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  • 26/04/2024
Vendredi 26 avril 2024, SMART BOURSE reçoit Laurent Albie (Responsable, Next Momentum) et Bertrand Lamielle (Directeur, Portzamparc Gestion)

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Transcription
00:00 (Générique)
00:10 Comme chaque dernier vendredi du mois, le bilan mensuel avec évidemment un regard sur les prochaines semaines et les prochains mois.
00:16 C'est notre grand tableau de bord des marchés en format réduit.
00:20 Aujourd'hui, on saluera Jean-François Bay de Cantalice qui n'a pas pu être avec nous aujourd'hui.
00:25 Mais nous sommes avec Bertrand Lamiel, je le disais, directeur général de Porsche en part gestion et Laurent Albi, responsable de Next Momentum.
00:31 Bonjour messieurs.
00:31 Bonjour.
00:32 Merci beaucoup d'être là. Bertrand, qu'est-ce qui a marqué les marchés au cours de ce mois d'avril ?
00:40 Il y a eu un changement de régime, un changement d'ambiance, peut-être un changement de psychologie aussi de la part des investisseurs.
00:48 Moi, ce que je vois, c'est que les marchés obligataires ont corrigé et que les marchés actions ont un peu retracé.
00:54 Ce qui fait que ça a été un mois toujours un peu compliqué pour ce qu'on appelle les 60/40, les portefeuilles balancés, les portefeuilles diversifiés.
01:02 Qu'est-ce que vous retenez de ce mois d'avril ? Vous parlez d'une inversion de polarité, Bertrand.
01:06 Oui, en fait, il y a plusieurs indices qui nous disent "ah, certes, on est sur des points hauts, donc ça a retracé, ça revient".
01:14 Donc si on dézoome un petit peu, on peut dire "rien de grave".
01:16 Donc effectivement, rien de grave.
01:18 Mais on commence à voir des choses qu'on n'avait pas vues depuis un petit moment.
01:21 C'est-à-dire que depuis de nombreuses années, ce qu'on disait, en gros, il fallait avoir les très grosses capilles, des gros indices.
01:27 Et en gros, le job était fait, il n'y avait plus rien à faire.
01:31 Là, on le voit typiquement sur le graphe du haut.
01:34 On s'aperçoit que là, on a une bataille, KAC contre KAC et CUPONDERINE.
01:39 On s'aperçoit que le KAC qui a tiré pendant très longtemps, c'est la courbe qui monte, en fait, là, n'arrive plus à marquer des points hauts.
01:45 Donc on n'est pas encore dans une inversion où les petites valeurs du KAC reprendraient complètement le leadership.
01:52 Mais en tous les cas, les grosses n'arrivent plus à faire la différence.
01:56 Si on prend quelques exemples, dans les grosses valeurs du KAC 40, on a SANOFI qui fait 6% du KAC 40, -2.
02:03 L'Oréal, 6% du KAC 40, -2.
02:05 La meilleure dans les cinq premières, c'est Schneider qui fait +17.
02:09 Mais si on va regarder quels sont les meilleurs performeurs depuis le début de l'année du KAC 40,
02:14 on va trouver ACCOR, 0,4 du KAC 40, 22%.
02:18 Publicis, 1% du KAC 40, 25%.
02:22 Renault, 0,4% du KAC 40, meilleur performeur de l'année, 32%.
02:26 Donc on voit que les petits, les gros indices, en fait, sont sur le palmarès.
02:30 - Le facteur taille est moins pénalisant, enfin le facteur méga taille est moins recherché forcément par les investisseurs.
02:40 - Moins, comment tu dis, Laurent ? - Favorisant ?
02:42 - Ouais, moins favorisant, c'est ça.
02:43 Et on a la même chose sur l'Eurostoxx 50.
02:45 Et alors sur l'Eurostoxx 50, la chose qui est intéressante à aller regarder, c'est que
02:49 ASML, LVMH, Total, SAP, Sanofi, en moyenne, progresse de 13.
02:54 Très bien, l'Eurostoxx est à 10, donc on voit que ça tire encore sur les grosses.
02:58 Ce qui est intéressant, c'est d'aller regarder les cinq meilleurs performeurs de l'Eurostoxx 50,
03:02 donc qui en moyenne font 1 et quelques % de l'Eurostoxx 50, on est à 32% de performance.
03:09 Donc ils font 3 fois mieux que l'Eurostoxx.
03:11 Et alors la composition, parce que ça c'est un inédit, franchement quand je l'ai écrit,
03:14 je l'ai relu à deux fois.
03:17 Ça faisait un moment qu'on n'avait pas vu ça.
03:19 Une crédit, une banque, Intessa, une banque, BBVA, une banque, Centendaire, une banque,
03:24 au milieu de tout ça, il y a Safran qui se fait une place.
