• il y a 4 mois
La gauche mise sur les recettes fiscales pour financer son programme. Les mesures que compte déployer le Nouveau Front populaire entraineraient une augmentation des dépenses de 150 milliards d’euros d’ici 2027, selon un chiffrage présenté vendredi 21 juin.


Alexandre Ouizille, sénateur PS de l'Oise, au micro de Public Sénat.

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Transcription
00:00Il faut bien comprendre les choses, c'est 25, puis 100, puis 150,
00:04mais ce n'est pas 25 plus 100 plus 150, d'accord ?
00:07C'est une montée en charge, 25 milliards, 100 milliards, 150 milliards, d'accord ?
00:12Donc on est dans un programme qui est ambitieux, on l'assume totalement,
00:15mais qu'on se dise aussi les choses simplement.
00:17Je vous donne un exemple, la relance Biden aux États-Unis,
00:20c'est un point de plus en termes de PIB que ce qu'on propose.
00:24Donc on est dans une dépense qui correspond à ce qu'on veut faire
00:28du point de vue de la croissance économique et de ce qu'on veut retrouver.
00:32On ne peut pas dire matin, midi et soir, il n'y a plus de croissance en Europe,
00:35on est décroché face aux États-Unis, et ne pas se mettre au moins dans l'idée
00:39que nous aussi on a besoin de relancer notre économie
00:41et qu'on a besoin de construire la croissance à partir de ce premier choc
00:46de la consommation populaire qu'on appelle de nos voeux pour 2024,
00:49puis la reconstruction écologique,
00:51la reconstruction des services publics tels qu'on le propose.
00:53Vous voyez, on se met dans les pas de ce qui fonctionne.
00:55On est sur une relance dont le niveau, encore une fois,
00:57d'un point inférieur à ce qu'a fait le président Biden.
01:00Donc c'est ça la philosophie qui est la nôtre.
01:01Il y a aussi des impulsions d'emploi, par exemple, sur la retraite.
01:04Immédiatement, on revient à 62 avec un objectif d'un 60.
01:07Je ne sais pas si ça passera.
01:09Il y a aussi la question de la loi du mix énergétique.
01:12Vous envoyez un débat à la Sénation nationale,
01:14là on n'est pas vraiment dans les ressorts du trésor.
01:16Alors, pardon, quand je regarde les autres sur la réforme des retraites,
01:20quand je vois le flou du Rassemblement national,
01:22nous on est d'une clarté, vous plaisantez,
01:24on dit qu'on va abroger, lorsqu'on arrive, la réforme en cours.
01:27Est-ce qu'on peut être plus clair que ça
01:29qu'en expliquant aux gens qu'on va revenir à l'ancien système ?
01:31En revanche, pour le second horizon,
01:33parce qu'on a plein d'autres choses à financer, vous l'avez vu,
01:35pour le second horizon, on renvoie à la discussion qui a lieu,
01:38et vous verrez dans les documents, plus tôt en 2026-2027.
01:41Donc on est bien dans quelque chose qui est à deux marches,
01:44avec une première marche immédiate qui est l'abrogation de la réforme.
01:48Dites-moi qui est plus clair que nous sur ce sujet ?
01:50Qui est clair sur la question des retraites ? Nous le sommes.
01:52Nous expliquons aux gens que cette réforme injuste,
01:54qui a fait que ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt
01:57étaient le plus sanctionnés, elle va être abrogée.
01:59On ne peut pas être plus clair que ça.
02:00Justement, sur le détail des dépenses qu'il n'y a pas encore,
02:03quels sera le nombre de postes de dépense ?
02:05L'augmentation du salaire, l'abrogation à la tempérance ?
02:08Il y a des choses, au niveau du pouvoir d'achat,
02:11il y a des choses qui sont des postes importants de dépense,
02:12mais vous allez avoir le chiffrage, encore une fois, complet, ligne à ligne.
02:16L'augmentation du point d'indice des fonctionnaires de 10%,
02:19c'est un poste de dépense qui est important,
