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  • 15/05/2023

Catégorie

Personnes
Transcription
00:00:00 L'être humain a toujours dessiné sur les murs. C'était les parois des grottes il y a
00:00:18 20 000 ans, puis les murs de Pompéi durant l'Antiquité. Aujourd'hui c'est le long des
00:00:22 périphériques, sur les wagons de métro, sur les façades des immeubles, sur les stores des
00:00:26 magasins, bref de partout. On a nommé ça des dessins préhistoriques, puis de l'art mural.
00:00:31 Aujourd'hui on parle davantage de graffiti, on peut parler de calligraphie ou même de dégradation.
00:00:37 Ce qui est certain c'est que si on n'est pas initié, quand on se balade aujourd'hui en ville
00:00:42 et qu'on regarde toutes les inscriptions sur les murs, c'est impossible d'y comprendre quoi que
00:00:46 ce soit parce qu'on ne sait pas par quel bout commencer. Ce documentaire va vous faire découvrir
00:00:49 une dizaine de personnes qui peignent, dessinent ou écrivent sur les murs depuis plusieurs années.
00:00:55 Ils définissent majoritairement leur activité comme étant du graffiti. Ils sont reconnus dans
00:01:00 la scène du graffiti français et donnent chacun des justifications différentes à leurs actes.
00:01:05 Voici la mise en lumière de leurs différentes démarches, le graffiti français filmé depuis
00:01:09 l'intérieur, bien plus qu'une immersion journalistique, un documentaire sur des graffeurs,
00:01:14 par un graffeur.
00:01:15 [Musique]
00:01:25 [Bruit de pas]
00:01:27 [Bruit de pas]
00:01:54 Regarde, tu passes là, là, tu vas là, tu descends là, et là bas tu cavales tout droit et tu sors là jusqu'au bout,
00:02:02 là où il y a le terrain de foot et tout. Si jamais ça galère, c'est là. Après on ne pourra pas tous sortir là,
00:02:08 c'est sûr, on va se faire coincer, donc c'est vraiment s'il y a galère. Après on peut aussi partir par là.
00:02:13 C'est ça.
00:02:15 Du coup, je ne donne pas mon blase, parce que je ne pense pas que ce soit important par rapport à ce qu'on fait.
00:02:22 Je ne donne pas mon crew non plus, et voilà, ça fait un peu plus de dix ans que je peins, et voilà, ça fait dix ans que je peins
00:02:28 et j'ai jamais arrêté.
00:02:29 Moi je pose ma nouche, et ça fait trois ans que je peins.
00:02:33 En vrai, moi j'ai commencé le graffiti en ayant cette idée en tête, depuis toujours, je me suis dit que le graffiti ça sert à ça,
00:02:39 en fait, ça sert à faire passer des messages politiques. C'est pour ça que je n'ai jamais trop fait de vandales avec mon blase,
00:02:45 ce n'est pas mon truc, ce n'est pas mon délire. Et là, le délire de le faire en équipe, en vrai on se tape des barres,
00:02:51 on fait des actions où on est entre potes, et le truc fort c'est la punchline qu'on va faire, on se met d'accord sur la punchline,
00:02:59 on discute dessus, on prend les sujets qui sont importants à ce moment-là, donc il y a tout un esprit au-delà du crew, du blase justement,
00:03:10 l'ego trip du graffiti, qui est un peu mis de côté pour faire passer un message.
00:03:16 Pour moi, c'est ça en fait, toucher les gens et faire réfléchir les gens par rapport à la société dans laquelle on vit, tout simplement.
00:03:23 1, 2, 3, 4, 5, 6, ça commence là ?
00:03:28 [Musique]
00:03:44 Oh yeah !
00:03:46 [Musique]
00:04:04 C'est mort du coup ? Ils se sont barrés, on fait quoi ?
00:04:08 Ils se sont barrés, il n'y a quasiment rien.
00:04:10 Moi ça me fait chier d'aller jusqu'à Porte de Kichy, et en plus ils peuvent nous attendre là-bas, tranquille.
00:04:14 Je sais comment on peut faire facile pour sortir là.
00:04:17 Ça donne envie de le finir.
00:04:20 Franchement, non mais en vrai, en soi, ils ne peuvent même pas nous arrêter, on a juste à courir et ils ne peuvent pas nous suivre.
00:04:28 Je ne sais même pas s'ils ont le droit de courir sur les voies, tu vois.
00:04:30 On peut le tenter, franchement ça se tente.
00:04:33 Par contre c'est bien d'avoir quelqu'un qui guette.
