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  • il y a 1 an
Le jour où on parle d’un film où ça pousse la chansonnette, Lisa a la voix cassée, toute fragile, c’est le comble !

Retrouvez la chronique de Lisa Delmoitiez dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter

Catégorie

😹
Amusant
Transcription
00:00 - Voici Lisa Delmoitié !
00:02 - Oui !
00:04 - Vous n'auriez pas fait un film sur le karaoké comme ça vous ?
00:07 - Ah non, non, non, j'aurais pas fait ça comme ça.
00:09 Le jour où on parle d'un film où ça pousse la chansonnette, où ça s'époumonne, j'ai eu la voix cassée.
00:14 - Oh, c'est vrai, c'est incroyable.
00:16 - C'est con, si j'ai bien compris, c'est pas le biopic de Carla Bruni.
00:18 - Dommage.
00:20 - Non, dans le karaoké, Claudette Agbo et Michel Larocque vous donnez de la voix, et la mienne, elle fout le camp.
00:25 Et même pas à cause d'une soirée karaoké où je me serais éclatée en plus.
00:28 Mais ça n'a rien passé. Je crois que c'est juste Dieu qui a entendu mes chroniques et qui a dit "Bon Lisa, ta gueule".
00:33 - T'as pas compris ce qu'on t'a entendu.
00:35 - C'est quoi cette voix ? On dirait que j'ai fumé tout le week-end, mais même pas.
00:38 J'ai les conséquences nulles de la clope sans le plaisir d'avoir fumé.
00:41 J'ai l'impression d'être la Vierge Marie quand elle a compris qu'elle était tombée enceinte sans le plaisir d'avoir pu baiser.
00:45 - Non, là mec, un marmot n'a même pas d'orgasme, c'est pas le truc.
00:49 - Bref, c'est parler de ma voix.
00:52 Parlons des vôtres.
00:54 Karaoké, Michel, vous incarnez une chanteuse d'opéra qui détruit sa carrière à cause d'une nuit trop arrosée et filmée à son insu.
01:00 On le sait, c'est dangereux de picoler quand t'es connue.
01:03 C'est pour ça que moi j'ai arrêté de boire. Maintenant, il n'y a plus qu'à être connue.
01:06 Je suis prête, je suis dans les starting blocks.
01:09 Tout le monde le sait, la vérité sort de la bouche des enfants et des gens bourrés.
01:13 Moi, quand je veux connaître les secrets dans une famille, je harrose le petit dernier.
01:16 Oh là là, y'a pas plus honnête qu'un marmot imbibé.
01:19 Après 3 tequilas dans le biberon, t'auras droit à des hareux.
01:22 Papa se déguise en femme et maman se tape son neveu.
01:24 Ouh là, putain, j'ai tout les infos là.
01:27 Donc bad buzz à alcooliser oblige.
01:29 Votre personnage Michel se retrouve embarqué par Claudia dans une compétition de karaoké.
01:33 Tradition qui vient du Japon.
01:35 Kara, ça veut dire "sans" et oké, ça vient du mot "orchestre".
01:39 Kara-oké, ça veut dire "sans orchestre".
01:41 C'est pas drôle, mais vous avez appris un truc.
01:43 - C'est bien, c'est très bien aussi, mesdames. Merci beaucoup.
01:45 - Non mais surtout, c'est l'inverse en plus. Y'a que l'orchestre et pas les paroles.
01:48 - Bah non, à la base c'est sans orchestre.
01:50 - Oui, c'est sans orchestre. C'est bizarre.
01:52 - Y'a que dans ton émission, y'a un orchestre.
01:54 - Donc ils ont même pas compris comment l'appeler réellement en fait.
01:56 - Les Japonais sont cons.
01:58 - Michel Roth vient de réaliser que, en effet, sans orchestre, c'est une erreur par rapport à l'état du karaoké.
02:04 - Non mais j'essayais de tout... alors j'étais déjà ailleurs, pardon.
02:07 Je me disais, est-ce qu'au départ, c'était pas juste les paroles a cappella ?
02:12 Et que c'est devenu autre chose ?
02:14 - Le karaoké.
02:16 - Ah non, c'est orchestre vide.
02:20 - Ah, orchestre vide. D'accord.
02:22 - Mais sinon c'est le chronique.
02:24 - Bah dépose, dépose tout ça.
02:26 - On va continuer à parler.
02:28 Vous devriez dire que kara, ça veut dire sang.
02:32 Et donc tout ce passage ici est caravane.
02:36 Sans vanne.
02:38 - Merci bien. Dans ma génération, le karaoké est beaucoup plus populaire que l'opéra.
02:44 Mais moi je vais vous dire, j'adore l'opéra.
02:46 Déjà souvent, les chanteurs sont gros.
02:49 Moi ça m'aide à rêver.
02:51 No offense pour les Angèle et les Rihanna, mais quand elles me parlent d'amour, j'ai un peu du mal à me projeter.
02:55 Sans blague, que tu vis le grand amour, toi.
02:57 T'as le visage tellement symétrique, Valérie Damido s'en sert comme Niveau quand elle accroche des tableaux.
03:01 Mais moi, qui dame aux physiques convexes, ça me parle pas.
03:04 Alors que quand je vais à l'opéra, là j'y crois.
03:07 Le rideau se lève et bim, je vois une grosse daronne en train de se faire peloter la culotte de cheval par un gros Roberto.
03:11 Là je me dis que ça pourrait être moi.
03:13 Roberto, ténor, lui-même en surpoids, lui permettant d'atteindre des octaves presque aussi hauts que son indice de masse corporelle.
03:18 Là je me dis que oui, peut-être, l'amour est universel.
03:21 Les gens disent que l'opéra c'est cher, mais les bars à karaoké à Paris, c'est devenu super cher.
03:25 C'est plus un truc de beauf du tout l'opéra.
03:27 Euh, le karaoké.
03:29 Le karaoké c'est comme les sacs banals et les bières à épier.
03:32 Ça c'est grave gentrifié.
03:33 Maintenant tu dois privatiser des karaoké box pour être juste entre amis dans une petite pièce.
03:38 Mais l'âme du karaoké c'est pas ça.
03:40 L'âme du karaoké c'est de beugler devant les inconnus.
03:42 Vous connaissez l'adage, si t'es à massacrer pour que tu m'aimes encore et que personne ne l'a entendu, est-ce que c'est vraiment arrivé ?
03:47 Juste entre potes c'est pas pareil.
03:49 Une bonne soirée karaoké ça fait ni brazzu brazzu à chanter l'aventurier avec un mec que tu viens de rencontrer.
03:54 Si tu t'es pas ridiculisé, t'as raté ta soirée.
03:57 Moi je vais vous dire, un bon karaoké c'est comme un bon coït.
04:00 Si en y repensant le lendemain t'as pas un peu honte, c'est que t'as pas tout donné.
04:03 C'est comme cette chronique, est-ce que je suis fière de toutes les vannes ?
04:06 Non, je vous avoue que quand je sais que deux millions d'inconnus m'écoutent, le jeu de mots sur caravane,
04:10 bon j'en ai un peu, on se met au moins, ça prouve que moi aussi j'ai tout donné.
04:13 *Sous-titres par Christophe Chassol*

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