu Stefanini
00:17:39de ce podcast « Do it yourself », un entretien
00:17:41qui doit être publié en intégralité ce soir.
00:17:43Philippe Béliger, ça fait un petit côté pause pilote ?
00:17:45Ah ben, totalement.
00:17:47Je risque d'être trop long, mais
00:17:49ce qui me frappe, c'est assez typique
00:17:51d'un caractère
00:17:53qui, à chaque fois qu'il commet
00:17:55une mauvaise action, s'en débarrasse
00:17:57rapidement sur les
00:17:59autres. Mais je veux
00:18:01arrêter là, ma chère Cécile,
00:18:03sinon, nous pourrions
00:18:05consacrer deux heures à la psychologie
00:18:07de cette présence ici.
00:18:09Je tiens à faire remarquer que
00:18:11je viens de généreusement
00:18:13redonner mes trois secondes de parole à Cécile.
00:18:15Merci, madame.
00:18:17Allez, on passe aux rôlignes d'ifop fiduciales
00:18:19des élections législatives
00:18:21pour Sud Radio, Le Fillon et LCI
00:18:23avec la majorité présidentielle en baisse.
00:18:25Moins un demi-point à 20,5
00:18:27pour les intentions de vote de la majorité
00:18:29présidentielle ensemble. A l'inverse,
00:18:31le RN 1er progresse d'un demi-point
00:18:33à 36% désormais.
00:18:35Idem, le nouveau Front Populaire en deuxième progresse
00:18:37à un cheveu désormais des 30%, un 29,5
00:18:39pour ce nouveau Front Populaire.
00:18:41Des pronostics à retrouver sur sudradio.fr.
00:18:43Le rôling est mis à jour quotidiennement à 17h.
00:18:45Et puis, on vient à cette mise au point
00:18:47de l'écologiste Marine Tourdelier sur l'hypothèse
00:18:49de Jean-Luc Mélenchon à Matignon.
00:18:51Jean-Luc Mélenchon n'est pas le leader
00:18:53du nouveau Front Populaire et il ne sera pas
00:18:55Premier ministre, déclare à l'instant la patronne
00:18:57des écologistes auprès de l'agence France Presse.
00:18:59Selon Marine Tourdelier, le candidat
00:19:01de la gauche à Matignon sera désigné par consensus
00:19:03des quatre gros partis membres de ce nouveau
00:19:05Front Populaire, la France Insoumise,
00:19:07mais aussi les écologistes, les socialistes, les communistes.
00:19:09Pendant ce temps, la justice est saisie
00:19:11par les candidats dissidents,
00:19:13enfin, au sujet des candidats dissidents
00:19:15qui utilisent ce logo nouveau Front Populaire
00:19:17sans avoir été investi officiellement.
00:19:19C'est, par exemple, le tribunal de Bobigny
00:19:21aujourd'hui qui se penchait sur les cas
00:19:23de Raquel Garrido et d'Alexis Corbière, députés
00:19:25sortants non reconduits par la direction
00:19:27de la France Insoumise en Seine-Saint-Denis.
00:19:29La question va aussi se poser à Paris, où l'ancienne syndicaliste
00:19:31CGT, Céline Verzeleta,
00:19:33annonce...
00:19:35Elle annonce saisir la justice
00:19:37contre la députée sortante Danielle Simonnet.
00:19:39Elle aussi se revendique,
00:19:41Danielle Simonnet, du nouveau Front Populaire,
00:19:43mais sans avoir été officiellement choisie
00:19:45par la direction de la France Insoumise.
00:19:47On y reviendra bien entendu dans un instant.
00:19:49Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:19:51Les législatives à gauche, quelques tensions commencent à poindre
00:19:53à 7 jours du premier tour.
00:19:55François Hollande invite Jean-Luc Mélenchon à se taire
00:19:57s'il veut rendre service au nouveau
00:19:59Front Populaire, Philippe.
00:20:01Est-ce que le nouveau Front Populaire, ce n'est pas
00:20:03le mariage de la carpe et du lapin ?
00:20:05Imaginez-vous un gouvernement
00:20:07qui irait de François Hollande
00:20:09à Jean-Luc Mélenchon et à cette question
00:20:11les partis du nouveau Front Populaire peuvent-ils
00:20:13intervenir ensemble ? Vous dites non à 91%.
00:20:15Vous voulez réagir ?
00:20:17Le 0826 300 300.
00:20:19Nicolas Corato est avec nous, président fondateur
00:20:21du Think Tank Place de la République.
00:20:23Bonsoir Nicolas Corato.
00:20:25Bonsoir à tous.
00:20:27Est-ce que finalement le nouveau Front Populaire
00:20:29est la NUPES avec un nouveau nom ?
00:20:31Non,
00:20:33il y a un siècle entre ces deux acronymes.
00:20:35Il y a deux ans qu'ils nous séparent
00:20:37de la NUPES, mais en deux ans
00:20:39il s'est passé quelque chose de fondamental
00:20:41dans ce pays, c'est l'acte de dissolution
00:20:43et la menace de l'arrivée réelle
00:20:45au pouvoir du Rassemblement National.
00:20:47Et donc non, le Front Populaire n'a plus rien
00:20:49à voir avec la NUPES, n'en déplaise à certains.
00:20:51On en parle dans un instant. 0826 300 300.
00:20:53Bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:20:55Les Vraies Voix Sud Radio
00:20:5717h-20h.
00:20:59Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:01On vous souhaite la bienvenue
00:21:03dans Les Vraies Voix. On est ravis de vous
00:21:05accueillir tous les jours de 17h
00:21:07à 19h avec Philippe Bilger ce soir,
00:21:09avec Elisabeth Lévy
00:21:11et Marlène Schiappa qui a eu la gentillesse
00:21:13de venir ce soir, ancienne ministre
00:21:15et surtout dans le cadre de ce livre
00:21:17Scandal, sorti
00:21:19le 19 juin dernier aux éditions
00:21:21Fayard. On en parlera tout à l'heure
00:21:23pour comprendre
00:21:25ce livre et pour
00:21:27débattre avec nos
00:21:29Vraies Voix. Allez tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:31Les Vraies Voix Sud Radio
00:21:33Le grand débat du jour.
00:21:35Écoutez, on a un taré à la tête de l'État là.
00:21:37C'est un pyromane de la République.
00:21:39Jean-Luc Mélenchon serait-il en train
00:21:41de fragiliser l'alliance de gauche ?
00:21:43Ça sera évidemment pas lui
00:21:45mais ce n'est pas le sujet. Le sujet
00:21:47c'est d'abord de gagner les élections. Là, quand il y a autant
00:21:49de rejets, quand il y a même plus de rejets
00:21:51devant Jean-Luc Mélenchon
00:21:53que sur
00:21:55Le Pen ou Bardella, il y a un moment où il faut avoir
00:21:57conscience quel est l'intérêt général.
00:21:59Aujourd'hui, s'ils veulent rendre service
00:22:01au nouveau Front Populaire,
00:22:03il faut qu'ils se mettent
00:22:05de côté, qu'ils se laissent.
00:22:07Il est devenu une personnalité extrêmement clivante.
00:22:09Cette gauche humaniste et pro-européenne qui
00:22:11croit dans les vertus de la vérité.
00:22:13Aujourd'hui, c'est
00:22:15François Hollande qui me demande de me taire.
00:22:17C'est un débat public apaisé mais dans des transformations
00:22:19profondes.
00:22:21Je vois votre réaction que la popularité
00:22:23n'est pas du côté qu'il croit.
00:22:25Moi, je ne fais qu'un seul geste.
00:22:27Je retourne ma veste.
00:22:29Je retourne ma veste.
00:22:31Toujours des
00:22:33côtés.
00:22:35Allez, passe d'armes entre Jean-Luc Mélenchon
00:22:37et François Hollande. Le leader de la France insoumise
00:22:39devrait se taire s'il veut rendre service au
00:22:41nouveau Front Populaire, a affirmé l'ancien président
00:22:43ce week-end. Alors parlons vrai.
00:22:45Est-ce que vous pensez que cette union
00:22:47est une union programmatique ou pour sauver
00:22:49des postes ? La lutte des classes ou la lutte des
00:22:51places ? Est-ce que ce programme peut être
00:22:53appliqué sans se heurter aux
00:22:55réalités économiques ? Et à cette question,
00:22:57les partis du nouveau Front Populaire
00:22:59peuvent-ils gouverner ensemble ? Vous dites non.
00:23:01Mais à 90%, vous voulez réagir.
00:23:03Attends vos appels au 0 826
00:23:05300 300.
00:23:07Et c'est Nicolas Coratteau qui est avec nous, président fondateur
00:23:09du Think Tank Place de la République.
00:23:11Merci d'avoir accepté notre invitation
00:23:13Nicolas Coratteau. Philippe Bilger.
00:23:15Je suis, et encore
00:23:17une fois, Nicolas, pardon
00:23:19de faire dans la psychologie.
00:23:21J'en suis navré.
00:23:23Comme ça, ça vous permet
00:23:25d'exprimer un savoir...
00:23:27C'est la dernière chose qui vous reste, Philippe.
00:23:29Mon Dieu, elle est
00:23:31universelle. Mais
00:23:33plus sérieusement, je suis frappé
00:23:35d'abord par une similitude
00:23:37entre le président de la République
00:23:39et Jean-Luc Mélenchon.
00:23:41Le premier est incapable
00:23:43de se faire, même pour
00:23:45favoriser sa propre cause.
00:23:47Et Jean-Luc Mélenchon,
00:23:49évidemment,
00:23:51jouant
00:23:53à dessein le troubillon,
00:23:55fait tout ce qu'il peut,
00:23:57en s'exprimant pour rendre
00:23:59le Nouveau Front Populaire
00:24:01encore plus dangereux qu'il n'est.
00:24:03Mais, au-delà de cela,
00:24:05vous avez totalement
00:24:07raison. Ce Nouveau Front
00:24:09Populaire n'a rien à voir avec la
00:24:11NUPES. C'est une tentative
00:24:13qui a été construite
00:24:15dans l'urgence pour
00:24:17répondre au défi de l'extrême-droite.
00:24:19On sait que, lorsqu'l'extrême-droite
00:24:21est là, la gauche
00:24:23et toutes ses tendances n'ont aucun
00:24:25mal à se réunir. Mais,
00:24:27il me semble qu'elle pourra
00:24:29gouverner ensemble, si
00:24:31elle arrivait aux affaires. Mais
00:24:33les personnalités
00:24:35qui la composent
00:24:37rendront très difficile
00:24:39une sorte de pacification
00:24:41politique.
00:24:43Je ne pense pas qu'ils peuvent
00:24:45gouverner ensemble. Je pense qu'ils ne peuvent pas gouverner
00:24:47tout court. Donc, si vous voulez,
00:24:49on aurait
00:24:5183 à peu près, 15 jours après
00:24:53le tournoi de la rigueur.
00:24:55Donc, je pense
00:24:57que leur programme est complètement délirant.
00:24:59Ils sont d'accord, en plus, sur des problèmes
00:25:01absolument essentiels.
00:25:03Ils n'ont pas la même logique.
00:25:05En revanche,
00:25:07j'en parlerai tout à l'heure
00:25:09dans mon tour de table, mais
00:25:11il me semble que l'idée, si vous voulez, que des
00:25:13partis qui ne sont pas absolument
00:25:15les mêmes puissent gouverner ensemble, c'est peut-être
00:25:17une idée à laquelle on devrait s'habituer, les amis.
00:25:19Parce que, dans la mesure où nous n'avons
00:25:21pas deux partis qui peuvent alterner
00:25:23au pouvoir, si on ne construit pas
00:25:25des possibilités de coalition,
00:25:27on va avoir pas de
00:25:29gouvernement. Donc, en l'occurrence,
00:25:31c'est plutôt sur
00:25:33à la fois leurs compétences
00:25:35et surtout le fait qu'en réalité,
00:25:37la seule chose qu'ils
00:25:39ont à proposer, c'est la menace
00:25:41de l'extrême droite. Moi, je ne crois pas que le RN
00:25:43est l'extrême droite. Les Français non plus, d'ailleurs.
00:25:45Sinon, ils n'auraient pas voté aussi massivement
00:25:47pour lui.
00:25:49Et je pense que cette idée
00:25:51de brandir l'extrême droite pour pouvoir
00:25:53justifier tout et n'importe quoi,
00:25:55on entend n'importe quoi dans les manifs.
00:25:57Je vous dis que les vaches s'arrêteront
00:25:59probablement de produire du lait s'ils arrivent au pouvoir.
00:26:01Franchement,
00:26:03ils font ça depuis 30 ans
00:26:05et ils ont réussi à les amener
00:26:07à 32%.
00:26:09Donc, attendons l'insulte.
00:26:11Pour l'instant, je m'en tiens par deux.
00:26:13Permettez-moi de m'en tenir aux urnes.