03:26 - On a l'impression de se retrouver dans les années 2000.
03:28 - Exactement.
03:29 Et c'est pour ça que j'ai relu ce que j'ai ressorti.
03:33 - C'est les banques espagnoles et les banques italiennes.
03:34 Et c'est marrant parce que les banques françaises ont été un peu moins punchy,
03:39 j'allais dire de ce point de vue là, mais les banques italiennes et les banques espagnoles,
03:42 comme vous le montrez, c'est spectaculaire.
03:44 - Gagner 30% sur une banque en un trimestre, ça faisait un moment qu'on ne l'avait pas vu.
03:47 - Le Stoxx 600 banque, c'est 19% depuis le début de l'année.
03:50 - C'est le meilleur performeur.
03:51 - Un des meilleurs, oui.
03:52 - Il y a peut-être la tech qui arrive à...
03:54 - Oui.
03:54 - Mais en Europe, c'est moins...
03:56 - Le momentum, il est plus pour la banque que pour l'être.
03:57 - Dingue.
03:59 - Et donc on a la même configuration sur le S&P.
04:02 Le S&P, les grosses du S&P avancent toujours,
04:05 mais les petites se font une place au soleil et donc on voit qu'il y a plus cet avantage
04:10 sur le sujet du S&P.
04:12 Donc ça, c'est un premier point qui est l'avantage aux très grosses capilles.
04:16 A minima, c'est une pause.
04:17 On n'est pas encore sur un reversage, mais à minima, il y a une fracturation dans le mouvement.
04:23 Et alors après, il y a toujours le jeu, est-ce que je vais aux Etats-Unis,
04:26 est-ce que je vais en Europe, quitte Duchamp, des choses comme ça.
04:28 Là aussi, il y a une information qui est importante, c'est que quand on prend jusqu'à présent,
04:33 le Nasdaq faisait mieux que le S&P.
04:35 Pareil, on refait le match Nasdaq-S&P, et là on s'aperçoit,
04:38 croisement des courbes, la Golden Cross qui arrive.
04:43 Le S&P est en train de reprendre le leadership sur le Nasdaq.
04:47 Et donc ça, vous voyez, ça fait quand même un petit moment qu'on ne l'avait pas vu,
04:50 puisque là, on remontait à 2022, donc ça fait quand même deux ans qu'on avait ça.
04:57 - Alors Bertrand, un mot, parce que moi j'aime bien ça.
05:00 C'est-à-dire qu'on n'a pas arrêté de dire l'année dernière,
05:03 "concentration, concentration, ce n'est pas bon, c'est cette valeur qui tire le marché",
05:08 et là on a du relais. - Oui, c'est ça.
05:10 - Alors, il faut voir si ça va, concrètement ou pas.
05:11 Après, il y a une deuxième question, c'est est-ce que tout ce qui n'est pas tech
05:15 est capable de soutenir le marché si la tech s'affaisse ?
05:18 La réponse pour moi est non. Mais si la tech stagne,
05:21 alors là, on est en frérotation. - Si c'est juste en frérotation.
05:23 - Exactement. - Ça permet une frérotation.
05:25 - Ce n'est pas mal d'avoir enfin ce relais.
05:27 - Et ce qui est intéressant, ce n'est pas juste le S&P qui bat le Nasdaq,
05:31 même l'Eurostox reprend aussi de la vigueur en relatif par rapport au Nasdaq.
05:36 - On se met en euro, évidemment, pour annuler le risque de change.
05:38 Donc, vu d'un investisseur européen, ça veut dire j'achète un tracker Nasdaq,
05:42 typiquement, que je peux mettre sur mon P1,
05:44 ou est-ce que je prends un tracker Eurostox 50 ?
05:46 Là, ça y est, c'est parti. On a l'Eurostox 50 qui, enfin,
05:49 reprend le leadership sur le Nasdaq.
05:52 Donc ça, c'est des choses qui arrivent assez régulièrement.
05:54 Bon, voilà, on a eu un cycle. Là, il est en train de s'inverser.
05:57 Donc, il faut commencer à... Effectivement, on voit que sur le Nasdaq,
06:01 les 7 magnifiques, bon, elles ne sont plus 7,
06:04 qu'il commence à y avoir une véritable fracturation,
06:06 et donc, il faut commencer à les regarder ailleurs.
06:09 Et oui, parce qu'aux États-Unis, il faut avoir en tête,
06:12 si on prend le S&P qui est l'indice le moins déséquilibré en termes de secteur,
06:18 la tech, c'est quand même 30%.
06:20 Donc, forcément, si à un moment donné, la tech cale, voire redonne de la performance,
06:25 les autres, derrière, ils vont faire tout ce qu'ils peuvent.