00:04:36 [Musique]
00:05:05 [Musique]
00:05:28 [Musique]
00:05:45 Je suis à l'écart, je suis à l'écart, je suis à l'écart.
00:05:47 Non, ici je suis sûr.
00:05:49 [Musique]
00:06:18 [Musique]
00:06:45 [Musique]
00:06:55 [Musique]
00:07:05 [Musique]
00:07:13 On sait exactement qui va passer en premier, qui va passer en dernier.
00:07:16 Du coup, voilà, qui va ouvrir la file, qui va machin.
00:07:18 On prend tous l'insertion, la plus rapide possible.
00:07:21 On marche le plus rapidement possible jusqu'à l'endroit.
00:07:23 Et après chacun s'exécute dans sa tâche.
00:07:25 [Bruit de moteur]
00:07:31 C'est bon ?
00:07:32 Ouais, ouais, bah oui, bah oui.
00:07:34 C'est après, hein.
00:07:35 C'est après ?
00:07:37 Ça allait bien aussi.
00:07:38 Allait bien.
00:07:39 Ouais, ça allait bien.
00:07:40 Attends, parce que là il y a le poteau.
00:07:42 Il y a le renforcement.
00:07:44 Non, mais là, t'as la dernière partie.
00:07:46 Tu peux te faire bien avec celui-là.
00:07:47 Tout à gauche là-bas ?
00:07:49 Contre le nombre de...
00:07:51 T'as largement assez, vas-y.
00:07:56 Vas-y, vas-y, je me mets tout à gauche.
00:07:58 Et là, tu peux faire assez gros, je pense.
00:08:01 Ouais.
00:08:02 Plus gros ?
00:08:12 Plus large, plus large.
00:08:13 Ouais, j'avoue là...
00:08:15 Ah, c'est petit, non ?
00:08:17 Le nombre de personnes qui circulent,
00:08:20 qu'ils soient intéressés par le graffiti ou pas,
00:08:22 les messages comme ça, ça se lit tout le temps.
00:08:24 Même si la personne n'est pas spécialement d'accord avec ce message,
00:08:27 au moins elle l'a vu, elle l'a capté, elle l'a pris en compte.
00:08:29 Et c'est déjà pas mal, en fait.
00:08:31 Et je trouve que c'est le meilleur moyen d'expression du peuple,
00:08:34 de s'exprimer dans la rue,
00:08:35 pour se faire entendre, pour rallier des causes.
00:08:38 Quand tu vois que les hommes politiques,
00:08:41 il y en a même certains qui font du collage illégal dans la rue
00:08:43 pour se faire remarquer.
00:08:45 Bien sûr que la rue, c'est un outil politique.
00:08:47 Pour moi, le plus ouf, c'est Polanski, Jacuzzi,
00:08:49 Polanski, j'encule, quoi.
00:08:51 Le Jacuzzi aussi, il a beaucoup circulé, ouais.
00:08:53 Celui-là, il était vraiment fort.
00:08:55 Et en plus, il est resté longtemps, c'est ça qui est ouf.
00:08:57 Un message gênant, pour le coup, il y avait le masque aux grèves.
00:09:00 On l'a fait en pleine période Covid,
00:09:02 et il a été effacé au bout d'une semaine.
00:09:05 Ouais, clairement.
00:09:06 On s'est fait courser et tout,
00:09:08 donc il y a dû y avoir signalement, on n'en sait rien.
00:09:10 On ne sait pas comment ça marche, en fait.
00:09:11 Le Black Lives Matter, le On grève la dalle,
00:09:14 ils sont toujours là,
00:09:15 et le masque aux grèves, lui, il a tenu une semaine.
00:09:18 Donc on se doute qu'il y a quand même des messages qui dérangent.
00:09:21 On sent qu'il y en a, qu'on peut faire passer,
00:09:23 il y en a qu'on ne peut pas faire passer.
00:09:25 C'est ça qui est hyper intéressant, en fait, d'essayer ça,
00:09:27 de voir que tu peux écrire des choses,
00:09:30 et ça ne va pas forcément les gêner, en fait.
00:09:33 Mais il y a des choses que ça ne passe pas.
00:09:37 Tu sens qu'il y a des choses, ça ne passe pas.
00:09:38 [Musique]
00:09:42 [Applaudissements]
00:09:45 [Musique]
00:09:53 [Applaudissements]
00:10:08 [Musique]
00:10:11 - Conde, conde, conde.
00:10:37 - Courez plus vite, courez plus vite.
00:10:39 Quoi qu'il arrive, on graffe, on termine notre truc,
00:10:42 mais de toute façon, en un quart d'heure,
00:10:44 tu as forcément les flics qui vont passer à un moment ou à un autre.
