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  • il y a 2 ans
Avec Jonathan Siksou, rédacteur en chef du magazine Causeur et auteur de “Vivre en ville” publié aux éditions du Cerf, mention spéciale du jury du prix Le temps retrouvé.

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##LES_PERLES_DU_JOUR-2024-01-09##

Catégorie

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News
Transcription
00:00 [Musique]
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17 Le Conseil constitutionnel est censé garder la Constitution.
00:22 Comme son nom l'indique, il est censé être composé de sages.
00:27 La sagesse. Et bien en ce moment, il y a quelques problèmes, je dirais, à la fois immobiliers et d'espace
00:36 qui font qu'on se demande si leur sagesse se rapporte uniquement aux dents de sagesse.
00:42 On en parle tout de suite.
00:43 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:47 Les perles du jour.
00:48 Et oui, et oui, et oui, Cloclo, hein, Claude François, je suis le mal aimé, effectivement.
00:54 Non mais on peut vraiment se poser des questions sur quelque chose, vous savez, on vous avait parlé la semaine dernière,
01:02 non, même pas, lundi, de ce qui se passe avec le jardin de Marie Curie, de Pierre et Marie Curie,
01:07 le pavillon des sources qu'on veut démolir pour en faire encore un immeuble, voilà, de recherche,
01:12 alors qu'on pourrait faire tout ça ailleurs, non, non, c'est vraiment... il n'est pas inscrit au patrimoine.
01:18 Et puis, et puis, il se passe autre chose. Tout près, à proximité, dans les murs du Conseil constitutionnel,
01:25 il y a une boutique, encore une activité du Palais Royal qui s'appelle l'Oriental.
01:30 Jonathan Cixous, vous êtes rédacteur en chef du magazine Causeur,
01:34 vous êtes auteur d'un livre brillant "Vivre en ville" aux éditions du Cerf,
01:38 et vous avez gagné le prix du jury du temps retrouvé, donc le statut proustien que vous venez d'acquérir.
01:47 Qu'est-ce qu'il s'agit de... c'est quoi cette boutique, l'Oriental, qui existe depuis quand d'ailleurs ?
01:51 - Bonjour André Bercoff, la boutique à l'Oriental existe depuis 1818, et c'est la...
01:57 - 1818. - 1818. Et depuis cette date, l'Oriental n'a jamais fermé et a toujours vendu la même chose,
02:05 à savoir des pipes, des tabatières, des étuis à cigarettes, tous les ustensiles...
02:09 - Depuis 1818, c'est ça ? - Uniquement, uniquement.
02:12 - A l'Oriental, évoquant justement les tabacs et le lointain exotique... - Les épices et tout ça, oui.
02:21 - Et cette boutique a l'insigne honneur de partager, donc vous le disiez, c'est au Palais Royal, en plein cœur de Paris,
02:29 et elle a l'insigne honneur depuis toujours de partager son entrée avec le Conseil Constitutionnel,
02:33 ils ont le même péristyle, les galeries de charme...
02:36 - C'est-à-dire que si je veux aller à l'Oriental, je passe par l'entrée du Conseil Constitutionnel ?
02:38 - Quasiment, vous pouvez passer par les colonnes de Buren, mais c'est juste en face,
02:41 mais vous pouvez passer devant la porte du Conseil Constitutionnel.
02:45 Les sages ont emménagé au Palais Royal en 1959, le Conseil Constitutionnel a été créé en 1958,
02:53 et ils ont emménagé là en 1959.
02:57 Et depuis cette date, ils ont toujours vécu en parfaite intelligence avec cet aimable antiquaire et vendeur de pipes.
03:06 Et il y a quelques années, ça ne vous a pas échappé, qu'ils ont eu un nouveau président à la tête de leur institution,
03:12 - Un certain Laurent Famus.
03:14 - Voilà, qui a décidé de pousser les murs, au sens propre du terme.
03:18 Progressivement, le Palais Royal, pour faire simple, est géré par le Centre des Monuments Nationaux, le CMN,
03:25 et avec l'appui du CMN, il grignote des caves de la Comédie Française, qui est juste en face,
03:31 il grignote des boutiques, des galeries de chartres, pour essayer de pousser ces murs, il n'y a pas d'autre mot,
03:39 alors même que le Palais est quand même grand.
03:40 - Oui, pas mal, oui.
03:42 - Et il a jeté son dévolu depuis un certain temps sur la boutique à l'Oriental, pour l'expulser,
03:48 et pour en faire quoi ? Une salle d'attente.
03:50 - Une salle d'attente, oui.
03:52 - Et mon propos, si vous voulez, était de défendre cette boutique,
03:57 pour ce qu'elle est, à savoir, ce que j'appelle le patrimoine du quotidien.
