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  • 16/02/2024
Les trafiquants marocains de haschich ont décidé de boycotter Israël et de ne plus vendre leurs marchandises, depuis l'offensive dans la bande de Gaza.

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Transcription
00:00 Alors on vous en parle, Tom Lefebvre, vous nous parlez donc, vous scrutez tous les jours évidemment
00:05 La presse et les réseaux sociaux.
00:07 La presse et les réseaux sociaux. Alors qu'est-ce que vous avez trouvé aujourd'hui comme histoire assez étonnante ?
00:11 Je vous parle ce matin d'un boycott, un boycott assez inattendu on va dire, depuis l'embrasement du conflit entre Israël et le Hamas au Proche-Orient,
00:20 puisqu'il vient des trafiquants, un boycott que l'on apprend par plusieurs enquêtes publiées par des médias israéliens,
00:28 boycott des fournisseurs de hachiches au Maroc, le Maroc qui est l'un des plus gros producteurs du monde.
00:34 Ces fournisseurs ont décidé d'arrêter de vendre leurs marchandises à Israël, les revendeurs locaux sont déboussolés, on apprend ça dans la presse,
00:41 donc ils n'ont plus de quoi se fournir ni auprès des intermédiaires, ni à la source directement,
00:46 et estiment les pertes à des dizaines de millions de shekels, c'est la monnaie israélienne, depuis le mois d'octobre.
00:53 Ce sont les dealers qui se plaignent donc de perte de l'argent, c'est ce que je comprends.
00:56 Absolument, ils perdent de l'argent depuis le début de la guerre.
00:59 Et comment se justifient ces dealers marocains ? C'est une grosse perte pour eux, ils perdent pas mal de clients ?
01:05 Oui, forcément un petit peu, l'un d'eux prend la parole d'ailleurs en expliquant qu'en fait il ne veut plus permettre aux israéliens de gagner leur vie grâce à leur business,
01:11 alors qu'en face, je cite, "nos frères palestiniens souffrent de faim, vivent dans des conditions inhumaines",
01:16 le message est clair, allez vous fournir ailleurs, on le disait, le Maroc c'est un producteur énorme de hachiches,
01:21 d'ailleurs les autorités elles-mêmes ferment les yeux sur les exportations en échange de pots de vin,
01:26 mais précisément Israël ne représente pas un pourcentage énorme de leur commerce,
01:30 et surtout en direction de l'Europe et de la Scandinavie, donc en quelque sorte ils peuvent s'en passer.
01:35 Jusque là, seules quelques centaines de kilos étaient acheminés dans l'état hébreu,
01:39 au prix quand même de l'équivalent de 75 000 euros le kilo de hachiches marocains,
01:45 car la demande est énorme en Israël, et surtout c'est de la bonne qualité,
01:48 c'est en tout cas ce que disent les revendeurs locaux, qui doivent désormais trouver une solution,
01:52 puisqu'ils sont à court de hachiches, jusque là ils faisaient passer la marchandise dans des valises,
01:58 cachées dans des ferries entre Tangier et l'Espagne avant de les revendre,
02:01 la décision est assez incomprise en tout cas par une grande partie de la population,
02:04 c'est ce qu'on lit dans la presse, surtout que Israël a normalisé ses relations diplomatiques avec le Maroc.
02:09 On rappelle quand même que c'est un commerce illégal, vous en parlez comme si c'était des écrans d'ordinateur,
02:15 là il y a des statistiques, mais c'est une économie souterraine totalement illégale,
02:19 et la drogue c'est pas bien Marina, on rappelle.
02:21 - Oui, je suis tout à fait d'accord avec vous.
02:24 - Non d'accord, c'est incroyable, ces dealers qui se plaignent quelque part de ne pas pouvoir exercer leur activité illégale.
02:30 Merci pour cette histoire tout à fait étonnante Tom.
02:33 *Musique*

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