06:27 Mais quand il y a 30% qui calent, voire qui reculent,
06:31 ça peut être compliqué sur les grands indices.
06:32 Donc, nous, ce qu'on prône, voilà, parce que c'est ça,
06:37 mais pour le coup, preuve à la puce, c'est, voilà,
06:38 il faut commencer à les regarder ailleurs.
06:40 Le stock picking, il y a des choses vraiment sympas à faire.
06:42 - Sur les 7 magnifiques, justement, on a à peu près mis par cours des publications.
06:47 On aura encore Apple, Amazon la semaine prochaine, et Nvidia fin mai.
06:51 C'est très tard, Nvidia, dans le secteur des semi-conducteurs.
06:56 Quelles leçons vous retenez ?
06:58 - Alors, des chiffres publiés et de la manière dont le marché a réagi.
07:03 Bon, Tesla, il y a eu visiblement un phénomène quand même de short squeeze,
07:07 à un moment, sur la publication.
07:08 - -50% quand même, -50%.
07:09 - Oui, mais voilà, venant de -50%.
07:12 Meta, ça avait fait +15% en février, quand ils annonçaient un dividende,
07:16 ça a fait -15%, -10% sur la publication.
07:19 Et puis là, Microsoft et Alphabet, j'allais dire, si on avait besoin d'être assuré,
07:24 heureusement qu'on a encore ces groupes-là, quoi, Bertrand.
07:26 - Oui, alors bon, on est, par exemple, depuis le début de l'année,
07:29 Apple est à -12%, voilà, donc un exemple au milieu du reste,
07:32 effectivement, ça fractionne.
07:35 Et oui, on voit qu'il y a des sociétés,
07:38 comme Société de Logiciel Constellation Software, qui fait 59% depuis le début de l'année,
07:43 donc juste en dessous de Nvidia, qui est à 65%.
07:46 Et on va voir du semi-conducteur, donc des boîtes moins connues,
07:50 comme Micron, qui fait 30% depuis le début de l'année.
07:53 Donc, il y a des choses à faire, effectivement.
07:56 - Il y a d'autres sociétés qui montent aussi, en termes de momentum.
07:59 - Oui, qui se comportent bien, donc il y a du relais.
08:03 Donc on est dans cette phase de transition,
08:06 et dans les autres transitions qu'on voit, dans les autres points de pivot,
08:10 c'est sur les taux. - Ah !
08:12 - Et là, sur les taux, on avait vécu, là j'ai mis le teux européen,
08:18 la remontada, voilà, depuis les points bas,
08:22 qui avait été la plus rapide de l'histoire, et qui avait fait mal au marché.
08:27 Et derrière, ça stagnait, on voyait que ça restait calé sous une horizontale.
08:32 Là, on passe au-dessus, on vient s'appuyer, c'est très propre, techniquement parlant.
08:37 Et c'est la même chose, encore en plus puissant aux États-Unis.
08:40 Donc ça, probablement, ça explique aussi le parcours des banques.
08:45 Parce que dans le même temps, je ne l'ai pas mis, mais l'écart entre le 2 ans et le 10 ans,
08:48 donc on est toujours en courbe inversée,
08:50 mais l'écart entre le 2 ans et le 10 ans est en train de se réduire.
08:53 - On était très loin dans l'inversion, on était à plus de 100 points de base d'inversion à un moment.
08:57 - Et donc là, il y a probablement, dans la tête des investisseurs, le truc de se dire,
09:02 "Bon, d'ici peu de temps, les banques centrales vont baisser les taux,
09:05 donc du coup, on va retrouver une courbe normale",
09:07 donc ils commencent à se positionner dans cette logique-là.
09:11 Probablement ça qui explique, qui fait qu'on a un parcours exceptionnel sur les banques,
09:18 franchement c'est très bien aussi sur les assurances,
09:20 donc on voit que ça, c'est des secteurs qui n'avaient pas l'habitude de citer,
09:23 qui n'avaient pas l'habitude d'être sur le palmarès, mais surtout qui le sont depuis un moment.
09:26 Parce qu'en fait, cette performance, elle dure, elle n'est pas depuis...
09:28 - Même en 23, le secteur bancaire en Europe en 23 a fait très bien.
09:31 - On est sur plus de 18 mois de performance très nette.
09:34 - Oui, bien sûr. Ça se fait tranquillement, ça se fait sans grand bruit, mais...
09:39 Oui, parce que les banques sont toujours un peu traitées à part dans les marchés,
09:42 c'est toujours des animaux un peu spéciaux, donc...
09:44 - Il y a les stigmates de 2012, il y a les stigmates de 2010...
09:47 - J'ai du mal à dire "Ah oui, les banques c'est bien !"
