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  • il y a 17 ans
Peu connu en France, c'est une véritable star au Japon, un demi dieu. Le mangaka, ou maître de manga, est à l'honneur à Angoulême. Il est le premier à avoir été traduit en France... en 1969. Le maître a illuminé le Manga building de sa présence avec une exposition présentant son oeuvre, des dessins aussi intenses que précis. Septuagénaire jovial en habit traditionnel, l'homme est un gekiga-ka, un maître du récit de samouraï.

Difficile de croire à la vue de ses planches qu'il est un autodidacte. Le dessin, il l'a appris en copiant les illustrations de livres d'histoire dont il est féru et aujourd'hui, ce sont les historiens qui saluent le réalisme de ses récits. Il a ressuscité le monde des samuraïs. Lui qui ne lit pas d'autres bandes dessinées, ni japonaises ni européennes, est avant tout un passionné d'électronique. Il a d'ailleurs un temps arrêté de dessiner pour être électricien.

Pour chaque dessin, l'homme se prépare mentalement, scrutant son humanité pour la coucher sur la feuille. « Je cherche le sentiment du personnage que je vais dessiner, explique-t-il. Une fois que je l'ai trouvé, je peux commencer ».

Samedi, dans le sous-sol du Manga building, il s'est livré à une démonstration de son art devant une centaine de personnes ébahies. Armé de son pinceau, il a commencé par fendre l'air comme avec un sabre pour mieux s'imprégner de l'esprit du samouraï. Gestuelle plusieurs fois répétée pour trouver la posture idéale. Puis, en quelques minutes, accompagnant de son chaque coup de pinceau, l'homme a dessiné son guerrier. « Comme dans la calligraphie, j'ai besoin de transmettre mon énergie au dessin, c'est en criant qu'elle sort », explique-t-il. « Si on ne met pas de vie dans ce que l'on dessine, les traits restent morts ».

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