00:10:47 Donc de toute façon, tu sais que tu vas te faire cramer.
00:10:49 Donc en fait, c'est juste, tu fais ton action, tu termines,
00:10:52 et si jamais les flics, ils arrivent, tu pars en courant,
00:10:54 ou j'en sais rien, tu t'esquives, je ne sais pas,
00:10:56 mais voilà, on est en train de développer le truc,
00:10:59 et ça ferait bien que ça se développe à grande échelle.
00:11:01 Même, ce serait ouf qu'il y ait d'autres gens qui se mettent à le faire ailleurs.
00:11:04 C'est ça, en fait, le délire.
00:11:05 Avec le graffiti, on a un impact énorme, énorme,
00:11:08 sur les autoroutes, les trains, tout, tu vois,
00:11:10 les rues, les stores, les machins,
00:11:12 donc on peut faire passer des messages comme on veut.
00:11:16 [Bruit de pas]
00:11:19 [Rire]
00:11:20 [Bruit de pas]
00:11:25 [Bruit de machine à tour]
00:11:38 [Bruit de machine à tour]
00:11:40 [Bruit de machine à tour]
00:11:50 Nous, on est le collectif LREM NRV,
00:11:54 et c'est nous qui avons, le 13 décembre 2020,
00:11:56 modifié la Marianne d'Aubeil.
00:11:58 On a fait ça à l'apparition de la loi sécurité globale,
00:12:01 qui est un ensemble de lois qui permettent une surveillance de la population,
00:12:04 l'utilisation des drones par les autorités,
00:12:06 la reconnaissance faciale, le fichage,
00:12:09 le port d'armes par la police même hors service,
00:12:12 et qui donne les droits de la police à des milices privées.
00:12:14 Quand la peinture d'Aubeil Liberté,
00:12:16 qui représente la Marianne accompagnée des valeurs de la République,
00:12:19 apparaît de nombreuses fois dans le bureau de Macron durant sa campagne,
00:12:22 c'est que la communication d'État s'est étendue sur les façades parisiennes.
00:12:26 C'est pour nous le moyen d'exprimer la race du peuple en grand
00:12:28 sur les immeubles de Paris.
00:12:30 Et quel autre moyen qu'une action sensationnelle de la sorte
00:12:32 pour se faire entendre ?
00:12:34 [Musique]
00:12:38 [Musique]
00:12:41 [Musique]
00:12:56 [Musique]
00:13:04 [Musique]
00:13:07 [Musique]
00:13:17 [Musique]
00:13:24 [Musique]
00:13:33 [Musique]
00:13:36 On attend 5 minutes.
00:13:52 [Musique]
00:13:55 On y va.
00:14:09 3, 2, 1.
00:14:12 [Musique]
00:14:18 [Musique]
00:14:21 [Musique]
00:14:33 [Musique]
00:14:43 [Musique]
00:14:46 En détournant la fresque monumentale d'Aubet
00:14:50 et en représentant l'État tel qu'il est vraiment,
00:14:52 c'est-à-dire un oppresseur qui bafoue les valeurs de la République,
00:14:55 nous avions l'intention, premièrement, de donner de la force
00:14:58 à tous ceux qui se rallient à notre vision politique.
00:15:00 Et deuxièmement, de peser dans le rapport de force
00:15:03 qui oppose les dirigeants et le peuple,
00:15:05 qui nous oppose à eux.
00:15:07 [Musique]
00:15:10 [Musique]
00:15:13 7h-9h, les matins de France Culture.
00:15:21 La question du jour sur l'un des murs.
00:15:24 Rue nationale à Paris dans le 13e arrondissement.
00:15:26 Marianne pleure désormais des larmes de sang.
00:15:29 Ce matin, on prend la direction du 13e arrondissement
00:15:31 puisque la Marianne de l'artiste américaine Aubet
00:15:33 a été modifiée dans la nuit de dimanche à lundi.
00:15:36 Désormais, la devise de la France est barrée.
00:15:38 On y voit les géries du pays pleurer.
00:15:40 Le maire Jérôme Coumet regrette ce détournement.
00:15:42 Les habitants, eux, sont plus réservés.
00:15:44 Notre action a fait couler beaucoup d'encre
00:15:46 en télévision, dans les journaux papiers et sur internet.
00:15:49 Et malgré ça, on observe que l'État est resté silencieux.
00:15:53 C'est la preuve qu'ils ont voulu étouffer l'affaire.
00:15:55 Et donc, qu'on a été dérangeant.