00:26:15Marlène Schiappa.
00:26:17Ce qui me frappe, c'est que les Français disent
00:26:19depuis longtemps qu'ils veulent un renouvellement des responsables politiques.
00:26:21Jean-Luc Mélenchon et François Hollande,
00:26:23ils se font des petits débats entre eux tranquilles
00:26:25depuis Mitterrand.
00:26:27Ils étaient déjà des responsables politiques sous François Mitterrand.
00:26:29Ils ne sont pas propriétaires
00:26:31du paysage et du débat politique.
00:26:33Donc, l'un comme l'autre ferait mieux de se taire
00:26:35et de laisser ceux qui ont des vraies responsabilités
00:26:37parce que François Hollande, ce n'est pas son cas,
00:26:39sans offense envers l'ancien président de la République.
00:26:41Il n'est plus secrétaire général
00:26:43ou je ne sais plus comment c'est appelé.
00:26:45Premier secrétaire d'UPS.
00:26:47C'est terminé. Aujourd'hui, c'est un candidat à la députation.
00:26:49Donc, il n'est pas fondé non plus
00:26:51à décider qu'il parle ou pas. Et quand ils nous disent
00:26:53qu'on va faire un consensus, ça me fait rire.
00:26:55Dans ces cas-là, s'il y a un consensus, présentez-nous.
00:26:57Votre premier ministre, là, il demande aux Français de faire un chèque en blanc.
00:26:59On vote, mais on ne sait pas si on aura
00:27:01Philippe Houdon qui choisit.
00:27:03Par ailleurs, c'est quand même
00:27:05le président qui...
00:27:07Au terme de la Constitution, le président nomme quelqu'un
00:27:09issu de la famille politique majoritaire.
00:27:11S'il forme un groupe, il devient...
00:27:13Effectivement, de fait,
00:27:15il doit nommer un premier ministre qui ne souligne pas
00:27:17une motion de censure.
00:27:19Et donc, ce sera à eux de se mettre d'accord
00:27:21pour savoir ce qu'ils proposent.
00:27:23Nicolas Corato, président fondateur du think-tank Place de la République.
00:27:25Il y a certainement des choses à dire.
00:27:27Oui, il y a beaucoup de choses à dire.
00:27:29D'abord, peut-être que ce qui différencie
00:27:31le Front Populaire de la NUPES,
00:27:33c'est que le Front Populaire est né
00:27:35sous la pression de la population
00:27:37et de ce qu'on appelle
00:27:39largement le peuple de gauche.
00:27:41Je veux dire par là que le Front Populaire
00:27:43n'est pas une création des appareils.
00:27:45Le Front Populaire, c'est une pression
00:27:47qui a été exercée sur les partis...
00:27:49Oui, oui, Elisabeth.
00:27:51Tout comme la chaîne Elisabeth,
00:27:53l'extrême droite existe encore
00:27:55et il peut aussi nommer des choses.
00:27:57Je ne crois pas.
00:27:59Nous sommes tous d'accord sur ce point.
00:28:01Je finis, mais il y a une pression
00:28:03du peuple de gauche pour
00:28:05deux choses. D'abord, pour qu'il y ait
00:28:07une union très claire face à l'extrême droite
00:28:09et deuxièmement,
00:28:11pour que les personnalités s'effacent.
00:28:13Lorsque François Hollande
00:28:15rappelle à Jean-Luc Mélenchon
00:28:17qu'il faut qu'il se taise,
00:28:19il ne parle pas au nom de François Hollande,
00:28:21il parle au nom de tous ces gens
00:28:23qui, depuis la dissolution,
00:28:25se parlent à gauche, travaillent ensemble
00:28:27dans les comités de soutien des candidats,
00:28:29que ce soit des gens insoumis, des gens écolos,
00:28:31des gens PS qui ont voté Glucksmann,
00:28:33qui ont voté Mélenchon,
00:28:35qui acceptent de se parler.
00:28:37Quand le péril de l'extrême droite
00:28:39montre son nez, la gauche s'unit.
00:28:41Cela ne veut pas dire que derrière,
00:28:43elle pourra gouverner aisément,
00:28:45qu'elle pourra surmonter ses divisions.
00:28:47Mais aujourd'hui, nous sommes dans un moment
00:28:49de réaction à gauche
00:28:51et il n'y a rien d'autre que ça
00:28:53qui fait aujourd'hui la concentration
00:28:55de ceux qui font campagne
00:28:57pour le Front populaire.
00:28:59C'est vrai que tous
00:29:01les exercices
00:29:03médiatiques de ceux
00:29:05qui s'identifient comme des leaders
00:29:07passent très mal auprès des militants
00:29:09et des sympathisants de gauche.
00:29:11Et c'est vrai qu'il y a un appel général
00:29:13à ce que tout le monde se taise à gauche
00:29:15pour laisser travailler le peuple de gauche
00:29:17qui travaille dans les familles,
00:29:19dans les réseaux, dans les associations
00:29:21pour faire en sorte que l'inéluctable
00:29:23dans lequel nous a plongé le président de la République
00:29:25ne survienne pas.
00:29:27Dernière chose peut-être sur l'extrême droite,
00:29:29je voudrais revenir là-dessus.
00:29:31M. Bardella a présenté son projet aujourd'hui.
00:29:33Est-ce que Vichy avait mis en place le droit du sol ?
00:29:35Est-ce que Vichy a supprimé le droit du sol ?
00:29:37Est-ce que Vichy a supprimé le droit du sol ?
00:29:39Est-ce que Vichy a supprimé le droit du sol ?
00:29:41Laissez-moi finir, Elisabeth.
00:29:43Vichy n'a jamais osé supprimer le droit du sol.
00:29:45Maintenant, je vais vous répondre.
00:29:47Est-ce que l'interdiction
00:29:49de postes
00:29:51dans la seconde vie nationale
00:29:53n'est pas une mesure
00:29:55que Vichy pourrait prendre ?
00:29:57Il y a des mots d'ordre, Elisabeth.
00:29:59Il faut que chacun signe
00:30:01ses positions et ses responsabilités.
00:30:03Excusez-moi, mais je vais quand même vous répondre.
00:30:05Vous jouez la montre, vous posez une question
00:30:07avec un air grave pour qu'on ne puisse pas vous répondre.
00:30:09Je vais vous dire la façon de poser une question.
00:30:11Est-ce que Vichy a fait ça ?
00:30:13Et ça, par nature.
00:30:15Parce que Vichy, par exemple,
00:30:17aurait voté n'importe quelle loi
00:30:19qui n'a rien à voir.
00:30:21Elle aurait été souillée.
00:30:23Il n'ose jamais oser supprimer le droit du sol,
00:30:25mais vous savez pourquoi.
00:30:27La sécurité juridique de 17 millions de Français.
00:30:29Si vous voulez débattre,
00:30:31ça veut dire que vous devez écouter ma réponse,
00:30:33qu'elle vous plaise ou pas.
00:30:35Je vous réponds.
00:30:37Le fait que le droit du sol,
00:30:39comme vous le savez car vous avez certainement lu
00:30:41Patrick Bayle, n'est absolument pas
00:30:43inscrit
00:30:45ad vitam aeternam
00:30:47dans les constitutions françaises.
00:30:49Le fait de donner
00:30:51ou pas la nationalité
00:30:53à quelqu'un parce qu'il est né
00:30:55dans un pays, je vous donne des 25 pays
00:30:57démocratiques qui ne pratiquent absolument
00:30:59pas le droit du sol.
00:31:01L'Allemagne, la Suisse...
00:31:03Non, l'Allemagne a réintroduit le droit du sol en 2000.
00:31:05Le Japon...
00:31:07L'Allemagne a réintroduit
00:31:09le droit du sol en 2000.
00:31:11Écoutez-moi.
00:31:13J'en ai assez de l'antipatchisme.
00:31:15Non, je ne me laisserai plus
00:31:17empêcher de parler.
00:31:19Cette technique n'est pas tolérable.
00:31:21Philippe Vilger.
00:31:23Nicolas Piscola.
00:31:25Moi, j'ai quelque chose à dire là-dessus.
00:31:27Parce que moi, je suis très favorable
00:31:29au droit du sol.
00:31:31Mais sur la forme, pardon, avec tout le respect
00:31:33pour vous, monsieur, je pense qu'il faut arrêter avec Vichy.
00:31:35En fait, je pense que quand on a dit pendant des mois
00:31:37aux gens que Bardella, c'était pétain,
00:31:39moi, je vous le disais, j'étais élue de la Sarthe, il n'y a personne
00:31:41à Marigné-Layer qui me dit
00:31:43c'est l'héritier de Pétain, du coup, je ne vais pas
00:31:45voter pour lui.
00:31:47Moi aussi, je veux bien finir.
00:31:49C'est incroyable, il ne veut jamais laisser
00:31:51les gens parler.
00:31:53C'est compliqué d'être à l'extérieur.
00:31:55Je le comprends tout à fait.
00:31:57C'est pour ça que je vous propose
00:31:59de juste terminer, je n'en ai pas pour longtemps.
00:32:01C'est pour ça qu'au soir de l'élection européenne,
00:32:03il disait qu'il faut arrêter de traiter les gens
00:32:05de fachos sans cesse et ce
00:32:07soi-disant cordon sanitaire, ce fait de dire
00:32:09que l'ERN, c'est les Waffen-SS, etc.,
00:32:11ça ne persuade pas les électeurs. On se fait
00:32:13plaisir entre nous, on se fait des références historiques
00:32:15et pourquoi pas, mais je pense que ça ne
00:32:17persuade pas un seul électeur. C'est pour ça que je pense
00:32:19qu'il faut parler du programme.
00:32:21Et moi, en revanche, je suis sur le fond
00:32:23favorable aux droits du sol, mais je vais le défendre
00:32:25avec des exemples extrêmement concrets
00:32:27et d'aujourd'hui.
00:32:29Et l'appel des maires aussi, c'est Pétain.
00:32:31La réponse de Nicolas Corato,
00:32:33si vous le permettez.
00:32:35Je ne partage pas, mais je sais que
00:32:37c'est aujourd'hui la doxa
00:32:39de dire qu'il ne faut plus ramener
00:32:41l'extrême droite à ce qu'elle était,
00:32:43ni rappeler
00:32:45son histoire, et que même un président de la République
00:32:47a osé franchir le Rubicon
00:32:49en réintroduisant
00:32:51une forme de mémoire.
00:32:53On peut parler aussi de Daladier, des votes de la SFI,
00:32:55c'est ridicule.
00:32:57La confusion
00:32:59qui explique aussi
00:33:01l'état dans lequel est notre pays aujourd'hui,
00:33:03je pense qu'on a une responsabilité
00:33:05collective sur cette confusion-là.
00:33:07Moi, je ne m'en exonère pas, mais je pense qu'il ne faut pas
00:33:09non plus imaginer que, en parlant plus de ces choses-là,
00:33:11elles disparaissent d'elle-même.
00:33:13On peut parler aussi
00:33:15de Dorio, de Daladier,
00:33:17des votes de la SFI,
00:33:19de ceux qui ont voté les plans
00:33:21Pouvoir à l'État,
00:33:23et je pense que ça ne convainc
00:33:25personne, et qu'aujourd'hui,
00:33:27c'est comme si on disait que Fabien Roussel est responsable
00:33:29des morts dans les goulags. Ça ne convaincra pas les gens
00:33:31de ne pas voter pour lui.
00:33:33Vous voyez, c'est ce nini qui est difficile
00:33:35à entendre de la part de quelqu'un.
00:33:37Non, mais ne me prêtez pas
00:33:39des positions que je n'ai pas. Je n'ai jamais fait de nini,
00:33:41c'est ce que je vous dis.
00:33:43J'ai lu avec beaucoup d'admiration un livre sur Gracchus Baboff
00:33:45écrit par un certain Jean-Marc Schiappa
00:33:47qui vient juste d'obtenir le prix
00:33:49de l'Académie française du prix de l'histoire.
00:33:51Qui dit tout, d'ailleurs, de la liquidation
00:33:53et de ce qui est en train d'être fait.
00:33:55Il est aujourd'hui, c'est l'héritage de Gracchus Baboff
00:33:57et c'est l'héritage...
00:33:59Faites pas parler mon père à sa place comme argument
00:34:01contre moi, c'est extrêmement patriarcal et déplorable.
00:34:03Je conseille à vos auditeurs de lire cet excellent livre.
00:34:05Moi aussi, et je suis fière qu'il ait retenu
00:34:07le prix de l'Académie française cette semaine.
00:34:09Allez, allez.
00:34:11On n'entend plus rien.
00:34:13Puisque j'ai compris que le seul défi
00:34:15aujourd'hui démocratique
00:34:17est le risque
00:34:19de l'arrivée au pouvoir
00:34:21de l'extrême droite.