09:48 - Je peux vous assurer, quand vous en parlez à des gérants,
09:50 et moi je le vois avec mon équipe, quand on dit "Tiens, il faut y aller sur les banques,
09:53 celle qui tire c'est les italiennes ou les espagnoles", tu fais "Ouf !"
09:59 On est sûr qu'on veut y aller ? - Sûr.
10:00 - Et en fait, après, on va regarder les fondamentaux, et oui, ils ont leur moteur propre,
10:05 qui font que ça s'améliore... enfin, ils partaient de plus loin,
10:08 et donc du coup il y a une amélioration qui est très nette là-dessus,
10:12 et qui dure, et donc qui est validée trimestre après trimestre.
10:15 Et là, on encore eu les trimestriels, et ok, ça valide, donc c'est logique,
10:20 et le marché, entre guillemets, ne fait que récompenser des traînes de bons résultats.
10:24 - On a des niveaux de retour sur capitaux qui n'ont jamais été aussi élevés que depuis,
10:28 alors la grande période d'avant la grande crise financière,
10:30 mais la référence ça reste 2007 de ce point de vue-là.
10:33 Je crois qu'en termes de retour aux actionnaires pour les banques européennes,
10:37 là les montants dépassent ce qui pouvait être rendu aux actionnaires dans la période 2000-2007,
10:41 sur l'année 2024, enfin au titre de 2023, je crois que c'est 100-120 milliards
10:46 qui vont être redonnés aux actionnaires, soit sous forme de rachat d'actions,
10:49 soit sous forme de dividendes, donc là aussi il y a même cet aspect-là
10:52 qui est normalement attractif pour les banques d'exploitation financière.
10:55 - Oui, et puis bon, il y a eu l'adaptation aux différents ratios,
10:58 balun, bal de... enfin tous ces sujets-là, ça y est, maintenant c'est des choses qui sont...
11:00 - Oui, ce gros choc-là est un peu derrière, c'est le digère.
11:02 - ... relativement rodé, et donc on a des banques qui ont réussi à s'adapter,
11:05 qui arrêtent d'être pénalisées quand elles ont des liquidités,
11:08 ça fait un petit moment qu'elles... maintenant il y a...
11:10 voilà, quand vous commencez l'année avec de la trésorerie dans la caisse,
11:13 ben vous savez que vous embarquez déjà du bénéfice à la fin de l'année.
11:15 Donc tous ces éléments-là se cumulent et font que ça explique le...
11:19 - Et ce qui explique aussi la différence entre les banques italiennes et espagnoles
11:22 et les banques françaises en termes de performance,
11:24 c'est qu'il y a beaucoup plus de crédits de taux variables
11:27 dans les banques italiennes et espagnoles, et donc elles ont pu profiter
11:30 très vite, très fort du mouvement de remontée des taux,
11:33 et c'est vrai que pour les banques françaises, le mouvement est un peu plus décalé,
11:37 on va dire, dans le temps, avec voilà, une pente de courbe pour l'instant
11:40 qui n'est pas non plus hyper favorable aux marges nettes d'intérêt.
11:44 - Et pour répondre à votre question... - Mais Laurent...
11:46 - Mais je ne vais pas encore poser ma question, mais je vais la poser sur l'écran.
11:49 - Non, non, mais que vous écoutez à Bertrand.
11:51 Qu'est-ce qui caractérise finalement ce mois d'avril ?
11:55 - Moi je dirais, si je devais donner un titre, ça serait "Retour à la normale".
11:58 C'est-à-dire qu'on a été dans une séquence où c'était pas la peine de réfléchir.
12:02 Fallait acheter de la tech.
12:04 Et là, on doit se reposer, on doit se remettre à réfléchir, en fait.
12:08 Pour savoir où est-ce qu'on doit rebalancer, qu'est-ce qu'on doit réévaluer.
12:13 Il y a des secteurs dont on ne parlait plus, le pétrole, qui revient.
12:18 Voilà, donc moi j'aime bien les médias, j'aime bien l'assurance, j'aime bien la chimie.
12:23 La chimie, c'est complètement has-been.
12:25 En termes de surperformance, elle recommence à pointer le bout de son nez.
12:29 Donc voilà, avril c'est peut-être le début d'un nouveau chapitre
12:32 où il va falloir, peut-être du monde qui précédait, cet écrasement de la tech sur les marchés.
12:38 Où il va falloir se remettre à considérer beaucoup de choses.
12:42 On a fini par tourner un peu en rond autour de la tech et de l'IA.
12:45 Évidemment, tout le monde a en tête que le thème IA va se déployer sur des années, des décennies.
12:50 Alors c'est pas fini, hein.
12:51 Bien sûr.
