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  • 05/12/2023
Mettez vous d'accord avec Sophie De Menthon, chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC, Jacky Isabello, communicant, fondateur du cabinet "Parlez moi d'impact", David Margueritte, vice président de la région Normandie et président de l'agglomération du Cotentin et Michel Taube, Fondateur du site d'information Opinion Internationale,fondateur « d 'Ensemble contre la peine de mort »

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-12-05##

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Transcription
00:00 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 Et on va se mettre d'accord évidemment aujourd'hui autour de Sophie de Menton,
00:10 chef d'entreprise, présidente du mouvement Ethique. Bonjour.
00:13 Bonjour.
00:14 Jacquie Isabello, communicant, fondateur du cabinet Parlez-moi d'un pacte. Bonjour.
00:18 Bonjour Valérie.
00:19 David Marguerite, vice-président de la région Normandie, président de l'agglomération du Cotentin. Bonjour à vous.
00:24 Bonjour Valérie.
00:25 Et Michel Taubes, fondateur du site d'information Opinion Internationale. Bonjour à vous.
00:28 Bonjour chère Valérie.
00:29 Et fondateur d'Ensemble contre la peine de mort.
00:32 Tous, vous êtes là pour commenter l'actualité.
00:36 Le niveau scolaire, on attend les résultats du baromètre PISA à 11h.
00:43 Donc on va pouvoir le commenter en direct.
00:45 Faut-il faciliter le redoublement ?
00:47 Il n'y a pas de sujet tabou, c'est ce qu'a dit le ministre de l'Education.
00:51 Crépole, eh bien finalement ce n'est pas forcément ce qu'on avait dit au départ.
00:56 Comme quoi, mea culpa, il faut être extrêmement prudent quand on ne sait pas.
01:03 Attendre un petit peu que les choses se précisent vers le scénario d'une bagarre généralisée.
01:08 Et puis attentat terroriste à Paris et insécurité.
01:11 Est-ce qu'il faut un plan B pour la cérémonie d'ouverture des JO ?
01:14 Vos coups de cœur, vos coups de gueule.
01:16 Sophie, c'est bientôt Noël, les jouets de Noël vous intéressent ?
01:19 Ah ça m'intéresse. Je dois dire que les bras m'en tombent.
01:22 Il y a, figurez-vous, comme jouet, un kit télétravail pour les enfants.
01:27 Non mais, on s'en remet pas.
01:30 Le kit télétravail pour qu'ils fassent comme papa et maman et qu'ils comprennent bien ce qu'ils font.
01:35 Alors on a un mini info-ordinateur, un truc sur les oreilles, un petit bureau.
01:40 Et vous pouvez offrir un kit télétravail à votre enfant.
01:44 Alors ça c'est la première chose.
01:46 Mais la deuxième est encore pire, mais c'est du même genre.
01:50 Peut-être un commentaire, ça vous choque ?
01:53 Sophie, il y a un kit chirurgien, il y a un kit pompier, moi qui suis fils d'eux.
01:59 C'est vrai que c'est un peu ridicule, mais le kit de...
02:02 Un télétravail c'est pas un métier comme pompier.
02:04 Vous Sophie, vous êtes une des grandes défenseuses, je vais dire défenseuse...
02:07 Il y a des pompiers en télétravail ?
02:09 Non mais il y a le kit de certaines activités, de jardinerie, ne me cherchez pas là-dessus Michel, je vais vous en donner des exemples.
02:18 Mais surtout que Sophie est une des grandes défenseuses de l'esprit d'entreprise, du monde du travail, du fait qu'il faut aimer son entreprise.
02:27 La mutation sociologique du télétravail Sophie, c'est quelque chose que tu n'as pas encore...
02:31 Vous qui avez en fait été une des grandes prêtresses du marketing, vous entendre dire que les gens qui ont des idées marketing, certes ridicules,
02:42 mais qui peuvent à un moment amuser, que vous trouvez ça, moi ça m'étonne, franchement ça m'étonne.
02:47 J'ai une idée du marketing, mais 90% des idées du marketing sont ridicules.
02:51 Ça c'est le capitalisme d'entreprise, mais l'important c'est que ça plaise, que ça marque et que ça fasse plaisir.
02:56 L'important c'est que ça prélèse, mais alors à ce moment-là on peut tout inventer.
02:59 Non mais là il me provoque, je ne répondrai même pas.
03:02 Dire aux enfants "oui c'est super, je suis en télétravail" et puis le kit de télétravail pour l'école, pourquoi ils iraient à l'école ?
03:09 Attendez, moi je suis... c'est évidemment un coup de gueule.
03:12 Ça s'appelle le CNED, l'enseignement à distance.
03:14 Et vraiment bravo chère Sophie. En plus je découvre la boîte de jeux.
03:18 Il y a un bébé, enfin c'est un bébé, il doit avoir 2 ans, 3 ans, entouré d'écrans.
03:23 C'est une honte, parce que évidemment à cet âge-là, on n'encourage pas, surtout par le jeu, dont on connaît la fonction pédagogique et formatrice des enfants,
03:34 à effectivement ce qui doit être un appendice, un pis-aller, quand on ne peut pas aller directement au travail.
03:41 Donc effectivement, je pense que ce n'est pas une très bonne idée de cadeau de jeu.
03:45 Merci.
03:46 C'est totalement ridicule, moi j'ai des enfants en bas âge, je ne leur achèterais pas de kit télétravail pour Noël.
03:52 Et un kit de travail tout court.
03:54 Alors à propos de travail, si vous m'autorisez un deuxième coup de gueule Valérie, très court.
03:59 Bénédicte Couillard, vous savez c'est la...
04:03 Bérangère.
04:04 Bérangère, pardon.
04:05 Bérangère Couillard, vous savez qui reprise les chaussettes ?
04:08 Non, c'est la ministre...
04:12 C'est très bien en plus.
04:13 Elle est secrétaire d'Etat.
04:14 Secrétaire d'Etat, oui, elle est secrétaire d'Etat.
04:16 Elle est secrétaire d'Etat et c'est elle qui a eu l'idée, pour qu'on ne jette pas, de faire repriser les vêtements, et de faire ressembler les chaussures.
04:24 Ça m'amuse beaucoup parce qu'il y a 90% des enfants qui n'ont pas de chaussures, qui ont que des tennis.
04:28 Mais bon.
04:29 Peu importe, ce n'est pas le sujet.
04:30 Là, elle a une idée brillante, marketing peut-être mon cher Jackie,
04:34 qui consiste à envoyer 500 CV bidon,
04:39 500 CV piège, à 500 entreprises, pour repérer les discriminations.
04:45 Oui, elle est secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes.
04:48 Je ne sais pas ce qu'elle a dit sur France Inter aussi, c'était pour la discrimination contre LGBT.
04:55 Et donc, j'aimerais savoir quel est le chef d'entreprise qui a demandé les pratiques sexuelles des gens qu'il recrutait.
05:00 Il y a 500 CV bidon.
05:02 Et je trouve que c'est diviser les Français, c'est leur montrer, leur désigner l'entreprise du doigt,
05:09 prétendre a priori qu'il y a discrimination.
05:11 Alors on regarde où ils habitent, de quelle couleur ils sont, si c'est des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux.
05:17 Et je ne sais pas où elle a rajouté "LGBT", alors je ne comprends pas.
05:20 LGBT.
05:22 Non, non, LGBT++, QY, etc.
05:25 Mais il faut savoir que les gens les plus discriminés à l'emploi,
05:30 et je ne me laisse jamais de le répéter, sont les personnes handicapées, les personnes en situation de handicap.
05:35 Ça c'est choquant comme démarche, vous voyez.
05:39 Parce que ça part du principe que les entrepreneurs ont dans l'idée de discriminer,
05:45 ça l'institutionnalise plutôt que de le prendre à l'inverse et d'essayer de voir comment traiter ses sujets.
05:50 Mais pour revenir sur cette histoire de télétravail, Sophie,
05:53 c'est quand même un des, je ne vais pas dire avancé, mais c'est un des changements majeurs dans l'entreprise.
05:59 On n'en revient rien.
06:01 Dans mes entreprises, moi j'ai donné des primes télétravail,
06:05 donc on donne des primes pour pouvoir équiper les gens,
06:08 il faut une bonne chaise, il faut un écran à hauteur,
06:11 mais il faut quand même laisser entendre que quand on travaille chez soi,
06:15 ça se fait quand même de plus en plus, vous êtes assez rétrograde dans la manière dont vous vous tenez tous les deux,
06:19 il faut faire attention à la manière dont on travaille, sur quel bureau,
06:23 pas trop rester assis, les gens qui télétravaillent,
06:27 les gens qui télétravaillent, quel est le problème de santé publique qu'ils rencontrent ?
06:31 Mécaniquement, ils prennent 20% du poids supérieur.
06:34 Non mais attendez, que quelqu'un...
06:36 Je n'offrirai pas ça à mes enfants, mais d'un point de vue...
06:40 C'est ça qui est le sujet, c'était est-ce qu'il est normal de piéger avec ça, sans CV anonyme ?
06:45 Je vous ai dit que je trouvais ça ridicule.
06:48 Je vais vous dire, le piège est très important parce que tout recrutement est une discrimination.
06:54 On choisit quelqu'un par rapport aux autres.
06:56 Oui, David Marcurie.
06:58 Je pense que personne ne conteste le fait que les recrutements doivent se faire de façon non discriminée,
07:03 mais en effet, recruter c'est choisir, d'une certaine manière, il y a des discriminations dont on ne parle pas,
07:07 je l'avais dit Valérie, les discriminations à l'égard des personnes en situation de handicap,
07:11 mais là il y a des lois, c'est concret, pour favoriser l'insertion des personnes en situation de handicap.
07:15 Et il y a une autre discrimination peut-être dont on parle moins,
07:18 parce qu'on est toujours focalisé sur les discriminations LGBT ou les discriminations du nom de famille,
07:22 c'est la discrimination à raison du prénom, qui est beaucoup plus difficile à détecter,
07:27 en fonction des origines sociales, en tout cas on en parle moins,
07:31 mais c'est une véritable discrimination qui existe,
07:34 on sait que des choix se font entre des prénoms,
07:38 et c'est pour le coup difficile à détecter.
07:41 Moi ce que je veux dire, c'est que, en tout cas,
07:44 ce n'est pas cette opération d'envoyer 500 CV qui va changer quoi que ce soit,
07:47 si ce n'est que de rajouter un peu d'huile sur le feu.
