- il y a 16 minutes
Martial You refait le monde avec Manuel Valls, ancien Premier ministre, Jean Garrigues, historien, Bérangère Bonte, auteure de "Gabriel Attal, l'ange exterminateur" (éditions de L'Archipel) et à la tête du podcast "Dans l'hémicycle", et Olivier Bost, chef du service politique de RTL.
Regardez On refait le monde en route pour 2026 avec Martial You du 30 décembre 2025.
Regardez On refait le monde en route pour 2026 avec Martial You du 30 décembre 2025.
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NewsTranscription
00:00Bonne fête de fin d'année sur RTL
00:0219h15, 20h
00:04On refait le monde
00:05En route pour 2026
00:07Avec Martial You sur RTL
00:09Bonsoir et bienvenue Cap sur 2026
00:12qui sera la dernière année pleine
00:15pour Emmanuel Macron à l'Elysée
00:16le spectre de la démission
00:19semble s'éloigner, on en parlera évidemment
00:21si on regarde l'histoire de la Vème République
00:23les fins de mandat ne sont pas
00:24forcément simples à négocier
00:26il y a des au revoir devenus cultes
00:29Il y a 7 ans
00:30le peuple français
00:32me confiait la destinée
00:34de notre pays
00:35au revoir
00:37Des testaments au moment des vœux
00:40Là où je serai, je croise vos forces
00:42de l'esprit et je ne vous quitterai pas
00:45Des renoncements aussi
00:46J'ai décidé de ne pas être candidat
00:49à l'élection présidentielle
00:51parce que ce qui est en cause
00:52ce n'est pas une personne
00:54c'est l'avenir du pays
00:56Voir plus tragique, des adieux
00:58brutaux
00:59Nous interrompons ce film
01:01Un communiqué du secrétariat général
01:03de la présidence de la République
01:04vient de signaler que M. Georges Pompidou
01:07était décédé à 21h ce soir
01:10Alors une dernière année pleine
01:12à l'Elysée, pourquoi faire ?
01:13On en débat dans un instant
01:14avec Manuel Valls, ancien Premier ministre
01:16au moment de l'annonce du renoncement
01:18de François Hollande
01:19On en parlera, vous venez de l'entendre
01:20Jean Garrigue, historien, Bérangère Bond, journaliste
01:22et Olivier Bost, chef du service politique de RTL
01:26A tout de suite
01:26Que faut-il espérer de la dernière année pleine
01:42d'Emmanuel Macron à la tête du pays ?
01:45Comment la succession va-t-elle s'organiser ?
01:47Y a-t-il un héritage du macronisme
01:49à revendiquer ?
01:50Une chose est sûre
01:50comme beaucoup de ses prédécesseurs
01:52Emmanuel Macron finit son second mandat
01:55éreinté et impopulaire
01:5730 points, c'est ce qu'a perdu Emmanuel Macron
02:02en popularité depuis son arrivée à l'Elysée
02:04Ouais, j'avais voté pour lui
02:06et deux ans après, je suis gilet jaune
02:07J'ai besoin qu'on m'aime
02:10Mais personne ne comprend
02:12Ce que j'espère et que j'attends
02:14C'est un président qui n'aime pas les Français
02:16Si vraiment c'était un vrai président
02:18comme à l'époque le général de Gaulle et tout
02:20je pense qu'il aurait dit
02:21bon, les Français ne veulent plus le de moi
02:22je démissionne
02:23C'est dur d'être en place
02:26Dès que vous n'êtes plus en place
02:27ça va beaucoup mieux
02:28Dis-moi
02:50Ça va la clac clac et tu t'es frère ?
02:54Ah bah oui ça va, c'est pas grave
02:55Car je suis mal aimé
03:03Mal aimé
03:04Alors chanson vedette de ce Noël
03:06puisque c'est aussi celle de la fameuse publicité
03:10du loup gentil d'Intermarché
03:11très téléchargée sur ces derniers jours
03:13mais en l'occurrence
03:14Olivier Bost, chef du service politique de RTL
03:18Est-ce que vous diriez
03:20qu'Emmanuel Macron est le plus mal aimé
03:23des présidents de la cinquième en fin de mandat ?
03:26Alors si on s'en tient aux chiffres
03:27il atteint les scores les plus bas de François Hollande
03:31c'était assez récemment d'ailleurs
03:33en octobre
03:34avec 11% de popularité
03:37ce qui est vraiment
03:37effectivement un record égalé avec François Hollande
03:41mais c'est une situation très différente
03:43François Hollande à la fin de son quinquennat
03:45déjà c'est une situation différente
03:46parce que c'est le second quinquennat
03:48donc c'est au bout de presque 10 ans
03:50alors que François Hollande
03:51c'était au bout de 5 ans
03:52c'est différent aussi
03:53parce qu'à la fin du quinquennat de François Hollande
03:56il y avait à la fois une forme d'indifférence
03:58presque de moquerie
04:01vis-à-vis du président de la République
04:03il y avait un problème de respect
04:04là c'est très différent pour Emmanuel Macron
04:06il y a chez certains français
04:09une forme de haine
04:11qu'on avait connue
04:12notamment contre Nicolas Sarkozy
04:14chez les français
04:16et puis il y a aussi
04:17surtout je crois
04:19une incompréhension d'un acte
04:21qui explique en partie cette impopularité
04:22qui est bien sûr la dissolution
04:24ça reste aujourd'hui incompréhensible
04:26et Emmanuel Macron est tenu pour responsable
04:28de la situation politique d'aujourd'hui
04:30ça explique aussi cette défiance aujourd'hui
04:33record contre un chef de l'état
04:35Jean Garrigue
04:36je m'adresse à l'historien bien évidemment
04:38mais est-ce que ça change quelque chose
04:39justement que
04:40Emmanuel Macron termine si fatigué
04:43à la fin de son second mandat
04:46le fait que justement
04:46ce soit le seul à avoir eu
04:48deux quinquennats de suite
04:49finalement c'est assez unique
04:51depuis qu'on est à 5 ans
04:52oui alors c'est incontestable
04:54qu'il y ait une érosion
04:55une usure du pouvoir
04:57qui est d'ailleurs lié
04:58à ce qu'on appelle
04:58la fatigue démocratique
05:00parce que c'est non seulement
05:01une usure
05:02une fatigue
05:02de la présidence Macron
05:04mais c'est une fatigue
05:05de notre système politique
05:06on voit bien le divorce
05:08ça aussi c'est une donnée essentielle
05:10c'est peut-être
05:11la donnée essentielle
05:12maintenant
05:13il est évident
05:15que les autres présidents
05:17du 21ème siècle
05:18ont une durée de vie
05:19beaucoup plus
05:20beaucoup plus courte
05:21mais il faut se souvenir aussi
05:22que François Mitterrand
05:23est resté 14 ans
05:24et que là
05:25l'usure jouait aussi
05:26jouait aussi beaucoup
05:27mais je répète
05:28moi ce qui me semble majeur
05:30en fait
05:30c'est que
05:31au-delà même
05:32de ce divorce
05:33avec Emmanuel Macron
05:34qui est tangible
05:35et d'une haine
05:36je pense
05:37qu'on n'a peut-être
05:38jamais connue
05:39auparavant
05:40même si effectivement
05:41avec Nicolas Sarkozy
05:42il y avait des éléments
05:43similaires
05:44vous avez ce divorce
05:45absolu
05:46avec le fonctionnement
05:48de nos institutions
05:49je dirais même
05:50avec la notion
05:50de citoyenneté
05:51parce que ça aussi
05:52c'est un problème majeur
05:53il cristallise
05:54véritablement
05:55cette fatigue
05:56cette usure
05:56ce divorce des citoyens
05:58avec la démocratie
05:59Manuel Valls
06:00vous étiez premier ministre
06:01quand François Hollande
06:02renonce
06:03déjà je ne sais pas
06:04si ça évoque quelque chose
06:05quand on réentend ça
06:06et qu'on était en fonction
06:07à Matignon
06:08au moment des faits
06:09mais vous voyez
06:09une différence
06:10entre l'usure
06:12qui pousse François Hollande
06:13à ne pas se représenter
06:14et celle du président actuel
06:16Emmanuel Macron