00:34:23Est-ce que tout de même,
00:34:25en voyant le
00:34:27score qui est prévu
00:34:29pour l'extrême droite,
00:34:31la montée considérable
00:34:33de cette famille politique
00:34:35depuis 2017
00:34:37à cause, de mon point de vue,
00:34:39d'une faiblesse régalienne
00:34:41absolue et d'autres éléments,
00:34:43est-ce qu'au moins,
00:34:45vous seriez prêt à admettre
00:34:47que la gauche et l'extrême gauche
00:34:49ont une responsabilité
00:34:51dans cette montée,
00:34:53notamment en ayant
00:34:55complètement confondu
00:34:57la contestation politique
00:34:59avec nos propres éthiques.
00:35:01Ce que, peut-être,
00:35:03vous venez de faire.
00:35:05On part en 0,826, 300, 300.
00:35:07Mon cher Philippe,
00:35:09si je peux répondre.
00:35:11Oui, vous avez raison,
00:35:13et moi j'assume, comme d'ailleurs
00:35:15la plupart des gens à gauche,
00:35:17une forme de responsabilité.
00:35:19Notamment la responsabilité peut-être
00:35:21la plus grave, à mon avis, à gauche.
00:35:23Ce n'est pas tant ma diatribe
00:35:25qui vous importune, mais c'est normal,
00:35:27c'est vieux entre nous.
00:35:29D'avoir laissé de côté
00:35:31dans nos politiques publiques
00:35:33les plus exclus, les plus démunis
00:35:35que nous avons abandonnés en termes de politique publique.
00:35:37Mais ce n'est pas la gauche
00:35:39qui a été élue en 2017
00:35:41pour faire barrage
00:35:43au Front National.
00:35:45Ce n'est pas la gauche qui a été réélue en 2022
00:35:47en nous promettant que plus jamais
00:35:49Mme Le Pen ne serait au second tour.
00:35:51L'arrivée de l'extrême droite
00:35:53programmée au pouvoir,
00:35:55c'est le bilan d'abord d'un homme
00:35:57et de ceux qui l'ont accompagnée.
00:35:59La gauche, elle prendra sa part
00:36:01dans le bilan. Elle prendra sa part
00:36:03et comme elle sait très bien le faire,
00:36:05elle souhaitera en place publique
00:36:07si vous le voulez, elle fera pénitence
00:36:09parce que c'est ça que vous attendrez.
00:36:11C'est vraiment le camp du bien
00:36:13qui montre sa peinture au public.
00:36:15Excusez-moi.
00:36:27La gauche est le seul camp organisé
00:36:29dans cette élection législative.
00:36:31La majorité présidentielle a explosé.
00:36:33C'est M. Philippe qui l'a déclaré.
00:36:35Les LR ne sont plus que des atomes
00:36:37et Renaissance et Reconquête
00:36:39et l'ORN et Reconquête
00:36:41sont incapables de faire joute commune.
00:36:43Elisabeth remarque quand même
00:36:45qu'effectivement ça peut donner des aigreurs.
00:36:47Est-ce que l'ONU a capacité
00:36:49à être sûre de soi en assis dans les grandes villes ?
00:36:51Ce que je constate en fait,
00:36:53c'est que là on ne se gare pas vraiment.
00:36:55D'abord, la gauche a abandonné
00:36:57les classes populaires parce qu'elles étaient
00:36:59trop franchouillardes.
00:37:01Elles en avaient marre du droit du sol.
00:37:03Elles voulaient pouvoir choisir
00:37:05qui devient français.
00:37:07Et maintenant, elle leur donne des leçons de maintien
00:37:09en disant comment vous allez faire
00:37:11basculer le pays dans l'extrême droite.
00:37:13Mais comme l'a dit Marlène Schiappa,
00:37:15au moins vous pourriez vous interroger
00:37:17sur le fait que cette stratégie depuis 30 ans
00:37:19a fait quoi ? Elle a fait monter,
00:37:21elle a rythmé, accompagné l'ascension du FN
00:37:23puis du RN de 5 à 31% des voix.
00:37:25Donc à un moment, au moins,
00:37:27il faut se poser des questions.
00:37:29Et vous Elisabeth, qu'avez-vous fait pour freiner ce mouvement ?
00:37:31Mais moi, je n'ai pas cherché à le freiner.
00:37:33Est-ce que votre positionnement politique
00:37:35depuis 15 ans a freiné le mouvement
00:37:37et l'ascension du RN ?
00:37:39Mais vous êtes extraordinaire, c'est votre combat.
00:37:41Je pense qu'il y a d'autres combats.
00:37:43C'est extraordinaire. Vous me demandez
00:37:45pourquoi je n'ai pas mené votre combat.
00:37:47Mais moi, ce n'était pas le mien, je suis navrée de vous le dire.
00:37:49Ils ne me font pas peur.
00:37:51Vous pouvez dire comme ça, vous pouvez mettre dans le camp du mal,
00:37:53vous pouvez préparer la zébule.
00:37:55C'est franchement...
00:37:57On se calme, on se calme.
00:37:59Merci beaucoup Nicolas Corato,
00:38:01président de l'Organisateur
00:38:03du Simpleton Place de la République.
00:38:05Merci mille fois dans un instant.
00:38:07Romina, on n'a pas eu le temps
00:38:09de la prendre, mais on va la prendre pour le jeu.
00:38:11Je pense qu'elle va vous plier
00:38:13tellement elle est énervée. Allez, à tout de suite.
00:38:23Moi je dis qu'à ce moment
00:38:25de l'émission,
00:38:27il faudrait même punir les noms de famille
00:38:29tellement vous devriez avoir honte
00:38:31les vrais voix. Parce que là, je ne vais dire que
00:38:33Philippe, je ne vais dire que Elisabeth
00:38:35et je ne vais dire que Marlène. Parce que comme ça
00:38:37va s'écharper dans tous les sens.
00:38:39Moi j'ai gagné, non, c'est mon point, j'aurais perdu d'abord.
00:38:41Non, non, il n'y a que Philippe Bilger qui fait ça.
00:38:43On va tricher devant Marlène.
00:38:45Vous allez vous gêner peut-être.
00:38:47C'est-à-dire que devant vous, le reste du temps,
00:38:49il n'en a rien à faire.
00:38:51C'est chacun pour soi.
00:38:53Et Dieu pour tous.
00:38:55Tous les coups sont permis.
00:38:57Et surtout contre l'autre. C'est ça qui est important.
00:38:59Romina, vous êtes avec nous ?
00:39:01Oui, oui, je suis là.
00:39:03Romina, je vous propose d'envoyer le jingle. Allez-y.
00:39:05Allons-y.
00:39:07Les vraies voix Sud Radio,
00:39:09le quiz de l'actu.
00:39:11Vous connaissez le principe, vous répondez
00:39:13en premier, au bout de 5 secondes, si vous n'avez pas la bonne réponse.
00:39:15C'est les vraies voix qui répondent
00:39:17à votre place. Écoutez bien Romina.
00:39:19Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:21Les forces républicaines
00:39:23commencent à droite avec les républicains
00:39:25qui n'ont pas suivi Éric Ciotti
00:39:27et s'arrêtent aux personnes qui ont voté
00:39:29Glucksmann et
00:39:31aux écologistes modérés.
00:39:33C'est une femme, Romina.
00:39:35C'est une femme.
00:39:37Un personnage très important.
00:39:41Langue au chat.
00:39:43Bonne réponse.
00:39:45Moi, je lève le doigt.
00:39:47Je peux vous donner la réponse ?
00:39:49Non, c'est pas vrai.
00:39:51J'allais dire la même chose que vous.
00:39:53Là, elle est bravo.
00:39:55A quoi assiste-t-elle ?
00:39:57A chaque fois, il témande
00:39:59le demi-point en demandant la part.
00:40:01Je vous donne deux points.
00:40:03Je ne supporte pas les arbitres tricheurs.
00:40:05Vous visez bien.
00:40:07Allez, les amis.
00:40:09J'arrête de lever le doigt.
00:40:11Dès qu'il y a une jolie fille qui passe dans le coin,
00:40:13Philippe ne sait plus comment il s'appelle.
00:40:15Romina, c'était donc Yann Braune-Pivet.
00:40:17Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:19À trois points.
00:40:21Sur le barrage anti-RN.
00:40:23Ce n'est pas un barrage qu'ils ont fait.
00:40:25C'est une autoroute pour l'RN.
00:40:27C'est une femme
00:40:29et elle a été candidate à la présidentielle.
00:40:31Ségolène Royale.
00:40:33Non. Romina.
00:40:35Oui, Ségolène Royale.
00:40:37Non.
00:40:39C'est pas Pécresse ?
00:40:41Non.
00:40:43Plus à gauche.
00:40:45Plus à gauche ?
00:40:47Non.
00:40:49Rousseau.
00:40:51Arthaud.
00:40:53Non, Philippe Bilger l'a dit en premier.
00:40:55Depuis, je lui ai dit qu'il tricheait.
00:40:57Comme quoi.
00:40:59Cinq points pour Philippe Bilger.
00:41:01Romina, ça va ?
00:41:03Je me bats.
00:41:05Romina, écoutez bien.
00:41:07C'est une question à trois points.
00:41:09Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:11Il n'y a plus de président de la République dans ce pays.
00:41:13D'ailleurs, il n'y a plus de ministres non plus
00:41:15qui sont tous militants et qui font campagne.
00:41:17C'est une femme, encore une fois.
00:41:19Romina ?
00:41:21Je ne l'ai pas.
00:41:23Marine Le Pen.
00:41:25Non.
00:41:27Bonne réponse de Philippe Bilger qui l'a dit en premier.
00:41:29Vous m'avez ouvert la voie, ma chère.
00:41:31Eh bien, filez-moi vos points alors.
00:41:33Le prochain point, c'est pour Romina.
00:41:35Qui c'est qui qui l'a dit à deux points ?
00:41:37Ecoutez bien.
00:41:39Les élections législatives ne sont pas un référendum
00:41:41pour ou contre le président.
00:41:43Et Romina ?
00:41:45Euh...
00:41:47Macron ?
00:41:49Bonne réponse, Gabriel Attal.
00:41:51C'est Gabriel Attal.
00:41:53Attal, j'aime beaucoup.
00:41:55Oh, c'est vrai ?
00:41:57C'est la nouée des références.
00:41:59C'est la nouée des références.
00:42:01Question qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:03Trois points. Écoutez Romina.
00:42:05Éric Zemmour plane au-dessus des nuages
00:42:07et n'a jamais cultiné la réalité du terrain.
00:42:09C'était ce matin.
00:42:11Sur Sud Radio. Romina.
00:42:13Bonne réponse de Romina.
00:42:15Ah d'accord.
00:42:17Qui marque trois points.
00:42:19C'est bien, ça veut dire qu'elle écoute la matinale de Patrick Roger
00:42:21et de Jean-Jacques Bourdin.
00:42:23Qui c'est qui qui l'a dit à deux points ?
00:42:25Emmanuel Macron sortira changer
00:42:27de cette dissolution.
00:42:29Il a déjà changé. Il sait où il veut aller.
00:42:31Où il veut t'emmener les Français.
00:42:33Romina, attendez.
00:42:35Elle n'est pas du camp présidentiel à la base.
00:42:37Elle n'est pas du camp présidentiel à la base.
00:42:39Elle n'est pas du camp présidentiel à la base.
00:42:41Ça y est ? Romina ?
00:42:43Non.
00:42:45Bonne réponse de Philippe Bilger qui en grange deux points.
00:42:47Mais qu'est-ce qu'il se passe Philippe Bilger ?
00:42:49C'est hallucinant quand même.
00:42:51Vous pourrez me filer moi aussi les questions en avance la prochaine fois.
00:42:53Je tiens à faire savoir à Romina
00:42:55qu'elle est victime comme nous
00:42:57d'une odieuse tricherie.
00:42:59Qui c'est qui qui l'a dit
00:43:01à un point sur la lettre de Macron aux Français ?
00:43:03Il ne se répète pas.
00:43:05Il radote qu'il se taise.
00:43:07Romina ?
00:43:09C'est quelqu'un du sud
00:43:11mais pas sud-ouest.
00:43:13Non.
00:43:15Qui était avant Hérène.
00:43:17Avant Hérène.
00:43:19Et qui est quoi maintenant ?
00:43:21Qui est maire d'une grande ville.
00:43:23Robert Ménard.
00:43:25Robert Ménard, effectivement.
00:43:27C'est un peu un qui-est-ce géant.
00:43:29Est-ce qu'il a des lunettes ?
00:43:31J'entends avec impatience Rotaillot.
00:43:33On ne l'entend plus Rotaillot.
00:43:35On ne sait pas où il est.
00:43:37Qui c'est qui qui l'a dit, 3 points.