00:15:57 Quant à Aubet, le street artiste traître
00:15:59 qui s'est fait connaître en produisant une parodie
00:16:01 de propagande d'État dystopique et totalitaire
00:16:03 qui incitait en vérité à désobéir,
00:16:06 pour ensuite retourner sa veste
00:16:08 et produire une communication d'État le plus sérieusement du monde,
00:16:11 le maigre hommage qu'il nous a fait en laissant sur sa mariane une larme bleue
00:16:15 nous apparaît comme une faible tentative de récupération.
00:16:17 Il s'est encore une fois donné l'image d'un artiste politisé,
00:16:21 mais le message révolutionnaire que nous avons voulu exprimer
00:16:23 a été complètement bafoué,
00:16:25 remplacé par un vague message humanitaire insipide.
00:16:28 Et pour ce qui est de l'avenir, tant que l'État se radicalisera,
00:16:31 on se radicalisera aussi.
00:16:33 On continuera d'être là, et tout le monde peut nous rejoindre.
00:16:35 En vérité, on a des voix graves, mais on est tout mignons,
00:16:38 on est des petits chats noirs, tapis dans l'ombre.
00:16:41 Suite au détournement, Marianne pleurait des larmes de sang rouges.
00:16:47 Quelques mois plus tard, Obey est venu repeindre intégralement sa fresque,
00:16:51 en laissant tout de même un hommage, une larme,
00:16:54 mais cette fois-ci, bleue,
00:16:56 comme pour approuver, tout en argant au passage.
00:16:59 Les semaines puis les mois ont défilé,
00:17:02 et je n'ai jamais recroisé les deux graffeurs de cette nuit-là,
00:17:04 même pas aux soirées graffiti, ni aux expositions,
00:17:07 ni par hasard dans la rue.
00:17:09 Je pensais donc que cette histoire était conclue et enterrée à jamais.
00:17:13 Jusqu'au jour où, sans rien avoir remarqué,
00:17:17 je trouve sous ma porte d'entrée un mot simple et efficace.
00:17:21 "Rendez-vous à 4h30, souviens-toi d'il y a deux ans."
00:17:25 Je réalise que ce soir, nous serons le 13/12/2022.
00:17:29 Il y a précisément deux ans, jour pour jour,
00:17:32 je me préparais à filmer l'action qui deviendra "Marianne pleure".
00:17:36 Alors, je ne sais pas ce qui va se passer dans les heures qui suivent,
00:17:40 mais je charge les batteries de ma caméra,
00:17:42 et je me rends sur place.
00:17:44 [Musique]
00:18:11 C'est ainsi que, deux ans plus tard,
00:18:14 cette larme est à nouveau devenue rouge.
00:18:17 Une fois rétabli leurs messages,
00:18:19 sans me donner d'interview ni d'informations particulières,
00:18:22 ils sont repartis,
00:18:25 me laissant une fois de plus avec cette question,
00:18:29 "Qui sont-ils ?"
00:18:31 [Musique]
00:19:00 "Voilà, notre base c'est ça,
00:19:03 il y en aura un en plus si on n'en a pas assez,
00:19:06 pour combler, et ça, c'est le clair qu'on mettra au centre.
00:19:10 Au centre, il y a ça et ça."
00:19:12 Alors, Zenne, Détroit-Crou, Marseille,
00:19:14 je graffe depuis 90,
00:19:16 donc j'ai fait mes premiers tags à l'époque du collège,
00:19:19 et voilà, j'ai dû arrêter un petit moment,
00:19:23 parce que j'avais d'autres objectifs,
00:19:25 et j'ai repris, ça fait bien 4 ans,
00:19:28 4 ans, 5 ans que je me suis remis à fond dedans.
00:19:31 [Musique]
00:19:39 Tout ce qui est peignable, je le peins.
00:19:41 Murs, métro, train,
00:19:44 si demain je peux peindre un bateau, je peindrai un bateau,
00:19:47 si je peux faire un avion, je ferai un avion,
00:19:49 tout ce qui est peignable, je le peins.
00:19:51 [Bruit du bateau]
00:20:11 "Minute route."
00:20:13 "Le départ."
00:20:15 "L'arrivée, c'est une heure quelque chose."
00:20:17 "L'arrivée, c'est une heure et quarante ou une centaine."
00:20:21 [Bruit du bateau]
00:20:24 "Faut attendre, frère."
00:20:25 "Ben oui, tranquille."
00:20:27 [Bruit du bateau]
00:20:36 "On attend que ça se réduise sur le mur, et on y va."
00:20:38 [Bruit du bateau]
00:20:40 "Si il y en a encore un qui passe, dès qu'il passe, on y va."