07:49 On attend plutôt des mesures concrètes de la part du ministre, plutôt que ce type d'opération-là.
07:52 Mais il va falloir prouver comment on va prouver qu'il y a eu discrimination,
07:56 ça va être difficile.
07:58 Et alors ça va être voté à l'Assemblée, comment lutter contre ça,
08:00 et ce qui est extraordinaire, c'est que maintenant, on a parlé de victimes,
08:03 c'est-à-dire ceux qui sont victimes de discrimination,
08:05 comment va-t-on les accompagner ?
08:07 On est complètement fous !
08:09 Alors qu'on a besoin de bosser entre les campagnes des vendeurs,
08:14 qui vous empêchent d'acheter,
08:16 la subvention par contre au textile,
08:18 parce que le type qui ne peut pas acheter sa veste,
08:20 on va subventionner le secteur, qui va très mal,
08:23 on marche sur la tête !
08:25 - Michel, on me dit, voilà,
08:28 quid des discriminations envers les gens laids ?
08:31 - Les seniors sont discriminés à l'emploi aussi, c'est vrai que...
08:34 - Alors il y a un député de Guadeloupe qui est aussi engagé
08:37 contre les discriminations capillaires.
08:39 - Ah oui, j'ai vu ça !
08:40 - Et qui a même déposé une proposition de loi,
08:42 qui s'appelle "Glottophobie",
08:44 il m'excusera, j'ai eu un trouble mémoire,
08:47 mais il est très engagé contre les discriminations capillaires.
08:50 - Par contre, agir contre le chômage des jeunes,
08:52 c'est une autre affaire.
08:54 - Mais je discutais avec un DRH,
08:56 qui m'expliquait la complexité aujourd'hui du recrutement,
08:58 parce que vous ne pouvez poser aucune question.
09:00 - Vous ne pouvez pas demander si la personne est mariée...
09:02 - Vous avez vu la charte anti-discrimination ?
09:05 Elle dénombre une vingtaine de points,
09:09 il faut être formé, il faut être un athlète
09:11 pour conduire un entretien d'embauche aujourd'hui,
09:14 pour ne pas tomber dans les pièges
09:16 de ce qui serait qualifié par certains...
09:18 - Alors c'est pour les grandes boîtes, heureusement...
09:20 - Oui, mais comme vous le savez Sophie,
09:21 99% des entreprises sont des TPE, PME...
09:23 - Oui, mais justement, là, ils s'en fichent.
09:25 - Ils sont adhérents à l'éthique, des fois.
09:27 - Parfois. Allez, on va marquer une pause.
09:29 - Il y a le député qui a déposé une proposition de loi
09:33 contre les discriminations capillaires.
09:35 - Et c'est quoi ? Contre les chauves ?
09:37 - Les chauves, les personnes qui ont des cheveux crépus,
09:40 ou qui ont le mulet.
09:42 - Le culte de la victime, effectivement.
09:45 - Voilà, exactement.
09:47 - Le culte de la victime.
09:49 On parlait de discrimination,
09:51 je vous encourage à lire, c'était dans le Figaro ce matin,
09:54 un article sur Hercilia Soudé,
09:56 dont on a parlé ici, qui estime que
09:59 ses copains disent qu'elle s'en prend plein la gueule,
10:03 que si ce n'était pas une femme, on n'en parlerait pas comme ça,
10:06 et elle, elle dit "c'est un grand mépris de classe,
10:08 je n'ai pas les codes de la bourgeoisie,
10:10 je m'habille comme je le souhaite,
10:12 je ne sais pas me tenir droite,
10:14 je parle fort, de façon populaire,
10:16 et j'ai la flemme de me couler dans le moule".
10:18 C'est pas parce que vous venez d'un quartier populaire
10:20 que vous ne devez pas savoir vous tenir
10:22 et respecter un certain nombre de...
10:24 - Il y a des enfants de bourgeois qui se tiennent horriblement mal,
10:26 qui se sont habillés n'importe comment,
10:28 et les parents feraient mieux de s'en occuper.
10:30 Donc ce n'est pas une question de quartier populaire.
10:32 - Et puis de dire "parce qu'on est populaire,
10:34 on se tient mal, on est mal habillé",
10:36 qui dit ça ?
10:38 - Hercilia Soudé, quel mépris de classe !
10:40 - Les députés insoumises...
10:42 - Allez, on se retrouve dans un instant
10:44 avec vous sur Sud Radio, à tout de suite.
10:46 - Sud Radio, parlons vrai.
10:48 - Parlons vrai.
10:50 - Sud Radio.
10:52 - Sud Radio.
10:54 - Le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
10:56 - Et nous sommes ensemble
10:58 avec David Marguerite, vice-président de la région Normandie
11:00 et président de l'agglomération du Cotentin.
11:02 Michel Taubes, fondateur du site d'information
11:04 Opinion Internationale.
11:06 Jackie Isabello, communicant et fondateur
11:08 du cabinet Parlez-moi d'un pacte.
11:10 Sophie de Menton, chef d'entreprise
11:12 et présidente du mouvement Éthique.
11:14 On va parler du niveau scolaire.
11:16 On attend les résultats
11:18 de l'enquête PISA, qui devrait
11:20 incessamment sous peu nous arriver.
11:22 Faut-il faciliter le redoublement ?
11:24 On va revenir sur Crépol, le drame de Crépol,
11:26 vers un scénario d'une bagarre
11:28 généralisée. Et puis, faut-il un plan B
11:30 pour la cérémonie des Jeux d'ouverture des JO ?
11:32 On pourra également
11:34 parler de...
11:36 du gel des avoirs
11:38 du président du Hamas,
11:40 qui vient d'être annoncé
11:42 par le gouvernement
11:44 français. Mais nous avons
11:46 un jeu. Vous savez que Sud Radio
11:48 fête Noël
11:50 et récompense ses auditeurs
11:52 le grand sapin de Noël
11:54 de Sud Radio. Vous l'avez vu, il est magnifique
11:56 dans l'entrée. Plein de cadeaux
11:58 au pied du sapin, avec
12:00 des casques Bluetooth qui sont offerts
12:02 par Sud Radio et la Confédération des
12:04 Buralistes. On a aussi
12:06 des séjours. On a plein, plein de cadeaux
12:08 sous notre sapin. Donc,
12:10 appelez-nous pour
12:12 éventuellement gagner un de ces cadeaux.
12:14 0826 300 300.
12:16 C'est toute la journée. Toutes les heures,
12:18 on vous fait gagner un cadeau.
12:20 - On le quitte. - Vous appellerez après.
12:22 Mais vous gagnerez peut-être autre chose.
12:24 Il y a plein, plein de cadeaux.
12:26 On vous attend. Bonne chance.
12:28 Et un chiffre entre 1 et 25, Sophie ?
12:30 - 13.
12:32 - Le 13ème appel. Ce sera le 13ème
12:34 appel qui remportera
12:36 le cadeau que nous découvrirons tout à l'heure.
12:38 On va continuer, nous, notre tour de table
12:40 avec vos coups de coeur, vos coups de gueule.
12:42 David, Marguerite, vous, c'est un
12:44 coup de gueule qui concerne votre région.
12:46 - Oui, et qui concerne d'ailleurs pas que ma région,
12:48 mais toute la France. On a eu la COP28
12:50 ce week-end qui a
12:52 plutôt abouti à une bonne nouvelle, puisque
12:54 pour la première fois, le nucléaire apparaissait
12:56 non pas comme un problème, mais une solution. On a appelé à tripler
12:58 la production nucléaire dans le monde. En tout cas, une vingtaine
13:00 de pays l'ont fait. Ça, c'était vraiment très
13:02 encourageant. Dans le même temps, on a eu loin un discours
13:04 un peu alambiqué, dont on est coutumier
13:06 du président de la République, sur le
13:08 développement des énergies renouvelables.
13:10 Et on a une loi, en ce moment, qui est la loi
13:12 sur l'accélération des énergies renouvelables
13:14 sur les territoires, qui est en train de s'appliquer.
13:16 Comment ça se traduit concrètement sur les
13:18 territoires ? Vous avez de plus en plus d'industriels qui vont
13:20 voir des mers, qui mettent la pression pour
13:22 installer des éoliennes avec la promesse de recette
13:24 fiscale, dans le contexte que l'on connaît,
13:26 on mesure bien la pression que peut ressentir
13:28 le mer. Et sur les agriculteurs ?
13:30 Et sur les agriculteurs, ce qui est en train de se passer, c'est une menace
13:32 probablement encore plus forte pour
13:34 nos paysages que celle que représentent
13:36 les éoliennes terrestres, avec le développement
13:38 du photovoltaïque. Alors attention, je ne parle pas du
13:40 photovoltaïque, des panneaux sur les
13:42 parkings, sur les bâtiments agricoles ou sur
13:44 d'autres bâtiments, qui ne posent pas de problème. Ce qui est en train de se passer
13:46 dans cette loi, qui n'a pas régulé ou
13:48 très peu régulé leur implantation, c'est le
13:50 développement du photovoltaïque dans les champs, c'est-à-dire de champs
13:52 qui sont cultivables, à 4-5 mètres
13:54 de hauteur. J'invite d'ailleurs les auditeurs à aller regarder sur
13:56 Google ce que ça représente en termes de
13:58 destruction paysagère massive.
14:00 On comprend l'agriculteur qui voit
14:02 arriver l'industriel, qui lui dit "ça va être 4-5 fois
14:04 plus de rendement que la terre agricole", il accepte.
14:06 En région Normandie, on a pris une mesure courageuse,
14:08 Hervé Morin l'a fait, c'est d'interdire
14:10 totalement ce qu'on appelle
14:12 l'agrivoltaïsme. Pourquoi
14:14 interdire complètement ? Parce que si vous ne l'interdisez pas
14:16 complètement et que vous mettez le doigt dans cette affaire,
14:18 eh bien dans 5 ans, dans 10 ans, on peut prendre le
14:20 pari qu'on aura le même scandale que
14:22 sur les éoliennes, avec un développement
14:24 massif, des agriculteurs qui,
14:26 à juste titre, aujourd'hui disent "on marche
14:28 sur la tête", qui retournent les panneaux et qui
14:30 acculés, accepteront
14:32 ce type d'opération sur des champs qui
14:34 sont très cultivables et très rentables en termes
14:36 de production. Donc il y a deux risques,
14:38 c'est la production alimentaire française qui
14:40 se joue, notre souveraineté aussi alimentaire,
14:42 et le risque paysager sur lequel
14:44 j'insiste. Moi ce que je veux dire, c'est que
14:46 une bonne politique en matière d'énergie,
14:48 c'est bien évidemment le nucléaire, moi j'y suis très attaché,
14:50 on y est très attaché dans ma région et ailleurs,
14:52 c'est d'avoir un développement raisonnable
14:54 et raisonné des énergies renouvelables,
14:56 ça veut dire l'hydrogène,
14:58 ça veut dire l'hydrolien,
15:00 ça veut dire les énergies marines renouvelables,
15:02 mais loin des côtes, parce qu'on voit aussi l'écart
15:04 entre les photos qui ont été montrées et les premières
15:06 implantations sur les côtes françaises,
15:08 avec quand même, là aussi,
15:10 une dégradation paysagère massive,
15:12 et en tout cas, attention aux fausses bonnes idées,
15:14 le photovoltaïque, oui sur les
15:16 bâtiments, oui en effet
15:18 pour le développer
15:20 sur les bâtiments agricoles et sur les parkings,
15:22 mais pas dans des champs qui sont cultivables, parce que là
15:24 il y a un vrai risque majeur pour nos paysages
15:26 et notre ruralité.