06:17il y a des éléments communs
06:19déjà sans doute
06:20des éléments
06:21de crise démocratique
06:23mais à l'époque
06:24des alternatives claires
06:27étaient possibles
06:28notamment
06:28quand François Hollande
06:30annonce
06:30qui ne se représentera pas
06:32l'alternative
06:34évidente
06:34c'est François Fillon
06:36qui vient d'être désigné
06:37par une primaire
06:39qui a été
06:40bien organisée
06:41avec des millions
06:42de personnes
06:42qui participaient
06:43et qui a porté
06:45l'ancien premier ministre
06:46de Nicolas Sarkozy
06:46à la candidature
06:48à l'élection présidentielle
06:49il y a la candidature
06:51qui vient plutôt
06:52de la gauche
06:53d'Emmanuel Macron
06:54qui commence
06:54à s'affirmer
06:56donc on est dans
06:57un contexte
06:57très différent
06:59ce qui marque
07:00le contexte actuel
07:01c'est évidemment
07:03la conséquence
07:04de cette décision
07:06incompréhensible
07:07et aux effets multiples
07:08qu'est la dissolution
07:11et qui entraîne
07:12une impuissance
07:14qui n'existait pas
07:14auparavant
07:15lors de la dernière
07:16année pleine
07:17de François Hollande
07:18on gère malheureusement
07:20la suite
07:21des attentats
07:22notamment de
07:232015
07:24malgré les difficultés
07:25d'impopularité
07:27que je subis
07:27comme le président
07:28de la république
07:29et les frondeurs
07:30nous accomplissons
07:32la réforme
07:33du marché
07:34du travail
07:35etc
07:35donc on vote
07:36un budget
07:36donc là
07:38la conséquence
07:40c'est une impuissance
07:41politique
07:42pour une partie
07:43de l'année 2024
07:44toute l'année 2025
07:45et qui va se poursuivre
07:46sous une forme
07:47ou une autre
07:47en 2026
07:49dans un contexte
07:51international
07:51ça a toujours été difficile
07:52mais très particulier
07:54avec évidemment
07:55la guerre
07:56en Ukraine
07:57et qui affaiblit
07:59aussi d'une manière
07:59ou d'une autre
08:00le président de la république
08:02même s'il est très actif
08:03dans le domaine
08:04international
08:04mais avec quelle possibilité
08:07derrière
08:07donc les conséquences
08:08de la dissolution
08:09rendent extrêmement
08:11difficile
08:12au-delà de l'impopularité
08:13et en effet
08:14dans un contexte
08:15de crise démocratique
08:16du président de la république
08:17Bérangère Bonte
08:18est avec nous également
08:19auteur de Gabriel Attal
08:20l'ange exterminateur
08:22à l'archipel
08:22et puis vous pilotez aussi
08:23le podcast
08:24dans l'hémicycle
08:25est-ce que vous diriez
08:26que du coup
08:27du fait de cette dissolution
08:28ratée
08:29comme l'évoquait
08:29Olivier Bost
08:30juste avant
08:31on a raté
08:32le deuxième quinquennat
08:33et c'est ça
08:33qui est le plus difficile
08:34pour terminer
08:35la dissolution
08:37est évidemment
08:38un élément
08:38un élément central
08:40et incompris
08:41il y a un certain nombre
08:42d'autres sujets
08:43aussi
08:43si on parle
08:45et on en parlera
08:46sans doute du bilan
08:46je veux dire
08:47faire passer une réforme
08:48des retraites
08:49par 49-3
08:50donc de force
08:51ça n'a pas été compris
08:53et ça n'a pas été compris
08:55peut-être pour compléter
08:56tout ce qui a déjà été dit
08:57une des particularités là
08:59c'est que
09:00ses troupes
09:00le lâchent aussi
09:01évidemment François Hollande
09:02avait des frondeurs
09:03et c'était pas
09:04très simple
09:05mais là
09:06on a notamment
09:08les deux figures majeures
09:09qui se voient président
09:10ou en tout cas candidat
09:11Edouard Philippe
09:11Gabriel Attal
09:12qui y vont vraiment
09:14à la sulfateuse
09:14mais même l'ensemble
09:16des troupes de renaissance
09:17ne sont plus là
09:18mais ce que vous voulez dire
09:19Bérengère Bonde
09:20c'est que
09:20cette dissolution
09:21a empêché aussi
09:23potentiellement
09:23de préparer la suite
09:24de préparer les successeurs
09:26exactement
09:27les troupes
09:28on dit
09:28non mais ça suffit là
09:29on nous prend
09:30voilà
09:31pourquoi
09:32et donc
09:33la suite
09:34est forcément
09:34plus compliquée
09:36à construire
09:37mais nous pouvons
09:37presque d'ailleurs
09:38remonter
09:39quand on analyse
09:40l'histoire
09:41et notamment
09:42les réélections
09:42il n'y en a pas eu
09:43beaucoup
09:44celle de Emmanuel Macron
09:45et donc de ce point de vue là
09:46un exploit politique
09:48même s'il a sa logique
09:49il n'y avait pas
09:50de candidat
09:50véritablement
09:51qui le concurrençait
09:53dans le champ républicain
09:54et le fait qu'il se retrouvait
09:55de nouveau devant Le Pen
09:56lui donnait
09:57incontestablement
09:58un avantage
09:59en plus du contexte international
10:00marqué par l'invasion
10:02de l'Ukraine
10:02par Poutine
10:03mais c'est au fond
10:04le sens du deuxième
10:06quinquennat
10:07qui n'apparaît pas
10:08dès le début
10:09avec
10:10une hésitation
10:11sur le premier ministre
10:13à nommer
10:13on ne tire pas
10:14les conséquences
10:15ni de l'élection
10:15présidentielle
10:16ni de l'absence
10:17de majorité absolue
10:18à l'Assemblée nationale
10:20et au fond
10:21notamment
10:22la réélection
10:22de Jacques Chirac
10:23dans un contexte
10:24très particulier
10:24là aussi
10:25face à Jean-Marie Le Pen
10:27ne tirera pas
10:28réellement
10:29les leçons
10:30de sa victoire
10:31massive
10:32mais il n'en fait rien
10:33d'une certaine manière
10:34et si vous ratez
10:35le début
10:36c'est plus difficile
10:37de réussir
10:38la fin
10:39et Emmanuel Macron
10:40rate
10:40le début
10:41de son deuxième quinquennat
10:43il ne crée pas
10:43les conditions
10:44d'une coalition
10:45qui s'imposait
10:45à l'époque
10:46sans doute
10:46avec les LR
10:48il dit vouloir
10:49comprendre les français
10:50et il les brutalise
10:51par en effet
10:53une deuxième réforme
10:54des retraites
10:5449.3
10:55une réforme
10:56des retraites
10:56qui apparaît
10:57contre les français
10:58contre les partenaires sociaux
10:59et notamment
11:00les syndicats modérés
11:01comme la ZFDT
11:01et le parlement
11:03à travers
11:04l'utilisation
11:05d'un article
11:05de la constitution
11:06qui apparaît
11:06comme brutal
11:08et qui aboutira
11:09à la décision
11:10totalement
11:11folle
11:13incompréhensible
11:14mais qui s'impose
11:14à lui
11:15qu'est la dissolution
11:17donc il y a quelque chose
11:18qui a été raté
11:18dès le début
11:19et il court
11:20depuis derrière
11:21ses choix
11:22et chaque décision prise
11:23apparaît
11:24comme incompréhensible
11:26Jean Garrigue
11:27il y a un facteur
11:28aussi qui explique
11:29à quel point
11:30il a suscité
11:32au delà de la déception
11:34une forme de haine
11:35qu'on sent
11:36qu'on perçoit
11:36un peu
11:37dans toutes les couches
11:38de la société
11:39c'est l'espoir
11:41qu'il avait suscité
11:41je veux dire que
11:43si vous comparez
11:45le balance
11:45de son prédécesseur
11:47François Hollande
11:48faisait partie
11:49un peu du paysage politique
11:50on savait
11:51que ça avait été
11:51un candidat de substitution
11:52parce que Dominique Strauss-Kahn
11:53n'avait pas pu être là
11:54avec Emmanuel Macron
11:56il a un programme
11:57qui s'appelle Révolution
11:58il nous dit
11:59qu'on va entrer
11:59dans un nouveau monde
12:00qu'on va entrer
12:01dans la société
12:02de la Startup Nation