02:21mais c'est une manière de réajuster l'emploi public.
02:23Je vous rappelle que sur la mandature de Macron,
02:26ils ont perdu 10% de pouvoir d'achat en net.
02:29Donc on les remet juste à niveau, en sachant que partout dans l'État,
02:32partout dans les administrations et les collectivités,
02:34on a des problèmes de recrutement, partout dans les écoles,
02:37vous avez vu cette histoire folle de speed dating pour recruter des enseignants.
02:40Partout, on a des besoins,
02:41et donc il faut aussi avoir de l'attractivité pour les emplois publics
02:44parce qu'Éloi Laurent l'a très bien expliqué,
02:46les emplois publics, par exemple d'avoir des enseignants devant les enfants
02:49dans des classes qui ne sont pas trop nombreuses,
02:50ça participe de la réussite du pays à moyen et à long terme.
02:53Donc on investit, on investit, c'est ça le mot d'ordre.
02:56On investit à la fois dans l'urgence sociale
02:58et ce que moi j'ai appelé le feu social,
02:59parce qu'on est dans un pays où il y a plein de difficultés
03:02chez les gens qui ont des petits salaires,
03:04et de l'autre côté, on investit pour avoir préparé l'avenir,
03:07la transition écologique, l'école,
03:08réarmer nos deux grands services publics que sont l'hôpital et l'éducation.
03:12Vous n'allez pas augmenter le déficit,
03:14ça veut dire que finalement on n'aurait pas à rénégocier
03:17le pacte d'estabilité dont on avait parlé ?
03:20Écoutez, nous on a expliqué clairement
03:22qu'on mettait les recettes en face des dépenses.
03:24Donc par conséquent, nous n'augmentons pas le déficit
03:26et même que nous avions été conservateurs,
03:28puisque nous n'avons pas pris en compte
03:29l'effet d'entraînement sur la croissance.
03:32Ensuite, deuxième sujet, la question du pacte de stabilité.
03:34On l'a toujours dit très clairement,
03:35ces règles, elles n'ont pas de sens économique absolu.
03:39La règle du 3%, c'est une règle normative.
03:41Personne n'a dit qu'à 4, tout s'écroulait
03:44et qu'à 2, tout allait bien.
03:45Ce n'est pas vrai, ce n'est pas des règles normatives.
03:46Pendant 4 ans, je rappelle que ces règles ont été suspendues
03:49et que tout le monde a pu vivre sa vie en Europe.
03:51Je rappelle également que Bruno Le Maire disait
03:54que ces règles sont caduques, il y a encore un an.
03:56Il a perdu ses arbitrages à Bruxelles, tant pis pour lui,
03:59mais nous on se met sur une trajectoire évidemment
04:01où on ne met pas le pays en difficulté
04:04du point de vue des marchés financiers,
04:05mais où on est en capacité de relancer l'économie.
04:07C'est ça notre objectif, tenir la ligne.
04:10Le sujet du pacte à 3,6 ou à 3%, c'est une discussion qu'on aura,
04:15mais c'est une discussion comme ça a toujours été une discussion.
04:18Je vous rappelle que ça fait 25 ans que ces règles existent
04:20et 25 ans que c'est l'objet d'une discussion
04:22entre la volonté d'une politique économique
04:24et des règles de vie commune.
04:25C'est ça qu'on fait et depuis 25 ans,
04:27tous les pays de la zone euro l'aménagent
04:29pour trouver le bon chemin pour eux,
04:31parce qu'on ne fait pas des règles de 3% pour faire 3%.
04:33On le fait si on a une trajectoire de croissance,
04:35si on a une trajectoire aussi pour soulager les classes populaires
04:38qui gaspillent dans ce pays, alors c'est compréhensible
04:40et c'est explicable à Bruxelles.
04:42Regardez, Emmanuel Macron n'a pas de problème à expliquer
04:44qu'il a retranché 50 milliards d'impôts
04:46et qu'il a organisé les difficultés sur le déficit.
04:49Nous aussi, on pourra expliquer notre projet économique.

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