15:28 - Moi j'ai une question à vous poser,
15:30 un conseil régional
15:32 est compétent pour voter
15:34 l'interdiction, par exemple
15:36 de l'agriboltaïque sur
15:38 l'ensemble des communes rurales
15:40 de sa région.
15:42 Donc quand même la loi
15:44 ne sera pas possible.
15:46 - Au-dessus des mers.
15:48 - Alors on a un schéma qui s'appelle le SRADET, c'est un peu technique,
15:50 mais qui est un schéma de planification de l'aménagement dans la région,
15:52 qui a une valeur opposable
15:54 sur les PLUI, et donc
15:56 dans le SRADET de la région, dans notre document de planification,
15:58 Hervé Morin a choisi
16:00 d'introduire une disposition qui est
16:02 l'interdiction de l'agriboltaïsme
16:04 au nom de la préservation de nos paysages et de notre ruralité.
16:06 - Et donc ça s'impose aux agriculteurs,
16:08 aux communes qui voudraient le faire,
16:10 et à l'État, aux industriels qui voudraient...
16:12 - Absolument. - Moi je trouve ça génial,
16:14 parce que ce que je voulais dire, c'est qu'on est dans un État
16:16 hyper jacobin, où d'habitude tout se
16:18 décide de Paris, où tout est
16:20 fait dans une combinaison souvent
16:22 entre des grands industriels et
16:24 des aristocrates de l'État,
16:26 comme je les appelle, et je pense qu'il faut
16:28 qu'il y ait un basculement vers une France
16:30 beaucoup plus décentralisée, où les collectivités
16:32 locales ont le pouvoir
16:34 de dire oui ou non sur ce qui se passe
16:36 sur leur territoire. - Oui, je trouve ça sûr.
16:38 - Mais c'est vrai aussi que ça dit à nos concitoyens
16:40 qui vivent dans d'autres régions de regarder
16:42 ce que fait... - Et c'est un peu le message que je voulais
16:44 se passer. - ...le Conseil Régional,
16:46 et comment, alors on va pas jeter l'opprobre
16:48 ou stigmatiser, comme on dit
16:50 certains présidents
16:52 de régions, mais ça veut dire qu'il y a beaucoup d'argent
16:54 en jeu aussi. - Oui, complètement, il y a une pression financière
16:56 très forte qui existe, et moi je comprends
16:58 d'ailleurs ceux qui n'y résistent pas,
17:00 dans le contexte dans lequel on est, c'est même légitime,
17:02 c'est un calcul rational qui est fait, et en effet le message
17:04 que je voulais faire passer, c'était que derrière la bonne idée
17:06 de Panofolto-Voltaïque, ça paraît sympathique,
17:08 il y avait un article dans Le Parisien qui expliquait que c'était moins cher,
17:10 etc., d'en installer aujourd'hui,
17:12 il y a une vraie menace pour
17:14 nos paysages, notre ruralité, l'équilibre alimentaire
17:16 du pays. - Oui, j'approuve complètement.
17:18 - Oui, oui, c'est vrai.
17:20 - Alors, Jacqui, vous, c'est un
17:22 coup de gueule, vous nous emmenez sur toute autre chose.
17:24 - Oui, sur toute autre chose.
17:26 Moi, je suis
17:28 depuis 20 ans,
17:30 en tant que parent,
17:32 mais citoyen, catastrophé
17:34 par ce
17:36 cas de
17:38 Fourniret-Olivier, aujourd'hui, vous savez
17:40 que se tient le procès de
17:42 Monique Olivier, dont les experts
17:44 ont démontré que
17:46 c'était une femme dont le quotient intellectuel
17:48 est largement au-dessus de la moyenne,
17:50 puisqu'elle est quasiment... - Alors, ça a été revu,
17:52 à la baisse, par une autre expertise,
17:54 mais en tout cas, elle a fait partie
17:56 du...
17:58 Elle a été très active
18:00 dans les enlèvements des enfants.
18:02 - Et moi, je suis catastrophé
18:04 par cette affaire-là, parce que
18:06 je pense que ça révèle quand même
18:08 les limites d'une certaine justice
18:10 par rapport à des gens qui sont
18:12 ...
18:14 d'une malignité
18:16 tout à fait excessive, mais
18:18 aujourd'hui, le coup de gueule, c'est que
18:20 le président du...
18:22 le président de ce procès
18:24 a décidé de limiter de façon assez
18:26 excessive les prises de parole des partis
18:28 civils. Il reste encore aujourd'hui
18:30 énormément de meurtres à découvrir,
18:32 parce que, vous savez peut-être que
18:34 Michel Fourniret, sur la
18:36 demande d'un de ses co-détenus,
18:38 a décidé d'envoyer une lettre
18:40 assez cibiline, indiquant qu'il
18:42 aurait pu tuer 35 personnes, et
18:44 on est loin d'avoir découvert, pour l'instant,
18:46 35 victimes. Voilà, donc
18:48 la manière dont la société
18:50 dans son ensemble, dont la justice,
18:52 dont l'opinion publique
18:54 est à chaque fois torturée,
18:56 dès que Monique Olivier, ou avant
18:58 elle, Fourniret,
19:00 décidait de prendre la parole pour s'afficher
19:02 dans les médias, parce qu'il y a
19:04 un rapport égotique à l'image qui est assez
19:06 terrible,
19:08 eh bien, ça catastrophe
19:10 tous les parents de France, et
19:12 je suis assez dépité
19:14 qu'on ne trouve pas de solution
19:16 pour arriver
19:18 à faire parler cette femme-là.
19:20 C'est pour ça que je disais à mon ami
19:22 Michel Thauve que j'allais un peu
19:24 l'agacer, et je suis
19:26 parfois en privé, tenté de sortir
19:28 de la réserve qui doit
19:30 être la mienne, respectant la hiérarchie
19:32 des normes juridiques et l'organisation
19:34 de notre société, mais
19:36 voilà, ce cas, comme beaucoup de gens,
19:38 moi, me terrifie,
19:40 et me fait un mal fou depuis plus de 20 ans maintenant,
19:42 et 20 ans parce que ça
19:44 fait référence, comme tout le monde,
19:46 à l'âge de ses enfants, mais aussi
19:48 au cas terrible de cette jeune fille,
19:50 Estelle Mouzin, qui a disparu il y a 20 ans.
19:52 - Oui, c'est un procès,
19:54 oui, assez glaçant
19:56 qui se tient en ce moment,
19:58 et
20:00 c'est innommable.
20:02 - Je ne dirais qu'une chose, c'est qu'à une époque,
20:04 pendant une longue époque,
20:06 Fourniré aurait certainement été condamné à mort
20:08 et exécuté. - Ah là là !
20:10 - Heureusement, ça ne l'est plus, parce que je pense
20:12 que, parce qu'une justice
20:14 d'humain n'a pas
20:16 droit de vie ou de mort, sur autrui,
20:18 mais tel n'est pas le débat,
20:20 et moi, je souscris,
20:22 non, mais moi je souscris,
20:24 parce que Jacques-Yves Isabello a soulevé comme...
20:26 - Bon, Michel, vous aviez un...
20:28 - Alors oui, c'est de l'actu
20:30 un peu chaude, mais c'est peut-être
20:32 juste pour insister sur
20:34 un peu,
20:36 en même temps, qui tourne à une forme
20:38 de duplicité terrible,
20:40 puisqu'on a appris ce matin même, à 9h30,
20:42 que la France
20:44 annonce le gel des avoirs du chef
20:46 du Hamas à Gaza,
20:48 qui s'appelle Yahya Sinouar,
20:50 celui-là même qui serait
20:52 l'architecte de l'attaque
20:54 du 7 octobre,
20:56 de ce crime contre l'humanité,
20:58 de cette déclaration de guerre du 7 octobre,
21:00 du Hamas contre Israël,
21:02 et donc la France a décidé le gel des avoirs
21:04 pour six mois,
21:06 de ces avoirs en France.
21:08 Donc déjà, moi je ne savais pas qu'il y avait
21:10 des avoirs en France.
21:12 - Oui, je pense que les Gazaouis
21:14 qui vivent dans la misère seront contents de l'apprendre.
21:16 - Exactement, et surtout...
21:18 - Mais rappelez-vous, pardon,
21:20 Yasser Arafat qui avait un appartement
21:22 en place du Palais Bourbon,
21:24 qui était excessivement riche,
21:26 milliardaire, quand on voit
21:28 la misère dans laquelle vivent les Gazaouis.
21:30 - Ah mais de toute façon,
21:32 la corruption des autorités
21:34 palestiniennes,
21:36 que ce soit en Cisjordanie ou en Hamas,
21:38 ou à Gaza, c'est une
21:40 grande spécialité palestinienne.
21:42 Et c'est une des raisons principales
21:44 du destin tragique
21:48 que connaissent les Palestiniens depuis des décennies.
21:50 C'est qu'ils n'ont jamais eu
21:52 des gouvernants à la hauteur
21:54 d'une fonction de direction
21:56 d'un peuple pour
21:58 l'aider à se développer, à s'éduquer, etc.
22:00 Mais surtout, moi ce que je voudrais dire,
22:02 c'est que c'est très bien d'avoir gelé
22:04 ces avoirs, mais honnêtement,
22:06 quelle duplicité,
22:08 avec par exemple cette conférence humanitaire
22:10 qui a été organisée
22:12 à Paris il y a maintenant un mois,
22:14 qui a récolté sous présidence
22:16 française un milliard de dollars,
22:18 ou d'euros, mais je crois que c'est des dollars,
22:20 pour apporter
22:22 de l'aide humanitaire à Gaza,
22:24 c'est très bien. Mais ce
22:26 milliard de dollars va aller
22:28 directement, mais vraiment directement,
22:30 dans les poches du Hamas.