12:03que tout va changer
12:04que tous les problèmes
12:05en fait
12:05qui se sont superposés
12:07dans cette société française
12:08et dans toute la démocratie
12:10d'ailleurs
12:10depuis 40 ans
12:11vont être résolus
12:13par cet homme
12:14ce nouvel homme providentiel
12:15qu'est Emmanuel Macron
12:16et puis
12:17et puis c'est la déception
12:18Olivier Bost
12:19j'ai deux questions
12:20la première
12:20pour rebondir
12:21sur ce que disait
12:21Emmanuel Valls
12:22le début raté
12:23qui explique
12:24qu'on ait du mal
12:24à bien finir
12:25est-ce que c'est là aussi
12:27la fameuse campagne présidentielle
12:29qui n'a pas eu lieu
12:29qu'on est en train
12:30de continuer à payer
12:31complètement
12:32cette campagne de 2022
12:34n'a posé quasiment
12:35aucun sujet
12:36le seul sujet
12:38différenciant
12:38c'était effectivement
12:39le sujet des retraites
12:39et on a vu
12:40comment il a été
12:40traité ensuite
12:41sur la promesse
12:42initiale d'Emmanuel Macron
12:44il y en avait
12:44un certain nombre
12:45effectivement
12:45moi je ne la résume pas
12:46à la Startup Nation
12:47je pense qu'il y avait
12:48aussi l'idée
12:48d'en finir
12:49avec les rentes
12:50de remettre en route
12:52l'ascenseur social
12:52et ça donnait
12:53effectivement
12:54un espoir
12:54à plein de gens
12:56et que cet espoir
12:56a été totalement déçu
12:57et cet espoir surtout
12:59on ne le retrouve pas
12:59du tout en 2022
13:00on est sur des automatismes
13:02d'Emmanuel Macron
13:03dans son programme
13:04il n'y a rien
13:05qui peut redonner
13:06réellement en vie
13:07le fait de se retrouver
13:08face au Rassemblement National
13:09pour Emmanuel Macron
13:10lui permet de dire
13:11et de revendiquer aujourd'hui
13:12qu'il a battu deux fois
13:13le Rassemblement National
13:14et en même temps
13:14c'est un piège
13:15parce que quand vous battez
13:17le Rassemblement National
13:18c'est quelque part
13:20par défaut
13:20puisque vous avez des gens
13:21qui ne veulent pas
13:22du Rassemblement National
13:23et là où l'argument
13:24de j'ai battu deux fois
13:25le Rassemblement National
13:26qui est encore utilisé
13:26par le Président de la République
13:27il l'évoque encore régulièrement
13:29on verra en 2027
13:31si à la fin
13:31c'est le Rassemblement National
13:33qui gagne
13:34je pense que ça effacera
13:35complètement
13:36probablement
13:37déjà deux quinquennats
13:39et ensuite
13:40tout cet argumentaire
13:41de moi j'ai été capable
13:42de faire battre
13:43le Rassemblement National
13:43si c'est pour avoir
13:44le Rassemblement National
13:45à l'Elysée
13:46et au moment de la passation
13:48de pouvoir
13:48là pour le coup
13:49l'histoire va être très sévère
13:50et on aura vraiment un tournant
13:52La deuxième question
13:53que je voulais vous poser
13:54Olivier
13:55est-ce que le spectre
13:57de la démission
13:58avant la fin du mandat
13:59on peut dire que ça
14:00s'est évacué
14:01aujourd'hui ?
14:02Je ne prends pas d'engagement
14:03parce que quand on regarde
14:04les deux quinquennats
14:05vu le nombre de surprises
14:06on ne va surtout pas
14:08faire de pronostics
14:09en revanche ce qui est sûr
14:10c'est que ce spectre-là
14:12va s'éloigner
14:13comme va s'éloigner
14:14le pouvoir
14:14encore plus qu'aujourd'hui
14:16pour Emmanuel Macron
14:17le crépuscule du pouvoir
14:19en France
14:20en particulier
14:20avec notre régime
14:21et avec pour un Président
14:22de la République
14:23est quelque chose
14:24de particulièrement douloureux
14:25où vous voyez
14:26les entourages partir
14:27où vous voyez
14:28que vous n'avez plus
14:29de prise
14:30sur l'Assemblée Nationale
14:33mais il va y avoir
14:34encore moins de prise
14:35sur la vie politique
14:37c'est pour ça
14:37que je ne crois pas
14:38beaucoup
14:38à une influence
14:39extrême
14:40sur l'élection présidentielle
14:42déjà on n'a pas
14:44beaucoup d'histoire
14:44où les présidents
14:45de la République
14:46choisissent leurs successeurs
14:47François Mitterrand
14:48a joué à un jeu
14:48avec Jacques Chirac
14:49mais c'est à peu près
14:50le seul cas
14:51où Jacques Chirac
14:51contre Valéry Giscard d'Estaing
14:52mais sinon on n'a pas
14:53beaucoup d'exemples
14:53où les présidents
14:54de la République
14:54jouent pour leurs successeurs
14:55en plus il y a des haines tenaces
14:57on y reviendra probablement
14:58je pense que ce pouvoir
15:00qui a déjà perdu
15:01en grande partie
15:02Emmanuel Macron
15:02et qui va continuer de perdre
15:03sera extrêmement douloureux
15:05pour lui
15:05et la fin du quinquennat
15:06plus qu'une démission
15:07ça risque surtout
15:08d'être un moment douloureux
15:09pour Emmanuel Macron
15:10Alors que peut bien faire
15:12Emmanuel Macron
15:13sur cette dernière année pleine
15:15c'est ce qu'on va se demander
15:16dans un instant
15:16parce que ça restera
15:17une sorte de cohabitation parlementaire
15:19malgré tout
15:19et ce qu'il ira sur l'international
15:21oui sans doute
15:22ce sera peut-être
15:22sa bouée de sauvetage
15:23on en parle
15:24juste après la pause
15:25Merci d'être avec nous
15:38ce soir sur RTL
15:39alors on s'intéresse
15:40à l'agenda
15:41du président de la République
15:42qu'est-ce qu'il peut faire
15:43pendant sa dernière année
15:44Olivier Bost
15:45il reste sans majorité
15:47parlementaire
15:47ce président
15:48est-ce qu'il peut faire
15:49avancer des dossiers
15:50importants au cours
15:52de l'année qui vient
15:52Alors sur le plan
15:53international
15:54il y a d'énormes dossiers
15:55bien évidemment
15:56la menace russe
15:57la réponse militaire
15:59pour nous
16:00à cette menace russe
16:02avec la mise en place
16:03du service national
16:04volontaire
16:05ça c'est quelque chose
16:05de très concret
16:06et qu'il peut faire
16:07il y a également
16:08le péril chinois
16:09sur nos industries
16:10qui reste absolument
16:11colossal
16:13et puis
16:13sur le plan
16:14plus national
16:15il y a tout ce qu'il fait
16:17avec ces débats
16:17sur les réseaux sociaux
16:18qui doivent aboutir
16:19sur une interdiction
16:20des réseaux sociaux
16:21au moins de 15 ans
16:21mais il y a aussi
16:22d'une manière plus générale
16:23c'est un concept intéressant
16:24mais compliqué
16:25à expliquer
16:26l'idée qu'il faut défendre
16:27la démocratie
16:28qui est menacée
16:29aujourd'hui
16:30par la désinformation
16:31par les réseaux sociaux
16:32etc
16:32c'est un champ
16:34sur lequel il peut faire
16:34des choses
16:35ça demande une majorité
16:36parlementaire
16:37donc ça restera
16:38un défi
16:39puis le dernier chantier
16:40c'est
16:41là sur le plan sociétal
16:43important et symbolique
16:45quand on veut laisser
16:46quelque chose
16:47c'est le projet de loi
16:48sur la fin de vie
16:49qui revient en janvier
16:50au Sénat
16:51et qui peut faire partie
16:53de l'héritage
16:54même si ce ne sera pas
16:55la chose la plus importante
16:56mais ça peut être
16:57quelque chose de concret
16:58et qui concerne
16:59le quotidien des français
16:59Bérangère Bonte
17:01sur cet héritage
17:02on l'a un peu évoqué
17:03vous avez écrit
17:04notamment
17:05l'ouvrage
17:06sur Gabriel
17:07Attal
17:08l'ange exterminateur
17:09est-ce qu'il va laisser
17:10un peu le champ
17:10à ses successeurs
17:11ou pas ?
