Pierre Lellouche : «Cette affaire fait exploser l'écran de fumée qui tourne depuis six ans. Quand on arrive à quelque chose de sérieux et de dur, ça explose. Depuis une semaine on voit la fin du en même temps»

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L'ancien ministre Pierre Lellouche à propos du projet de loi immigration qui divise l'Assemblée : «Cette affaire fait exploser l'écran de fumée qui tourne depuis six ans et qui par les 49.3 sur le budget passe plus ou moins. Mais quand on arrive à quelque chose de sérieux et de dur, ça explose. Depuis une semaine on voit la fin du en même temps, la fin de la confusion macroniste où il n'y a pas de cap».

Transcript

00:00 -On en apprend tous les jours, on apprend qu'il a téléphoné lui-même,

00:04 ça a été démenti, on apprend qu'il a téléphoné lui-même

00:08 au patron de l'opposition au Sénat,

00:11 ce qui est quand même sans précédent

00:13 dans la séparation des pouvoirs.

00:15 Il commence un texte très compliqué

00:18 où il y a à boire et à manger, les régularisations,

00:21 mais aussi... -C'est le premier texte.

00:23 -Il l'envoie au Sénat, alors qu'il sait qu'il n'y a pas de majorité

00:27 pour lui, donc le Sénat le réécrit,

00:29 il le ramène à l'Assemblée,

00:31 où il est complètement délité, déconstruit,

00:34 et après, on explique qu'il faut voter

00:38 un coup à droite, un coup à gauche.

00:41 On est au coeur du problème macroniste

00:45 dans cette affaire. Cette affaire fait exploser

00:48 l'écran de fumée qui tourne depuis six ans, quoi,

00:54 et qui, par les 49.3 sur le budget, passe plus ou moins,

00:58 mais quand on arrive à quelque chose de sérieux et de dur,

01:01 ça explose. -Ce que je comprends,

01:03 ce soir... -Ce soir, ce qui s'est passé

01:06 depuis une semaine, c'est qu'on voit la fin du...

01:08 On voit la fin de la confusion macroniste

01:11 où il n'y a pas de cap. On ne sait toujours pas

01:13 quel est le cap sur l'immigration. J'ai entendu dire

01:16 que le ministre de l'Intérieur va régulariser 10 000 personnes.

01:19 C'est pas ce que demandaient les gens

01:22 dans le sondage du Figaro d'hier, je crois.

01:25 C'est... Voilà.

01:28 C'est très, très étrange, ce qui se passe.

01:30 Clairement, la dernière manoeuvre qui consiste à dire

01:33 "je vais pas compter les voix du Front national",

01:36 c'est pour dire à ses propres députés d'être disciplinés,

01:39 mais est-ce qu'il les contrôle ? Il y a une demi-douzaine

01:42 de ministres de gauche qui veulent s'en aller,

01:44 parce qu'ils pensent à leur avenir après Macron.

01:47 Ils vont pas se griller en votant un texte avec le Front national.

01:51 C'est compliqué pour des gens qui viennent de la gauche.

01:54 [Musique]

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