22:32 Parce que le Hamas est l'autorité
22:34 et l'organisation
22:36 qui contrôlent tout ce qui se passe
22:38 à Gaza. Et donc, convient de m'expliquer
22:40 comment l'aide humanitaire
22:42 va-t-elle être distribuée à la population
22:44 sans que le Hamas ne prenne l'argent
22:46 au passage pour s'armer,
22:48 pour continuer à se cacher derrière
22:50 les civils, etc.
22:52 Et donc, je ne comprends pas
22:54 cette naïveté française
22:56 qui est de dire "oui, il faut
22:58 arrêter de tirer sur les civils,
23:00 oui, il faut développer l'aide humanitaire,
23:02 oui, il faut protéger les civils,
23:04 mais honnêtement, comment faire
23:06 quand vous avez
23:08 une organisation
23:10 qui contrôle tout ce qui se passe
23:12 sur ce territoire.
23:14 Il y a vraiment cette duplicité toptale.
23:16 On marque une page de pub et on y revient dans un instant.
23:18 Sud Radio, parlons vrai.
23:20 Parlons vrai.
23:22 Sud Radio, parlons vrai.
23:24 Sud Radio,
23:26 le 10h midi, mettez-vous
23:28 d'accord, Valérie Exper.
23:30 Et on continue de débattre et de commenter
23:32 l'actualité. Je voudrais qu'on réagisse,
23:34 que vous réagissiez
23:36 à la mise en lumière.
23:38 C'est ni un coup de cœur, ni un coup de gueule.
23:40 Enfin, peut-être un coup de gueule de Michel Taub,
23:42 avec la France qui annonce le gel
23:44 des avoirs du chef du Hamas.
23:46 Moi, la question que je me pose, c'est
23:48 on est presque le 7 décembre,
23:50 il s'est passé le 7 octobre,
23:52 qu'est-ce qu'on a attendu deux mois
23:54 avant de prendre cette décision ?
23:56 Et on voit dans le communiqué qui a été fait
23:58 que pour l'instant, le ministère des Finances,
24:00 le Trésor, est incapable de dire
24:02 quels sont ses actifs
24:04 en France. Mais visiblement,
24:06 il doit y en avoir. Mais c'est assez étonnant
24:08 d'avoir mis autant de temps.
24:10 C'est étonnant. On peut dire deux mois après, en effet,
24:12 on s'en est rendu compte deux mois plus tard,
24:14 et c'est pour six mois.
24:16 Pourquoi six mois ?
24:18 Pourquoi pas définitivement ?
24:20 Moi, ce que je constate,
24:22 c'est que, je crois qu'Emmanuel Macron
24:24 peut le dire,
24:26 achève la voie de la France dans le monde.
24:28 Enfin, un peu plus chaque jour.
24:30 - Faut pas exagérer. - Ah non, non, non, j'exagère pas.
24:32 - On l'achève nous-mêmes, la voie de la France.
24:34 - Il est quand même là pour la porter, il est président de la République.
24:36 - Non, je suis pas d'accord, c'est trop dur.
24:38 - Attends, laissez-le terminer. - Non, je termine. Sur le conflit
24:40 israélo-palestinien, il était un temps pas si lointain
24:42 où la voie de la France, elle était attendue,
24:44 elle était même espérée, qui était une voie d'apaisement,
24:46 une voie d'équilibre. Aujourd'hui, on a une voie de confusion
24:48 la plus complète. - Mais qui n'est pas confus dans cette histoire ?
24:50 - Je suis désolé, la France, elle a un message
24:52 clair à porter dans le monde. - On l'a évoqué ici,
24:54 on peut pas faire une interview à la BBC,
24:56 - Pour dire le contraire de tout, une semaine après.
24:58 - Pour dire le contraire de ce qu'on a dit et demander un cessez-le-feu
25:00 sans réclamer la libération des otages.
25:02 - Moi, j'insiste, c'est la crédibilité
25:04 de la voie de la France qui se joue.
25:06 Et encore une fois, la voie de la France, elle avait quelque chose à apporter.
25:08 Et je crois toujours qu'elle peut avoir quelque chose
25:10 à apporter au monde, et en particulier dans ce conflit.
25:12 On se rappelle de la diplomatie de Jacques Chirac,
25:14 qui était une diplomatie forte,
25:16 qui avait un message singulier
25:18 à porter dans le monde, et qui était attendue.
25:20 Je suis désolé. La transposition du "en même temps"
25:22 du "tout est son contraire" à l'échelle
25:24 internationale, ça se traduit
25:26 par la décrédibilisation de la voie de la France dans le monde
25:28 et donc de son affaiblissement.
25:30 - D'un point de vue diplomatique, c'est...
25:32 - On va dévoter juste ça 30 secondes,
25:34 parce que la situation n'a jamais été
25:36 à ce point compliquée
25:38 de façon internationale. Je crois
25:40 que Macron a essayé au début, on lui a
25:42 aussi beaucoup reproché, d'essayer
25:44 de parler avec Poutine et d'essayer
25:46 d'atténuer ce qui se passait avec l'Ukraine.
25:48 Moi je pense qu'il avait raison. La diplomatie
25:50 est la seule arme que nous ayons.
25:52 - Mais avant ça, il faut être cohérent.
25:54 - Quand vous êtes impuissant, regardez
25:56 Liban, allez demander aux Libanais,
25:58 ils s'en foudraient. - Ils adorent la France quand même.
26:00 - Peu importe, vous n'allez pas au Liban en disant
26:02 "on va tout régler, je vais prendre ça en main,
26:04 je tape du poing sur la table". - Oui, il y a des défauts.
26:06 - La correction internationale contre le Hamas
26:08 pour après expliquer... - Les prises de position
26:10 vis-à-vis des... Le problème c'est que Emmanuel
26:12 Macron aurait dû écrire un livre
26:14 qui s'appelle "The Art of Deal", c'est-à-dire
26:16 le livre qui a été écrit par Donald Trump.
26:18 Parce qu'il réagit en économiste,
26:20 il fait des deals économiques. La diplomatie,
26:22 la diplomatie, c'est
26:24 de savoir rester
26:26 dans une forme d'ambiguïté,
26:28 mais de ne pas se déjuger. Et le problème
26:30 c'est qu'Emmanuel Macron franchit
26:32 systématiquement cette lénité. - C'est vrai.
26:34 - Donc les diplomates sont obligés quand même
26:36 de garder en tête votre exemple
26:38 et celui-ci. Mais les diplomates vous diront
26:40 qu'il n'y a pas d'amis ou il n'y a pas d'ennemis, il y a des défenses
26:42 d'intérêts, on va pas reprendre les grandes citations
26:44 après le décès de
26:46 Kissinger. Mais
26:48 c'est de dire, il faut savoir faire
26:50 comprendre aux gens que nous avons des intérêts
26:52 et que si parfois la grande actualité,
26:54 en tout cas l'actualité très
26:56 émotive telle que nous la vivons,
26:58 peut choquer les gens,
27:00 la France a ses intérêts et elle doit les défendre.
27:02 Le problème c'est qu'Emmanuel Macron dit tout et son contraire
27:04 comme il l'a dit dans plein de sujets.
27:06 Donc il maîtrise bien l'économie et cette façon
27:08 d'avancer dans le domaine de l'économie,
27:10 ça restera accrédité à son
27:12 bilan. Mais dans tout un tas d'autres
27:14 domaines, et d'un point de vue diplomatique, c'est quand même une
27:16 catastrophe. En Europe, moi j'ai hâte
27:18 quand il va se mettre en tête
27:20 après avoir laissé son deuxième
27:22 mandat de devenir un des
27:24 leaders de l'Europe, parce qu'il l'a fatalement
27:26 en tête, la réaction des dirigeants
27:28 qui vont lui dire "mais tu vois
27:30 pas le nombre d'ennemis que tu t'es faits".
27:32 Et en tant que diplomate, c'est pas possible
27:34 et il le fait, il continue
27:36 de le faire comme il l'a fait depuis le début. - Juste un dernier
27:38 point, quand il s'est rendu
27:40 en Israël il y a
27:42 quelques semaines après
27:44 ce qui s'est passé le 7 octobre,
27:46 il a eu une idée géniale, il a eu
27:48 une idée extraordinaire, il a appelé une coalition
27:50 internationale contre le Hamas. - Ah oui ?
27:52 - Et je me suis dit "super", surtout
27:54 qu'il aurait eu des alliés
27:56 arabes, parce qu'il y a beaucoup de pays arabes
27:58 qui sont totalement opposés
28:00 au Hamas et à ce qu'ils représentent.
28:02 - Pas énormément hélas. - Mais si, il y en a
28:04 beaucoup, parce que je crois... - Quand on voit le sondage des populations...
28:06 - Non, c'est une question de dynamique. - Non, il y en a quand même, ouais.
28:08 - Il y a les Emirats Arabes Unis,
28:10 il y a l'Arabie Saoudite qui aurait suivi,
28:12 il y a Bahrain, il y a le Maroc,
28:14 il y a d'autres pays,
28:16 il y a le Soudan, il y a l'Egypte qui aurait suivi
28:18 et malheureusement, il a
28:20 complètement
28:22 changé de point de vue, il a abandonné
28:24 cette idée et il a décidé
28:26 de partiser
28:28 en fait, politiquement,
28:30 j'ai envie de dire, avec le Hamas
28:32 et d'autres alliés et c'est fort regrettable.
28:34 - Mais rappelez-vous juste pour conclure, il l'a fait
28:36 avec les Italiens, rappelez-vous sur la Libye,
28:38 il a quand même porté atteinte aux intérêts
28:40 italiens, il a humilié
28:42 les Italiens sur cette politique africaine,
28:44 il a engueulé les Polonais qui sont nos
28:46 partenaires, aujourd'hui on en a besoin en Ukraine,
28:48 il a expliqué qu'il fallait parler... - Il a choisi la Libye contre le Maroc.