00:43:39Si vous occupez un poste de direction élevé dans l'État
00:43:41et que vous estimez que ce qui est proposé
00:43:43par le RN ou le Front de gauche
00:43:45ne correspond pas à vos convictions,
00:43:47vous avez toujours une possibilité, c'est de vous retirer et de démissionner.
00:43:49Romina ?
00:43:51C'est quand même pas Bruno Le Maire.
00:43:53Si, bonne réponse de Romina.
00:43:55C'est Bruno Le Maire.
00:43:57Très bien.
00:43:59Qui c'est qui l'a dit, 2 points Romina.
00:44:01Je me sens proche de l'ancien PS
00:44:03et de l'actuel, mais pas
00:44:05de toutes les composantes du nouveau Front populaire.
00:44:07C'est une ministre.
00:44:09Qui est originaire
00:44:11du Sud-Ouest.
00:44:13Qui a été élue à Toulouse.
00:44:15Maire adjointe.
00:44:17Nicole Belloubet.
00:44:19C'est Belloubet.
00:44:21Nicole Belloubet.
00:44:23Ministre de l'Éducation nationale.
00:44:25Encore pour combien de temps ?
00:44:27Vous êtes dégueulasse.
00:44:31Je vais rentrer chez moi en pleurant
00:44:33en disant, j'ai tout perdu.
00:44:35Alors on en est où ?
00:44:3712 points pour Philippe Billiger.
00:44:396 points pour Romina.
00:44:413 points pour Marlène.
00:44:43Et désolé, la tête à Toto pour Elisabeth.
00:44:47Romina, merci d'avoir
00:44:49été notre vraie voix du jour.
00:44:51On vous fait des très gros bisous.
00:44:53A très bientôt.
00:44:55Bye bye. Dans un instant,
00:44:57les tours de table de l'actu des vraies voix.
00:44:59De quoi parle-t-on avec vous ?
00:45:01On va parler de la cité de la langue française.
00:45:03Avec vous, Elisabeth Lévy.
00:45:05Je vais poursuivre notre débat avec Nicolas Corato.
00:45:07D'ailleurs, je pense qu'il serait d'accord avec moi.
00:45:09Je vais parler de
00:45:11la diabolisation
00:45:13et de la moralisation
00:45:15qui ne servent à rien dans le combat politique.
00:45:17Et dans un instant, bien entendu,
00:45:19on parlera du livre de Marlène Schiappa
00:45:21qui était avec nous aux éditions Fayard
00:45:23sorti le 19 juin.
00:45:25Ça s'appelle « Scandale ».
00:45:27On va en parler, bien entendu.
00:45:29Les vraies voix jusqu'à 19h, on vous souhaite la bienvenue.
00:45:310 826 300 300, vous les commentez.
00:45:33Vous êtes là, chez vous.
00:45:41Jusqu'à 19h, pour nous accompagner
00:45:43avec Philippe David, Philippe Bilger est avec nous.
00:45:45Avec Elisabeth Lévy
00:45:47et Marlène Schiappa pour ce livre.
00:45:49Livre qui s'appelle « Scandale »
00:45:51sorti le 19 juin aux éditions Fayard.
00:45:53Dans un instant,
00:45:55Félix Mathieu, vous avez la parole
00:45:57avec Félix Mathieu. De quoi parle-t-on, Félix ?
00:45:59De ce nouveau numéro vert
00:46:01qui vient d'ouvrir pour signaler les cas
00:46:03de maltraitance animale, le 3677.
00:46:07Et tout de suite, Philippe David.
00:46:09Comme d'habitude, je vais remettre le clocher
00:46:11au milieu du village, même si ce soir, ce sera
00:46:13plutôt la serrure 3 points sur la porte d'entrée.
00:46:15Les programmes politiques se succèdent
00:46:17et parmi les propositions qui me mettent hors de moi
00:46:19se trouve dans le programme du Nouveau Front Populaire
00:46:21l'abrogation de la loi anti-squat.
00:46:23Une loi votée en 2023
00:46:25qui permette aux propriétaires
00:46:27de faire expulser des squatteurs plus facilement.
00:46:29Et comment peut-on soutenir les droits des squatteurs
00:46:31qui sont dehors la loi en les protégeant
00:46:33alors qu'ils mettent des propriétaires
00:46:35qui ne sont pas tous, loin s'en faut,
00:46:37des rentiers dans la difficulté.
00:46:39Des propriétaires qui sont spoliés illégalement
00:46:41et injustement par des gens qui ne payent pas
00:46:43et qui, dans nombre de cas,
00:46:45transforment en taudis un lieu qui pouvait être
00:46:47en parfait état avant d'avoir été squatté.
00:46:49Ces mêmes propriétaires
00:46:51qui, année après année de procédures,
00:46:53au cours desquelles ils devront faire payer
00:46:55frais d'avocats ou d'huissiers, devront aussi dépenser
00:46:57des milliers d'euros pour tout remettre en état.
00:46:59Si vous ajoutez à cela la taxation
00:47:01des revenus de l'immobilier qui ponctionne
00:47:03une rentabilité déjà faible,
00:47:05vous vous direz qu'on voudrait dissuader les gens d'investir
00:47:07dans la pierre, qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
00:47:09Après ça, vous comprendrez pourquoi
00:47:11tant la construction que l'immobilier vont mal
00:47:13mais qu'ils ne vont pas tarder à passer de vie à trépas
00:47:15si on appliquait cette mesure.
00:47:17Ce serait amusant d'ailleurs de voir la réaction
00:47:19d'un de ceux qui ont pondu cette proposition
00:47:21devant leur logement ou leur résidence secondaire
00:47:23squattée, comme ça, juste pour rire.
00:47:25Philippe Bilger.
00:47:27Totalement d'accord avec vous,
00:47:29Philippe, c'est l'une des mesures
00:47:31aberrantes de ce programme.
00:47:33Elisabeth Lévy.
00:47:35Oui, d'autant plus, si vous voulez, c'est vraiment souvent les gens
00:47:37qui sont victimes de ces squattes.
00:47:39Ce ne sont pas, si vous voulez,
00:47:41des gens qui ont plein de moyens, des résidences ailleurs.
00:47:43C'est vraiment,
00:47:45c'est vraiment, comme dit l'autre,
00:47:47la France qui marche sur la tête, c'est-à-dire
00:47:49personne ne comprend, en fait.
00:47:51Il y a une inversion de la notion de droit
00:47:53chez une partie de l'extrême-gauche. Moi, je vous rappelle, par exemple,
00:47:55que quand j'ai défendu la loi contre le harcèlement
00:47:57de rue, mes plus vifs opposants, c'était une partie
00:47:59de l'extrême-gauche qui considérait qu'il y avait
00:48:01des droits et que, finalement,
00:48:03c'était stigmatisant. Donc là, on parle de droits
00:48:05des squatteurs, je trouve que c'est absolument lunaire.
00:48:07Les droits des délinquants sont plus importants
00:48:09que les droits des personnes qui sont victimes.
00:48:11On marche sur la tête.
00:48:13Vous avez la parole avec Félix Mathieu.
00:48:15Merci beaucoup, Philippe David.
00:48:17Un numéro vert qui vient d'être ouvert pour pouvoir
00:48:19signaler le cas de maltraitance animale.
00:48:21Oui, le 3677.
00:48:23Une ligne ouverte 7 jours sur 7
00:48:25et toute l'année à partir d'aujourd'hui.
00:48:27Numéro vert à l'initiative du
00:48:29Conseil national de la protection animale.
00:48:31Bonsoir Loïc d'Ombreval.
00:48:33Merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio.
00:48:35Président du Conseil national de la protection
00:48:37animale, vétérinaire et ancien député.
00:48:39Pourquoi une nouvelle ligne téléphonique ?
00:48:41Concrètement, l'idée, par exemple,
00:48:43c'est de simplifier nos démarches si on a un voisin
00:48:45qui a un chien familique chez lui et qu'on
00:48:47ne savait pas comment faire avant.
00:48:49Un voisin qui a un chien familique
00:48:51ou des animaux, quels qu'ils soient,
00:48:53qui sont, semble-t-il, maltraités
00:48:55volontairement ou parfois
00:48:57par ignorance. En tout cas,
00:48:59cette ligne va permettre de simplifier les démarches,
00:49:01d'avoir un seul numéro de téléphone pour rentrer
00:49:03et signaler, et puis charge à nous
00:49:05ensuite de faire un bon travail de filtre
00:49:07et ensuite de régulation et d'orientation
00:49:09de ces gens qui ne savent souvent pas comment faire.
00:49:11Il y a qui de l'autre côté du fil ?
00:49:13Il y a des gens qui ont été
00:49:15sélectionnés, qui ont été formés
00:49:17et qui appliquent
00:49:19des procédures. Ces gens sont basés à Paris
00:49:21sur une plateforme téléphonique. Ils ont été,
00:49:23encore une fois, briffés,
00:49:25très formés.
00:49:27Et à la fin d'un appel qui doit être le plus court possible,
00:49:29on va les orienter vers les bons
00:49:31interlocuteurs, en fonction de l'animal,
00:49:33du cas, de l'endroit,
00:49:35il y a plein de paramètres qui sont intégrés
00:49:37dans les procédures.
00:49:39C'est une très bonne initiative, mais
00:49:41puis-je vous demander comment vous
00:49:43expliquez le fait que
00:49:45depuis quelque temps,
00:49:47le souci des animaux
00:49:49est devenu à ce point
00:49:51capital dans notre monde,
00:49:53alors que, et pardon
00:49:55pour la banalité,
00:49:57d'opposer la misère des humains
00:49:59au sort des animaux. Comment vous
00:50:01expliquez ça ?
00:50:03Oui, effectivement, moi je ne suis pas
00:50:05du genre à opposer
00:50:07ces sorts, mais je vais vous donner un exemple
00:50:09très concret pour répondre précisément
00:50:11à ce point-là.
00:50:13Il a été prouvé, de façon très objective,
00:50:15quasiment scientifique, qu'il y avait
00:50:17un vrai lien entre les maltraitances et que,
00:50:19par exemple, les maltraitances faites aux animaux étaient
00:50:21précurseurs de maltraitances faites aux humains,
00:50:23et en particulier de gens cintra-familiales.
00:50:25Parfois, reconnaître et
00:50:27distinguer un maltraitant
00:50:29via l'animal va permettre de
00:50:31l'écarter
00:50:33parfois de la femme ou des enfants
00:50:35qui va aussi maltraiter.
00:50:37Le deuxième point, c'est que
00:50:39les gens
00:50:41sont de plus en plus seuls,
00:50:43vivent de plus en plus âgés,
00:50:45et qu'en particulier, pour ce qui concerne l'animal de compagnie,
00:50:47il a aujourd'hui un vrai rôle
00:50:49de compagnie,
00:50:51d'accompagnement, d'apaisement
00:50:53pour beaucoup de gens, et notamment âgés.
00:50:55Et c'est la société qui est ainsi faite,
00:50:57je n'y peux malheureusement rien.
00:50:59Moi, ce qui me gêne un tout petit peu,
00:51:01je suis sensible, si vous voulez,
00:51:03au degré de civilité qui s'attache
00:51:05à la protection animale,
00:51:07à condition, comme le dit Philippe,
00:51:09de ne pas les traiter comme des êtres humains,
00:51:11mais ce qui me gêne un peu, c'est l'aspect d'élation
00:51:13qu'il y a dans ces numéros.
00:51:15C'est-à-dire, appeler pour dénoncer
00:51:17votre voisin, ça ne me plaît pas.
00:51:19C'est vrai, Elisabeth, que quand vous voyez un cambriolage
00:51:21chez les voisins et des gens en combinaison noire
00:51:23qui se barrent avec la télé et les ordi,
00:51:25vous appelez en général la police.
00:51:27Vous entendez une femme qui crie,
00:51:29les enfants qui disent « Non, arrête, je t'en supplie ! »
00:51:31dans la maison d'à côté, là aussi, vous pouvez appeler la police.
00:51:33Si vous voyez quelqu'un battre un enfant, c'est vrai que vous appelez la police.
00:51:35Il y a un numéro qui est le 3919,
00:51:37ce n'est pas un numéro d'urgence,
00:51:39mais c'est un numéro d'écoute et d'orientation des témoins,
00:51:41des victimes bien sûr d'abord,
00:51:43mais aussi des témoins de victimes de violences intrafamiliales.
00:51:45Je pense que c'est aussi important d'appeler,
00:51:47ne serait-ce que parce que parfois, on voudrait intervenir,
00:51:49mais on ne sait pas comment faire.
00:51:51La personne peut être dangereuse, la personne peut être armée,
00:51:53on ne sait pas quoi lui dire,
00:51:55on a besoin de parler.
00:51:57Je trouve que c'est une initiative vraiment salutaire.
00:51:59En tout cas, toutes sortes de violences,
00:52:01qu'elles soient sur des humains ou sur des animaux,
00:52:03c'est bien d'avoir un numéro.
