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  • 22/04/2024
Du lundi au jeudi, rendez-vous, dès 6h30 avec Thomas Sotto et Marie Portolano. Et du vendredi au dimanche, c'est au tour de Damien Thévenot et Maya Lauqué de dynamiser le réveil.

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Transcription
00:00 Il est certainement l'un des humoristes les plus doués de sa génération.
00:04 Le ! Le !
00:05 Attendez, j'ai pas fini, on vous a pas encore vu.
00:07 Généreux, drôle et tellement sympa.
00:09 Et j'ai même lu un pur génie.
00:11 Donc ça je pense que c'est votre famille qui a écrit.
00:13 Non, je pense que c'est toi, c'est vous qui avez dû l'écrire quelque part.
00:15 Bonjour Vérino !
00:16 Bonjour, merci de m'accueillir.
00:17 Ravie de vous accueillir, mouais, quel plaisir.
00:19 Alors, vous êtes parti dans la tournée des grands ducs.
00:21 Oui.
00:22 C'est-à-dire à Paris, quelle belle idée.
00:24 Les plus grandes salles, vous allez faire le 24 mai, le trianon, c'est complet.
00:27 Puis le Grand Rex, le 31 mai, puis Casino de Paris, puis le Théâtre Libre,
00:30 puis le Théâtre Antoine, puis l'Olympia le 5 juillet.
00:33 Avec ce spectacle intitulé Focus.
00:36 Ça fait trois ans que vous le tournez, c'est un carton.
00:38 C'est chouette, c'est une très bonne nouvelle pour le retour du Covid.
00:43 Parce que c'est ça qu'on oublie de dire aussi, c'est que cette victoire, elle est double.
00:46 D'abord, il y a le fait que ce soit complet partout et c'est chouette.
00:49 Mais il y a surtout cette angoisse de sortie de Covid,
00:51 où tout le monde s'est demandé si les théâtres allaient reprendre,
00:54 si ça allait repartir.
00:55 C'est chouette les gars.
00:56 On ne l'est toujours pas.
00:57 Ah bon ?
00:58 Non, mais on a un petit bonus chouette dans la vie.
01:00 Bien évidemment.
01:01 Alors, vous parlez dans ce spectacle, c'est très drôle, je l'ai vu, évidemment.
01:05 Beaucoup de vos angoisses, angoisses de mari, angoisses de papa.
01:09 Vous êtes cadras maintenant, ça y est, vous avez basculé ?
01:11 Oui, ça y est, j'ai passé le...
01:12 Combien ?
01:13 41.
01:14 Ça va encore, 41.
01:15 Vous évoquiez beaucoup vos trois garçons dans ce spectacle.
01:17 Donc l'un des trois est d'Altonien, vous l'appelez d'Almatien.
01:20 Et pour le reste, on vous retrouve sur scène, regardez.
01:23 Quelle planète va-t-on laisser à nos enfants ?
01:26 Et moi je me dis surtout, mais quels enfants je vais laisser à la planète ?
01:29 Je crois que c'est ça la question qu'il faut se poser.
01:31 Vous ne les connaissez pas, mes trois, mais ils ont tous un truc qui cloche.
01:34 Les trois, déjà, il y a le d'Almatien.
01:36 On a le petit, qui a le nez qui coule.
01:41 Ça n'a l'air de rien comme ça.
01:43 Deux ans et demi de flux continu.
01:44 Là, il y a un problème génétique.
01:46 Là, c'est les glands de Sudorypare qui ont été déplacés au mauvais endroit.
01:49 Il a les aisselles à la place des narines, voilà.
01:53 Il transpire beaucoup, visiblement.
01:55 Son premier mot, c'était...
01:57 Tout est vrai.
02:01 Et puis, il y a mon grand.
02:06 Je pense que c'est pour le grand que c'est le plus difficile, tout ça.
02:08 Parce que mon grand, il louche.
02:10 Que d'un oeil.
02:12 Je le vois tous les matins, je lui dis "Oh là là".
02:17 Tellement gênant.
02:21 Je lui dis "Arrête de regarder les gens dans les yeux".
02:24 C'est vrai que vous écriviez tout avec votre épouse ?
02:28 Oui, je suis obligé.
02:30 Je ne peux pas faire des vannes comme ça sur mes fils,
02:32 sans que ce soit déjà validé par mes fils.