28:50 - A Poutine, il a dit l'inverse,
28:52 avec l'Algérie,
28:54 à coups il parle de crime contre... Non mais ça,
28:56 c'est un vrai problème parce que vous aviez
28:58 raison de dire que la voix de la France
29:00 compte et il ne reste plus
29:02 que sa voix aujourd'hui parce que économiquement,
29:04 c'est quand même compliqué,
29:06 eh bien, on s'est souvent moqué de François Hollande,
29:08 mais au moins lui, il avait
29:10 le mérite de garder en tête
29:12 ce qu'étaient les positions gaulo-vétérandiennes
29:14 de la France. - Il n'a pas le ministre des Affaires étrangères,
29:16 alors là il a disparu le ministre des Affaires étrangères.
29:18 - On a eu ce débat déjà hier un petit peu sur François Hollande
29:20 et autres, et on est parti loin effectivement,
29:22 mais le gel des biens
29:24 du chef du Hamas,
29:26 qui arrive quasiment deux mois après,
29:28 interroge, donc
29:30 on verra, ça dure six mois, et on verra
29:32 effectivement ce que ça peut provoquer et susciter.
29:36 - Un tout petit mot quand même, c'est quand même un pays de liberté,
29:38 je ne défends pas évidemment que c'est catastrophique
29:40 qu'on ait eu les
29:42 biens que la France soit refuge, mais
29:44 il y a un secret bancaire,
29:46 la liberté en France, c'est vrai que beaucoup,
29:48 alors si on va par là, il y a beaucoup de dictateurs qui se réfugient en France.
29:50 - Ben oui, il y en a énormément.
29:52 - Mais c'est aussi un pays de liberté,
29:54 ou... ben oui.
29:56 - Mais puisqu'on était sur la diplomatie,
29:58 juste conclure, en disant quand même, rappelons aux gens
30:00 qui l'ont sans doute un peu en tête,
30:02 c'est que la France a des intérêts très importants
30:04 vis-à-vis du Qatar,
30:06 et des pays de cette région-là,
30:08 et que le Qatar est quand même le premier financeur
30:10 du Hamas, et donc la France regarde toujours
30:12 avec attention ce qu'elle fait,
30:14 quand elle doit discuter
30:16 avec ce pays
30:18 qui peut avoir une certaine influence
30:20 dans cette région. - Ben tout le monde s'en fout, du moment qu'ils sont un pays
30:22 qui soutient le foot, on les adore, voilà, c'est navrant.
30:24 - C'est un des aspects du
30:26 soft power qui est utilisé par le Qatar
30:28 en France, mais également en Europe.
30:30 - Mais on manque de... enfin oui, on manque de
30:32 vision, de... - Et ils nous achètent
30:34 des raffins, quand même. - Ils sont ravis, non ?
30:36 La France gagne partout et c'est catastrophique.
30:38 - On a notre gagnante, figurez-vous,
30:40 c'est Corine.
30:42 Bonjour Corine. - Oui, bonjour.
30:44 - Vous nous appelez du Lot.
30:46 - Oui. - Il fait beau ?
30:48 - Euh... oui, assez beau.
30:50 - Ah ben vous avez de la chance.
30:52 - Vous êtes prête pour venir sur Lot ?
30:54 - Non, vous êtes dans quelle ville ?
30:56 - L'Artegaronne, non. - Non, non,
30:58 je suis dans le Lot, dans le sud du Lot,
31:00 à Castelnau-Montrâtier, un tout petit village
31:02 magnifique. - Bon, vous préparez les fêtes
31:04 de Noël ? - Oui, bien sûr.
31:06 - Bien sûr, vous avez acheté votre sapin ?
31:08 - Pas encore, ça va venir. - Ça va venir.
31:10 Alors, nous allons découvrir ce que
31:12 vous avez gagné. Quel est le cadeau
31:14 qui est sous le sapin,
31:16 sous notre sapin de Noël ?
31:18 Eh bien, vous avez gagné
31:20 un bon cadeau d'un montant de 75 euros
31:22 chez cadeau.com.
31:24 Vous pouvez retrouver
31:26 plus de 5000 cadeaux originaux
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31:30 une photo, et puis
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31:34 C'est assez sympa, vous pouvez...
31:36 Vous avez une idée, non ? Vous voulez mettre la photo
31:38 de votre...
31:40 Je sais pas, de votre mari,
31:42 de vos enfants ? - Je vais pas mettre la photo
31:44 de mon chat, non.
31:46 - Bon, allez. En tout cas, je pense que
31:48 vous trouverez votre bonheur
31:50 avec ce... - Je voulais vous remercier.
31:52 Je voulais vous remercier d'exister.
31:54 - Ah bah, c'est gentil. - Parce que vous êtes vraiment la seule
31:56 radio que j'écoute et vous êtes quasiment
31:58 les seules à faire véritablement votre métier
32:00 de journaliste. - Ah bah, c'est gentil. - Donc, un grand
32:02 merci. - Merci beaucoup, Corine.
32:04 Ça nous touche énormément. Merci
32:06 à vous. On se retrouve dans un instant pour
32:08 continuer l'actualité,
32:10 à commenter l'actualité. Merci encore de votre fidélité,
32:12 Corine.
32:14 Sud Radio, le 10h midi,
32:16 mettez-vous d'accord, Valérie
32:18 Expert. Ça, c'est passé sur
32:20 Sud Radio. - Une question que je vous pose,
32:22 François Hollande. Est-ce que le gouvernement
32:24 israélien devrait appeler à mettre fin
32:26 à la colonisation ? - Oui.
32:28 Comment voulez-vous avoir deux États
32:30 si, dans l'État que
32:32 vous voudriez reconnaître, l'État en l'occurrence
32:34 est palestinien, vous avez mité
32:36 le territoire par la colonisation ?
32:38 Sud Radio, parlons
32:40 vrai Sud Radio, le 10h midi,
32:42 mettez-vous d'accord, Valérie
32:44 Expert. - Et nous sommes ensemble
32:46 toujours sur le plateau de... dans ce
32:48 studio de Sud Radio. On va parler
32:50 des résultats
32:52 de PISA, donc de l'enquête
32:54 PISA, qui ne sont pas bons pour la France.
32:56 La France enregistre une baisse
32:58 historique du niveau en maths
33:00 selon cette
33:02 étude. C'est une étude qui a été
33:04 menée auprès d'élèves de
33:06 15 ans en mathématiques,
33:08 donc c'est un contexte de baisse
33:10 généralisée des performances d'une
33:12 manière générale dans le monde
33:14 entier, mais en France
33:16 c'est encore plus
33:18 que dans les autres pays.
33:20 On perd 21 points contre
33:22 une moyenne de 15 points dans les autres
33:24 pays.
33:26 Comment est-ce qu'on est arrivés ?
33:28 Comment est-ce qu'on en est arrivés, là ?
33:30 - Je peux juste
33:32 raconter une anecdote.
33:34 Quand il y a eu cette réforme
33:36 du bac, je me
33:38 souviens, j'étais dans une réunion de parents d'élèves
33:40 et puis on dit "ben voilà, l'équivalent des
33:42 B, dont ceux qui faisaient de la science éco
33:44 qui devaient faire des écoles de commerce,
33:46 il n'y aura plus de maths". Moi je pose une question
33:48 en disant "donc ces filières-là qui
33:50 doivent faire HEC ou quelle que soit
33:52 l'école, il n'y aura plus de maths".
33:54 Mais je dis "mais c'est pas possible". - Elle est survenue.
33:56 - Il faut faire des
33:58 maths financières, etc.
34:00 Moi j'en ai fait.
34:02 Et les profs qui disent
34:04 "ah ben, c'était lunaire".
34:06 Les profs qui disent "ah oui, c'est vrai"
34:08 et deux ans après,
34:10 alors qu'on a un conseil des programmes,
34:12 qu'on a tous les sachants, ils se
34:14 ne sont pas rendus compte que ils étaient
34:16 en train de
34:18 vider les programmes complètement
34:20 d'un minimum d'apprentissage des maths et aujourd'hui on se
34:22 plaint d'avoir un niveau. Alors que l'intelligence
34:24 artificielle arrive, que toutes les entreprises
34:26 qui vont être créées demain pour créer de la valeur
34:28 doivent l'être dans ces univers-là.
34:30 Très honnêtement, quand vous avez l'ensemble du corps
34:32 professoral qui vous
34:34 fait ce constat, alors que vous avez
34:36 fait une école de commerce et que vous savez quand même qu'il faut
34:38 faire la différence entre bénéfice et chiffre d'affaires
34:40 et de calculer un prix hors taxes et TTC
34:42 et qu'on supprime les maths, je me suis dit
34:44 "mais ils ne se rendent pas compte de ce qu'ils sont en train de faire".
34:46 - C'est qu'ils, voilà le problème est là.
34:48 - On en est arrivé là, je pense, parce qu'il y a
34:50 une obsession égalitaire dans le pays depuis des années
34:52 sur le sujet de l'éducation, qui fait
34:54 qu'on a voulu atteindre à tout prix les 80%
34:56 d'étrangers au bac.
34:58 Le bac ne vaut strictement plus rien
35:00 et le résultat de tout ça, c'est qu'on a un
35:02 taux de chômage qui est parmi les plus élevés d'Europe
35:04 pour les jeunes de moins de 25 ans.
35:06 Donc moi je pense qu'en effet cette obsession
35:08 égalitaire, elle s'est traduite
35:10 par des chiffres qui sont catastrophiques
35:12 qui sont confirmés aujourd'hui. Moi je lisais
35:14 qu'on a un tiers des sixièmes
35:16 qui ont un niveau de CE1 en français, que la moitié
35:18 maîtrise mal la langue française, que le niveau de classe
35:20 d'une classe de maths de
35:22 4ème aujourd'hui c'était le niveau de classe de maths
35:24 de 5ème il y a 15 ans, c'est absolument
35:26 dramatique. La question du redoublement
35:28 je trouve que c'est une bonne question. Pourquoi
35:30 c'est une bonne question ? Parce que le redoublement
35:32 ce n'est pas une punition, c'est
35:34 une seconde chance. - Lisez Niveau. - C'est une seconde chance.
35:36 Il faut assumer de dire que c'est une seconde chance.
35:38 Il y avait, je lisais
35:40 dans Le Parisien, qu'il y avait
35:42 33% de redoublants en 1987.
35:44 On n'a pas fait une génération d'offensés
35:46 ou de stigmatisés pour autant.
35:48 Parce qu'on leur a permis
35:50 avec cette seconde chance de rattraper le niveau.
