Les éditos d'Alba Ventura du 08 mars 2024

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Regardez L'édito d'Etienne Gernelle du 08 mars 2024 avec Etienne Gernelle.

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00:02 RTL Matin

00:06 Bonjour Etienne Jarnel.

00:08 Bonjour. Etienne, vous vous interrogez ce matin sur l'attitude des insoumis et du Rassemblement National face à la Russie.

00:14 Oui, on peut la résumer en une phrase.

00:16 C'est "Debout devant Macron, couché devant Poutine".

00:19 Nos plans intérieurs sont des partis rebelles.

00:21 Ils emploient une rhétorique de rupture.

00:22 Vous vous souvenez, avant LFI s'appelait le Front de Gauche.

00:25 C'était son ancêtre et le RN c'était le Front National.

00:28 Bref, ils étaient sur le front et d'ailleurs ils le sont encore, allez écouter.

00:32 En revanche, à propos du Front ukrainien qui lui est quand même un vrai front,

00:36 là ils sont tout miel, tout pacifiste, ce sont des colombes.

00:39 Ils renaclent depuis deux ans à l'envoi d'aides militaires à l'Ukraine.

00:43 Ils ne jurent que par la paix, la négociation, les conférences diplomatiques.

00:48 Pourquoi ce contraste selon vous ?

00:49 D'abord parce qu'ils le peuvent.

00:50 Ça coûte pas très cher la contestation radicale dans une démocratie libérale.

00:54 En Russie, la rébellion c'est un peu plus risqué.

00:57 On regarde son thé le matin avec un peu de circonspection.

01:00 On se demande ce qu'il y a dedans.

01:01 Vous savez, ça fait penser quand même à cette phrase de Mitterrand qui disait dans les années 80

01:05 "Les missiles sont à l'Est, les pacifistes sont à l'Ouest".

01:08 C'est d'ailleurs une méthode ancienne.

01:10 Éprouver, utiliser le confort de la démocratie libérale pour la contester.

01:15 Le beurre démocrate est l'argent du beurre illibéral.

01:18 Pourquoi illibéral ?

01:19 Parce qu'il y a quand même un fond de sauce idéologique commun dans tout ça.

01:23 L'anti-américanisme, l'hostilité envers l'Europe, l'hostilité envers le libéralisme.

01:27 On peut y ajouter aussi le culte de l'homme fort.

01:30 Et cela emporte tout, tout même les plus grosses contradictions.

01:33 Ah, quelles contradictions ?

01:35 Prenez le RN par exemple, un parti qui se veut patriote

01:38 et qui se met quand même assez facilement dans la main d'une puissance étrangère.

01:42 On se souvient de l'histoire du prêt.

01:43 Mélenchon, lui, on l'entend toujours dénoncer l'oligarchie en France.

01:48 On l'entend un peu moins sur l'immense fortune de Vladimir Poutine.

01:51 C'est d'ailleurs le fait de l'avoir exposé, cette fortune,

01:54 qui a valu à Navalny le sort que l'on sait.

01:56 Enfin, heureusement pour eux, le Kremlin n'est pas un gras.

01:59 Comment cela ?

02:00 Le 3 février, l'ancien président russe Dmitri Medvedev

02:04 a appelé dans un long message sur Telegram

02:06 à soutenir tous les candidats anti-système occidentaux,

02:09 notamment en vue des élections européennes

02:12 et pour lutter contre, dit-il, les vices du mondialisme libéral actuel.

02:16 Comme ça, c'est plus clair.

02:18 Merci.

02:19 [SILENCE]

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