17:11ah non ça c'est pas
17:12le genre du bonhomme
17:13il a toujours dit
17:13qu'il l'oeuvrerait
17:15jusqu'au dernier quart d'heure
17:16donc il va sacrifier
17:17ses successeurs
17:18alors est-ce que
17:18les circonstances
17:19à un moment
17:20finiront par lui faire
17:21entendre raison
17:22franchement j'en doute
17:23la réflexion du moment
17:25à l'élyse
17:25c'est vraiment de savoir
17:26comment ils vont utiliser
17:27cette dernière année
17:28et sur quoi
17:29ils vont bien pouvoir
17:30essayer de marquer
17:32les esprits
17:32alors il y a les sujets
17:33sociétaux
17:33clairement
17:34manifestement
17:35la fin de vie
17:36au passage
17:37ça irait embêter un peu
17:39les droits de sénatorial
17:40ce qui n'est pas pour lui déplaire
17:41ça c'est de la politique
17:42mais c'est quand même
17:43ça compte aussi
17:44parce qu'il n'a pas
17:45renoncé à faire de la politique
17:46du tout
17:46j'en suis vraiment convaincu
17:48vous êtes convaincu
17:49qu'il reviendra dans 5 ans ?
17:50oui
17:50enfin je dirais
17:51il a ça en tête
17:52souvenez-vous
17:53l'été dernier
17:53il va aux 10 ans
17:55de ce mouvement de jeunes
17:56les jeunes avec Macron
17:57qui ont été rebaptisés
17:58depuis
17:59et il dit
18:00j'ai besoin de vous
18:00dans 2 ans
18:01j'ai besoin de vous
18:01dans 5 ans
18:02j'ai besoin de vous
18:03dans 10 ans
18:03il y en a un certain nombre
18:04notamment Gabriel Attal
18:05qui est juste à côté
18:06qui tire une tête
18:08vous imaginez
18:09mais
18:10non non
18:10il n'a pas
18:11il n'a pas renoncé
18:12mais la difficulté
18:13justement
18:13l'enjeu exterminateur
18:15Almagot
18:16il a dit
18:16Gabriel Attal donc
18:17Gabriel Attal
18:18a dit
18:18à un de ses très proches
18:20récemment
18:20on va vider
18:23on va vider les caisses
18:24pour que Macron n'ait rien
18:25ça voulait dire
18:26donc ils sont en train
18:27il n'ait rien
18:27si jamais il voulait revenir
18:28c'est ça ?
18:28absolument
18:28l'ambiance elle est terrible
18:31donc c'est investir
18:32dans des fédérations
18:33d'accord
18:34ce qui en plus
18:35politiquement a du sens
18:36donc c'est assez mal
18:36donc maillé le territoire
18:37mais maillé le territoire
18:38nommé des secrétaires généraux
18:39des représentants
18:41un peu partout
18:41ils ont vendu récemment
18:43vous savez
18:43le siège du parti
18:45c'est un énorme
18:46magot
18:46voilà
18:47et puis il y a
18:49alors ça va dépendre aussi
18:50des élus
18:50je veux dire
18:51le pactole d'un parti
18:53c'est aussi ses élus
18:54mais pour l'instant
18:55ils ont quand même
18:56de quoi faire
18:56et c'est vrai que ça
18:57il va évidemment s'en servir
18:58donc Emmanuel Macron
18:59il sait tout ça
19:00et quand on contient
19:01la psychologie
19:02de cet homme
19:04il ne va pas renoncer
19:05et ce qui est étonnant aussi
19:07c'est quand on peut échanger
19:08un peu avec
19:09avec les gens
19:10assez proches de lui
19:11à l'Elysée
19:11ils sont en train
19:13de réfléchir à comment
19:13lui individuellement
19:15pas du tout
19:16comment il va fédérer
19:17les troupes
19:17pour éventuellement la suite
19:18comment lui individuellement
19:20va marquer
19:20donc sociétalement
19:21va marquer
19:22sur le plan international
19:23et même sur le plan international
19:25ils ont l'air
19:26de considérer que
19:27comme il est attendu
19:29comme ça
19:30ça le repositionnera
19:31dans ses fonctions
19:33statutaires
19:34il y a quelque chose
19:36de rassurant
19:36et que ça fonctionnera
19:37moi je trouve qu'il y a un risque
19:37néanmoins
19:38parce qu'il ne solutionnera pas
19:39la guerre en Ukraine
19:40dans l'année
19:41il ne réglera pas
19:42la guerre avec la Chine
19:43commerciale
19:44dans l'année
19:45j'ajoute une dernière chose
19:47le référendum
19:48il a beaucoup dit
19:50c'est une des promesses
19:51du discours du nouvel an
19:51il a failli l'annoncer
19:53il y a quelques mois
19:54sur une télévision
19:56puis il ne l'a pas fait
19:57c'est quand même
19:58toujours un sujet
19:58sur lequel il réfléchisse
20:00sur lequel il voudrait
20:01lui positionner
20:03autre chose
20:03que ce référendum
20:05de De Gaulle
20:07etc
20:07qui ne pouvait que tourner
20:08de façon défavorable
20:09pour le président
20:09on a coché tous les articles
20:10de la constitution
20:11on peut continuer
20:11on peut faire un petit coup
20:13de référendum
20:13pourquoi pas la fin de vie
20:14d'ailleurs
20:14Jean Garrigue
20:16par rapport à cette idée
20:18du référendum
20:18j'en discutais hier
20:20avec quelqu'un
20:22d'assez proche
20:22d'Emmanuel Macron
20:23pour tout vous dire
20:24et c'est une idée
20:27que personnellement
20:28je trouve intéressante
20:29dont j'ai soufflé
20:30même quelques thématiques
20:32mais enfin
20:33qui étaient travaillées
20:34bien avant moi
20:34et par d'autres
20:35mais ça ça peut
20:36être un mandat
20:37si jamais il prend
20:38une réponse négative
20:40mais peu importe
20:40c'est un président
20:41qui s'en va
20:42c'est un président
20:43qui est impopulaire
20:44je pense qu'il a tout
20:45à gagner
20:45à aller vers le peuple
20:47on se souvient
20:47des revendications
20:48des gilets jaunes
20:49on sait que
20:50nous sommes en crise
20:51démocratique
20:52on sait qu'il y a
20:53une impasse
20:53pour le système
20:55parlementaire
20:56qu'il n'y a pas
20:56de majorité absolue
20:57on peut se dire
20:59que le référendum
21:00pourrait être une solution
21:00en tout cas
21:01pour Emmanuel Macron
21:03pour retrouver
21:04un semblant
21:05je dirais
21:06de popularité
21:07je ne crois pas
21:08qu'on puisse rattraper
21:09ce qui a été fait
21:11et les images initiales
21:13ne se rattrapent jamais
21:14tous les présidents
21:15ont souffert de ça
21:16mais il me semble
21:18qu'aujourd'hui
21:19la solution
21:20du référendum
21:21me paraît être
21:23finalement
21:23la moins mauvaise
21:24des solutions
21:25y compris
21:26d'ailleurs
21:26sur des sujets
21:27qui sont
21:28des sujets
21:29extrêmement sensibles
21:30et pour lesquels
21:31ils pourraient
21:31éventuellement
21:32être mis en minorité
21:34ça ferait le jeu
21:36éventuellement
21:36de partis d'opposition
21:38mais que ça soit
21:39les problèmes
21:40d'immigration
21:41on a vu
21:42le projet de référendum
21:44de Philippe de Villiers
21:45les questions
21:47les questions
21:48de sécurité
21:48les questions
21:50de démographie
21:51qui sont
21:51un problème
21:52majeur
21:52qui est en train
21:53de se poser
21:53aux sociétés
21:55européennes
21:56comment essayer
21:57de relancer
21:58la démographie
21:59dans ce pays