35:52 La conséquence de cela, c'est qu'aujourd'hui
35:54 il n'y a plus que 3% de redoublement parce que depuis
35:56 2014 il est quasiment supprimé dans les faits
35:58 pour ne pas stigmatiser. C'est qu'on recule
36:00 de tous les classements. Mais le pire de tout cela
36:02 c'est que finalement, les victimes de tout cela
36:04 sont les jeunes qui sortent du système scolaire
36:06 en situation de décrochage. Parce que quand on veut
36:08 faire passer à tout prix dans le niveau d'après sans en avoir
36:10 les capacités, on crée un traumatisme
36:12 chez un certain nombre de jeunes qui ne sont plus en situation
36:14 de s'intégrer
36:16 dans leur classe et qu'on retrouve
36:18 dès la classe de 3ème en voie de décrochage
36:20 scolaire. Les indicateurs là sont très
36:22 mauvais. Et donc cette obsession égalitaire
36:24 moi j'assume de le dire, elle est aujourd'hui
36:26 lourdement responsable des classements de la France
36:28 et du malheur d'un certain nombre de jeunes.
36:30 - Alors il y a un juste milieu. Parce que des études
36:32 ont prouvé que quand on avait redoublé, on n'était pas
36:34 meilleur après. - Bon là on parle pas du redoublement
36:36 hein.
36:38 - Non, on parle des maths.
36:40 - On va parler du redoublement.
36:42 - Sur les maths.
36:44 - Alors la question sur les maths
36:46 est que qui décide ?
36:48 On a des ministres de l'éducation nationale qui sont tous différents
36:50 les uns des autres, dont on subit
36:52 parfois les caprices. Et puis
36:54 je remarque une chose,
36:56 c'est qu'on a un déclassement
36:58 des professeurs qui est terrible.
37:00 - C'est une des explications.
37:02 - Et ce déclassement des professeurs qui font un peu
37:04 de politique en classe éventuellement d'ailleurs.
37:06 Et ce qui est terrible c'est que ce déclassement
37:08 c'est dans le public, alors que
37:10 quand on veut que ces enfants soient élevés
37:12 y compris d'ailleurs dans tous les milieux
37:14 on essaie de les mettre dans le privé
37:16 et que le privé fonctionne bien,
37:18 beaucoup mieux, et qu'il y a une seule solution
37:20 pour aller vite, comme on peut pas changer les professeurs
37:22 et qu'on en a plus d'ailleurs, c'est
37:24 immédiatement d'essayer de faire privatiser
37:26 qu'il y ait des gens qui rachètent des écoles.
37:28 Y a que ça, y a que le privé qui va sauver
37:30 actuellement le public
37:32 parce qu'on a pas les moyens, y a pas de prof.
37:34 - C'est quand même une...
37:36 - C'est un échec majeur.
37:38 - C'est un échec majeur.
37:40 - Ça pose la question de l'égalité des chances pour le coup qui est la vraie question de l'école.
37:42 - La production des inégalités qui n'a jamais été aussi forte.
37:44 - Je pense que lorsqu'on dressera
37:46 le bilan des années Macron,
37:48 je pense qu'il y a
37:50 une des graves, graves décisions
37:52 qui pour moi est une anomalie
37:54 quand on connaît l'auteur de cette décision
37:56 c'est Jean-Michel Blanquer
37:58 qui par ailleurs est quelqu'un que je respecte
38:00 beaucoup, qui a des engagements très forts
38:02 sur la laïcité, qui je pense
38:04 un homme bien, enfin moi j'ai beaucoup de respect
38:06 pour ce monsieur, mais le fait d'avoir
38:08 effectivement dévalorisé,
38:10 supprimé les maths, avoir...
38:12 Honnêtement j'ai pas compris.
38:14 - Enfin celui d'après, j'ai pas mis le nom de ministre.
38:16 - Les conséquences sont terribles parce que
38:18 elle ne concerne pas que les bacheliers
38:20 elle a... cette décision
38:22 de dévalorisation des maths
38:24 a envoyé un message
38:26 à toute la société française,
38:28 aux enseignants, aux parents d'élèves, aux enfants eux-mêmes
38:30 qui est catastrophique
38:32 parce qu'effectivement avec
38:34 la langue de son pays, donc le français,
38:36 les mathématiques, c'est quand même
38:38 la matière indispensable.
38:40 - Et ça c'est vraiment
38:42 catastrophique et ça restera au bilan de Macron.
38:44 - Regardez ce que vous disiez,
38:46 l'erreur originelle, c'est 80%
38:48 d'une classe d'âge au bac.
38:50 Comment à un moment avec tous les spécialistes
38:52 on peut ne pas,
38:54 comme on le fait dans les entreprises, faire un constat
38:56 en se disant, 80%
38:58 d'une classe d'âge au bac, on a tiré le niveau
39:00 vers le bas. De l'autre côté,
39:02 on a tout un tas de travaux
39:04 manuels,
39:06 de métiers manuels qui ne sont pas
39:08 servis. Il manque 300 000
39:10 jobs dans tout un tas d'entreprises.
39:12 - Il faut revaloriser, mais on le fait.
39:14 - Parce qu'on est en train
39:16 de s'écharper sur une loi immigration
39:18 alors qu'il faudrait revaloriser
39:20 ces travaux manuels pour qu'on ait des gens qui travaillent dans les entreprises.
39:22 - C'est pas fromage au dessert.
39:24 - De faire ce constat.
39:26 Le troisième constat, c'est de dire que vous avez des étudiants
39:28 qui font polytechnique aujourd'hui, qui vous disent
39:30 "j'ai fait une prépa et maintenant
39:32 je m'emmerde à polytechnique".
39:34 - Les cours qui me sont
39:36 proposés ne sont pas à la hauteur.
39:38 Quand on a ce constat-là,
39:40 qui à un moment va dire "il faut tout remettre
39:42 à plat" ? Eh bien personne.
39:44 Parce que celui qui va oser
39:46 le proposer, soit il va être traité
39:48 de populiste, soit il va avoir des
39:50 millions de personnes qui sont dans l'écosystème
39:52 et qui ne voteront pas pour lui
39:54 alors que les choses sont
39:56 calibrées.
39:58 - Il faut reconnaître au ministre de l'Éducation
40:00 quand même, pour avoir une note positive,
40:02 qu'il a depuis qu'il est ministre
40:04 un discours qui est un discours très ferme
40:06 - De bon sens. - De bon sens. Alors maintenant on attend
40:08 des actes, mais il fait plutôt une bonne
40:10 entrée en matière et il semble en tout cas poser
40:12 les vraies questions. Je pense que sur la question
40:14 de l'apprentissage... - Donc il n'est pas sur le redoublement ?
40:16 - Il a lancé la question du redoublement,
40:18 ce qui est déjà courageux presque en soi
40:20 d'ailleurs de la poser, il l'a fait il y a quelques jours.
40:22 Et sur la question de l'apprentissage, oui en effet
40:24 je pense qu'il faut revaloriser
40:26 complètement cette voie d'excellence. Je pense que d'ailleurs beaucoup de progrès
40:28 ont été faits depuis dix ans. On a des
40:30 indicateurs qui sont meilleurs sur l'apprentissage, ce n'est
40:32 plus assimilé à l'échec scolaire
40:34 comme ça l'était. - Un peu quand même.
40:36 - Et quand même, c'est mieux que
40:38 celle-là était. Je pense qu'on est...
40:40 - Vous le savez mieux personne,
40:42 aujourd'hui le problème... - On est passé de 400 000 à 800 000.
40:44 - Le problème de l'apprentissage c'est que les spécialistes vous disent
40:46 "on finance
40:48 des formations qui sont au-delà
40:50 du Bac, Bac +2", alors qu'au départ
40:52 c'était pour amener l'entreprise
40:54 à faire grandir
40:56 aux côtés de l'éducation des jeunes
40:58 qui étaient en Bac +2,
41:00 sans que ce soit caricature. - Vous avez raison, il y a un effet d'optique sur l'enseignement supérieur.
41:02 - C'est-à-dire que c'est les plus formés
41:04 qui bénéficient de cette rentrée dans les entreprises,
41:06 des financements de l'État qui sont
41:08 très importants. Il faudra regarder
41:10 cette partie-là, mais ce constat, il existe
41:12 quand même. Regardez, les architectes vous disent
41:14 "demain on va nous demander de verdir la ville.
41:16 Il va nous falloir un paquet d'horticulteurs
41:18 paysagistes pour travailler dans la ville."
41:20 Eh bien demandez à toutes les formations
41:22 s'ils ont suffisamment d'élèves. Eh bien
41:24 ils n'ont pas suffisamment d'élèves. - Il faut du privé !
41:26 On n'écoute pas l'entreprise, on n'écoute pas
41:28 les besoins. - Eh bien vous regardez toutes les formations en sciences,
41:30 - On est loin de savoir écrire, lire et compter.
41:32 On va en parler avec le redoublement,
41:34 parce que c'est de ça dont il s'agit.
41:36 On parle d'élèves de 15e qui aujourd'hui sont dans
41:38 un niveau absolument
41:40 catastrophique. Donc l'une des explications, c'est
41:42 effectivement les profs, le niveau des profs
41:44 qui a baissé. Et puis il y a l'anxiété. - Et les parents aussi.
41:46 - Et puis il y a l'anxiété des élèves
41:48 qui est... - Oh, bah nous, c'est ça.
41:50 - L'anxiété par rapport aux maths.
41:52 - Moi je voudrais insister sur une autre chose
41:54 que moi je constate en tant que parent
41:56 d'une fille qui a 13 ans.
41:58 En fait,
42:00 on a aussi un problème de la façon dont
42:02 on enseigne les mathématiques, la physique
42:04 et la chimie. - Oui, oui, oui. - Moi j'ai gardé
42:06 le souvenir de ce grand
42:08 physicien pré-Nobel de physique,
42:10 Pierre Gilles de Gênes, qui expliquait
42:12 comment il arrivait à intéresser
42:14 des jeunes à la physique
42:16 et donc j'imagine aux maths, parce que c'est quand même
42:18 aussi lié. Et c'est vrai que
42:20 quand on voit qu'il y a des adolescents
42:22 à partir de 10-13 ans,
42:24 ils veulent tous être chimistes,
42:26 ils veulent tous se manipuler, ils veulent faire
42:28 la cuisine en découvrant
42:30 l'impact de tel produit
42:32 sur tel autre, etc. Et en fait,
42:34 les cours qui sont donnés dans les écoles
42:36 ne travaillent pas du tout,
42:38 n'incitent pas du tout, ne valorisent pas
42:40 ce côté un petit peu
42:42 apprenti-sorcier que veulent avoir chacun des enfants.
42:44 Et il y a un décrochage, je trouve,
42:46 avec les mathématiques, c'est pareil. On peut,
42:48 par des méthodes extrêmement vivantes
42:50 et concrètes, avec des objets,
42:52 apprendre les maths, etc. Et il y a un déclenchement.