12:52 C'est pas fini.
12:53 Mais disons qu'ils ont capté toute la lumière.
12:55 Oui, c'est ça.
12:56 Et là, ils avaient la part du lion.
12:58 Et là, je crois que la tech va devoir apprendre à partager le gâteau.
13:02 Parce que les flux vont commencer à réfléchir pour aller ailleurs.
13:07 Et c'est peut-être ça avril, finalement.
13:09 Ma question pour vous, Laurence, sur les taux.
13:11 Aïe, aïe, aïe.
13:13 Qu'est-ce qu'on peut dire ?
13:14 Enfin, je veux dire, 4,70 franchis sur le 10 ans américain.
13:17 Est-ce qu'il faut se préparer ?
13:19 J'appelle ça "souviens-toi l'été dernier" parce que c'était un peu après l'été.
13:22 Mais octobre, fin octobre, le 10 ans américain touche les 5 %.
13:27 Et ensuite, l'histoire change.
13:31 Mais est-ce qu'on est en train de revivre cette séquence ?
13:33 Et est-ce que 5 % sur le 10 ans américain, est-ce que c'est un objectif évident, aujourd'hui, techniquement ?
13:39 Alors, moi, je poserai la question différemment.
13:42 C'est "est-ce qu'on va aller au-dessus de 5 ?".
13:45 Voilà, c'est ça la question pour moi.
13:47 Parce que les 5 %...
13:48 Oui, de 4,70 à 5, je suis d'accord.
13:50 Si ça reste là...
13:51 La question, c'est "est-ce que l'inflation aux Etats-Unis a fait son point bas ?"
13:56 Parce que si on est dans cette histoire, ça veut dire qu'il faut encore une fois se remettre à réfléchir.
14:02 C'est comme si à chaque fois, on devait jeter à la corbeille tous nos scénarios et tout recommencer.
14:08 Et donc, personnellement, je ne peux pas vous répondre.
14:11 Mais en tout cas, ce n'est pas un scénario que j'exclue totalement de revoir les taulons monter aux Etats-Unis,
14:18 même si c'est difficile à croire.
14:21 C'est-à-dire que ça vient vite après le mois d'octobre.
14:24 On pouvait imaginer peut-être de nouvelles séquences d'inflation à terme, etc.
14:28 Mais là, ça vient 6 mois après.
14:31 Donc, je ne suis pas économiste et je n'ai pas beaucoup de valeurs ajoutées sur ce que je peux dire,
14:38 sur ce qui va se passer sur les taux.
14:41 En tout cas, ça invite à la prudence.
14:44 Et ça invite à réfléchir encore une fois sur la rotation.
14:48 Et ça invite à reconsidérer des secteurs dont plus personne ne voulait, les défensifs, utilities, télécoms.
14:56 Moi, j'aime bien les télécoms.
14:57 Alors, c'est très, très tôt.
14:58 On est très, très en avance si on paye des télécoms.
15:00 Mais je trouve qu'ils commencent techniquement à avoir une configuration qui est…
15:04 Des valeurs sensibles au taux.
15:06 Oui, en Europe.
15:08 Voilà.
15:10 Les foncières, on en parlera tout à l'heure.
15:12 Point d'interrogation.
15:14 Voilà. Un contexte qui est mouvant avec une histoire qui continue d'être écrite.
15:21 Intéressant.
15:22 Parce que sur les taux, il faut avoir en tête que la montée des taux courts, pour la première fois de l'histoire,
15:29 elle se fait sur une lutte contre l'inflation.
15:32 D'habitude, c'est un sujet où l'économie s'emballait et où on avait une croissance qui allait trop vite avec des risques inflationnistes.
15:39 Et donc, on montait les taux pour calmer l'économie.
15:41 Là, on a monté les taux des deux côtés de l'Atlantique pour combattre une inflation…
15:44 On a couru après l'inflation.
15:45 Voilà, qui était très forte.
15:46 Donc du coup, par mimétisme et par répulsion, les taux longs sont montés.
15:50 Donc en Europe, on a une croissance qui est…
15:53 On est zéro négatif en Allemagne, très faible partout, plus faible que ce qu'on avait anticipé.
15:58 Donc la question de baisser les taux parce que l'inflation est peut-être jugulée,
16:05 mais en tous les cas que l'économie n'est quand même pas en grande forme,
16:08 baisser les taux, ça a du sens.
16:09 Donc quelque part, le jeu de la BCE est simple.
16:12 Je ne prendrai pas la place de Madame Lagarde, mais je pense que voilà.
16:14 C'est plus facile qu'aux côtés américains.
16:17 Aux États-Unis, compliqué.
16:18 Parce que comme disait Laurent, l'inflation, ce n'est pas net, et surtout l'économie va très bien.