00:20:43 [Bruit du bateau]
00:20:47 "Quand tu fais du vrai graffiti, bien sûr que c'est un sport."
00:20:50 "Surtout quand tu fais de l'autoroute, ou que tu fais de la VEF,
00:20:53 encore c'est tranquille, mais quand tu fais du train ou du métro,
00:20:56 bien sûr que c'est du sport, à tout moment, il faut cavaler,
00:20:58 il faut attraper les salles, il faut grimper, il faut sauter, il faut..."
00:21:01 [Bruit du bateau]
00:21:04 "Il faut revenir pour finir sa peinture,
00:21:06 parce qu'il y en a beaucoup qui partent en cavalant,
00:21:08 mais nous on part en cavalant, mais on revient finir les peintures,
00:21:10 on ne laisse pas le truc inachevé."
00:21:13 [Bruit du bateau]
00:21:17 "Je n'ai pas d'objectif précis, en fait, de base,
00:21:19 je le fais parce que ça me plaît,
00:21:21 je le fais parce que j'aime l'adrénaline et que ça me procure
00:21:23 l'adrénaline suffisante qu'il me faut pour rentrer chez moi satisfait,
00:21:27 tu vois ce que je veux dire."
00:21:29 [Bruit du bateau]
00:21:36 "Ça aura une fin le jour où j'aurai plus l'énergie,
00:21:39 j'aurai plus la force de faire ce que je fais, tu vois,
00:21:41 parce que je connais moins des graffeurs qui font plus certains trucs
00:21:45 parce qu'ils ont du mal à grimper le grillage,
00:21:47 ils savent très bien que si les flics arrivent,
00:21:49 ils ne vont pas avoir l'énergie de cavaler,
00:21:51 et ils sont freinés par ça.
00:21:53 Moi, tant que je peux cavaler, tant que j'ai mon énergie,
00:21:55 je ferai ce que je fais."
00:21:57 [Bruit du bateau]
00:22:01 "C'est souvent les autres qui me poussent à faire ce que je fais,
00:22:04 parce que ça serait comme Ronaldo sans Messi
00:22:06 et Messi sans Ronaldo, tu vois,
00:22:08 c'est toujours le fait qu'il y en ait un qui pousse le truc un peu plus loin
00:22:11 qui me fait aller le pousser un peu plus loin aussi, tu vois.
00:22:14 L'esprit de compétition, il est là.
00:22:16 Après, c'est sûr que je peins pour moi, pour me faire plaisir,
00:22:19 mais c'est quand même bien qu'il y en ait d'autres qui me bousculent
00:22:21 histoire que moi j'aille chercher un peu plus loin la chose, tu vois."
00:22:24 [Bruit du bateau]
00:22:52 "L'emplacement, la taille, l'emplacement, les couleurs, la façon de faire.
00:22:56 Déjà, il y a des trucs qui sont moins accessibles que d'autres.
00:22:59 Il y a des trucs qui sont improbables et j'aime bien inventer aussi.
00:23:02 C'est-à-dire que si tu prends le spot que j'ai fait sur l'autoroute
00:23:05 où je suis allé moi-même fixer du bois sur des grillages
00:23:09 pour me faire un panneau de 22 mètres de long,
00:23:11 il n'y a jamais personne qui l'avait fait, tu vois ce que je veux dire.
00:23:13 J'étais dans un endroit où il y avait d'autres crews
00:23:16 qui avaient une bête de place
00:23:18 et moi, je n'avais plus de mur pour faire un truc aussi bien, tu vois.
00:23:21 Et du coup, je suis allé moi-même monter la structure
00:23:24 pour pouvoir avoir la place de faire mon graphe, tu vois.
00:23:27 Ça, jamais personne ne l'avait fait.
00:23:29 C'est comme par exemple le bol.
00:23:30 Quand on a peint le bol de Marseille, tellement c'était gros,
00:23:32 il y a des gens qui ont cru que c'était faux.
00:23:34 Limite, c'est une performance, tu vois.
00:23:35 Ce n'est même plus un graphe, c'est une performance le truc.
00:23:37 On a été une quinzaine à peindre le bol, on a peint toute la nuit.
00:23:40 Je ne sais pas combien mesure le bol,
00:23:42 mais en fait, si tu le mets droit, c'est une façade de bâtiment,
00:23:45 tu vois ce que je veux dire."
00:23:46 [Bruit de pas]
00:24:04 [Bruit de pas]
00:24:28 [Bruit de pas]
00:24:35 "Moi, à l'époque où je faisais des conneries,
00:24:37 je savais très bien qu'à un moment donné,
00:24:39 j'allais être confronté à la police.