00:52:05Ça s'appelle le 3677, ce nouveau numéro,
00:52:07pour signaler les maltraitances animales
00:52:09qui est ouvert aujourd'hui.
00:52:11Merci beaucoup Loïc d'Ombreval d'avoir été avec nous,
00:52:13président du Conseil national de la protection animale,
00:52:15vétérinaire et ancien.
00:52:17Député, dans un instant,
00:52:19le tour de table de l'actu des vrais voix...
00:52:21Pardon, c'est le gros succès
00:52:23de la cité internationale de la langue française.
00:52:25Avec vous, Marlène Schiappa,
00:52:27on parle de quoi ? De votre livre ?
00:52:29Eh bien oui, de mon livre qui s'appelle Scandale.
00:52:31Exactement, sorti.
00:52:33Qui était numéro 1 des ventes la semaine dernière,
00:52:35je ne suis pas allée voir depuis.
00:52:37Qui raconte l'histoire d'une ministre qui part à New York
00:52:39et qui rencontre un basketteur sous fond de complots politiques.
00:52:41Comédie romantique
00:52:43avec des complots politiques
00:52:45comme décors et des voyages entre New York, Paris,
00:52:47le Pays Basque, tout ça.
00:52:49Moi, je vais piquer le livre de Marlène.
00:52:53Allez, on en parle dans un instant.
00:52:55Allez, à tout de suite.
00:52:57Voici le radio, 17h20,
00:52:59Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:53:01Les vraies voix du jour
00:53:03Philippe Bilger,
00:53:05Philippe Bilger,
00:53:07Ben oui, c'est ça, c'est ça.
00:53:09Mais heureusement, vous dites des choses
00:53:11qui ne sont pas... Bref.
00:53:13Les vraies voix jusqu'à 19h avec Philippe Bilger
00:53:15qui est avec nous, Elisabeth Lévy, Marlène Schiappa
00:53:17dans le livre Scandale, sorti le 19 juin
00:53:19aux éditions Fayard.
00:53:21Et juste avant, on va vous offrir
00:53:23des cadeaux, parce que nous, on est comme ça,
00:53:25on est des oufs dingos.
00:53:27Vous allez pouvoir avoir la possibilité
00:53:29de partir assister
00:53:31aux Jeux Olympiques et Paralympiques
00:53:33Paris 2024
00:53:35pour de l'Aviron, deux places,
00:53:37pour le 2 août à 9h30
00:53:39au centre nautique de Vers-sur-Marne.
00:53:41Et je rappelle, parce qu'on aime bien être un peu chauvin,
00:53:43que les Français ramènent toujours
00:53:45beaucoup de médailles en Aviron
00:53:47lors des Jeux Olympiques, donc
00:53:49ça peut sentir la médaille tricolore à l'occasion.
00:53:51Alors, je le rappelle, l'Aviron, deux places
00:53:53pour le 2 août à 9h30 au centre nautique
00:53:55de Vers-sur-Marne.
00:53:57Vous allez pouvoir partir effectivement avec quelqu'un
00:53:59et donner la possibilité à une personne en situation
00:54:01de handicap visuel de vous
00:54:03accompagner, donc vous serez trois
00:54:05et c'est ça qui est cool.
00:54:07En plus, on s'amuse et c'est solidaire.
00:54:09Sud Radio et le collectif Handicap Visuel.
00:54:110826 300 300.
00:54:13Un chiffre entre 1 et 10.
00:54:15Septième appel au standard.
00:54:170826 300 300.
00:54:19Et bam, vous partez aux Jeux Olympiques.
00:54:21Allez, à tout de suite.
00:54:23Oh, dites, je vais envoyer les actualités, vous venez les voir dans la cabine.
00:54:25Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:54:27Et vous, vous me racontez pas
00:54:29votre petite journée ?
00:54:31On a assez perdu de temps comme ça.
00:54:33Le tour de table de l'actualité.
00:54:35Premier tour de table de l'actualité
00:54:37direction Villers-Cotterêts dans l'Aisne avec vous
00:54:39Philippe Bilger. Oui, lorsque le Président
00:54:41de la République avait
00:54:43pris l'initiative de
00:54:45proposer la création
00:54:47de cette cité internationale
00:54:49de la langue française,
00:54:51beaucoup avaient renaclé,
00:54:53avaient dit que c'était inutile
00:54:55et je le crains,
00:54:57moi le premier.
00:54:59Et en fait,
00:55:01elle a été créée.
00:55:03C'est un édifice très remarquable
00:55:05à Villers-Cotterêts
00:55:07et ce qui m'intéresse, c'est de
00:55:09constater qu'il y a une
00:55:11influence considérable,
00:55:13bien plus qu'on ne l'espérait
00:55:15et cette
00:55:17alliance entre un
00:55:19dessin présidentiel et
00:55:21une municipalité RN
00:55:23qui a favorisé
00:55:25cette entreprise, montre
00:55:27quitte à faire
00:55:29dans la naïveté ou le rêve
00:55:31qu'on peut imaginer
00:55:33des alliances peu probables
00:55:35quand on résonne de sang froid.
00:55:37L'alliance a coûté
00:55:39une blinde absolue à l'Etat
00:55:41parce que c'est une rénovation
00:55:43qui a été extrêmement dispendieuse
00:55:45qui a explosé ses budgets
00:55:47c'est évidemment pas la mairie
00:55:49d'ailleurs qui a payé.
00:55:51Et là où vous avez raison, c'est que ça prouve
00:55:53que les Français sont attachés à leur langue
00:55:55qui ne veulent pas qu'on la
00:55:57dénature avec je ne sais pas quel
00:55:59point médian, écriture inclusive,
00:56:01je dis ça pour énerver Marlène si elle ne veut pas répondre.
00:56:03Je ne suis même pas favorable
00:56:05au point médian, à chaque fois on me prend
00:56:07comme la féministe de Sergis.
00:56:09J'espérais !
00:56:11Dernière chose, quand j'avais
00:56:13entendu le nouveau président
00:56:15de cette
00:56:17institution qui est
00:56:19évidemment de la bonne gauche
00:56:21institutionnelle, etc.
00:56:23J'avais été assez effrayée
00:56:25par son discours parce qu'en fait, tout son
00:56:27discours était tourné vers l'extérieur.
00:56:29En gros, il fallait que le Français
00:56:31montrait que le Français n'avait vraiment
00:56:33rien à voir avec ce pays affreux
00:56:35qui s'appelle la France. C'était la langue
00:56:37des Africains, la langue des Québécois, la langue
00:56:39de qui vous voulez ? Mais surtout, surtout
00:56:41ne franchons
00:56:43regardisons pas le Français.
00:56:45Alors ça m'avait un peu énervée mais peut-être que
00:56:47finalement c'est bien.
00:56:49La langue française, c'est pas ringard Marlène Schiappa. Contrairement à ce que
00:56:51disent les élites, le peuple aime la langue française
00:56:53mais les élites la méprisent en général.
00:56:55Oui, en tout cas, c'est vrai que je sais que ça...
00:56:57Les élites, c'est un peu global.
00:56:59Je vous en cite 84.
00:57:01J'utilise des tics de langage. D'abord, j'ai cet accent
00:57:03parisien un peu des faubourgs, un peu à la
00:57:05Arletti, d'une part, mais là je la vois cassée.
00:57:07Et d'autre part, moi j'ai des tics de langage, j'utilise
00:57:09beaucoup, beaucoup d'anglicisme. Et à chaque fois
00:57:11que j'utilise des anglicismes, vous pouvez être sûr que j'aurai des commentaires
00:57:13et des courriers de gens qui vont me dire
00:57:15il n'y a pas un mot français pour dire ça.
00:57:17Je comprends et moi je trouve ça bien qu'il y ait
00:57:19un attachement à la langue française, mais la langue française
00:57:21elle évolue aussi avec le temps.
00:57:23Donc voilà, celle-ci d'Avilaire Cotteret va permettre
00:57:25de promouvoir, de la défendre et peut-être de la voir évoluer aussi.
00:57:27Et pardon, je peux bouger vite.
00:57:29Marlène, vous aviez
00:57:31envisagé une fondation
00:57:33qui...
00:57:35Alors je vous remercie de suivre mon actualité.
00:57:37J'ai créé une ONG, effectivement, qui s'appelle
00:57:39Active, tout à fait, sur la réussite
00:57:41des femmes et on crée justement
00:57:43alors ça s'appelle Active, c'est français,
00:57:45mais on crée en anglais le Next Woman 40
00:57:47qui est le classement...
00:57:49Next Woman 40, alors.
00:57:51Exactement, alors moi j'aime bien
00:57:53mélanger, en fait c'est pour...
00:57:55C'est un clin d'oeil à l'indice boursier du
00:57:57K40 et du Next 40 et l'idée c'est de trouver
00:57:59les prochaines femmes patronnes du K40, parce que
00:58:01quand j'ai eu ma fille il y a 18 ans, quand j'étais enceinte
00:58:03il n'y avait que deux femmes patronnes du K40.
00:58:05Aujourd'hui elles ne sont que trois. Si on en prend
00:58:07une par génération, je vais être arrière-grand-mère
00:58:09avant qu'il y en ait cinq et on n'atteindra jamais la Paris.
00:58:11Donc l'idée c'est de dire qu'il y a plein de femmes dirigeantes
00:58:13hyper compétentes qui peuvent devenir patronnes du
00:58:15K40, on veut les aider à réussir avec Active.
00:58:17Voilà, merci de suivre mon actualité.
00:58:19En tout cas Philippe, j'ai de bonnes surprises ce soir.
00:58:21Vous aviez la gentillesse de me répondre
00:58:23puisque j'avais évoqué
00:58:25l'oralité pour les femmes.
00:58:27Elisabeth Lévy, sur votre sujet.
00:58:29Oui, alors pardon.
00:58:31En fait c'est partie d'une réflexion
00:58:33que je me suis faite à moi-même, donc je m'inclus
00:58:35dans ce sujet, comme ils disaient.
00:58:37Je parle avec moi-même, je fais des réunions avec moi-même.
00:58:39Sur le fait que l'antisémitisme est devenu
00:58:41un thème absolu de campagne, que dès qu'on
00:58:43parle de la gauche, on a un peu tendance
00:58:45si vous voulez, dès qu'on parle
00:58:47du Front Populaire, ou dès qu'on parle de LFI
00:58:49on a tendance à en parler immédiatement.
00:58:51Et à un moment
00:58:53je me... alors, évidemment
00:58:55ça existe, d'abord je pense que ça n'est pas
00:58:57bien de dire que LFI est
00:58:59un parti antisémite, parce que si c'était
00:59:01le cas, il faudrait demander son interdiction.
00:59:03De dire qu'il y a chez LFI
00:59:05des gens qui flirtent avec l'antisémitisme,
00:59:07des gens qui encouragent l'antisémitisme,
00:59:09des gens qui font le jeu de l'antisémitisme, me paraîtrait
00:59:11plus juste, mais surtout
00:59:13on en a parlé tout à l'heure,
00:59:15je ne suis pas sûre, si vous voulez, une fois
00:59:17qu'on l'a dit, je ne suis pas du tout pour le cacher,
00:59:19une fois qu'on l'a dit, je pense qu'il faut
00:59:21mener le débat politique sur autre chose
00:59:23que sur des injonctions morales.
00:59:25C'est-à-dire dire à des gens, c'est pas bien
00:59:27d'être antisémite, ça ne les empêchera pas de l'être,
00:59:29parce que de toute façon, ils ne pensent pas qu'ils le sont.
00:59:31Donc, une fois qu'on a dit,
00:59:33qu'on a pointé les choses, rappelé des
00:59:35déclarations, etc., je pense
00:59:37qu'il y a un moment, il faut faire attention,
00:59:39il faut être...
00:59:41c'est-à-dire ne pas refaire avec la gauche
00:59:43ce qu'eux ont fait
00:59:45avec le Rassemblement National
00:59:47ou avec la droite, et tout le temps
00:59:49dans les fréquentations, c'était l'homme qui a vu
00:59:51l'homme qui a vu la cousine de Le Pen,
00:59:53comment vous avez franchi le Rubicon...
00:59:55Oui, mais si tu veux,
00:59:57c'était crétin d'un côté, ça l'est
00:59:59de l'autre côté aussi, on ne peut pas défendre
01:00:01la moraline d'un côté
01:00:03et pas de l'autre. Donc, si vous voulez,
01:00:05je pense qu'il faut faire attention, même si
01:00:07par ailleurs, je pense pour moi,
01:00:09qu'il y a plus de danger d'un côté que de l'autre,
01:00:11mais il ne faut pas
01:00:13abuser, disons, de ces thématiques,
01:00:15je pense.