16:23 Et donc, il faut se souvenir que sur un taux long,
16:25 donc là on est sur les taux gouvernementaux, mais sur les taux longs d'entreprise,
16:28 il y a deux personnes qui se mettent d'accord.
16:29 L'entreprise qui dit "Ok, j'accepte de payer ce prix-là", qui est assez élevé,
16:33 et le prêteur qui dit "Bah oui, mais moi, en même temps, t'es assez riche pour le payer,
16:36 donc on se met à ce prix-là".
16:37 Donc ils sont d'accord tous les deux, ça veut dire que l'entreprise pense qu'elle peut rembourser,
16:40 donc c'est aussi un signe de confiance.
16:42 Et le prêteur se dit "Il n'y a pas de raison non plus que je brade complètement mon argent".
16:47 Donc oui, le jeu est un peu plus compliqué aux États-Unis.
16:50 Rajoutez à ça la couche élection, avec un des deux prétendants qui est capable de faire un buzz exceptionnel,
16:58 et donc le jeu de Powell, il va être plus compliqué.
17:00 - La fenêtre de tir est beaucoup plus serrée.
17:03 - À partir de septembre, je pense qu'il ne peut plus bouger.
17:05 - C'est ce que nous dit un peu les théoriques.
17:08 - Parce qu'il risque de se faire taxer de militantisme pour les Républicains.
17:12 - À trois semaines des élections en septembre, ça peut être compliqué d'initier un mouvement, en tout cas à ce moment-là.
17:17 - Donc là, oui, tic-toc, tic-toc, ça avance.
17:20 - C'est vrai que peut-être la fenêtre de tir s'est refermée jusqu'à la fin de l'année.
17:24 Les réunions post-élection, c'est 7 novembre, deux jours après, enfin 6-7 pour la Fed,
17:30 et ensuite décembre, où là peut-être que, effectivement, la situation pourrait permettre d'initier un mouvement.
17:36 Mais juin, juillet, bon, on verra ce qu'il nous dit la semaine prochaine.
17:39 Là où ça va être intéressant, on aura une grosse semaine en termes d'actualité.
17:42 On a eu l'inflation américaine aujourd'hui, la première estimation de la croissance,
17:46 mais la semaine prochaine sera autour de la zone euro.
17:48 Première estimation de croissance pour le premier trimestre en zone euro,
17:52 estimation d'inflation pour le mois d'avril en zone euro,
17:56 et la réunion de la Fed qui marquera l'entrée dans le mois de mai, Laurent.
18:00 - Oui. - Ce fameux mois de mai.
18:02 Ça fait 20 ans que je préserve les marchés, donc j'en suis à mon 20ème mois de mai sur les marchés, Laurent.
18:08 - Alors, effectivement, le mois de mai, il est spécial.
18:11 Il est spécial parce qu'il y a cet adage de Wall Street, qui n'est d'ailleurs pas de Wall Street.
18:18 Avant de venir ici, j'ai quand même ré-étudié la question.
18:22 En fait, c'est un adage de la Bourse de Londres.
18:25 Où on disait "Sell in May and go away, and come back on Ledger's Day".
18:31 Alors, qu'est-ce que c'est le Ledger's Day ?
18:33 C'est une grande course hippique où toute l'aristocratie londonienne se retrouvait,
18:38 après être partie en exode pendant l'été à la campagne,
18:42 et donc ils se retrouvaient pour reparler des marchés.
18:44 - C'était à la rentrée, septembre-octobre. - Voilà, c'est ça, mi-septembre.
18:47 Et donc, le truc, c'est que comme toutes les grosses mains partaient dans leur manoir à la campagne,
18:53 évidemment, l'activité sur les marchés était super.
18:56 - Les personnes sur les marchés. - Voilà.
18:57 Et donc, on s'ennuyait un peu.
18:59 - On prenait six mois de vacances. - Donc, ça veut dire que le "Sell in May and go away",
19:02 en fait, il ne faut pas le comprendre.
19:04 Enfin, je pense qu'il ne faut pas le comprendre.
19:05 D'abord, il ne faut rien prendre de manière catégorique, ni scientifique.
19:08 Parce qu'il y a effectivement des années où mai-octobre n'a pas été très bon,
19:13 mais il y a aussi des années où ça a été des très bonnes années.
19:15 Donc, ça, c'est le premier point.
19:17 Ensuite, ce qu'il faut comprendre, c'est que quand on parle de saisonnalité,
19:22 il y a quand même une tranche entre octobre-novembre et avril qui, statistiquement, est meilleure.
19:30 - D'accord. - Ça, c'est indéniable.
19:32 - D'accord. - Donc...
19:33 - Sans forcément que mai-octobre soit négatif, vous dites octobre-avril, c'est généralement meilleur.