00:24:41 Je ne peux pas faire un truc en te disant,
00:24:43 moi je suis intouchable,
00:24:45 qu'il arrive forcément un moment où les gens ne te connaissent
00:24:47 et les gens, de toute façon, c'est des ballants,
00:24:49 ils passent leur temps, les grapheurs, c'est des comères, frérot,
00:24:52 ils passent leur temps à parler entre eux.
00:24:54 Non, mais c'est vrai.
00:24:55 Donc au final, je sais que je vais avoir des problèmes à un moment,
00:24:58 mais après, je suis un homme, je les assume.
00:25:00 Le jour où j'aurai des problèmes, je les assumerai."
00:25:02 [Bruit de pas]
00:25:09 "Et tu pourrais continuer s'il n'y avait pas la police ?"
00:25:12 "Oui, mais ça serait moins amusant.
00:25:14 [Rire]
00:25:17 Ça serait moins amusant, parce que c'est comme demain,
00:25:19 si demain tu me dis de prendre le métro, c'est autorisé,
00:25:22 elle est où l'adrénaline, tu vois ce que je veux dire ?
00:25:24 Je vais aller en peindrine pour le plaisir,
00:25:26 mais ce ne sera pas le même engouement, tu vois."
00:25:29 [Musique]
00:25:57 "Allô, allô, allô, allô, allô, allô, allô, allô,
00:26:05 y'a quoi ?
00:26:07 Y'a deux sécu en bas."
00:26:09 "Ils promènent, ils promènent, ils promènent.
00:26:12 [Bruit de pas]
00:26:15 Ils tentent une minute, hein.
00:26:17 [Bruit de pas]
00:26:19 Ils prennent le passage, ils prennent le passage.
00:26:21 Ils viennent, ils viennent, non ?
00:26:23 Ils viennent ou pas ?
00:26:25 Ils viennent, ils viennent.
00:26:27 Ils viennent, ils viennent.
00:26:29 Tu sais où ils sont ?
00:26:31 - Je sais pas, on est derrière, comme sur la cascade.
00:26:33 - Tu sais où ils sont ?
00:26:35 - Ils sont derrière.
00:26:37 - Ils sont derrière.
00:26:39 - On tient pas compte, là.
00:26:41 [Bruit de pas]
00:26:46 - Ils sont là où on a jeté le pot de Venture.
00:26:49 - Tiens, prends le.
00:26:51 - Tiens.
00:26:53 [Bruit de pas]
00:26:55 J'ai tellement fait de grosses conneries dans ma vie
00:26:57 que les sensations, elles sont pas trop, trop fortes.
00:26:59 C'est juste que ça me plaît, tu vois.
00:27:01 J'ai pas de grosses, grosses sensations non plus, tu vois.
00:27:04 C'est juste le plaisir de réussir à faire un truc
00:27:07 que certains n'arrivent pas à faire, tu vois.
00:27:09 J'ai pas 3 millions de métros en mon actif,
00:27:12 mais j'ai fait celui du Mexique seul, quoi.
00:27:15 Et là, y'avait une bonne adrénaline,
00:27:17 parce que c'est les flics qui gardent le métro au Mexique.
00:27:19 C'est pas les sécu fatigués qu'on a à Marseille.
00:27:21 On va pas attraper au Mexique, c'est pas la même histoire.
00:27:23 Oh, le pot de peinture, je le mets où ?
00:27:25 Ah non, il a les empreintes dessus.
00:27:29 Ah, c'est bon.
00:27:31 Ils sont en taquis, quoi.
00:27:35 Ils sont en bleu taquiroi, le quid, quoi.
00:27:37 [Bruit de pas]
00:28:05 J'aime beaucoup les expressions,
00:28:07 et celle que j'affectionne le plus,
00:28:09 c'est "seul on va vite, ensemble on va loin".
00:28:12 Au Mexique, j'ai peint le métro seul.
00:28:14 C'était bien.
00:28:16 C'était un challenge personnel,
00:28:18 mais j'aurais préféré être avec un pote à moi.
00:28:20 Je préfère partager avec quelqu'un.
00:28:21 Du coup, quand je me dis "Bwaaah, j'ai rentré un truc de fou",
00:28:23 ben voilà, y'a quelqu'un avec moi pour partager.
00:28:25 Pas que je sois seul comme un con,
00:28:26 mais dire "Bwaaah, j'ai rentré un truc de fou", tu vois.
00:28:29 [Bruit de pas]
00:28:31 Moi, je prends le blanc, on promet.
00:28:38 Comme ça, tu peux le prendre.