42:54 - Vous ne pouvez pas être en 5 dans une classe.
42:56 - Quand j'entends des grands physiciens,
42:58 je veux redire, comme je sais que Valérie
43:00 est une grande féministe, donc je vais citer
43:02 le nom de la prix Nobel de physique
43:04 et la deuxième femme prix Nobel de physique
43:06 dans l'histoire de France, Anne-Louis
43:08 Hillier, qui a reçu
43:10 le prix Nobel de physique avec un autre français,
43:12 Pierre Agostini, et qui
43:14 se verra décerner
43:16 le prix Nobel la semaine prochaine
43:18 à Oslo.
43:20 Et donc, simplement, voilà.
43:22 On a un savoir-faire extraordinaire en France.
43:24 On a des mathématiciens
43:26 extraordinaires comme Cédric Villani et d'autres.
43:28 Et on n'arrive pas à le transmettre
43:30 dans les écoles.
43:32 - Je veux dire, je suis d'accord.
43:34 - C'est par l'excellence
43:36 qu'on arrivera à intéresser les enfants.
43:38 - Vous avez combien de Pierre-Gilles de Genors ?
43:40 Combien de Cédric Villani ?
43:42 - Deux mots, rapidement.
43:44 Sur l'apprentissage et la question de l'orientation sur l'apprentissage,
43:46 je suis tout à fait d'accord. Les chiffres progressent
43:48 surtout dans l'enseignement supérieur, mais c'est un moteur d'image
43:50 pour les autres, et c'est plutôt une bonne nouvelle.
43:52 Je suis tout à fait d'accord avec ce que dit Michel.
43:54 Parce qu'un des problèmes et l'anxiété dont vous parliez,
43:56 Valérie, c'est aussi le fait que
43:58 les jeunes, aujourd'hui, n'ont pas d'ambition.
44:00 Et qu'ils arrivent en classe de 6e, 5e,
44:02 et qu'il faut faire naître l'ambition. Et faire naître l'ambition,
44:04 ça suppose de leur donner à voir... - L'entreprise !
44:06 - Exactement ce que j'allais dire.
44:08 Ça suppose de leur donner à voir les métiers.
44:10 Il n'y a pas un temple, l'école, dans laquelle l'entreprise ne pourrait pas venir,
44:12 pouvoir parler à un jeune de son métier,
44:14 même le plus tôt possible,
44:16 c'est aussi ça qui derrière donne envie. - C'est fait.
44:18 - Mais pas suffisamment. Les régions ont la compétence
44:20 sur l'information métier, donc on essaie de rentrer
44:22 dans les collèges et les écoles de plus en plus. Il y a des résistances
44:24 qui sont très fortes, mais en effet, pour
44:26 qu'il y ait l'envie, moins d'anxiété,
44:28 il faut que le jeune, il sache
44:30 de quoi il a envie pour le pousser en niveau,
44:32 en compétence. - Mais c'est la méthode !
44:34 - Je ne savais pas ce que je voulais faire en terminale.
44:36 - Il faut laisser le temps aussi aux gens de se former.
44:38 - Bien sûr. - Tu ne voulais pas leur dire en sixième,
44:40 bon allez, tu vas faire quoi ? - Mais il faut leur donner l'envie,
44:42 quelque part, envie de faire quelque chose plus tard.
44:44 - Alors, il y a aussi quelque chose qui est intéressant,
44:46 c'est que la méthode d'enseignement
44:48 globale, je vois aux Etats-Unis, j'habitais
44:50 les Etats-Unis, petite, pendant trois ans,
44:52 la façon dont ils traitaient
44:54 les élèves était formidable.
44:56 Ils adoraient, ils faisaient du sport.
44:58 - J'habitais au Canada, ça a fait des
45:00 des années, des
45:02 milliers de décrocheurs où on choisissait
45:04 - C'est pas mal aussi ça.
45:06 - Où on choisissait à la carte,
45:08 au secondaire, ce qu'on voulait faire.
45:10 Arts plastiques, dessins,
45:12 gymnastiques. - L'école était sinistre
45:14 en classe, elle était sinistre en France,
45:16 elle était exactement comme la méthode
45:18 française, c'est punition
45:20 et à peine de récompense.
45:22 On travaillait plus que tous les autres enfants,
45:24 c'était incroyable le temps
45:26 passé en classe avec pas de sport, pas de détente,
45:28 etc. Et donc la méthode
45:30 d'enseignement posait un vrai problème. Et puis,
45:32 vraiment quand même, tous les métiers vont un peu
45:34 maintenant dans les classes montrer ce qu'il faut faire.
45:36 - Il faut faire mieux encore. - Moi je trouve que,
45:38 l'autre jour on a protesté ici, Valérie,
45:40 à tort je trouve, il faut mettre
45:42 les enfants en troisième et en seconde,
45:44 même trois jours, même une journée,
45:46 les mettre dans l'entreprise.
45:48 - On parle de discrimination,
45:50 si vous n'avez pas... - Moi je suis d'accord,
45:52 je les mets dans l'entreprise. - Mais la réalité, c'est laquelle,
45:54 c'est que vous êtes, si vous n'êtes pas pistonné,
45:56 vous n'en trouvez pas. - Bien sûr, mais ça c'est vrai.
45:58 - On est tous appelés en disant "mon fils voudrait être ma fille,
46:00 pas pour les colls". - Mais c'est vrai.
46:02 - Mais non, on prend un mot d'une journée
46:04 dans l'entreprise. - Mais personne ne veut les prendre,
46:06 si vous n'êtes pas pistonné, vous faites quoi ?
46:08 - C'est pour ça qu'en Normandie, on a lancé
46:10 un grand réseau d'ambassadeurs métiers pour offrir
46:12 un réseau à celui qui n'en a pas, parce qu'en effet,
46:14 multiplier les expériences de stages découvertes,
46:16 on en fait plus de 5000, pendant les vacances scolaires,
46:18 c'est une bonne chose. Et puis je pense
46:20 qu'il y a aussi, dans tous les sujets,
46:22 dans tous les sujets qu'on évoque,
46:24 il y a aussi un tabou, c'est l'évaluation.
46:26 D'avoir voulu supprimer les notes
46:28 en considérant que c'est stigmatisant, c'était une erreur.
46:30 Évaluer pour pouvoir se situer,
46:32 pour pouvoir progresser, quand on n'a plus d'indicateurs
46:34 en primaire pour savoir où on se situe finalement,
46:36 on en arrive à ces résultats-là.
46:38 Donc oui, le niveau des profs,
46:40 le recrutement des profs, la valorisation des métiers,
46:42 la question du redoublement, la question de l'évaluation
46:44 et des savoirs fondamentaux, je pense que ça, ça fait un tout.
46:46 Et en tout cas, je pense que ça devrait être une priorité
46:48 pour le pays, et ça n'en est pas une aujourd'hui.
46:50 - Alors on se met d'accord sur quoi ?
46:52 - Je pense qu'on est à peu près d'accord, d'ailleurs.
46:54 - Et la réforme structurelle,
46:56 on parle souvent en fiscalité de la grande réforme,
46:58 il faut arrêter avec ce 80%
47:00 d'une classe d'âge au BAC
47:02 qui n'a aucun sens pour certains gamins
47:04 qui ont besoin de découvrir des métiers
47:06 et qui, par l'apprentissage,
47:08 par la formation professionnelle continue,
47:10 finiront directeur ou président, mais qui auront
47:12 démarré dans l'état d'esprit dans lequel ils étaient à l'époque.
47:14 - Et donc on rend le BAC plus difficile ?
47:16 - Oui, on est tous d'accord.
47:18 - Pour ceux qui, en tout cas,
47:20 souhaitent suivre ce cursus.
47:22 - Et quand ils le feront, ils vont faire quoi ? Enfin, on va voir.
47:24 - On continue, on va parler du redoublement, justement.
47:26 A tout de suite.
47:28 - Sud Radio, le 10h midi,
47:30 mettez-vous d'accord...
47:32 - Sud Radio,
47:34 le 10h midi,
47:36 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
47:38 - Il nous reste peu de temps,
47:40 peut-être quand même parler des...
47:42 le redoublement, pour ou contre ?
47:44 - Pour.
47:46 - Alors, pour...
47:48 - Il suffit un moment, ça va marcher.
47:50 - Il faut dire, il y a un certain niveau.
47:52 - Il y a peu de redoublement,
47:54 mais des redoublements quand c'est vraiment nécessaire.
47:56 - Il y en avait trop, il y en a plus, on ne sait pas.
47:58 - Vous avez 30% des élèves qui arrivent en 6ème qui ne savent pas lire
48:00 ni écrire, donc ils ont fait...
48:02 - Et ben, 30% des fois...
48:04 - On crée une année de classe de transition
48:06 pour travailler les...
48:08 - Pourquoi ils sont arrivés en 6ème ? Ils avaient tout l'intérêt de redoubler avant.
48:10 - On ne peut pas faire redoubler une 10ème,
48:12 c'est absurde.
48:14 - Non, mais c'est cette idéologie
48:16 égalitariste,
48:18 qui a fait que c'est devenu un tabou
48:20 - On peut parler de redoublement.
48:22 - Mais on ne doit pas arriver en 6ème quand on ne sait pas lire et écrire.
48:24 - C'est d'où la question du redoublement.
48:26 - Non, je pense qu'un redoublement pour un enfant
48:28 - il faut peut-être des classes intermédiaires,
48:30 mais c'est vrai que le redoublement était excessif,
48:32 on était le seul pays au monde
48:34 où on redoublait à ce niveau-là.
48:36 Donc il a fallu arrêter.
48:38 Mais je pense qu'il y a un juste milieu.
48:40 - Est-ce que c'est la question ?
48:42 - Je suis d'accord avec Sophie.
48:44 - Moi je suis totalement pour le redoublement quand on n'a pas le niveau
48:46 pour passer au niveau supérieur,
48:48 c'est comme ça après que les gamins
48:50 ils décrochent, tout simplement.
48:52 Ils se retrouvent dans une situation d'isolement parce qu'ils n'y arrivent pas,
48:54 ils ne suivent pas.
48:56 Ce n'est pas une punition en fait, la question c'est de ne pas le présenter
48:58 comme une punition mais bien comme une deuxième chance.