19:39 - Là où je suis catégorique, c'est que les mois de printemps-été sous-performent.
19:44 - D'accord. - Mais ça ne veut pas dire qu'ils sont négatifs.
19:46 - D'accord. - Donc, si on peut regarder le charte...
19:49 - Oui, le graphe, c'est le numéro... Effectivement, il faut nous l'expliquer un peu, peut-être, Laurent.
19:53 - Oui. Alors... Non, ce n'est pas celui-ci.
19:56 Alors, voilà, c'est celui-ci.
19:57 Donc, ce que j'ai fait, c'est que j'ai regardé qu'est-ce qui s'était passé depuis 37 ans.
20:01 Pourquoi 37 ans ? Parce que c'est la date de naissance du CAC.
20:03 Donc, j'ai comparé le CAC avec le S&P depuis la naissance du CAC.
20:06 Alors, on voit quand même deux graphiques qui sont très différents, mais qui disent la même chose.
20:11 C'est qu'effectivement, de mai à octobre, aux États-Unis, sur le S&P,
20:15 statistiquement, il ne se passe pas grand-chose, puisque finalement, avec les deux flèches vertes,
20:20 on voit qu'à la fin du mois de septembre, on est sur le même niveau.
20:24 Maintenant, vous voyez qu'il y a quand même une continuation de la hausse
20:28 pendant la première partie de l'été, et puis c'est à partir de fin juillet-août,
20:32 où là, pour le coup, ce n'est plus très intéressant.
20:35 Le charte du CAC 40 m'a surpris quand je l'ai préparé.
20:39 - Celui-là, il est assez radical. - Il est radical.
20:41 Il est radical. Et alors, il est tellement radical, moi, je suis...
20:45 Quand j'ai regardé ce que ça donnait, je me suis dit...
20:49 J'étais comme Bertrand, je me suis dit "Mais est-ce que j'ai bien mis les paramètres, là ?
20:53 Est-ce que je ne suis pas en train de me tromper de charte ?"
20:55 Et en fait, pas du tout. Et là, le CAC 40, effectivement, mai, fin septembre, il n'est pas beau.
21:02 Il n'est pas beau. Alors, ça ne veut pas dire qu'il faut vendre.
21:05 Alors, moi, je vais vous dire qu'est-ce que c'est mon approche.
21:08 Ce n'est pas qu'il faille vendre en mai parce qu'on peut toujours sous-performer.
21:13 Si, par exemple, on fait 7 ou 8 % sur la bonne tranche de l'année et qu'on fait 2 pendant l'été,
21:18 eh bien, voilà, tous les étés pendant 10 ans, ça fait quelque chose.
21:22 Là, c'est une logique indicielle. On est sur une logique indicielle.
21:25 Absolument. Mais là où c'est intéressant, c'est que moi, je dirais plutôt "Sell in May and Stay".
21:34 Alors, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que si vous avez des titres dans votre portefeuille
21:39 que vous ne voulez pas conserver pour le très long terme, eh bien, mais il me semble qu'il y a une question
21:45 qui peut se poser parce que c'est le moment où c'est quand même, en général, plutôt topiche.
21:50 Voilà. Donc, ce qu'il faut comprendre sur le "Sell in May and Go Away", c'est que la perf n'est pas négative.
21:56 D'abord, c'est indiciel. Donc, il y a toujours des très beaux dossiers qui vivent leur vie.
22:00 Même des secteurs qui peuvent être tout à fait performants pendant les mois.
22:04 Mais statistiquement, on peut découper l'année en deux et le printemps, été et voilà. Mais on le sait bien.
22:12 Donc, on ne vend pas son fond de portefeuille au mois de mai, chaque mois de mai, pour racheter le même fond de portefeuille en septembre.
22:17 Non, mais alors, surtout pas. Parce que je peux vous dire que déjà, pour un expert, tailler le marché,
22:21 ce n'est pas une mince affaire. Alors, on voit l'ampleur de la tâche.
22:26 Ça, c'est l'histoire. C'est les 37 ans. C'est ça du CAC 40. Laurent, moi, ce qui m'intéresse, c'est mai, octobre, pour le CAC 40 en 2024.
22:35 Oui. Alors, j'ai une méthodologie pour essayer de bâtir des scénarios qui s'articulent sur la théorie des vagues d'Elliott.
22:46 Alors, je ne vais pas vous expliquer dans le détail ce qu'est la théorie des vagues d'Elliott. Sinon, j'ai peur que vous ne me réinvitiez jamais.
22:53 On y passerait une heure. C'est ça le problème.
22:56 Donc, en fait, pour faire simple, il faut dire deux choses.