00:28:40 On est un crew, mais on est surtout un crew qui se laisse pas faire.
00:28:43 On n'est pas des méchants, mais on n'est pas des chèvres.
00:28:45 Voilà, c'est tout. Si tu nous cherches, on est là.
00:28:47 On est dans une époque où les gens ne respectent pas les gens respectables,
00:28:53 ils respectent les gens qui craignent.
00:28:55 C'est tout. T'es un mec gentil, on va pas te respecter
00:28:57 alors que t'es respectable.
00:28:59 T'es un bâtard, tu fais la misère aux gens, ils te respectent.
00:29:02 Il est là le vrai problème, c'est que moi j'aimerais être gentil avec tout le monde,
00:29:05 et les gens, ils passent leur temps à dire que je suis un bâtard
00:29:08 parce que j'essaye de me faire respecter, frérot.
00:29:10 N'importe qui qui a un problème avec un Détroit, il a un problème avec le Croisantier.
00:29:13 Tu disparais, réunion de crew, allô, y'a lui, il disparaît.
00:29:16 C'est ce qui va se passer là au printemps.
00:29:18 Là au printemps, y'a deux crews qui disparaissent.
00:29:20 Quand j'aurai l'énergie de me déplacer pour me faire respecter,
00:29:22 je me ferai respecter.
00:29:23 J'ai l'aspect pareil par longueur.
00:29:26 - On peut pas descendre du stando là ?
00:29:28 - C'est lui, moi.
00:29:29 - C'est lui, moi.
00:29:30 - C'est lui, moi.
00:29:31 - C'est lui, moi.
00:29:32 - C'est lui, moi.
00:29:33 - C'est lui, moi.
00:29:34 - C'est lui, moi.
00:29:35 - C'est lui, moi.
00:29:36 - C'est lui, moi.
00:29:37 - C'est lui, moi.
00:29:38 - C'est lui, moi.
00:29:39 - C'est lui, moi.
00:29:40 - C'est lui, moi.
00:29:41 - C'est lui, moi.
00:29:42 - C'est lui, moi.
00:29:43 - C'est lui, moi.
00:29:44 - C'est lui, moi.
00:29:45 - C'est lui, moi.
00:29:46 - C'est lui, moi.
00:29:47 - C'est lui, moi.
00:29:48 - C'est lui, moi.
00:29:54 - C'est lui, moi.
00:30:00 - C'est lui, moi.
00:30:06 - C'est lui, moi.
00:30:12 - C'est lui, moi.
00:30:13 - C'est lui, moi.
00:30:14 - C'est lui, moi.
00:30:15 - C'est lui, moi.
00:30:16 - C'est lui, moi.
00:30:17 - C'est lui, moi.
00:30:18 - C'est lui, moi.
00:30:19 - C'est lui, moi.
00:30:20 - C'est lui, moi.
00:30:21 - C'est lui, moi.
00:30:22 - C'est lui, moi.
00:30:23 - C'est lui, moi.
00:30:24 - C'est lui, moi.
00:30:25 - C'est lui, moi.
00:30:26 - C'est lui, moi.
00:30:27 - C'est lui, moi.
00:30:28 - C'est lui, moi.
00:30:29 - C'est lui, moi.
00:30:30 - C'est lui, moi.
00:30:31 - C'est lui, moi.
00:30:32 - C'est lui, moi.
00:30:33 - C'est lui, moi.
00:30:34 - C'est lui, moi.
00:30:35 - C'est lui, moi.
00:30:36 - C'est lui, moi.
00:30:37 - C'est lui, moi.
00:30:38 - C'est lui, moi.
00:30:39 - C'est lui, moi.
00:30:40 - C'est lui, moi.
00:30:41 - C'est lui, moi.
00:30:42 - C'est lui, moi.
00:30:43 - C'est lui, moi.
00:30:44 - C'est lui, moi.
00:30:45 - C'est lui, moi.
00:30:46 - C'est lui, moi.
00:30:47 - C'est lui, moi.
00:30:48 - C'est lui, moi.
00:30:49 - C'est lui, moi.
00:30:50 - C'est lui, moi.
00:30:51 - C'est lui, moi.
00:30:52 - C'est lui, moi.
00:30:53 - C'est lui, moi.
00:30:54 - C'est lui, moi.
00:30:55 - C'est lui, moi.
00:30:56 - C'est lui, moi.
00:30:57 - C'est lui, moi.
00:30:58 - C'est lui, moi.
00:30:59 - C'est lui, moi.
00:31:00 - C'est lui, moi.
00:31:01 - C'est lui, moi.
00:31:08 - C'est lui, moi.