49:00 - Je regarde
49:02 le classement, Singapour arrive
49:04 en première position, le Japon,
49:06 la Corée du Sud dans le classement bizarre,
49:08 l'Estonie, la Suisse,
49:10 le Canada, les Pays-Bas,
49:12 l'Irlande, la Belgique,
49:14 le Danemark, le Royaume-Uni, l'Allemagne,
49:16 la France arrive
49:18 23ème avant l'Espagne
49:20 et voilà,
49:22 ça s'arrête là pour moi mais oui.
49:24 - Alors c'est des pays assez intéressants
49:26 parce que les bons pays sont des pays plutôt autoritaires,
49:28 plutôt rationnels
49:30 et très très...
49:32 Ce n'est pas des pays du Sud,
49:34 enfin c'est intéressant.
49:36 - Des pays qui sélectionnent beaucoup, enfin je veux dire
49:38 Singapour, tout le monde ne peut pas faire des études,
49:40 tout le monde ne rentre pas dans le système
49:42 scolaire comme on le fait.
49:44 Encore une fois, il faut revoir
49:46 fondamentalement
49:48 notre système
49:50 de 80% d'une classe d'âge au max.
49:52 C'est une catastrophe parce qu'on a massifié
49:54 ça a des impacts. Les gens qui sont des spécialistes
49:56 de l'enseignement supérieur, vous le dirais,
49:58 je prends un exemple,
50:00 l'État a dit 80% d'une classe d'âge,
50:02 la fac a dit "je n'ai plus les moyens d'accueillir tout le monde".
50:04 Donc on a pris des établissements,
50:06 on leur a dit "on va créer des labels
50:08 dans tous les sens pour que vous ne vous y retrouviez pas".
50:10 Il y a les grandes écoles,
50:12 il y a tout un tas de labels, et en ce moment
50:14 il y a une invasion
50:16 de tout un tas
50:18 d'établissements d'enseignement privé
50:20 qui utilisent les financements
50:22 de l'apprentissage pour prendre des gamins
50:24 et leur dire que leur formation va être reconnue par le ministère du Travail,
50:26 alors que pour faire un master,
50:28 il faut être reconnu par l'enseignement supérieur.
50:30 Et ils se retrouvent au bout de trois ans,
50:32 ils n'ont quasiment rien, donc l'économie,
50:34 la mauvaise économie a pris en main ça.
50:36 Et qu'est-ce qu'il se passe ?
50:38 Ça coûte un fric fou aux parents,
50:40 ils ne sont pas diplômés derrière,
50:42 les compétences ne sont pas acquises, et on est en train de créer
50:44 une classe d'étudiants
50:46 sur-endettés.
50:48 Ça vous rappelle pas un pays ça ? Les étudiants sur-endettés,
50:50 ça s'appelle les Etats-Unis.
50:52 Ça crée de l'anomie sociale derrière.
50:54 Il faut revenir sur cette bombe du zéro.
50:56 - Sauf qu'aux Etats-Unis, les élèves
50:58 ou les étudiants savent pourquoi ils s'endettent.
51:00 Ils s'endettent parce qu'ils sont dans un pays
51:02 où il y a... - Ils sont en train d'essayer de supprimer cette dette.
51:04 - Ils sont dans un pays où ils savent
51:06 qu'ils s'endettent pour travailler,
51:08 pour faire des études,
51:10 et avoir ensuite...
51:12 - Les facs américaines sont formidables,
51:14 et tous les étudiants français veulent y aller.
51:16 - Il y a peut-être encore aux Etats-Unis une culture
51:18 de l'excellence et du travail.
51:20 En France, on est dans un système qui s'est vraiment tiré vers le bas,
51:22 mais pour moi, la cause principale...
51:24 - Le sur-endettement des étudiants, pour vous, c'est une bonne chose ?
51:26 - Pour moi, il faut rappeler
51:28 qui est le père de cette idée
51:30 théorique des 80... - C'est Jack Lang ?
51:32 - Non, c'est Jean-Pierre Chevagnon.
51:34 - C'est Jean-Pierre Chevagnon.
51:36 - Qui était ministre de l'Éducation nationale,
51:38 avec François Mitterrand comme président de la République.
51:40 C'est Jean-Pierre Chevagnon qui a
51:42 accouché de cette idée...
51:44 - C'est légalitaire, lui !
51:46 - Je pense que Jean-Pierre Chevagnon ne voulait pas
51:48 baisser le niveau.
51:50 - On a tous en même temps !
51:52 - Pour moi, le cœur du problème,
51:54 il remonte à quelques années avant,
51:56 c'est le collège unique.
51:58 Parce que tout se joue au collège.
52:00 Si on veut, et moi je fais partie
52:02 de ceux qui pensent qu'effectivement, ça sert à rien
52:04 de mettre 80% d'élèves au bac...
52:06 - Mais non !
52:08 - Il faut, dès le collège, et pas
52:10 dès la troisième,
52:12 dès la cinquième,
52:14 pouvoir proposer aux élèves
52:16 une orientation plus professionnelle,
52:18 bien découverte du monde,
52:20 avec effectivement
52:22 une orientation d'excellence,
52:24 pas une orientation de voie de garage,
52:26 une orientation d'excellence
52:28 vers des métiers où l'enfant
52:30 va s'épanouir, se réaliser.
52:32 Et peut-être redevenir
52:34 mathématicien ou physicien,
52:36 parce qu'au contact de la matière concrète,
52:38 et surtout pas en télétravail,
52:40 il retrouvera des vocations
52:42 qu'il n'avait pas dans un
52:44 apprentissage extrêmement scolaire.
52:46 - Tout le monde doit s'y mettre !
52:48 - Finissons-en avec le collège unique.
52:50 - Les professeurs, les ministres, tout le monde doit s'y mettre.
52:52 - Il n'y a qu'à Faucon, ça ne marche pas.
52:54 - Ça ne marche pas ?
52:56 - Oui, donc tout le monde faut s'y mettre.
52:58 - Mais oui, tout le monde s'y met !
53:00 - Il y a des profs qu'on recrute à 7/20
53:02 dans les concours.
53:04 - Est-ce que je peux proposer une idée ?
53:06 Est-ce que la région Normandie
53:08 pourrait pas proposer par exemple qu'il y ait un collège
53:10 technologique qui se crée dans votre territoire
53:12 en relation avec des entreprises
53:14 de la région,
53:16 le nucléaire est très développé dans votre région par exemple,
53:18 pour pouvoir former
53:20 des collégiens qui,
53:22 dans une approche un peu plus professionnalisante,
53:24 s'épanouiraient, pareil
53:26 dans le monde rural. Il y a un problème de renouvellement
53:28 de nos paysans.
53:30 On peut peut-être créer des filières plus fortes
53:32 dès le collège et pas que des lycées agricoles.
53:34 Je pense qu'il y a un avenir de ce côté-là.
53:36 - Sans avoir la compétence des collèges, en revanche,
53:38 on a la compétence sur l'information des métiers,
53:40 parce que je pense que c'est quand même une des clés,
53:42 sans qu'on puisse choisir son orientation.
53:44 Mais en revanche, sensibiliser les gamins au plus jeune âge
53:46 au métier qui existe, ça donne envie.
53:48 Là, il y a une expérimentation
53:50 qui va être tentée dans trois régions, dont la Normandie,
53:52 pour permettre aux jeunes de 5ème
53:54 de découvrir les métiers,
53:56 permettre aux entreprises de pouvoir témoigner,
53:58 pouvoir faire du stage découverte, pouvoir parler
54:00 à des professionnels, bref, pouvoir commencer...
54:02 - 5ème, c'est tôt aussi. - Mais non, mais pouvoir commencer
54:04 à connaître le métier. Vous savez, il y a des pays,
54:06 comme les Pays-Bas, au maternel,
54:08 où il y a des retraités. Ça s'appelle l'outil en main.
54:10 En France, d'ailleurs, il y a une association qui s'appelle comme ça,
54:12 qui vient expliquer un peu les métiers.
54:14 Ça fait de l'intergénérationnel par ailleurs et ça sensibilise.
54:16 Moi, je pense que le sujet, c'est qu'en fait,
54:18 c'est la voie unique. Il faut arrêter
54:20 avec cette logique qui consiste à dire
54:22 que tout le monde doit passer sur la même toise,
54:24 que en effet, la question du collège unique,
54:26 c'est une vraie question, qui est la voie professionnelle,
54:28 qui est une voie aussi d'excellence.
54:30 En Normandie et ailleurs, on met en place
54:32 des écoles de production qui mettent en avant
54:34 une pédagogie du faire pour apprendre,
54:36 parce qu'il y a des gamins... - Il y en a beaucoup !
54:38 - Oui, on est en train d'en développer au moins une à deux par département,
54:40 parce que ce sont des pédagogies
54:42 qui permettent de donner la confiance
54:44 à des gamins qui n'en ont pas par le système classique
54:46 et avec le geste.
54:48 Et on voit la finalité du geste.
54:50 - Valérie, pour répondre à votre question,
54:52 Françoise Zerity a beaucoup écrit là-dessus
54:54 et elle a dit, avec le développement
54:56 du travail féminin,
54:58 les femmes les plus brillantes
55:00 qui auparavant pouvaient être professeurs
55:02 et apporter ce savoir-faire aux gamins,
55:04 elles sont devenues avocates d'affaires,
55:06 banquières,
55:08 dans les grandes entreprises,
55:10 et cette classe d'âge de 80%
55:12 d'une classe d'âge au bac,
55:14 elle est arrivée à l'âge d'être professeure.
55:16 - Donc il n'y a plus prof !
55:18 - Ce sont des paramètres, des règles...
55:20 - C'est fini !
55:22 - ...pour expliquer la baisse du niveau de certains professeurs.
55:24 - De toute façon, Gabriel Attal a la solution.
55:26 C'est l'intelligence artificielle.
55:28 Il vient d'annoncer l'intelligence artificielle pour tous
55:30 dans un mail transmis au personnel
55:32 de l'éducation nationale.
55:34 Il veut démocratiser les outils de l'intelligence artificielle.
55:36 Tous les élèves entrant au lycée
55:38 seront désormais accompagnés à la maison
55:40 d'un outil d'intelligence artificielle,
55:42 de remédiation, d'approfondissement...
55:44 - On va les mettre sur un écran encore ?
55:46 - Je ne sais pas. Oui, oui, absolument.
55:48 - Le premier de nos invités parlait justement
55:50 des dégâts des écrans.
55:52 Allez, c'est fini pour aujourd'hui.
55:54 Dans un instant, André Bercoff prend la suite.
55:56 Très bonne journée sur Sud Radio.
55:58 Parlons vrai.
55:59 Parlons vrai.

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