02:34 Ça, c'est très important.
02:35 Vous rappelez leur âge ?
02:37 Au moment de l'écriture du spectacle, 10, 6 et 2.
02:41 C'est important parce qu'il y a plein de trucs.
02:44 Ils grandissent, les grands.
02:46 Tu te retrouves avec des moments où il se rend compte qu'il est d'Altonien.
02:51 Aujourd'hui, il ne le verrait pas.
02:53 Les histoires restent à cet âge-là.
02:56 Il faut que ça pue l'amour.
03:00 C'est ce que m'avait dit ma femme.
03:01 Il faut que ça pue l'amour.
03:02 Ça pue vraiment l'amour.
03:03 Il fait des vannes, mais il faut que derrière, il y ait quelque chose.
03:06 C'est plus du vivre ensemble que de la moquerie, votre spectacle.
03:08 Il faut absolument que ça le soit.
03:09 Là, ce qu'on ne voit pas, c'est la sortie de cette blague-là de mon fils.
03:13 Je raconte qu'il louche.
03:14 La vraie victoire, c'est lui qui l'a.
03:16 C'est quand il y a un gamin qui lui dit que tu es moche avec tes lunettes,
03:18 qu'il les enlève et qu'il louche comme ça.
03:20 Et que le gamin en face, il dit « Ah ! »
03:22 C'est l'auto-dérision qui est puissante.
03:25 Effectivement, c'est du rire ensemble.
03:27 Dans ce monde où le rire, on a peur qu'il soit utilisé comme une arme de domination.
03:31 Non, je pense que tant qu'on aime les gens à qui on parle,
03:35 il n'y a pas de doute sur le fait que le rire est positif.
03:37 Je voulais vous féliciter parce que vraiment, ce sont des vagues de rire.
03:41 Je ne vais pas conométrer, mais je crois que toutes les 10 secondes,
03:43 c'est impressionnant.
03:44 C'est vraiment de la haute voltage parce que ça rit par vague par vague.
03:48 Moi, c'est ce que j'aime.
03:50 En fait, il y a une mécanique aujourd'hui dans le stand-up.
03:52 Il y a beaucoup de blagues, beaucoup de vannes, beaucoup de mécaniques.
03:54 Ce que j'aime amener avec ce spectacle, c'est de l'humour.
03:57 C'est-à-dire que ce sont des trucs où tu ne sais pas d'où ça vient.
03:59 Il y a mille manières différentes de rire.
04:01 Tu es embarqué dans un truc.
04:02 Moi, ce que je veux, c'est que ton cerveau pète un plomb.
04:04 C'est qu'à la fin du spectacle, tu as l'impression qu'il s'est passé deux secondes.
04:07 Tu as les abdos en feu, tu as les zygomatiques.
04:09 Mais ce n'est pas un spectacle de rire idiot.
04:11 C'est un spectacle de partage.
04:13 On parlait beaucoup d'écologie, d'environnement, plein de choses dans ce spectacle.
04:17 Je vous montre quelques photos, Vérino.
04:19 Vous me dites sur quelle piste je souhaite vous emmener.
04:21 Regardez la première de ces photos.
04:23 Oh là là, oui, je vois.
04:25 Est-ce que je réponds dès maintenant ?
04:26 Oui.
04:27 C'est ma toute première année d'études.
04:29 Études de pharmacie à Nancy.
04:30 Oui, études de pharmacie.
04:32 J'étais plutôt livreur de pizza à ce moment-là.
04:34 On a la photo aussi.
04:35 Pharmacie, vous arrêtez, vous livrez des pizzas.
04:37 Je fais les deux en parallèle.
04:38 Mais figure-toi que mes parents divorcent et qu'ils se séparent.
04:41 Et qu'en fait, je n'ai une place dans aucun des deux appartements.
04:43 Et donc, je me retrouve à 18 piges avec le devoir de me nourrir par moi-même.
04:47 Ensuite, sportif.
04:49 Et ensuite, sportif.
04:50 J'ai noté rugby, natation, escalade.
04:52 J'ai tout fait.
04:53 Je suis en fac de sport.
04:54 Donc, tous les matins, et ça, c'est génial comme expérience de vie.
04:57 Tous les étudiants qui ne savent pas quoi faire à 18 piges.