22:00je ne parle pas
22:02des sujets
22:03mais alors
22:04justement
22:05non non
22:06la natalité
22:06on peut
22:07faisons des enfants
22:08non mais
22:09l'imaginaire
22:10l'imagination
22:12des politiques
22:14et la manière
22:15d'introduire
22:17dans le cadre
22:18du référendum
22:19un certain nombre
22:20de sujets
22:21et tout à fait
22:22et sans limite
22:23donc on peut
22:24très bien aller
22:25vers la nature
22:26économique et sociale
22:27de tel ou tel
22:28sujet
22:29pour l'inclure
22:30dans la case référendum
22:31oui parce qu'il faut
22:32que ça soit quand même
22:32suivant certains critères
22:34très précis
22:34pour avoir le droit
22:35de faire un référendum
22:35et lorsque vous n'avez
22:37pas référendum
22:38vous avez aussi
22:39le recours
22:40à une consultation
22:41qui implique
22:43des règles
22:44plus souples
22:45qui permet
22:46d'inclure
22:47des thématiques
22:48différentes
22:49donc il me semble
22:50qu'aujourd'hui
22:50un président
22:51qui est impopulaire
22:52un président
22:53qui doit se retrancher
22:54plutôt effectivement
22:55sur l'avant-teinte
22:57de la politique étrangère
22:58mais comme ça a été dit
23:00avec des chances
23:01de succès
23:02quand même très hypothétiques
23:03parce qu'il y a un monsieur
23:04qui s'appelle
23:04Donald Trump
23:06et qui occupe le terrain
23:08je me dis
23:09qu'essayer
23:09de mettre
23:10l'accent
23:11sur un certain
23:12nombre de thématiques
23:13qui sont les thématiques
23:15j'allais dire privilégiées
23:16par l'opposition principale
23:18c'est-à-dire
23:18par le Rassemblement National
23:19pourrait être aussi
23:20une manière
23:21de rejoindre
23:22un tout petit peu
23:22des préoccupations
23:23démocratiques
23:24Emmanuel Valls
23:25vous pensez qu'effectivement
23:26sur cette dernière année
23:282026 pleine
23:29le président
23:29doit revenir
23:31vers le peuple ?
23:32Mais il n'est pas
23:33impopulaire seulement
23:34il est impuissant
23:35en grande partie
23:37et la situation
23:38économique
23:38budgétaire
23:39financière
23:40et sociale
23:40ne va pas s'améliorer
23:42puisqu'y compris
23:42les décisions
23:43qui sortiront
23:44d'une manière
23:44ou d'une autre
23:45de l'Assemblée Nationale
23:46et du Sénat
23:48ne donnent pas
23:49beaucoup de force
23:50de puissance
23:50et de solution
23:51aux problèmes économiques
23:54et budgétaires
23:55de notre pays
23:57et puis
23:58il y a ce rejet
23:59non seulement
24:00d'Emmanuel Macron
24:01mais des responsables
24:03politiques
24:03et des élites
24:04qui font
24:05le lit
24:06des populismes
24:08donc
24:08tout ce qu'Emmanuel Macron
24:10cherchera à faire
24:11alors je peux me tromper
24:12évidemment
24:13mais on se projette
24:14tout ce qu'Emmanuel Macron
24:15cherchera à faire
24:16sur je ne sais quel sujet
24:18vous en avez traité
24:19ou sur la Nouvelle-Calédonie
24:20puisqu'il convoque de nouveau
24:22un énième sommet
24:23au mois de janvier
24:25tout ce qu'il cherchera à faire
24:26sera lu très intelligemment
24:28par les français
24:29qui sont intelligents
24:30et qui lisent la politique
24:31comme une manière
24:32de se sauver
24:34d'être utile
24:35ou de préparer
24:36la suite
24:37donc
24:38je ne vois guère
24:39moi
24:40de manœuvre
24:41gagnante
24:41il y a un sujet
24:43sur lequel il doit
24:44être très présent
24:45c'est l'Ukraine
24:45incontestement
24:46parce que là
24:47il exerce
24:47avec le chancelier allemand
24:49avec le premier ministre britannique
24:50avec le président
24:51finlandais
24:52avec la présidente
24:53de la commission européenne
24:54il exerce une forme
24:56de leadership
24:57et cherche à contrebalancer
24:59les initiatives
25:00de Donald Trump
25:01et puis il s'agit de l'Europe
25:02donc les français
25:03sont conscients
25:03que là
25:04on joue pleinement
25:05notre avenir
25:06donc si j'avais un conseil
25:07à lui donner
25:08c'est d'être très présent
25:09et il l'est
25:10sur ce sujet là
25:11sur tout le reste
25:12ça sera extrêmement difficile
25:13il n'est plus crédible
25:14il n'a plus les leviers
25:16on sera dans la campagne
25:17les élections municipales
25:19la décision de justice
25:20qui concernera
25:21Marine Le Pen
25:22et qui ouvrira
25:23véritablement sans doute
25:24la campagne présidentielle
25:26alors il peut y avoir
25:26mille événements
25:27qui s'invitent
25:28et qui redonnent
25:28un rôle au chef de l'état
25:30c'est incontestable
25:31et moi je fais partie
25:32de ceux qui défendent
25:33la 5ème république
25:34donc je ne suis pas
25:35pour un affaiblissement
25:36qui rend totalement impuissant
25:38Emmanuel Macron
25:39mais ça va être
25:40très difficile
25:41alors si en plus
25:42on commence à lire
25:43l'idée
25:43qu'il pourrait de nouveau
25:45être candidat
25:465 ans après
25:48vous ne vous croyez pas à ça ?
25:49tout est possible
25:51bien évidemment
25:52Valéry Giscard d'Etsin
25:54Nicolas Sarkozy
25:55François Hollande
25:56toujours
25:56on cherchait
25:57ou cherche
25:58à revenir
25:59mais ça va être limpide
26:01si c'est un de ses proches
26:02qui est élu président
26:03de la république
26:03il voudra faire
26:04un deuxième quinquennat
26:07et si c'est
26:08Jordan Bardella
26:09ou Marine Le Pen
26:10qui sont élu
26:11il en portera
26:11lui la responsabilité
26:13principale
26:14donc je pense
26:14que ça va être
26:15extrêmement difficile
26:17de l'ancien président parti
26:18bien sûr
26:18il y a des exemples
26:19pourquoi pas
26:20Donald Trump
26:21ou un autre
26:22mais très honnêtement
26:24il porte une responsabilité
26:26majeure
26:27dans la crise démocratique
26:28ce que cela
26:29a entraîné
26:30même s'il n'est pas le seul
26:31il faut être juste
26:33quand on fera une analyse
26:34historique
26:35donc cela me paraît
26:36très difficile
26:37après le reste
26:37ça fait partie
26:38de l'histoire
26:40Olivier Bost
26:41oui bien sûr
26:42qui pense à 2032
26:43pour une raison simple
26:44c'est qu'aujourd'hui
26:46quand vous posez la question
26:47à tout son entourage
26:49y compris à Brigitte Macron
26:50sur que va-t-il faire
26:52au lendemain
26:53de son départ
26:54de l'Elysée
26:54c'est une question
26:55à la fois vertigineuse
26:57et taboue
26:57et il est touché
26:58par un mal
27:00qui touche
27:01tous les futurs présidents
27:02ex-présidents
27:03c'est qu'il n'y a pas
27:05de fonction
27:05similaire
27:07qui soit aussi
27:09puissante
27:10en adrénaline
27:11pardon
27:12en pouvoir
27:12en excitation
27:14etc
27:15il n'y a pas d'équivalent
27:16et donc
27:17est-ce qu'on lui prête
27:18des envies européennes ?
