À cinq jours du Salon de l'Agriculture, les agriculteurs manifestent une nouvelle fois, comme à Marseille où une cinquantaine de tracteurs se sont posés devant le Mucem et de nombreux autres sont dans le centre-ville. Quelles sont leurs revendications ? Quelles réponses apportent le gouvernement ? Écoutez Hugo Amelin et Virginie Garin pour RTL.
00:09 voyez-vous, il n'y a pas que les supporters de l'OM à réclamer des comptes. Je vous rappelle d'ailleurs au passage que l'entraîneur Gattuso
00:14 vient d'être remercié. Mais à Marseille, il y a aussi
00:16 les paysans qui affichent leur colère. 50 tracteurs sont actuellement devant le Mucem.
00:21 Image assez insolite en ce moment. Les agriculteurs donc maintiennent la pression. On est à cinq jours du salon
00:26 et donc ils n'y vont pas de main morte. Bonjour Hugo Hamelin.
00:29 Bonjour, bonjour à tous. Bonjour Hugo. Cette fois, les agriculteurs ont garé leurs engins en plein centre-ville.
00:35 Exactement Agnès, c'est une première. C'est la rencontre de la culture et de l'agriculture.
00:40 Rendez-vous symbolique donc pour une cinquantaine de tracteurs devant le Grand Musée
00:44 de Marseille, le Mucem, qui remettent la pression donc sur le gouvernement à moins d'une semaine du salon de l'agriculture.
00:50 Vous l'avez dit, il y a même une vache Iris qui est en train de brouter du foin
00:55 deux pas du Vieux-Port. Vous entendez sa cloche. Écoutez Sylvie et Stéphane, exploitants dans les bouches du Rhône.
01:01 C'est important quand même, c'est important pour nous, c'est important pour notre avenir, c'est important pour nos enfants.
01:06 Je ne sais pas si quelqu'un se lèverait le matin ou irait travailler pour trois fois six jours.
01:10 Entre ce qu'on touche, ce qu'on donne à l'MSA, ce qu'on donne aux impôts et ce qui nous reste, on n'a plus rien.
01:16 Comme dit le Premier ministre, des actes, des actes, des actes. Voilà ce qu'on attend. Il y a des remorques de fumiers là
01:22 qui arrivent sur le Vieux-Port. Il y en a un peu pour tous les services. On va essayer de les répartir pour ne pas qu'ils aient de jaloux.
01:26 Nous ne sommes pas là pour discuter, disent les agriculteurs qui défilent actuellement dans le centre-ville de Marseille. D'ailleurs plusieurs remorques de fumiers
01:33 vont être déversées devant la préfecture et la Dril des paysans qui réclament surtout une meilleure rémunération pour leur production.
01:40 D'ailleurs, leurs revendications, quelles sont-elles ? Ce sont toujours les mêmes, Hugo ?
01:43 Alors, il y a eu des avancées du côté des bovins et du GNR, du carburant GNR, mais il y a toujours énormément de revendications
01:51 qui n'ont pas été satisfaites pour les agriculteurs. La mise en place de la loi EGalim pour une plus juste rémunération justement, mais aussi un étiquetage
01:58 obligatoire des produits qui sont d'origine étrangère pour que les consommateurs
02:03 puissent choisir en fonction. Certains demandent également un allègement des mesures écologiques, des règles écologiques, peut-être
02:10 les mesures politiques les plus sensibles à mettre en place pour le gouvernement.
02:13 Merci beaucoup Hugo Hamelin, en direct de Marseille pour RTL. On se tourne vers vous Virginie Garin. Bonjour.
02:21 Bonjour. Le gouvernement a demandé du temps pour mettre en place toutes les mesures à annoncer, ce que les agriculteurs comprennent, mais on l'entend,
02:28 ils veulent un calendrier très précis. Oui, pour ne pas se faire avoir, comme ils disent, et d'ailleurs, eux brandissent aussi la menace des Jeux
02:35 Olympiques. Si on n'a pas ce qu'on veut, eh bien on pourra ressortir les tracteurs d'ici aux Jeux Olympiques. Donc, sur la simplification,
02:41 vous savez, tous ces procédures qui les embêtent au quotidien, il y a déjà des mesures qui ont été prises cette semaine au niveau des
02:47 préfets. 63 aurait été déjà modifiées pour simplifier, par exemple, le droit de brûler des déchets, des tailles après les vendanges,
02:54 pouvoir tuer plus facilement un sanglier qui s'attaque aux cultures, mais bon, l'essentiel dépend quand même de règles nationales.