00:31:19 - C'est lui, moi.
00:31:30 - C'est lui, moi.
00:31:36 - C'est lui, moi.
00:31:42 - C'est lui, moi.
00:31:48 - C'est lui, moi.
00:31:54 - C'est lui, moi.
00:32:04 - C'est lui, moi.
00:32:14 - C'est lui, moi.
00:32:24 - C'est lui, moi.
00:32:34 - C'est lui, moi.
00:32:44 - C'est lui, moi.
00:32:54 - C'est lui, moi.
00:33:04 - C'est lui, moi.
00:33:14 - C'est lui, moi.
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00:34:54 - C'est lui, moi.
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00:35:54 - C'est lui, moi.
00:36:04 - C'est lui, moi.
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00:36:24 - C'est lui, moi.
00:36:34 - C'est lui, moi.
00:36:44 - C'est lui, moi.
00:36:54 - C'est lui, moi.
00:37:04 - C'est lui, moi.
00:37:14 - C'est lui, moi.
00:37:24 - C'est lui, moi.
00:37:34 - C'est lui, moi.
00:37:44 - C'est lui, moi.
00:37:54 - C'est lui, moi.
00:38:04 - C'est lui, moi.
00:38:14 - C'est lui, moi.
00:38:24 - C'est lui, moi.
00:38:34 - C'est lui, moi.
00:38:44 - C'est lui, moi.
00:38:54 - C'est lui, moi.
00:39:04 - C'est lui, moi.
00:39:14 - C'est lui, moi.
00:39:24 - C'est lui, moi.
00:39:34 - C'est lui, moi.
00:39:44 - C'est lui, moi.
00:39:54 - C'est lui, moi.
00:40:04 - C'est lui, moi.
00:40:14 - C'est lui, moi.
00:40:24 - C'est lui, moi.
00:40:34 - C'est lui, moi.
00:40:44 - C'est lui, moi.
00:40:54 - C'est lui, moi.
00:41:04 - C'est lui, moi.
00:41:14 - C'est lui, moi.
00:41:24 - C'est lui, moi.
00:41:34 - C'est lui, moi.
00:41:44 - C'est lui, moi.
00:41:54 - C'est lui, moi.
00:42:04 - C'est lui, moi.
00:42:14 - C'est lui, moi.
00:42:24 - C'est lui, moi.
00:42:34 - C'est lui, moi.
00:42:44 - C'est lui, moi.
00:42:54 - C'est lui, moi.
00:43:04 - C'est lui, moi.
00:43:14 - C'est lui, moi.
00:43:24 - C'est lui, moi.
00:43:34 - C'est lui, moi.
00:43:44 - C'est lui, moi.
00:43:54 - C'est lui, moi.
00:44:04 - C'est lui, moi.
00:44:14 - C'est lui, moi.
00:44:24 - C'est lui, moi.
00:44:34 - C'est lui, moi.
00:44:44 - C'est lui, moi.
00:44:54 - C'est lui, moi.
00:45:04 - C'est lui, moi.
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00:45:24 - C'est lui, moi.
00:45:34 - C'est lui, moi.
00:45:44 - C'est lui, moi.
00:45:54 - C'est lui, moi.
00:46:04 - C'est lui, moi.
00:46:14 - C'est lui, moi.
00:46:24 - C'est lui, moi.
00:46:34 - C'est lui, moi.
00:46:44 - C'est lui, moi.
00:46:54 - C'est lui, moi.
00:47:04 - C'est lui, moi.
00:47:14 - C'est lui, moi.
00:47:24 - C'est lui, moi.
00:47:34 - C'est lui, moi.
00:47:44 - C'est lui, moi.
00:47:54 - C'est lui, moi.
00:48:04 - C'est lui, moi.
00:48:14 - C'est lui, moi.
00:48:24 - C'est lui, moi.
00:48:34 - C'est lui, moi.
00:48:44 - C'est lui, moi.
00:48:54 - C'est lui, moi.
00:49:04 - C'est lui, moi.
00:49:14 - C'est lui, moi.
00:49:24 - C'est lui, moi.
00:49:34 - C'est lui, moi.
00:49:44 - C'est lui, moi.
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00:50:14 - C'est lui, moi.
00:50:24 - C'est lui, moi.
00:50:34 - C'est lui, moi.
00:50:44 - C'est lui, moi.
00:50:54 - C'est lui, moi.
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00:51:14 - C'est lui, moi.
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00:51:34 - C'est lui, moi.
00:51:44 - C'est lui, moi.
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00:54:44 - C'est lui, moi.
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01:01:44 - C'est lui, moi.
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