04:01 Le patrimoine, ça n'est pas uniquement majestueux, ça n'est pas uniquement somptueux, spectaculaire, monumental.
04:09 Le patrimoine du quotidien, ça peut être une ruelle, ça peut être une petite fontaine,
04:14 ça peut être une cour à pavés, et ça peut être une petite boutique.
04:17 Cette boutique, tout le monde la connaît.
04:19 Les touristes du monde entier viennent la photographier,
04:22 c'est un cafarnaum savamment entretenu par sa propriétaire, Madame Van Koot,
04:26 qui n'est pas propriétaire, qui est gestionnaire, puisque la boutique appartient,
04:30 comme tout le reste du Palais Royal, au Centre des Monuments Nationaux.
04:33 - Ça, elle n'appartient pas au Conseil Constitutionnel,
04:35 elle appartient au Centre des Monuments Nationaux, il faut le dire.
04:37 - Exactement, qui est en charge de la gestion de notre patrimoine.
04:40 Or, à quoi on assiste, c'est que, pour l'instant, une première décision de justice
04:44 a donné raison au Conseil Constitutionnel pour expulser cette boutique.
04:48 Cette boutique, qui est ce petit patrimoine du quotidien, a notamment un escalier à vis,
04:52 charmant, qui n'est pas spectaculaire, mais qui donne accès à un entre-sol,
04:57 c'est les réserves de la boutique, sûrement.
04:59 Mais ça témoigne de quoi ? Ça témoigne des volumes du Paris du début du siècle.
05:04 Balzac a sûrement fréquenté à l'Oriental, et tant d'autres.
05:10 Et aujourd'hui encore, je vous assure, mais ils ont tous sûrement acheté une pipe ou une civette quelque part par là.
05:17 Et là où je n'en reviens pas, c'est que le garant de ce patrimoine,
05:23 le Centre des Monuments Nationaux, a d'ores et déjà donné son aval au Conseil Constitutionnel
05:28 pour arracher tout ce petit décor, pour en faire une salle d'occurrence.
05:30 - Et il n'y a pas de recours ? Personne ne fait appel ?
05:32 Est-ce que la propriétaire, elle n'est pas pour ça ?
05:35 - La gestionnaire... - La gestionnaire a fait appel ?
05:37 - La gestionnaire va sûrement faire appel.
05:39 À ma connaissance, aujourd'hui, elle ne l'a pas fait.
05:43 Elle essuie des mesures d'intimidation à répétition de la part de son voisin.
05:49 Pas plus tard qu'hier, par exemple, elle a refusé l'accès à sa boutique de personnes,
05:54 des architectes mandatés par le Conseil Constitutionnel,
05:56 qui voulaient venir mesurer l'épaisseur des murs.
05:58 Parce que le Conseil Constitutionnel veut carrément casser les murs.
06:01 - Casser les murs, oui. - Et elle ne les a pas laissés entrer.
06:04 Mais c'est pour vous donner un peu l'idée de cette pression continue.
06:07 Mais la bonne nouvelle, parce qu'il y en a quand même une,
06:10 c'est que depuis que j'ai décidé de parler un petit peu au nom de cette boutique...
06:14 - Oui, vous avez fait une tribune au Figaro.
06:16 - Au Figaro, une pétition a été lancée en ligne.
06:19 Il suffit de taper "pétition à l'Oriental" sur un moteur de recherche,
06:23 vous tombez tout de suite sur le site.
06:24 - "À l'Oriental", on dit ça pour les auditeurs de Figaro.
06:27 - Ou sinon se rendre à l'Oriental, 22 Galeries de Chartres,
06:30 et là, signer une pétition papier.
06:33 Et là, je vous assure que ce sont des centaines et des centaines de personnes qui viennent.
06:37 On compte déjà par milliers les gens qui, depuis qu'ils sont au courant de ce scandale,
06:42 veulent soutenir au moins moralement cette boutique.
06:47 Et c'est un... Vous savez, on nous dit que les Français sont attachés à leur patrimoine, et c'est vrai.
06:52 Mais là où je... C'est pour ça que je prends la parole aussi,
06:55 c'est qu'on ne peut pas laisser faire sans rien dire.
06:58 On est au courant que ça va être sûrement expulsé, cette boutique va être expulsée,
07:03 et son petit décor arraché, disparaître.
07:06 Et on ne peut pas laisser faire sans rien dire.
07:08 - Non, c'est terrible, parce qu'on se dit que...
07:10 Est-ce que le Conseil constitutionnel n'a pas autre chose à faire
07:14 que de s'occuper des quelques mètres carrés pour avoir une salle d'attente ?
07:17 - Il paraît que le 25 janvier, il doit se prononcer sur la loi immigration, non ?
