FEMUA 2024 : un festival pour briser le tabou de la santé mentale

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00:00 Elle avait à peine 20 ans quand elle a tenté de commettre l'irréparable

00:04 accablé par sa situation de jeune mère célibataire.

00:07 Aujourd'hui, Michelle Emmanuela raconte.

00:10 J'ai tout le temps été dépressive, mais je ne savais pas que c'était la dépression.

00:14 Il fut cette période où j'ai commencé à sombrer, à être seule, dans l'isolement.

00:19 Je suis allée acheter la lame pour pouvoir me couper les veines,

00:23 pour mettre fin à mes jours.

00:25 Il faut dire que même quand je me suis coupée, je n'ai rien ressenti.

00:28 Je n'ai rien senti.

00:30 Depuis, elle remonte la pente avec un leitmotiv.

00:33 Prendre la parole pour aider les autres.

00:36 Ils ont tellement attribué la dépression aux pays occidentaux

00:40 que c'est devenu un sujet tabou, surtout pour la Côte d'Ivoire.

00:43 Et plus c'est tabou, moins on en parle, plus il y a des cas de suicide.

00:47 Pendant la période la plus intense de sa dépression,

00:50 les réseaux sociaux ont eu un rôle délétère pour Michelle Emmanuela.

00:53 Alors, quand elle a appris qu'au Fémua, un panel de discussion

00:56 serait consacré au risque pour la santé mentale des jeunes sur Internet,

01:00 elle n'a pas hésité à s'y rendre.

01:02 Il y a l'anxiété et il y a, pour le pire, les pensées suicidaires.

01:07 Il y a plein de jeunes qui se suicident parce qu'ils ne sont pas

01:10 le reflet de ce qu'ils voient sur les réseaux.

01:12 Quand c'est trop intense, vous bloquez la personne,

01:15 vous paramétrez vos commentaires.

01:18 Si vous vous sentez en danger sur Internet,

01:20 si vous sentez que vous êtes axé, vous pouvez appeler le 101,

01:23 le 1308 et le 116.

01:26 Ne pas avoir peur de demander de l'aide, c'est ce que le directeur du COPAC,

01:30 un centre d'accompagnement psychologique, veut faire entendre

01:34 à cette classe de quatrième.

01:36 Pour cela, il entend déconstruire les idées reçues associées

01:39 aux questions de santé mentale.

01:41 Chaque fois que je ne suis pas capable de prendre plaisir

01:46 de ce que je fais dans la vie quotidienne,

01:50 en réalité, ça renvoie à un problème de santé mentale.

01:55 Ce n'est pas la folie.

01:58 La folie est juste un type extrême de problème de santé mentale.

02:06 Le COPAC forme également des accompagnants en santé mentale,

02:10 une nécessité quand on sait qu'à Bidjan ne comptent

02:13 qu'une centaine de psychologues pour ces 6 millions d'habitants.

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