01:00:17Vous avez parfaitement raison, Elisabeth,
01:00:19et rien ne m'apparaît
01:00:21plus grave à rebours
01:00:23que de prétendre par
01:00:25idéologie que
01:00:27l'antisémitisme de gauche
01:00:29n'est pas grave, qu'il est
01:00:31conjoncturel, alors que celui
01:00:33de l'extrême droite serait structurel,
01:00:35historique et
01:00:37indéracinable.
01:00:39C'était écrit dans Le Monde la semaine dernière.
01:00:41Ce n'est pas du tout ce que je pense,
01:00:43je le dis juste.
01:00:45Vous avez raison,
01:00:47c'était cette chronique dans Le Monde
01:00:49devant le coup d'éclue.
01:00:53Moi, je me réjouis qu'on pointe
01:00:55et qu'on dénonce l'antisémitisme, parce que ça n'a pas
01:00:57toujours été le cas. D'ailleurs, j'ai
01:00:59créé un groupe avec 80 personnalités
01:01:01corses engagées contre l'antisémitisme
01:01:03puisque la Corse était île des Justes
01:01:05pendant la Seconde Guerre mondiale.
01:01:07Et moi, je veux rappeler quand même que
01:01:09l'antisémitisme a tué en France.
01:01:11On a parlé
01:01:13récemment, reparlé dans le débat d'Ilan Halimi,
01:01:15mais il est tué par une idéologie
01:01:17antisémite et par, évidemment, de la bêtise.
01:01:19Mais parce qu'on considère que, comme il est juif,
01:01:21on va le kidnapper, demander une rançon
01:01:23et son entourage va se cotiser. Cette pauvre
01:01:25petite fille qui a été violée dans des conditions
01:01:27manifestement extrêmement antisémites,
01:01:29à qui on demande de l'argent également,
01:01:31en tant que maman, ça me tord le cœur
01:01:33d'imaginer ce qu'a vécu cette petite fille de 12 ans
01:01:35sur la base d'une idéologie antisémite
01:01:37qui avait en plus dissimulé manifestement
01:01:39qu'elle était juive pour pas être
01:01:41ennuyée et stigmatisée par son petit copain.
01:01:43Honnêtement, je disais qu'on faisait
01:01:45trop de rappels historiques, mais là, je pense
01:01:47qu'on peut se dire que l'histoire doit nous apprendre quelque chose.
01:01:49Et en parlant d'histoire, on va en parler dans quelques
01:01:51instants. Elle s'appelle Jasmine, elle est dans
01:01:53un voyage diplomatique et puis elle rencontre
01:01:55une star du basket
01:01:57et se tout le couvert,
01:01:59bien entendu, d'une campagne présidentielle
01:02:01imminente. Mais c'est l'histoire de mon livre !
01:02:03C'est fou, ça s'appelle
01:02:05Scandale, Marianne Schiappa.
01:02:07Dans un instant,
01:02:09ce sera son tour de l'actu des Vraies Voix.
01:02:11A tout de suite !
01:02:19On vous souhaite la bienvenue si vous venez d'arriver.
01:02:21Philippe Bilger est avec nous, Elisabeth Lévy,
01:02:23Philippe David,
01:02:25on est très contents et très heureux d'accueillir
01:02:27Marianne Schiappa qui est avec nous. Le tour de table
01:02:29de l'actu, ça tombe bien
01:02:31puisqu'il y a une actu, entre autres,
01:02:33chez Marianne Schiappa, c'est un livre
01:02:35qui vient de sortir, il s'appelle Scandale,
01:02:37c'était le 19 juin aux éditions
01:02:39Fayard avec forcément
01:02:41une histoire qui ressemble à
01:02:43éventuellement, je ne sais pas.
01:02:45Voilà, je vous laisse
01:02:47nous parler de ce joli livre.
01:02:49C'est une romance, c'est une comédie
01:02:51romantique avec une femme qui est ministre de l'intérieur
01:02:53et qui part aux Etats-Unis,
01:02:55à New York, et là-bas elle rencontre
01:02:57par hasard un basketeur star de la NBA
01:02:59qui tombe amoureux, mais elle se demande
01:03:01si ce n'est pas un peu trop beau pour être vrai.
01:03:03Et en même temps, elle a un gros rival au gouvernement
01:03:05qui est un ministre qui s'appelle Arthur
01:03:07qui lui fait plein de coups tordus,
01:03:09plein de peau de banane, et donc
01:03:11elle se demande si ces deux événements sont liés.
01:03:13Donc il y a des scènes un peu pimentées, je ne vous cacherai pas
01:03:15que le livre est un peu olé-olé.
01:03:17C'est un livre de l'été.
01:03:19Et enfin, une féministe
01:03:21non-puritaine !
01:03:23Ça fait du bien !
01:03:25C'est sympa aussi. C'est quelle page ?
01:03:27C'est beaucoup, beaucoup de pages.
01:03:29Je me suis dit que c'était bien pour l'été d'avoir un mélange
01:03:31de complot politique à déjouer, d'enquête un petit peu.
01:03:33Et en même temps, on tombe amoureux,
01:03:35on voyage, on a des personnages secondaires
01:03:37avec les parents. Elle a un père
01:03:39militant indépendantiste basque,
01:03:41très, très à gauche, alors qu'elle est ministre de l'intérieur.
01:03:43Une mère accro à la chirurgie esthétique,
01:03:45donc ça fait des dialogues un peu épiques
01:03:47et je l'espère rigolos.
01:03:49Vous parlez de coups tordus, de peau de banane,
01:03:51est-ce que ce n'est pas aller un peu loin dans la fiction sur la politique ?
01:03:53Non, je pense que j'ai...
01:03:55J'allais dire que j'ai adouci, je sais pas.
01:03:57Mais non, j'ai voulu expliquer justement
01:03:59les coulisses de la politique, et y compris médiatique.
01:04:01Parce qu'on apprend au début que son ex
01:04:03est un présentateur star des matinales politiques
01:04:05et que du coup, il la défonce
01:04:07dans ses éditos pour cette raison,
01:04:09mais qu'elle ne peut pas signaler à l'air com
01:04:11« Allô, il me défonce parce que c'est mon ex ».
01:04:13Donc ça dévoile un petit peu les coulisses
01:04:15médiatico-politiques.
01:04:17Est-ce que vous avez un petit regret de ne pas avoir
01:04:19été place Beauvau ?
01:04:21Je vous aurais bien vu, ministre de l'intérieur.
01:04:23J'ai été place Beauvau deux années.
01:04:25J'ai été ministre de l'intérieur.
01:04:27Non, mais vous savez, c'est un ministère
01:04:29extrêmement dur, et c'est pour ça que ça m'a inspirée
01:04:31aussi, parce que moi j'ai énormément de respect pour
01:04:33les policiers, les gendarmes,
01:04:35les pompiers, la sécurité civile, tous les gens qui sont
01:04:37au ministère de l'intérieur. C'est un ministère dur,
01:04:39vous êtes confrontés aux crises, aux drames,
01:04:41à la mort, et c'est extrêmement
01:04:43difficile. Et je voulais aussi dire que
01:04:45humainement, c'est pas que
01:04:47facile d'être ministre, c'est pas que des plateaux
01:04:49de télévision, c'est aussi... Je pleure pas
01:04:51quand je sors des ministres, mais il y a aussi des responsabilités,
01:04:53des décisions à prendre, et vous êtes parfois
01:04:55très seul, finalement,
01:04:57face à ce pouvoir.
01:04:59Vous avez toujours beaucoup écrit,
01:05:01Marlène, est-ce que ça t'aurait été une vraie
01:05:03passion, l'écriture ?
01:05:05Moi j'adore écrire, je ne fais pas de jogging,
01:05:07comme vous pouvez le constater, je ne fais pas de sport,
01:05:09je ne fais pas non plus de jardinage.
01:05:11No sport !
01:05:13Voilà, les plantes meurent
01:05:15chez moi, je ne passe pas de temps à jardiner, parce que j'ai essayé
01:05:17de planter des radis dernièrement, ça pousse pas mal.
01:05:19Ben regarde, il y a un numéro maintenant pour les gens
01:05:21qui torturent les radis !
01:05:23Voilà, donc oui, j'adore écrire,
01:05:25et là, j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce livre,
01:05:27j'ai commencé l'été dernier, et vraiment
01:05:29on l'a bien fignolé avec les éditeurs
01:05:31pour que ce soit plaisant, et que c'est ce qu'on a
01:05:33envie de tourner les pages, et de
01:05:35suivre cette ministre dans ses aventures.
01:05:37Y a-t-il des portraits à clé ?
01:05:39Bien sûr, y a des petits clins
01:05:41d'yeux, y a des petits messages,
01:05:43y a des petites punchlines, les gens qui suivent
01:05:45l'actualité politique retrouveront des
01:05:47mots, ils pourront remettre les pièces du
01:05:49Pulse. Ben allez, dites-nous qui est Arthur !
01:05:51Lisez, je serais très curieuse
01:05:53d'avoir votre avis !
01:05:55Avec toi, les scènes de sexe,
01:05:57puisque vous en avez parlé, c'est difficile,
01:05:59c'est quand même difficile, non, à écrire ?
01:06:01Non, mais moi, vous savez, j'ai écrit, enfin je le dis,
01:06:03ça a été dit, j'ai écrit beaucoup de livres érotiques,
01:06:05j'ai fait des romans,
01:06:07oui, mais alors que c'est pas très grave,
01:06:09j'ai pas torturé des chatons non plus,
01:06:11et je pense que ça doit être justement un sujet
01:06:13qui n'est pas interdit aux femmes.
01:06:15Mais ça vous fait pas peur, justement,
01:06:17de voir le puritanisme monter,
01:06:19notamment chez les pédophiles ?
01:06:21Non, elle a raconté ma vie sexuelle, c'est tout !
01:06:23Au contraire, j'adore, moi, quand j'ai fait la une
01:06:25de Playboy, j'aimais bien, ça m'a fait rire,
01:06:27de voir les dames patronesses pousser des cris d'offrait,
01:06:29enfin, vous l'avez vu, vous avez eu la gentillesse de me défendre,
01:06:31chère Elisabeth, je vous en remercie.
01:06:33Oui, on avait fait le chiapas, la chipiste.
01:06:35J'ai fait la couv' de Causer, juste après la couv' de Playboy,
01:06:37je peux vous le faire dire,
01:06:39ceux qui criaient pour Playboy me criaient deux fois plus
01:06:41pour Causer !
01:06:43J'aimais bien faire la une de Playboy, surtout qu'elle était très convenable.
01:06:45Oui, mais je pense que les femmes
01:06:47ne sont pas que des objets de désir
01:06:49ou de non-désir, elles doivent aussi pouvoir
01:06:51avoir une vie sexuelle épanouie,
01:06:53et je pense que c'est extrêmement un message féministe
01:06:55de liberté, de dire qu'on peut aussi
01:06:57désirer des hommes, vouloir
01:06:59avoir des orgasmes, avoir une vie
01:07:01heureuse, épanouie, et en toute liberté.
01:07:03Calmez-vous, Philippe David, calmez-vous,
01:07:05tout va bien !
01:07:07Tout va bien, tu fais des gestes !
01:07:09Je n'ai jamais vu,
01:07:11Philippe David, autant concentrer
01:07:13sur une conversation. Je pense que c'est un message
01:07:15politique, c'est un message politique sur la liberté
01:07:17des femmes. Il y a des pays, en Iran, en Afghanistan,
01:07:19il y a des pays où on vous lapide pour adultère,
01:07:21où on vous coupe la main,
01:07:23où on vous empêche de montrer vos cheveux.
01:07:25La liberté des femmes, ça fait aussi partie
01:07:27de l'identité française, donc je pense qu'il faut la défendre.
01:07:29Justement, je pense moi que c'est ce que
01:07:31les féministes d'aujourd'hui, elles s'en foutent
01:07:33de la liberté en général, et de celle des
01:07:35femmes en particulier, parce qu'elles sont tellement
01:07:37obsédées par l'égalité
01:07:39et pour l'identité qu'elles ont complètement oublié
01:07:41la liberté. C'est vrai,
01:07:43c'est pour ça que je vous ai toujours bien aimé
01:07:45pour ça.
01:07:47Je ne sais pas, Marlène, si on est prêts pour un second départ.
01:07:49Si on est prêts.
01:07:51Est-ce qu'il y a une adaptation au cinéma ?
01:07:53Il y a des propositions,
01:07:55donc on est en train de regarder
01:07:57et ça me ferait très plaisir.
01:07:59Vous restez avec nous, on va vous jeter
01:08:01deux sauts d'eau, ça va vous calmer.
01:08:03On est prêts à prendre des rôles dans le film
01:08:05avec Philippe Billiard.
01:08:07Calmez-vous, calmez-vous.
01:08:09En tout cas, ça s'appelle Scandale.
01:08:11Marlène, vous les connaissez pas, arrêtez.
01:08:13Ça s'appelle Scandale.
01:08:15C'est chez Fayard, bien entendu.