07:20 - Oui, oui, mais ça c'est un détail, la loi immigration.
07:23 Ce qui est important, c'est l'Oriental !
07:25 C'est PIP et c'est Zivert, bien sûr.
07:27 Merci Jonathan Ciccio, on continuera le combat.
07:29 - Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
07:33 - J'attends, j'attends. Qu'est-ce qui s'est passé ?
07:35 Alors écoutez, c'est très simple.
07:37 Qui va s'en aller ?
07:39 Eh bien, qui va s'en aller ?
07:40 C'est les voitures.
07:42 Les voitures et les conducteurs de voitures.
07:45 De quoi vous parlez ? De quoi vous parlez ?
07:46 Eh bien écoutez, la semaine dernière, à Sud Radio,
07:49 dans l'émission de Benjamin Gleize,
07:51 eh bien David Béliard,
07:53 vous savez, le conseiller de Paris,
07:56 qui est en charge effectivement de la mobilité dans tous ses états,
08:00 eh bien, l'adjoint à la mairie de Paris,
08:03 eh bien, il a dit quelque chose.
08:05 Pensez-vous juste que vous écoutiez, et nous allons commenter.
08:08 Écoutez David Béliard, adjoint à la mairie de Paris.
08:11 - C'est pas normal que quelqu'un qui a une Clio,
08:15 une petite Clio un peu ancienne,
08:17 et qu'il l'utilise une à deux fois dans l'année pour venir, par exemple, à Paris,
08:21 eh bien, on lui dise, il faut que tu changes de voiture,
08:24 et que dans le même temps, un SUV,
08:26 qui est un SUV hybride, Porsche par exemple,
08:28 qui vaut plusieurs dizaines de milliers d'euros,
08:31 eh bien, puisse disposer d'un critère 1 ou critère 0,
08:35 et n'ait pas de difficulté pour rouler à Paris.
08:36 On voit bien qu'il y a deux poids, deux mesures là-dedans.
08:38 Donc, en effet, il faut revoir la question de la critérisation.
08:41 De la même manière, moi je suis à la fois favorable, par exemple,
08:44 à un dispositif dit de petits rouleurs.
08:46 En gros, vous avez une voiture un peu ancienne,
08:48 mais que vous utilisez de manière, disons,
08:51 quelques fois dans l'année pour venir en ville,
08:53 eh bien, là, il n'y a pas de problème,
08:55 parce que ce n'est pas ça le sujet.
08:57 - Voilà, c'est-à-dire, selon que vous soyez voiture ancienne ou voiture nouvelle,
09:03 vous aurez droit de venir à Paris,
09:05 attention, en quotas, et ça s'appelle la discrimination motorisée positive.
09:11 Et oui, si vous avez une Clio,
09:14 oui, écoutez, soyons clairs, vous pourrez venir deux ou trois fois par an à Paris,
09:17 mais pas plus, soyons clairs.
09:20 Effectivement, on sait déjà que les voitures thermiques, c'est terminé,
09:24 alors, horizon 2030,
09:28 attention, si vous ne changez pas,
09:30 si vous n'achetez pas une voiture électrique à 20 000, 30 000 ou 40 000 euros,
09:34 ben écoutez, oui, ça coûte cher, mais enfin, c'est comme ça,
09:39 c'est comme ça, ça se paye l'écologie,
09:41 la vraie ou la fausse écologie,
09:43 ça se paye le verre, ça se paye la dépollution.
09:47 Et si vous avez une petite voiture et que vous voulez avec votre famille venir à Paris
09:50 parce que vous n'habitez pas intramuraux,
09:54 et ben, ce sera contagianté, c'est tout, voilà, écoutez,
09:58 il faut comprendre, c'est aussi ça la dépollution,
10:01 c'est qu'on va faire le tri, et on va faire le tri
10:04 entre quoi et quoi ?
10:05 Entre les gens qui ont les moyens et les gens qui n'ont pas les moyens.
10:09 Et oui, n'oubliez jamais le slogan absolu du pouvoir,
10:13 mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade.
10:17 Ainsi, nous sommes bien gouvernés
10:20 et les vaches seront bien gardées en attendant, effectivement, d'être éliminées.
10:25 Parce que la couche d'ozone, bien sûr !
10:28 On marque une courte pause sur Sud Radio, on revient après les infos
10:31 de 13h avec cette information, Gabriel Attal, nouveau Premier ministre d'Emmanuel Macron,
10:35 on va se retrouver dans un instant pour le face-à-face d'André Bercoff,
10:38 et on fait avec vous au 0826 300 300, à tout de suite !
10:42 C'est Philippe David, je vous souhaite une bonne année 2024 avec Sud Radio.
10:46 Bonne année avec Sud Radio.
10:48 Sud Radio, parlons vrai.
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