27:19oui mais il n'y a pas
27:20de fonction
27:20qui corresponde
27:21il n'y a pas
27:21de président de l'Europe
27:22donc il n'y a pas
27:24de fonction
27:24qui corresponde à ça
27:25et même ça
27:26je pense que ça
27:26n'apporte pas
27:27ce même pouvoir
27:29c'est valable d'ailleurs
27:29pour des fonctions moindres
27:31mais celle de président
27:32de la République
27:32c'est vraiment
27:32une fonction particulière
27:33en la matière
27:34le membre de la commission européenne
27:35pour être président
27:36de la commission européenne
27:37par exemple
27:37c'est le pouvoir
27:39en place
27:40qui vous nomme
27:41donc je ne suis pas sûr
27:42qu'il y aura beaucoup
27:43d'envie
27:43dans ce sens
27:45il faut que les autres
27:46partenaires européens
27:47soient pourtant
27:47pour être président
27:48du parlement européen
27:49il faut être candidat
27:49et il faut avoir
27:50une majorité
27:51au parlement européen
27:51etc
27:52il n'y a pas de vie
27:54à la hauteur
27:55de président de la République
27:56et ça
27:56effectivement
27:57on a vu Valéry Giscard d'Estaing
27:58traîner sa peine
27:59pendant des décennies
28:00et on les a tous vus
28:03Nicolas Sarkozy
28:04François Hollande
28:05aujourd'hui
28:05qui a quand même
28:06retrouvé une fonction
28:07mais c'est douloureux
28:08pour les présidents
28:10de la République
28:10cette chute
28:11et quand vous parlez
28:12moi j'ai posé la question
28:13à Brigitte Macron
28:13qu'est-ce que vous faites
28:15au lendemain
28:15du départ à l'Elysée
28:16Brigitte Macron
28:18elle répond
28:18moi j'avais épousé
28:20un artiste
28:21qui se voulait écrivain
28:22et acteur de théâtre
28:24et elle veut
28:26bien évidemment
28:27tout sauf retourner
28:28à l'Elysée
28:29et surtout
28:30elle n'arrive pas
28:31à répondre à cette question
28:32qui est pourtant simple
28:33qu'est-ce qu'il va faire
28:33au lendemain
28:34et je pense que
28:35contrairement à Nicolas Sarkozy
28:36on voit aujourd'hui
28:37ses revenus
28:37la question de l'argent
28:38n'est vraiment pas une question
28:39chez Emmanuel Macron
28:40le business
28:41ne sera pas la première
28:42échappée
28:43du président de la République
28:44mais je ne sais pas du tout
28:45ce qu'il va faire
28:46il n'y a pas d'ancrage
28:47dans son histoire
28:48toujours
28:49Valéry Giscard d'Estaing
28:51est retourné en Auvergne
28:53était président
28:54de la région
28:54Auvergne
28:55François Hollande
28:56fait élire
28:57en Corrèze
28:58Nicolas Sarkozy
28:59a été patron
28:59de l'UMP
29:01ou des LR
29:02donc là
29:03non
29:04Attal occupe
29:05la place
29:06au sein
29:07d'un parti
29:08alors tout est possible
29:09Macron est intelligent
29:11sa jeunesse
29:11et sa jeunesse
29:12sont ses chances
29:14Béreger Bont
29:14moi je suis toujours frappée
29:15en tant que la confiance
29:17de cet homme en lui-même
29:18ils sont persuadés
29:19et il est persuadé
29:20que l'histoire
29:22va lui donner raison
29:23y compris sur la dissolution
29:25moi quand je faisais
29:25cette enquête
29:26sur Gabriel Nathal
29:26ils m'ont développé
29:27une théorie
29:28selon laquelle
29:28dans quelques années
29:30ce sera 10 ans
29:31mais il sera
29:33le président
29:33qui a installé
29:34la culture
29:34du compromis
29:36et des coalitions
29:36en France
29:37donc tout ça
29:38aura permis ça
29:39ça c'est ce qu'il pense lui
29:40ou c'est ce que pensent
29:40quand même un peu
29:41les macronistes
29:42non non c'est ce qu'il pense lui
29:43lui tout seul
29:44oui absolument
29:44non non
29:45c'est ça
29:46il faut quand même
29:47et ça c'est des échanges
29:49que j'ai eu assez peu de temps
29:50pour la dissolution
29:51ils sont convaincus de ça
29:52ils sont aussi convaincus
29:53que sur l'Europe de la défense
29:55on lui donnera raison
29:56on lui reconnaîtra
29:57ce format maintenant
29:59qui s'installe
30:00effectivement réduit
30:01de Allemagne
30:02France
30:03et Royaume-Uni
30:04il y a un certain nombre
30:06de choses comme ça
30:06l'emprunt européen
30:08sur le Covid
30:08ce sera pour lui
30:09enfin tout ça
30:10et ils en sont vraiment convaincus
30:12donc tout est permis
30:13on va continuer
30:13à s'intéresser
30:14à la psychologie complexe
30:16du président de la république
30:17sur les 18 mois
30:18qui lui restent de mandat
30:20ce sera juste
30:21après la pause
30:21restez avec nous
30:22à tout de suite
30:22On refait le monde
30:25sur RTL
30:25La fin de règne ou de mandat
30:34c'est le thème de l'émission
30:35de ce soir
30:36parce que 2026
30:37sera la dernière année
30:38d'Emmanuel Macron
30:39à l'Elysée
30:40on est avec Olivier Bost
30:42chef du service politique
30:43de RTL
30:43Jean Garrigue
30:44historien
30:44Béanger Bond
30:45qu'on retrouve dans le podcast politique
30:47dans l'hémicycle notamment
30:48et Emmanuel Valls
30:49ancien premier ministre
30:50Alors comme nous avons
30:52des passionnés
30:52d'histoire politique
30:53autour de cette table
30:54on va écouter quelques archives
30:56sur les dernières années
30:58de nos présidents
30:59parfois
30:59il y a une fille cachée
31:01un passé vichiste
31:03mais c'est souvent
31:04le moment
31:04où on évoque
31:05la maladie des présidents
31:07et la solitude du pouvoir
31:08Nous avons eu
31:09dans notre histoire
31:10des hommes
31:11et non des moins
31:11qui ont gouverné
31:13de façon éclatante
31:14traité avec les moyens
31:16de l'époque
31:16Je ne rêve plus
31:17Je ne fume plus
31:20Je n'ai même plus
31:22d'histoire
31:24Et pour en citer un
31:25Richelieu
31:26qui a gouverné la France
31:28du fond de son lit
31:28pendant 15 ans
31:29Je suis malade
31:31Complètement malade
31:35A chaque sortie
31:37à chaque interview
31:38la même question
31:38comment va François Mitterrand
31:40Inlassablement
31:41sans avoir l'air agacé
31:42l'ex-première dame de France
31:44répond
31:44ça va
31:45il se porte bien
31:46Mais les mots ne suffisent pas
31:47il faut une photo
31:48la une des quotidiens
31:48pour confirmer
31:49une photo d'une promenade
31:50parisienne
31:51de l'ancien président
31:52Les rumeurs
31:53Daniel Mitterrand
31:54s'y est habitué
31:54Je l'ai trouvé devant ma porte
31:56Un soir que je rentrais
31:58chez moi
31:59Partout elle me fait escorte
32:02Elle est revenue
32:02La voilà
32:03Jacques Chirac
32:04aujourd'hui n'est plus
32:05maître de sa vie
32:05Il attend
32:06Peut-être même il subit
32:07Il est l'otage de lui-même
32:08vous dites
32:09Embarqué dans le plus long voyage
32:10qu'il n'ait jamais fait
32:11Est-il conscient de son état
32:12Cette question
32:12son entourage attristé
32:13se la pose chaque jour
32:14La solitude
32:18La solitude
32:23La solitude
32:24La solitude
32:26Voilà on sent qu'on est quand même
32:28sur une fin de règne
32:29dans le choix musicaux
32:30on avait Serge Lama
32:32et Barbara
32:33Jean-Garry
32:34si on devait chercher
32:35un point commun
32:36à tous ces présidents
32:38en fin de mandat
32:39vous diriez justement
32:39que c'est la solitude
32:41qui domine
32:42Ah oui ça me paraît
32:43ça me paraît
32:44quelque chose
32:45d'intangible
32:46qui est le corollaire
32:48inversé
32:49si vous voulez
32:50de cet état de grâce
32:51qui les accompagne
32:53de cette image
32:54d'homme providentiel
32:55que tous
32:56finalement
32:56à leur manière
32:57ont assumé
32:59et qui
33:00évidemment
33:01ensuite
33:02se transforme
33:04en une érosion
33:05un divorce