01:08:17Pour l'instant, ça fait un carton et on est contents
01:08:19pour vous, Marlène Schiappa. Vous restez avec nous dans un instant.
01:08:21Le coup de projecteur des Vrais Voix, à tout de suite.
01:08:23Sud Radio, Philippe David,
01:08:25Cécile de Ménibus.
01:08:27Les Vrais Voix, jusqu'à 19h
01:08:29tous les jours, et on vous remercie
01:08:31pour votre fidélité, puisque vous êtes de plus en plus
01:08:33nombreux à nous écouter.
01:08:35Je rappelle quand même que sur le mois de juin, vous avez été
01:08:37plus de 5 millions à nous écouter
01:08:39sur les différentes plateformes, et ça, c'est énorme.
01:08:41On vous remercie beaucoup.
01:08:43Philippe Billiard est avec nous aujourd'hui, Elisabeth Lévy,
01:08:45Marlène Schiappa pour son livre, Scandale.
01:08:47Sorti en juin dernier,
01:08:49enfin, le 19 juin, aux éditions
01:08:51Fayard, que je vous incite
01:08:53à acheter et à lire
01:08:55sur la plage, parce que vous ne serez pas
01:08:57les seuls. Je le dis tout de suite.
01:08:59Et si vous ne l'avez pas lu, ça va
01:09:01faire chialer dans les chaumières. Allez, tout de suite,
01:09:03le coup de projecteur des vraies voix.
01:09:05Les vraies voix Sud Radio,
01:09:07le coup de projecteur des vraies voix.
01:09:09Respect !
01:09:11Je dissous donc
01:09:13l'Assemblée nationale.
01:09:17J'assumerai ma responsabilité,
01:09:19celle d'être un Premier ministre de cohabitation.
01:09:23C'est une trahison aussi,
01:09:25parce qu'on le sait bien, on le voit bien,
01:09:27l'extrême droite a gagné des parts
01:09:29dans l'opinion publique.
01:09:33Je ne peux que saluer cette décision
01:09:35qui s'inscrit dans la logique
01:09:37des institutions de la Vème République.
01:09:39Je n'entends pas être le collaborateur d'Emmanuel Macron.
01:09:45Je serai intransigeant
01:09:47sur la politique pour laquelle
01:09:49nous aurons été élus, parce que
01:09:51j'aurais eu la légitimité démocratique
01:09:53pour la mettre en œuvre.
01:09:59Vive la France fière, vive la France !
01:10:03...
01:10:05Et Jordan Bardel a livré ce matin
01:10:07les grands axes du programme
01:10:09du Rassemblement national s'il arrive au pouvoir,
01:10:11notamment sur les questions de la double nationalité
01:10:13de l'immigration, des retraites
01:10:15et de la fiscalité.
01:10:17Ce programme est-il pour vous meilleur
01:10:19ou pire que ceux de la majorité présidentielle
01:10:21et du nouveau front
01:10:23populaire ? Je vais y arriver.
01:10:25Est-ce le retour en plus souverainiste
01:10:27du programme de Sarkozy en 2007
01:10:29avec le retour des peines planchers
01:10:31et en 2012 avec la réforme du collège unique ?
01:10:33Et à cette question, êtes-vous convaincu
01:10:35par les propositions de Jordan Bardel
01:10:37pour le Rassemblement national ?
01:10:39Vous dites oui à 66% !
01:10:41Vous voulez réagir au datant vos appels au 0826 300 300 ?
01:10:43Et notre invité Luc Rouban
01:10:45est avec nous, directeur de recherche CNRS
01:10:47au centre de recherche politique de Sciences Po.
01:10:49Merci d'avoir accepté notre invitation
01:10:51Philippe Bilger et après Marlène.
01:10:53D'abord, il est intéressant
01:10:55de voir que
01:10:57sent-on venir
01:10:59le vent mauvais sur le fait
01:11:01que le programme était raboté
01:11:03et qu'en réalité
01:11:05Jordan Bardel avait peut-être
01:11:07peur de la responsabilité
01:11:09qui pourrait lui échouer.
01:11:11Donc, ils maintiennent le programme.
01:11:13Alors, dans le programme
01:11:15il y a des choses très difficiles
01:11:17à mettre en oeuvre
01:11:19et d'autres
01:11:21qui, sur le plan par exemple
01:11:23de l'autorité scolaire
01:11:25semblent assez
01:11:27faciles à
01:11:29mettre en oeuvre sur le plan
01:11:31opératoire, mais ce que
01:11:33je crains dans les mesures
01:11:35qui pourront être aisément
01:11:37mises en oeuvre, c'est la
01:11:39résistance
01:11:41du corps professoral.
01:11:43Il est
01:11:45structurellement plutôt
01:11:47incliné vers la gauche
01:11:49et j'ai très peur
01:11:51de cela, non seulement
01:11:53que la victoire du Front National
01:11:55suscite des troubles
01:11:57et des violences, une suspicion
01:11:59d'illégitimité
01:12:01malgré l'élection, mais d'autre part
01:12:03la résistance de tous les corps
01:12:05professionnels.
01:12:07En fait, moi ce qui m'interroge, c'est qu'on est en train
01:12:09de présenter les programmes comme si c'était vraiment
01:12:11l'élection d'un premier ministre. Mais en fait, c'est pas une élection
01:12:13c'est 577 élections
01:12:15dans 577 circonscriptions
01:12:17et vous avez remarqué peut-être
01:12:19que vous avez plein de députés qui commencent leur présentation en disant
01:12:21non mais moi je suis quelqu'un de libre.
01:12:23Donc en fait, vous avez plein de députés qui vous expliquent
01:12:25qu'ils sont affiliés plus ou moins à tel groupe politique
01:12:27mais en fait pas vraiment et qu'ils s'autorisent le droit
01:12:29de déroger à tel ou tel parti du programme.
01:12:31Donc en réalité, aucun programme
01:12:33n'est contractuel et tout ce qu'il faudra
01:12:35ce sera les alliances qui seront faites après le deuxième
01:12:37tour pour voir comment les groupes seront constitués.
01:12:39Je pense que c'est surtout ça qu'il faut retenir.
01:12:41C'est quand même normal que des
01:12:43partis qui briguent le suffrage des électeurs
01:12:45présentent quand même un programme
01:12:47même s'ils ont dû le mouliner à la hâte
01:12:49compte tenu
01:12:51des circonstances.
01:12:53Pour aller dans le sens de Philippe, ça m'a beaucoup amusé
01:12:55de voir les journalistes, après avoir expliqué
01:12:57que le programme du RN c'était
01:12:59vraiment la catastrophe qui arrivait, brailler
01:13:01parce qu'il revenait sur beaucoup
01:13:03d'éléments de son programme. Ça c'était assez drôle.
01:13:05Moi je pense
01:13:07qu'au contraire il vaut mieux, surtout
01:13:09quand vous n'avez jamais été au pouvoir, si la première fois
01:13:11que vous arrivez, vous vous reniez le lendemain
01:13:13franchement
01:13:15c'est pas une bonne chose. Donc je pense
01:13:17qu'il vaut mieux prévenir les électeurs. Alors bon, on n'a pas
01:13:19vraiment le temps de parler de beaucoup de mesures
01:13:21je voulais juste, comme il y a Philippe, en profiter
01:13:23il me semble que toutes leurs mesures sur la justice
01:13:25je suis assez pour ce qu'ils proposent
01:13:27simplement, je vous rappelle
01:13:29que les peines planchées, Nicolas Sarkozy
01:13:31l'avait fait, ça n'a jamais marché, c'est-à-dire
01:13:33Philippe, est-ce que
01:13:35amener les magistrats à
01:13:37mettre en oeuvre la politique pénale
01:13:39d'un gouvernement, est-ce que c'est possible
01:13:41cher Philippe ? Je vous pose juste sur celle-là
01:13:43parce que je pense qu'on n'a pas le temps de
01:13:45parler de tous les sujets.
01:13:47Moi je pense que c'est possible
01:13:49à partir du moment
01:13:51où les instances
01:13:53juridictionnelles
01:13:55le conseil constitutionnel
01:13:57par exemple, n'entravera
01:13:59pas les mesures qui seront
01:14:01proposées.
01:14:03Mais est-ce que vous pouvez obliger
01:14:05les magistrats à les appliquer, c'est ça ma question ?
01:14:07Non.
01:14:09Avec nous, Luc Rouband
01:14:11directeur de recherche au CNRS
01:14:13au centre politique de Sciences Po
01:14:15qui a écrit la vraie victoire du Rassemblement National
01:14:17Luc Rouband, est-ce qu'on peut dire
01:14:19que ce programme c'est encore un programme
01:14:21populiste ou un programme
01:14:23national conservateur
01:14:25ou conservateur libéral ?
01:14:27Moi je dirais que c'est un programme
01:14:29oui effectivement conservateur
01:14:31libéral, c'est en fait un programme
01:14:33qu'un gouvernement de droite
01:14:35de type sarkozyen
01:14:37ou sarkoziste aurait pu proposer
01:14:39avec quand même des éléments
01:14:41bien
01:14:43caractéristiques disons de l'extrême droite
01:14:45c'est-à-dire revenir au droit
01:14:47enfin abandonner
01:14:49le droit du sol et aller vers le droit du sang
01:14:51mais ça, ça fait partie
01:14:53des propositions qui ne seront pas
01:14:55possibles de mettre en oeuvre
01:14:57sans modifier la
01:14:59constitution et là c'est un vrai problème
01:15:01pour l'ERN parce que
01:15:03il suffit pas d'occuper Matignon, il faudra occuper
01:15:05surtout l'Elysée et ça ils le savent très bien
01:15:07donc on a un peu l'impression que c'est
01:15:09effectivement un programme raboté
01:15:11un programme minimum
01:15:13avec des mesures d'urgence mais qui effectivement
01:15:15sont plutôt des mesures
01:15:17de type réglementaire ou législative
01:15:19mais qui posent
01:15:21quand même des questions effectivement de mise en oeuvre
01:15:23parce que tout ça a l'air bien simple
01:15:25mais dans la réalité c'est pas si simple que ça
01:15:27par exemple on nous dit dans le programme
01:15:29on va faire une filière
01:15:31photovoltaïque pour l'énergie
01:15:33électrique qui sera protégée
01:15:35au niveau de l'Union Européenne
01:15:37ben oui mais il faut que l'Union Européenne accepte aussi
01:15:39de faire du protectionnisme à ses frontières
01:15:41c'est pas gagné
01:15:43il faudra faire aussi
01:15:45une conférence sociale pour revaloriser
01:15:47les salaires ben oui mais
01:15:49il va falloir s'entendre avec les syndicats
01:15:51alors là ça va pas être facile du tout
01:15:53il va falloir aussi
01:15:55quand même alors effectivement
01:15:57on a tous les projets de modification de fonds
01:15:59mais qui vont dépendre des initiatives référendaires
01:16:01du Président de la République
01:16:03qui à mon avis va s'apprécier surtout de ne pas les prendre
01:16:05donc on a quand même
01:16:07un programme bon disons
01:16:09minimum dont certains éléments
01:16:11d'ailleurs manquent
01:16:13enfin bon il y a quand même des éléments essentiels qui n'apparaissent pas
01:16:15dans ce programme qui quand même concernent directement
01:16:17je pense la relation
01:16:19de confiance que les électeurs ont
01:16:21avec un gouvernement quel qu'il soit
01:16:23par exemple il n'y a rien sur la moralisation
01:16:25de la vie publique
01:16:27par exemple sur le fait que
01:16:29par exemple on puisse maintenant
01:16:31arrêter de recruter
01:16:33enfin de nommer des ministres
01:16:35qui sont par exemple mis en examen
01:16:37ou qui ont des problèmes avec la justice
01:16:39par exemple on aurait pu aussi évoquer
01:16:41le problème du pantouflage des hauts fonctionnaires
01:16:43qui alternent public et privé
01:16:45ce qui crée quand même toujours un soupçon
01:16:47de conflit d'intérêt, à tort ou à raison
01:16:49mais ça jette un discrédit sur l'action de l'État
01:16:51il n'y a pas grand chose
01:16:53sur la laïcité non plus, il n'y a rien sur la laïcité
01:16:55donc il y a quand même des trous
01:16:57qui sont quand même un peu inquiétants
01:16:59Est-ce que ça veut dire que ce n'est pas un programme qui est assez courageux
01:17:01encore une fois ?
