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  • 10/11/2023
Paul Sugy, journaliste le Figaro : «Il y a des centaines de quêteurs, qui le jour de l'Armistice vendent des bleuets partout en France au profit de la fondation du Bleuet de France, qui aide les victimes des conflits armés, parce que la France est toujours en guerre. Aujourd'hui encore, il y a des gendarmes, des militaires français qui sont engagés dans des opérations, et ce bleuet ça aide leurs familles», dans #LaMatinale

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Transcription
00:00 Le signe du bleuet, ça revient de loin.
00:01 C'était pendant la Première Guerre mondiale, deux infirmières,
00:03 Suzanne Lénard, qui était veuve d'un capitaine d'infanterie coloniale
00:07 qui avait été tué en 1915 sur le front, et puis Charlotte Malterre,
00:10 qui était fille et femme de général.
00:12 Elles étaient émues par le sort des blessés de guerre qu'elles soignaient
00:14 aux invalides et elles ont décidé de créer ce symbole,
00:17 en fait, en les faisant travailler à la confection des bleuets
00:20 dans des ateliers, souvent à partir de papiers journals
00:22 ou de matériaux de récupération.
00:24 Et donc, l'idée, c'était vraiment de permettre à ces invalides de guerre
00:26 de se réinsérer par le travail.
00:28 Le symbole est resté.
00:30 En 1920, c'est devenu le bleuet, le symbole de tous les invalides de guerre.
00:33 Et en 1928, le président de l'époque, Gaston Dumergue,
00:36 donne son parrainage à la Fondation du Bleuet de France.
00:38 Aujourd'hui encore, c'est fabriqué en France.
00:40 C'est très important de le dire par des personnes
00:43 souvent en situation de handicap dans un centre d'insertion par le travail.
00:46 Donc, cette tradition là est restée et on vend des bleuets.
00:48 Il y a des centaines de quêteurs qui, notamment le jour de l'armistice,
00:51 vendent des bleuets partout en France au profit de cette Fondation
00:54 du Bleuet de France qui aide les victimes des conflits armés
00:57 parce que la France est toujours en guerre.
00:58 Alors, évidemment, la plupart de ceux qui ont vécu
01:01 les deux grandes guerres mondiales ont disparu.
01:02 Mais aujourd'hui encore, il y a des gendarmes,
01:04 des militaires français qui sont engagés en opération.
01:06 Et ce bleuet, ça aide leur famille, ça aide les veuves, les orphelins
01:09 et ça aide aussi les victimes du terrorisme.
01:11 C'est vrai qu'on ne sait pas toujours clairement qui peut le porter
01:14 et quand est-ce qu'il faut le porter.
01:15 À présent, les règles sont un petit peu plus claires.
01:16 Oui, j'ai pu échanger avec la secrétaire d'État aux Anciens Combatants,
01:19 Patricia Miralles, qui a demandé au président de la République
01:21 de valider une doctrine claire sur le port du bleuet de France.
01:24 Alors maintenant, les règles sont très simples.
01:26 Ça permet de dire les choses clairement.
01:28 On le porte quand on est une autorité civile ou militaire,
01:31 le 11 mars, jour d'hommage aux victimes du terrorisme,
01:33 le 14 juillet, jour de la fête nationale
01:35 et ensuite du 1er au 8 mai et du 1er au 11 novembre.
01:38 Alors, ce que la secrétaire d'État explique très clairement,
01:40 c'est que c'est une consigne qui est transmise aux autorités civiles,
01:43 militaires, mais qu'en fait, tous les Français pourraient le porter.
01:45 Manifestement, la consigne n'est pas encore tout à fait bien passée.
01:48 Au sein du gouvernement, j'ai regardé un peu cette semaine,
01:50 le port du bleuet reste encore à peu près aléatoire.
01:52 Elisabeth Borne, Gérald Darmanin, Gabriel Attal le portent à peu près tous les jours.
01:56 Catherine Colonna, par exemple, qui était au sommet du G7 à Tokyo
01:59 avec les autres responsables de la diplomatie du G7.
02:01 À côté de James Clare Verley, son homologue britannique,
02:04 il portait fièrement le coquelicot.
02:06 Elle, elle n'avait pas son bleuet.
02:07 Allez.
02:07 [Générique]

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