33:06ou même la haine
33:08qu'ils peuvent
33:10ressentir
33:11mais tous
33:12ont vécu
33:13cet isolement
33:14terrible
33:15cette rupture
33:16avec les français
33:17que le général de Gaulle
33:19a essayé
33:19au dernier moment
33:20de conjurer
33:20car il avait senti
33:22ce qui s'était passé
33:23en mai 68
33:23divorce absolu
33:24avec une génération
33:25et je dirais même
33:26divorce avec une société
33:27et il essaye
33:29avec le référendum
33:30de 1969
33:31de retrouver
33:32justement
33:33ce contact
33:33avec le peuple
33:34et il s'aperçoit
33:35que c'est fini
33:36qu'il est
33:37un homme du passé
33:39et que
33:40bien qu'ayant
33:41était le héros
33:42de 1940
33:43celui de la libération
33:44il n'est plus
33:46en contact
33:47avec les français
33:48ils ont tous
33:49ressenti ça
33:49sauf
33:50Georges Pompidou
33:51qui malheureusement
33:52pour lui
33:52est parti
33:53avant
33:54mais ils ont tous
33:55vécu
33:56ce phénomène
33:57d'isolement
33:58et ce qui est
33:59assez bizarre
34:01ou paradoxal
34:01avec Emmanuel Macron
34:03c'est qu'on a l'impression
34:04que ça
34:05ça glisse sur lui
34:05un petit peu
34:06à la différence
34:07des autres
34:07où on avait senti
34:08la douleur
34:09de cet isolement
34:10d'ailleurs
34:10Georges Pompidou
34:11le disait
34:11dès le début
34:12parce que
34:13il avait en plus
34:14la douleur
34:15de l'isolement
34:16du premier ministre
34:16c'est à dire que
34:17les dernières années
34:18avec le général de Gaulle
34:19sont difficiles
34:20les années sont
34:20très difficiles
34:21mais quand il va
34:22à l'Elysée
34:23presque malgré lui
34:25et bien
34:26il est
34:26d'emblée
34:27il dit
34:27ben non
34:28moi je suis prisonnier
34:29dans ce palais
34:31je ne suis plus
34:31en contact
34:32avec les français
34:33et ils l'ont tous
34:33ressenti
34:34ils en ont tous
34:34souffert
34:35et on a l'impression
34:36avec Emmanuel Macron
34:38que ça n'est pas
34:38vraiment un problème
34:40pour lui
34:40ça s'écrit
34:41dans son histoire
34:41parce que
34:42bon déjà
34:43il y a une question
34:44à laquelle il n'est pas
34:44toujours facile de répondre
34:45c'est qui sont les amis
34:46d'Emmanuel Macron
34:47l'entourage
34:48on peut répondre
34:49mais les amis
34:50et d'autre part
34:50ce sont des amitiés
34:51assez récentes
34:52c'est totalement lié
34:53à son histoire
34:54politique personnelle
34:55et ce qui fait
34:56qu'effectivement
34:56l'attachement
34:57n'est pas de même nature
34:58qu'avec les précédents présidents
34:59et après la deuxième différence
35:00pour cette fin de pouvoir
35:01c'est qu'Emmanuel Macron
35:03contrairement à tous ses prédécesseurs
35:04et contraint
35:05de ne pas pouvoir
35:06se représenter
35:07ce qui donne une autre dimension
35:08c'est à dire que
35:09c'est une fin de pouvoir
35:10et fin de règne
35:11programmée
35:12perte de pouvoir
35:13programmée
35:14les autres
35:14sauf pour la maladie et l'âge
35:16mais globalement
35:17on subit leur défaite
35:19d'une façon ou d'une autre
35:21et à un moment
35:21c'est pas qu'ils ont quitté le pouvoir
35:23c'est le pouvoir
35:24qui les quitte
35:24et là
35:25et c'est exactement
35:26ce qui se passe
35:27pour Emmanuel Macron
35:29mais de manière programmée
35:30ce qui est encore plus difficile
35:32à gérer
35:33et ce qui fait qu'effectivement
35:34la notion de solitude
35:36et de partir seul
35:38de l'Elysée
35:39sera cette fois-ci
35:40encore plus terrible
35:41que les précédentes
35:42Bérangère Bond
35:43vous avez écrit
35:44sur Edouard Philippe
35:44sur Gabriel Attal
35:46vous sentez
35:47dans la psychologie
35:48on va dire
35:49du trio
35:49avec Emmanuel Macron
35:50qu'il y a
35:51cette espèce
35:52de souffrance
35:53de ne pas pouvoir
35:53se relancer
35:54sur un troisième mandat
35:55pour Emmanuel Macron
35:56et cette espèce
35:58de volonté
35:59de pousser
35:59le commandeur
36:00le plus vite possible
36:01hors du jeu
36:02chez les deux autres
36:03effectivement
36:03ils ne peuvent pas
36:05se laisser entraîner au fond
36:06mais ils ne peuvent pas
36:08non plus paraître
36:09complètement traîtres
36:09donc pour l'instant
36:10ils sont plutôt
36:10dans la position du traître
36:11c'est impossible
36:12comme dilemme
36:15oui on peut dire ça
36:16comme ça
36:17et d'ailleurs
36:18Edouard Philippe
36:19est en train
36:19de dégringoler
36:20pour le coup
36:21ça commence à ressembler
36:22à ça
36:22alors peut-être
36:24qu'au fond de lui
36:25il se dit
36:25au moins
36:26ce ne sera pas
36:26comme Alain Juppé
36:27son mentor
36:28qui était
36:29comme on a toujours dit
36:30trop haut
36:31trop tôt
36:32lui il descend avant
36:34mais on remonte
36:35rarement le toboggan
36:35franchement
36:36donc c'est sûr
36:37que ça va être
36:38c'est compliqué
36:39après une campagne
36:40enfin c'est dans 18 mois
36:41il se passe
36:42et le contexte international
36:44est tel
36:44qu'il peut se passer
36:46vraiment beaucoup de choses
36:47qui rebattent
36:48complètement les cartes
36:49à l'Elysée
36:50moi je comprends
36:50qu'ils ont déjà en tête
36:51qu'en fait
36:52ce ne sera aucun des deux
36:53d'accord
36:54et que c'est un personnage
36:55qui va sortir
36:56qu'on ne connait pas
36:57on ne voudrait pas
36:58que ce soit les deux
36:59le déus ex-maquine
36:59moi j'entends ça
37:01évidemment qu'au fond de lui
37:03Emmanuel Macron
37:04il n'a pas très envie
37:04c'est clair
37:05pour l'instant
37:05il tue les deux successeurs
37:07mais il n'y a pas vraiment
37:08le dauphin
37:08non mais il n'y a pas le dauphin
37:10mais il peut surgir
37:10Emmanuel Macron
37:12souvenez-vous quoi
37:12souvenez-vous Emmanuel Macron
37:14à ce stade
37:14de la campagne
37:15non mais il est encore ministre
37:16à ce moment là
37:17il quitte le gouvernement
37:18en août 2016
37:19et il est élu en mai 2017
37:21c'est plutôt eux
37:22qui sont en train de tuer
37:22Emmanuel Macron
37:23qu'Emmanuel Macron
37:24qui les tue
37:25si je peux me permettre
37:25il y aurait peut-être
37:30une personnalité
37:31à sortir de mon chapeau
37:33qui est Gérald Darmanin
37:35alors
37:35make dropping
37:36dès maintenant
37:37il me semble
37:38que Gérald Darmanin
37:39a plutôt bien négocié
37:41toute la séquence
37:42qui vient de se dérouler
37:44que son image
37:46à la fois
37:47d'homme de droite
37:48y compris dans sa fidélité
37:49à Nicolas Sarkozy
37:50et d'homme
37:52d'une droite populaire
37:54est par les temps
37:56qui courent
37:56quelque chose
37:57d'assez positif
37:58et lui
37:59contrairement à
38:00Edouard Philippe
38:01ou Gabriel Attal
38:02ne pourra pas
38:03encourir
38:04l'accusation
38:05de traître
38:06ou de traîtrise
38:07puisqu'il n'a pas
38:09montré de signe
38:10de trahison
38:11vis-à-vis
38:12d'Emmanuel Macron
38:13et il avait peut-être
38:14une carrière
38:14plus importante
38:15avant politiquement
38:16et il arrive même
38:16à dire
38:17sans faire sourire
38:18qu'il ne fait plus
38:18de politique en ce moment
38:19c'est quand même
38:20un exploit
38:21Manuel Vaz
38:23j'ai deux questions
38:24à vous poser
38:24pour finir
38:25d'abord par rapport
38:25à tout ce qu'on est
38:26en train de dire
38:27vous vous voyez
38:28si on fait un peu
38:29je disais en rigolant
38:30de name dropping
38:31c'est à dire
38:31d'essayer de voir
38:32qui pourrait être
38:33l'héritier final
38:34d'Emmanuel Macron
38:36vous en voyez un
38:37évident ?