04:59 Mais Staps, tu te fais des potes, des gens.
05:02 Et tous les matins, au lieu d'aller en cours, tu vas en sport.
05:06 C'est-à-dire que tous les matins, tu découvres un sport différent.
05:08 Tu te trouves nul dans beaucoup.
05:10 Et puis, il y a des moments où tu franchis des expertises.
05:14 En boxe, par exemple, je ne suis pas taillé pour ça.
05:17 Et je me suis rendu compte que si.
05:18 Mais déjà, la régie me dit que vous êtes très bien affûté.
05:22 La régie vient de me dire ça.
05:24 Et alors, en kitesurf, ça donne quoi, le kitesurf ?
05:26 Eh bien, le kitesurf, écoute, on n'en est pas là.
05:29 Alors, on rappelle que normalement, le kitesurf, c'est ça quand on s'est renversé.
05:32 On est d'accord ?
05:33 Et voilà, le kitesurf selon Verino.
05:34 Et le kitesurf selon Verino, sur scène, vous allez me le dire.
05:37 Tu as une image aussi ou pas ?
05:38 Ah non, je n'ai pas une image, j'ai le sketch.
05:40 Ah, t'as un petit truc.
05:41 Parce qu'on se dit, ce gars-là, sportif, il a fait sport, il tue d'un ancien.
05:45 Regardez ce que ça donne en kitesurf.
05:47 Ce n'est pas terrible.
05:48 J'ai levé la voile.
05:50 J'ai senti le vent s'engouffrer dans la voile.
05:53 Il y a eu peut-être un dixième de seconde, le temps que les petites ficelles,
05:57 elles se tendent et paf, j'ai disparu.
06:02 Je n'étais plus là.
06:03 Un bouchon de champagne, tu vois.
06:06 Tu as déjà ouvert une bouteille de champagne, tu vois le truc partir, tu dis bon.
06:10 Il est forcément quelque part.
06:13 On finira bien par le retrouver.
06:15 C'est exactement ça que j'étais moi, d'accord ?
06:17 Je pense qu'il y a des gens sur la plage, ils ont entendu le mur du son, ils étaient là.
06:22 Mais il y avait un gars là.
06:25 Bien sûr, avec des poils dans les oreilles, je ne vais pas oublier.
06:29 Je pleurais de rire littéralement.
06:31 Il a évolué ce sketch ?
06:32 C'est très très rigolo.
06:34 C'est tout à fait le genre d'histoire et c'est ça qui est merveilleux dans notre métier.
06:38 C'est qu'au début, tu écris quelque chose en disant il y a quelque chose.
06:41 Je suis pris au piège par une voile qui m'embarque.
06:43 Qu'est-ce que ça va devenir ?
06:45 Il y a des gens qui aujourd'hui voient le spectacle.
06:47 J'ai beaucoup de spectateurs qui reviennent parce que le spectacle évolue beaucoup.
06:50 Entre la première et la dernière, il y a évidemment énormément d'évolutions.
06:54 Il y a beaucoup de gens qui reviennent aujourd'hui et qui ne se souviennent pas que cet épisode existait au tout début du spectacle.
07:01 J'avais vu il y a trois ans le spectacle et maintenant ça devient un feu d'artifice.
07:03 Il y a trois ans, c'était trois vannes.
07:05 C'était juste une idée, un truc en rapport avec la mort.
07:08 J'avais envie de fouiller là-dedans et puis c'est devenu aujourd'hui une épopée de l'échec.
07:11 Allez applaudir, allez vous marrer avec Verino, la tournée des Grands Ducs.
07:15 Regardez, ce sont les dernières parce que ça fait quand même trois ans que vous tournez ce spectacle.
07:18 C'est les toutes dernières, effectivement.
07:19 Je voulais terminer par une tournée, mais j'ai essayé de mêler ça.
07:22 La tournée et Paris, je fais une tournée dans Paris.
07:24 Regardez toutes les dates, vous allez les trouver bien évidemment.
07:26 On va s'interrompre un instant, on va revenir Verino.
07:29 J'aime bien coller à l'invité, j'aime bien que la chanson pour partir en pause colle à l'invité.
07:33 Je me suis dit Verino, Verino, j'ai trouvé ça.
07:36 À tout de suite.
07:37 Very, very, veritable.
07:41 Et je voudrais...

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