01:17:03Disons que c'est une application
01:17:05à minima
01:17:07du programme du RN
01:17:09qu'on pouvait deviner
01:17:11enfin parce que ce n'était pas de choses très claires
01:17:13il y a quelques mois
01:17:15mais c'est quand même un minima
01:17:17c'est-à-dire qu'on voit bien que dans le fond la situation est contrainte
01:17:19par l'élection présidentielle de 2027
01:17:21le problème à mon avis il est là
01:17:23Justement Luc Rouban
01:17:25le reproche que vous faites
01:17:27d'inachèvement
01:17:29de ce programme
01:17:31en réalité
01:17:33peut être battu en brèche
01:17:35par le fait que comme vous l'avez dit
01:17:37il y a un attelage
01:17:39premier ministre et président
01:17:41de la République en 2027
01:17:43deux questions extrêmement rapides
01:17:45est-ce que ce programme
01:17:47ressemble véritablement
01:17:49on l'évoque beaucoup
01:17:51au programme du RPR des années 80
01:17:53première question
01:17:55deuxième question
01:17:57est-ce que vous pensez vraiment
01:17:59que Jordan Bardella comme il le prétend
01:18:01pourra s'il devient
01:18:03premier ministre
01:18:05modifier le rapport de force
01:18:07avec le président
01:18:09comme il l'affirme ?
01:18:11Alors bon ce sont deux questions importantes
01:18:13et je ne sais pas si je vais pouvoir
01:18:15vraiment y répondre mais je pense qu'effectivement
01:18:17sur le premier point oui ça ressemble
01:18:19beaucoup à des programmes du RPR
01:18:21des années 80 mais le contexte
01:18:23a beaucoup changé
01:18:25donc son application
01:18:27peut paraître quand même plus complexe
01:18:29et dans une situation
01:18:31beaucoup plus polarisée sur le plan politique
01:18:33avec certainement en plus
01:18:35des mouvements sociaux
01:18:37et des grèves et des blocages
01:18:39qui vont arriver donc ça va être très difficile
01:18:41à mettre en oeuvre. Maintenant sur le
01:18:43couple premier ministre
01:18:45président de la République dans le cas d'une cohabitation
01:18:47il faut quand même être prudent
01:18:49pour l'instant rien ne dit que le RL
01:18:51va avoir la majorité absolue
01:18:53Non mais je crois que
01:18:55vous parlez du couple
01:18:57pour 2027 je pense qu'il en parlait
01:18:59Ah d'accord
01:19:01Avant 2027 qu'à 2024
01:19:03et le problème c'est que
01:19:05pour l'instant on va plutôt à mon avis
01:19:07vers une majorité relative qui
01:19:09nécessitera donc une coalition gouvernementale
01:19:11certainement avec les républicains
01:19:13et là effectivement
01:19:15sur le terrain les électeurs LR
01:19:17et RN souvent partagent
01:19:19les mêmes valeurs sauf que
01:19:21en termes de mise en oeuvre gouvernementale
01:19:23ça sera quand même plutôt une coalition
01:19:25donc une coalition un peu peut-être
01:19:27comme celle de Meloni en Italie
01:19:29enfin on en parle beaucoup mais c'est pas certain non plus
01:19:31après le président de la République
01:19:33alors après tout va dépendre aussi
01:19:35comment dirais-je de sa réponse
01:19:37parce qu'il peut aussi très bien alors tout dépend de lui
01:19:39c'est à dire qu'il va pouvoir aussi bien dire
01:19:41bah voilà moi j'ai un domaine réservé par exemple
01:19:43l'international mais ça c'est pas
01:19:45inscrit dans la constitution il est totalement libre
01:19:47le président de définir son champ d'action
01:19:49ou au contraire laisser
01:19:51Jordan Bardella si c'est lui ou un autre
01:19:53premier ministre définir
01:19:55une action par exemple dans le programme
01:19:57on parle de l'Ukraine mais vous savez la question de l'Ukraine
01:19:59à mon avis elle va se décider à l'Elysée
01:20:01elle va pas se décider à Matignon.
01:20:03Deux choses la première
01:20:05c'est que c'est quand même problématique
01:20:07je crois que beaucoup de français qui votent
01:20:09pour le rassemblement national et s'ils lui donnent
01:20:11au cas ils donneraient une majorité à cette
01:20:13alliance avec les
01:20:15allerciotistes comme on dit
01:20:17une des raisons c'est qu'ils veulent que
01:20:19leur pays retrouve le contrôle
01:20:21de ses frontières
01:20:23le contrôle de son immigration
01:20:25or comme vous l'avez dit si vous voulez
01:20:27je ne suis pas sûr je pense
01:20:29que le risque c'est surtout de montrer que
01:20:31les gouvernements de la France
01:20:33n'ont absolument pas le pouvoir
01:20:35aujourd'hui de
01:20:37recouvrer notre
01:20:39souveraineté ça c'est la première
01:20:41et la deuxième je voulais réagir à quelque chose que vous avez
01:20:43dit je suis pas du tout d'accord avec ce point
01:20:45ce qui est la moralisation de la vie publique
01:20:47je pense vraiment
01:20:49si vous voulez que en fait c'est vrai
01:20:51c'est un peu des magots ouais alors les gens disent
01:20:53ils s'en mettent plein les poches ce qui est évidemment complètement
01:20:55faux si vous voulez on ne fait pas de la politique pour gagner
01:20:57de l'argent mais surtout je pense
01:20:59que si
01:21:01leur gouvernement était efficace
01:21:03c'est l'impuissance qu'on reproche aux politiques
01:21:05et la dernière fois qu'on a
01:21:07voté une grande loi de moralisation de la vie
01:21:09publique on a fait une mesure
01:21:11complètement stupide qui a été
01:21:13l'interdiction des députés maires
01:21:15l'interdiction du cumul des mandats dont tout le monde s'accorde
01:21:17maintenant à reconnaître que
01:21:19elle a été catastrophique
01:21:21donc si vous voulez moi je pense
01:21:23que cette affaire de moralisation de la vie
01:21:25publique en réalité c'est un truc
01:21:27pour éditorialistes et journalistes
01:21:29mais que c'est pas là dessus que les gens votent
01:21:31pas du tout
01:21:33pas du tout
01:21:35parce que si vous voulez quand vous regardez les enquêtes comparatives
01:21:37c'est bien en France que les gens estiment que
01:21:39la classe politique est corrompue
01:21:41beaucoup plus que dans d'autres pays européens
01:21:43donc le problème c'est pas simplement la moralisation
01:21:45avec le cumul des mandats
01:21:47le vrai problème c'est si vous voulez
01:21:49l'indifférenciation entre secteur public et secteur privé
01:21:51c'est le fait d'aller chercher
01:21:53des cabinets consultants privés pour définir
01:21:55les politiques publiques, c'est tout ce que porte
01:21:57le macronisme quand même depuis longtemps
01:21:59et cette indifférenciation
01:22:01qui jette un discrédit sur l'action publique
01:22:03c'est ça le fond de l'affaire
01:22:05J'avais pas compris cela de cette façon
01:22:07si vous voulez le surveillage permanent des élus
01:22:09est-ce qu'ils embauchent leur grand-mère
01:22:11ça on va vraiment baigner
01:22:13excusez-moi j'avais pas compris
01:22:15et la voie sur le cumul
01:22:17des mandats je pense que c'était vraiment une erreur
01:22:19je suis d'accord avec vous
01:22:21mais non, le fond de l'affaire
01:22:23c'est si vous voulez redéfinir
01:22:25l'autorité de l'Etat
01:22:27il faut pas que cette autorité
01:22:29soit compromise par une
01:22:31je dirais une influence des pouvoirs privés
01:22:33à tous les niveaux
01:22:35merci de cet éclaircissement
01:22:37Luc Rouband, une question
01:22:39est-ce que si jamais
01:22:41Jordan Bardella était Premier ministre
01:22:43vous dites Jordan
01:22:45il y en a qui disent Jordan, d'autres Jordan
01:22:47alors je sais pas comment on dit
01:22:49est-ce que vous imaginez plutôt une cohabitation
01:22:51Mitterrand-Chirac ou Mitterrand-Baladur
01:22:53c'est-à-dire beaucoup plus
01:22:55sauf dans le deuxième PAC
01:22:57parce que Mitterrand ne pouvait pas se représenter
01:22:59bah écoutez moi j'imagine rien du tout
01:23:01parce que le problème c'est que toutes les cohabitations
01:23:03précédentes mettaient en présence
01:23:05des personnes qui avaient une culture de l'Etat
01:23:07très développée, qui connaissaient l'appareil d'Etat
01:23:09qui avaient eu des expériences très importantes
01:23:11sur le plan politique et sur le plan professionnel
01:23:13à l'intérieur de l'Etat
01:23:15et là ça sera très différent parce qu'on va avoir
01:23:17un Président de la République
01:23:19qui vient de l'Inspection Générale des Finances
01:23:21qui est Président, qui connaît aussi Bercy
01:23:23et on va voir si c'est Jordan Bardella
01:23:25quelqu'un qui n'a aucune expérience
01:23:27ni ministérielle
01:23:29ni réellement politique
01:23:31au sens de permanent d'appareil
01:23:33mais qui connaît pas le système de l'Etat
01:23:35et là c'est un vrai problème
01:23:37on sera plus dans l'entre-soi
01:23:39qui était celui entre
01:23:41Chirac et Mitterrand
01:23:43ou entre Jospin et Chirac par exemple
01:23:45parce que Jospin et Chirac ce sont deux énarques
01:23:47donc là on n'est pas du tout
01:23:49dans la même configuration et là c'est vrai
01:23:51qu'on risque d'avoir quand même
01:23:53beaucoup plus de difficultés qu'autrefois
01:23:55et on rentre dans une période de totale incertitude
01:23:57Est-ce que vous pensez que Jordan Bardella
01:23:59est conscient
01:24:01de ce que vous dites là
01:24:03de sa jeunesse, de son inexpérience
01:24:07ou est-ce qu'il est dans la folie
01:24:09de ces audiences
01:24:11qui cartonnent ?
01:24:13Je crois qu'il n'est pas du tout dans la folie
01:24:15au contraire
01:24:17et d'ailleurs on voit bien
01:24:19qu'il a amendé son programme pour le rendre
01:24:21plus acceptable
01:24:23plus raisonnable
01:24:25pour élargir sa base électorale
01:24:27mais c'est vrai que sur le fond
01:24:29la grande faiblesse du règne
01:24:31c'est qu'ils vont avoir besoin des républicains
01:24:33d'une manière ou d'une autre
01:24:35c'est qu'ils n'ont pas de réseau au sein des élites
01:24:37ils n'ont pas de réseau dans le grand patronat
01:24:39ou très peu, ils n'ont pas de réseau dans la haute fonction publique
01:24:41et croyez-moi aujourd'hui pour faire tourner l'état
01:24:43si vous ne connaissez pas
01:24:45la culture
01:24:47le monde interne de la haute fonction publique
01:24:49y compris avec l'Union Européenne
01:24:51parce que l'Union Européenne elle ne va pas disparaître
01:24:53donc les petits amis de la Commission Européenne
01:24:55ils vont dire attendez vos programmes c'est bien
01:24:57mais il va falloir discuter avec nous
01:24:59il va falloir expérimenter
01:25:01et c'est pour ça que je pense que l'hypothèse
01:25:03une coalition avec Ehlers se précise de plus en plus
01:25:05parce que Ehlers a apporté justement
01:25:07ces ressources qui manquent au RN
01:25:09Merci beaucoup Luc Rouban
01:25:11d'avoir été avec nous directeur de recherche CNRS
01:25:13au centre de recherche politique
01:25:15de Sciences Po
01:25:17merci mille fois d'avoir été avec nous
01:25:19et puis nous voulons faire un petit coucou à Philippe
01:25:21qui nous appelle d'Aveyron
01:25:23Bonsoir Philippe
01:25:25Bonsoir à tous
01:25:27Merci à vous mon cher Philippe
01:25:29et on est très heureux
01:25:31de vous offrir ce magnifique cadeau
01:25:33puisque vous allez assister aux Jeux Olympiques
01:25:35et Paralympiques de Paris 2024
01:25:37vous allez aller assister
01:25:39à un très beau sport, c'est l'Aveyron
01:25:41deux places pour le 2 août à 9h30
01:25:43au centre nautique de Vers-sur-Marne
01:25:45et donner la possibilité à une personne
01:25:47en situation de handicap de vous accompagner
01:25:49en plus de la personne de votre choix
01:25:51et ça c'est un beau cadeau
01:25:53Bon mais superbe, merci beaucoup
01:25:55Et vous faites quoi dans la vie Philippe ?
01:25:57Je suis expert comptable
01:25:59Oh on adore !
01:26:01Vous êtes où dans l'Aveyron ?
01:26:03Je suis à Villefranche de Rouen
01:26:05En tout cas on vous fait des gros bisous
01:26:07Merci beaucoup Philippe de votre fidélité
01:26:09Merci d'avoir joué avec nous
01:26:11Merci beaucoup Elisabeth Lévy
01:26:13Merci beaucoup Philippe Bilger, merci beaucoup Marlène Schiappa
01:26:15et on se retrouve dans un instant
01:26:17par la citoyenneté avec Stéphane Pellet
01:26:19et Aurélie Gros, à tout de suite
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