38:38non pas à ce stade
38:39pas à ce stade
38:40je pense que la politique
38:42c'est un métier
38:43c'est une mission
38:44en tout cas
38:45c'est une expérience
38:46on peut toujours penser
38:47qu'il y aura des surprises
38:48franchement
38:50mais moi je crois
38:51que ça sera quand même
38:52parmi ceux
38:52ou celles qui
38:53aujourd'hui aspirent
38:55à cette fonction
38:57oui ils sont peut-être
38:58même trop nombreux
38:58donc il y aura
39:00un moment
39:00on va décanter les choses
39:02c'est à dire que
39:02forcément face au risque
39:04Le Pen ou Bardella
39:05il y aura
39:07quelqu'un
39:09ou quelqu'une
39:09qui s'imposera
39:11d'une manière
39:11ou de l'autre
39:12peut-être pas
39:12et donc du coup
39:13l'élection présidentielle
39:15sera jouée
39:16d'avance
39:17mais les français
39:17n'aiment pas ça
39:18bon donc
39:18il faut être prudent
39:19dans un moment
39:20tragique tout de même
39:22terrible
39:23parce qu'on en sourit
39:24c'est normal
39:25juste à la veille de Noël
39:26dans cette émission
39:27mais il y a quelque chose
39:29de tragique
39:30parfois
39:31de pathétique
39:32sur l'image
39:33que donne la classe politique
39:34et dans un moment
39:35où le monde
39:36est en train de changer
39:37très vite
39:38et où la France
39:39en tout cas les français
39:40ont le sentiment
39:40que notre pays
39:41ne compte pas
39:43et en tout cas
39:43dans des difficultés
39:44dont il n'arrive pas à sortir
39:45c'est quand même le débat
39:46de l'élection présidentielle
39:47c'est comment on sort
39:48de cette difficulté
39:50comment on est capable
39:50de répondre
39:51aux défis du monde
39:52y compris à cette part
39:53de tragédie
39:54avec des sujets majeurs
39:55je pense à celui
39:56qu'évoquait Jean Garry
39:57qui est celui
39:57de la démographie
39:59et sans doute
40:01d'un débat sur l'économie
40:02qui sera majeur
40:03parce que là
40:04on aura la problématique
40:05de la dette
40:06sécurité, narcotrafic,
40:06immigration,
40:08finances,
40:09dette,
40:10déficit public,
40:11démographie
40:11on voit bien
40:12école,
40:13retraite encore
40:14puisque le sujet
40:15n'est pas traité
40:16bon donc
40:17tout sera
40:18laissera apparaître
40:19quand même
40:19une forme de vide
40:21de ces dernières années
40:22du
40:23un quinquennat pour rien
40:24vous diriez ?
40:25un quinquennat catastrophique
40:26un quinquennat
40:27pour rien
40:28un quinquennat
40:29qui a abîmé
40:29normalement le pays
40:30hélas
40:31comme on a la chance
40:32d'avoir un ancien
40:33de Matignon
40:34Premier ministre
40:35Manuel Valls
40:36et qu'on évoquait
40:37cette solitude
40:37au tout début
40:38de cette partie
40:39avec Jean Garry
40:40la solitude du pouvoir
40:41vous vous l'avez ressenti
40:42vous voyez très bien
40:43ce que ça veut dire
40:44cette espèce d'isolement
40:45que l'on finit par ressentir
40:47on le perçoit
40:48on le voit arriver ?
40:49Oui
40:49on le vit
40:50on subit l'impopularité
40:52la violence
40:53des attaques
40:55et même soi-même
40:56on peut d'une certaine manière
40:57vivre quelque chose
40:59qui n'est pas loin
41:00de la mort
41:01de la mort politique
41:03c'est ce que j'ai vécu
41:04après mon départ de Matignon
41:06pour être candidat
41:07à une primaire
41:07que j'ai perdue
41:08et au lendemain
41:09d'une primaire perdue
41:10vous avez le sentiment
41:11qu'un monde politique
41:12disparaît
41:13que la formation politique
41:14dans laquelle vous avez
41:15grandi, milité, tout appris
41:17qui vous a beaucoup donné
41:18à laquelle vous avez aussi
41:19beaucoup donné
41:20elle est pratiquement morte
41:21ce qui est arrivé
41:22et vous vous retrouvez
41:23oui
41:23dans une forme de solitude
41:25donc ce qui est très important
41:26dans ces moments-là
41:26c'est de retrouver
41:27son entourage
41:29les vrais amis
41:30qui ne sont pas ceux
41:32de circonstances
41:33et d'avoir
41:35une vie
41:37une vie
41:37tout simplement
41:39même si quand on a fait
41:40de la politique
41:40la politique ne vous quitte pas
41:42et vous êtes toujours là
41:43d'abord parce que vous aimez
41:44votre pays
41:45et parce que
41:45voilà c'est ainsi
41:46on est politique
41:47on meurt politique
41:48c'est pour ça que ça reste
41:50c'est une mission
41:51et c'est une expérience
41:52et surtout quand on n'a pas 50 ans
41:54ce qui sera quand même le cas
41:55d'Emmanuel Macron
41:57à la fin de son second quinquennat
41:59merci à tous les quatre
42:01Olivier Bost
42:02chef du service politique
42:04de RTL
42:05Jean Garrigue
42:05historien
42:06Manuel Valls
42:07ancien premier ministre
42:07bien sûr
42:08Béran Gerbonte
42:09auteur de Gabriel Attal
42:10l'ange exterminateur
42:11à l'archipel
42:12et à la tête du podcast
42:13dans l'hémicycle
42:14réalisation de l'émission
42:15Pierre-Yves Falson
42:17production Thomas G
42:19préparation Thomas Bernardon
42:20et archives sélectionnées
42:22par Yannick Morino
42:23dans un instant
42:24le retour des informations
42:26Martial You
42:27on refait le monde
42:28en route
42:29pour 2026
42:30Sous-titrage Société Radio-Canada
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