03:00 Donc, il y a 2500 propositions qui sont remontées sur le bureau du Premier ministre.
03:05 Donc, les agriculteurs, ils veulent ce calendrier très précis et ils vont écouter avec attention
03:11 le discours d'Emmanuel Macron samedi au Salon de l'agriculture. C'est là que tout va se jouer.
03:15 Ils veulent des engagements aussi pour que les produits ukrainiens, les produits d'Amérique du Sud ne rentrent pas aussi facilement
03:21 en Europe. Et puis, bien sûr, sur les revenus, sur les contrôles dans les grandes surfaces,
03:27 ils veulent aussi des sanctions. Donc, ils vont écouter avec attention le président samedi.
03:31 Mais alors, ça c'est samedi, là on n'est que lundi.
03:33 On imagine que cette pression, elle va aller crescendo jusqu'à l'ouverture.
03:37 Alors, déjà, les syndicats vont être reçus demain à l'Elysée, puisque c'est l'Elysée qui veut essayer de déminer la situation avant samedi.
03:43 Après, il y aura des manifestations toute la semaine. On en a déjà à Marseille, il y en aura contre les grandes surfaces.
03:47 Et puis, vendredi, le point d'orgue, il y aura un appel à manifester partout,
03:52 notamment devant les préfectures, mais de façon un peu festive, pour remercier les Français, par exemple, de leur soutien.
03:58 Ils vont organiser des barbecues.
04:00 - Ah, c'est une bonne idée ça !
04:01 - Et puis, vendredi, il y aura aussi un appel à manifester autour du Salon de l'agriculture.
04:05 Il ouvre le samedi, mais il y aura une pression dès le vendredi soir de la FNSA, donc des tracteurs peut-être,
04:10 en tout cas des banderoles autour du Salon.
04:12 - Alors Virginie, les organisateurs savent que le Salon risque d'être tendu cette année, en tout cas plus tendu que les autres années.
04:19 Ils s'y préparent ?
04:20 - Ils s'y préparent parce qu'il y a toujours des manifestations.
04:22 Chaque année, la Confédération Paysanne va mettre de la bousse de vache, par exemple, sur le stand du ministère.
04:27 Mais là, il y a tellement de colères qui se sont accumulées qu'il risque d'y avoir...
04:31 Il y a plein de cibles potentielles. Il y a des industriels, il y a l'actualiste qui sera là, il y a les grandes surfaces,
04:35 le stand du ministère, l'ANCES, l'ANCES c'est l'organisme public qui gère les pesticides.
04:40 Donc effectivement, les organisateurs s'attendent.
04:42 Alors, la FNSA ne veut pas prendre en otage le Salon, c'est un peu son salon.
04:47 Elle pense que le Salon est important pour faire de la pédagogie, pour recruter de nouveaux agriculteurs.
04:52 Donc elle va manifester en dehors.
04:54 Mais à l'intérieur du Salon, il y a d'autres syndicats, comme la Confédération Paysanne ou la Coordination Rurale
04:59 qui, eux, entendent bien faire entendre leur voix.
05:03 Donc oui, ça risque d'être un petit peu chaud.
05:05 - Bon, pour se détendre, ils pourront toujours venir stand RTL.
05:08 - Exactement, dans l'hall 2-2, on les accueillera avec plaisir.
05:11 - Mais ça veut dire aussi que peut-être des visiteurs risquent de ne pas pouvoir accéder ou pas ?
05:15 - Non, vous savez, le Salon, il est grand, Vincent, vous êtes déjà venu plusieurs fois.
05:18 - Bien sûr, on aurait.
05:19 - Il y a sept... Près au Salon, il y a sept halls, c'est l'équivalent de, j'ai calculé ce matin, 20 stades du Parc des Princes.
05:25 Donc voilà, il y a plein de choses à voir.
05:27 Donc ce n'est pas parce qu'il y aura une manifestation dans un hall que vous ne pourrez pas aller ailleurs.
05:30 Donc il n'y aura pas de problème de sécurité.
05:32 Les agriculteurs sont des gens aussi sérieux, ils manifestent, ils se font entendre.
05:35 Mais voilà, il n'y a pas de problème de sécurité. Vous pouvez venir au Salon.
05:38 - Et voilà, passe privé.
05:40 - Merci beaucoup Virginie Garin, on vous attend.
05:42 - On parlait du Salon, vous savez qu'à cette occasion, RTL lance un grand concours.
05:46 Votre fromage préféré, 5 jours, 5 fromages. On a la liste ?