23:00 Ralph Elliott, comptable américain, né en 1870, mort en 1948, et qui établit des règles pour observer l'évolution des marchés.
23:14 Sauf qu'il le fait en prenant en compte exclusivement la psychologie et le comportement collectif d'une foule.
23:24 Donc, Elliott est à la finance comportementale, ce que Charles Dow est à l'analyse technique.
23:29 C'est le premier comportementaliste. En fait, il dit, le comportement des actions sur un marché, ce n'est pas que des maths, ce n'est pas que de la valorisation, ce n'est pas que des fondamentaux.
23:40 Il y a une dimension psychologique, comportementale, les biais cognitifs que la finance comportementale a largement étudié depuis, le biais moutonnier, mimétique, etc.
23:53 Donc, il y a des vagues, il dit qu'il y a des vagues, c'est-à-dire en fait des cycles.
23:58 Au lieu d'appeler ça des cycles, il appelle ça des vagues.
24:01 Et on voit sur le graphique des phases de hausses et de baisses.
24:05 Alors, ce qui est intéressant dans cette théorie, c'est que c'est la seule méthodologie qui permet de nous projeter dans l'avenir avec des dates et des prix, sans que ce soit totalement fantaisiste.
24:22 Il nous a laissé des règles et des directives.
24:26 Et donc, on peut tracer des cartes. Mais, contrairement à des cartes de géographie, où les sentiers et les chemins sont déjà, existent déjà, on trace ici des cartes sur des chemins qui apparaissent au fur et à mesure qu'on avance.
24:43 Donc, ça complique quand même largement la tâche.
24:46 C'est la raison pour laquelle vous pouvez avoir deux héliotistes avec deux visions différentes.
24:52 Une lecture différente.
24:53 Ce qui compte, c'est que les deux respectent les règles et les directives.
24:58 Donc, sur le graphique que vous avez à l'écran, ce qui saute aux yeux, c'est que je suis haussier sur 2024.
25:05 Puisque on a des chandeliers japonais jusqu'à maintenant et on a des flèches qui montrent où est-ce que ça va aller d'ici la fin de l'année.
25:13 Alors, depuis septembre 2022, on a un cycle qui a démarré et Elliot nous dit qu'un cycle est composé de cinq vagues, dont notamment trois qui sont haussières.
25:25 La 1, la 3 et la 5.
25:27 Et ces trois vagues haussières sont interrompues par deux vagues baissières ou de consolidation, la 2 et la 4.
25:33 Le message d'aujourd'hui, c'est que je pense qu'on est en train de commencer la grande 4.
25:37 La grande vague 4, c'est une vague qui d'ailleurs correspond un petit peu à la saisonnalité.
25:43 Mais ce qui est très important...
25:44 - Donc, vague baissière, c'est ça, la 4 ?
25:46 - Ou de conso.
25:47 - Ou de conso.
25:48 - Ou de conso.
25:49 - C'est-à-dire que c'est topiche, mais c'est pas forcément baissier.
25:52 Mais le momentum haussier n'est plus celui qui a amené les cours sur les niveaux actuels.
25:59 - Très clair.
26:00 - Donc, on est dans une vague, une grande vague 4 qui commencerait maintenant et qui irait grosso modo jusqu'à septembre, octobre.
26:10 Ce qui est très important quand on fait de l'éliot, c'est de se mettre des œillères.
26:16 Et je vais vous expliquer ce que ça veut dire.
26:18 C'est-à-dire qu'il ne faut pas essayer de faire correspondre la structure éliotiste à ce qu'on pense de la macro ou ce qu'on pense de la saisonnalité.
26:27 - Oui, oui, oui.
26:28 - Il faut faire de l'éliot...
26:29 - Oui, je comprends.
26:30 - Et c'est après qu'on se dit "mais alors comment ça je le raccroche avec la macro ? Est-ce que ça coïncide ?"
26:35 - Est-ce que c'est cohérent avec ce que je pense sur le macro ou pas ?
26:38 - Exactement.
26:39 - Mais vous dites quand on est embarqué dans l'analyse éliotiste, il faut faire tout ça.
26:44 - Il faut faire tout ça.
26:45 - D'accord.
26:46 - Exactement.
26:47 Donc là, ce qu'on voit à l'écran, c'est que mon scénario pour 2024, c'est un marché qui reste haussier.
26:52 Mais j'ai envie de dire que le chemin facile, il a été fait.
26:56 - D'accord, je comprends.
26:57 - Ça, c'est pas la très bonne nouvelle.
26:58 - C'est pas la très bonne nouvelle.
26:59 - C'est pas la très bonne nouvelle.
27:00 - C'est pas la très bonne nouvelle.
27:01 - C'est pas la très bonne nouvelle.
27:02 - C'est pas la très bonne nouvelle.
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